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10 activités pour profiter à 100% d’Assinie la belle

Assinie est la plus célèbre et la plus fréquentée des stations balnéaires de Côte d’Ivoire. Saviez-vous que le cultissime film « Les Bronzés » y fut tourné à dans les années 70 dans un village vacances italien situé juste à côté de celui du Club Med ? Aujourd’hui, tout a changé ou presque. Le Club Med, comme la plupart des touristes, a déserté les lieux depuis belle lurette. Mais les plages y sont toujours aussi paradisiaques. Les hôtels, lodges et villas de luxe se succèdent en bord de lagune, comme en bord de mer, et attirent la population locale en mal de nature, de calme et d’air marin. Assinie est le lieu de villégiature favori des Abidjanais aisés qui y possèdent un « cabanon » et des expatriés qui vont s’y détendre le week-end.

Située à une petite centaine de kilomètres d’Abidjan, au-delà de Grand-Bassam, elle abrite 2 villages : Assouindé (ou Assinie-Terminal) à l’ouest et Assinie-Mafia à l’est. Le premier borde l’océan Atlantique et est facilement accessible par la route et la piste. Le second est séparé du littoral par une presqu’île de 20 kilomètres environ qui s’étend jusqu’à la Passe, l’embouchure entre la lagune et l’océan.

Village pêcheurs Assinie

 

Que faire à Assinie ? Découvrez ma sélection de 10 activités pour profiter pleinement de ce petit paradis terrestre.

1. Se balader en pirogue sur la lagune jusqu’à la Passe

La Passe d’Assinie est le lieu où se rejoignent la lagune Aby et l’océan Atlantique, créant par endroit une piscine naturelle géante idéale pour la baignade. Un site naturel éblouissant qui se découvre à bord d’une pirogue au départ du village d’Assinie-Mafia ou de certains hôtels bordant la lagune.

 

2. Naviguer sur la lagune Aby à la découverte des îles Éhotilés

Le parc des îles Ehotilé est un sublime archipel de 6 îles posées au cœur de la lagune Aby, à quelques kilomètres de la Passe d’Assinie. Erigé en Parc National en 1974, il est désormais géré par l’Office Ivoirien des Parcs et des Réserves (OIPR) qui organise des visites guidées à la demande. Les îles sont accessibles à partie d’Assinie-Mafia. Au kilomètre 16,5, prendre le chemin de terre à gauche et se diriger vers le village d’Etuessika où se trouve le bureau de l’OIPR. Pour en savoir plus, découvrez mon article sur les trésors cachés des îles Ehotilé.

 

3. Rencontrer les reptiles de Crocodile Dipi

Le parc zoologique d’Assinie est en fait une ferme aux crocodiles, située en bordure de lagune, au niveau du kilomètre 9 à Assinie-Mafia. Pour éviter une quelconque rencontre incongrue avec un saurien, la visite est encadrée par un guide dont les commentaires croustillants vous passeront toute envie d’aller fricoter avec les crocodiles, caïmans, alligators et autres gavials. Des serpents, des tortues géantes et quelques oiseaux tropicaux complètent le tableau de ce parc animalier instructif mais un peu vieillissant.

 

4. Jouer à Tarzan dans les cocotiers d’Accro Coco

Au cœur d’une ancienne plantation de cocotiers, Accro Coco est un parc d’accro-branches qui propose deux parcours : 1 premier pour les petits de 3 à 5 ans et 1 second pour les plus grands à partir de 6 ans. En face du Kame Surf Camp, au kilomètre 3,5 côté Assinie-Terminal.

 

5. S’initier au surf et pratiquer des sports nautiques

Les rugissantes vagues du Golfe de Guinée font d’Assinie un véritable spot de surf. Plusieurs réceptifs proposent des cours et locations de planche : Les Jardins d’Assinie (Assinie Mafia PK 18), Kame Surf Camp (Assinie Terminal PK 3,5) ou encore Rip Curl Camp (Assinie Terminal PK 3,5 km, à côté du Kame).

Pour les moins téméraires, une planche de body fera aussi le bonheur des petits et grands. De quoi glisser sur les vagues et s’amuser sans être un surfer professionnel. La lagune quant à elle se prête à la pratique du jet-ski (pour qui est fan des moteurs vrombissants crachant du dioxyde de carbone, au milieu d’un havre de tranquillité), du ski-nautique ou du paddle (sous réserve de ne pas croiser de jet-ski …) et du canoë.

Jardins d'Assinie Surf Camp

 

6. Aller taquiner les green

L’Assinie Golf Club se trouve juste en face du Cocoué Lodge (Assinie-Mafia, Kilomètre 8). Il dispose d’un practice ainsi que d’un parcours 9 trous.

 

7. Découvrir les villages d’Assinie-Mafia et d’Assouindé

Assouindé et Assinie-Mafia sont des villages traditionnels de pêcheurs. L’envers du décor d’Assinie, loin des villas et hôtels de luxe, qui donne à voir le quotidien des peuples lagunaires.

 

8. Visiter le musée Aniaba

L’information est un peu confidentielle mais oui, il existe un petit musée à Assinie-Mafia ! Le Musée Aniaba été créé en 2012 sous l’impulsion d’une ONG désireuse de partager l’histoire d’Assinie et d’en faire connaître ses traditions et ses richesses culturelles. Il présente une collection liée au patrimoine d’Assinie et plus particulièrement du peuple Essouma.

Le musée est ouvert tous les jours de 9h à 12h et de 15h à 18h. Entrée gratuite.

 

9. Chercher des dollars des sables, symbole d’Assinie

Mon activité préférée entre tous !! Et pour cause, le « dollar des sables » est un trésor que seule la nature sait créer. J’irai même jusqu’à lui décerner le titre de « plus beau coquillage du monde » ! Cousin de l’étoile de mer, cet oursin plat est recouvert de fines et courtes épines mobiles, comme un duvet, qui lui permettent de s’enfouir sous le sable. Morte, sa coquille aplatie et circulaire s’orne d’une étoile à 5 branches et d’une couronne ressemblant à des algues fossilisées. Elle dérive au gré des courant et finit sa course sur la plage pour le plus grand bonheur des collectionneurs éblouis par une telle perfection !!

Quelques précautions à prendre toutefois : évitez de ramasser un dollar des sables enfoui dans le sable, cela signifie qu’il est sans doute encore vivant et qu’il se protège juste des prédateurs. Lorsque vous en ramassez un, regardez les deux faces. Si vous trouvez des petits poils sur une des faces, effleurez-les. Si elles s’animent, c’est qu’il est encore vivant. Dans ce cas, posez-le délicatement sur le sable. Si les poils ne bougent pas, vous pouvez le prendre. Et si vous avez un doute, remettez-le à l’eau !

Source : https://fr.wikihow.com/nettoyer-et-préserver-des-dollars-des-sables

 Dollar Sables Assinie

 

10. Ne rien faire !!!

C’est bien beau tout cela mais un séjour à Assinie, c’est avant tout une invitation au farniente et à la décompression. LE meilleur endroit pour profiter de la vie en Côte d’Ivoire, se reposer à l’ombre d’un cocotier, barboter dans une piscine pour se rafraîchir, sauter dans les vagues avec ses enfants, siroter un jus de bissap et refaire le monde avec ses amis !

Hamac Assinie

 

Assinie est indéniablement un des meilleurs atouts de la Côte d’Ivoire pour faire valoir son patrimoine naturel exceptionnel et (re)devenir une véritable destination touristique.

 

INFORMATIONS PRATIQUES :

  • Accès : via l’autoroute de Grand Bassam, à l’est d’Abidjan direction Bonoua puis à droite au grand carrefour de Bonoua. Une fois à Assinie, si vous continuez tout droit, vous arrivez à Assouindé (côte mer) et si vous tournez à gauche vous partez vers Assinie-Mafia (côté lagune). Possible aussi de d’y rendre par une piste qui démarre sur l’ancienne route de Bassam. Bon il faut connaître …
  • Hébergement : consultez mes meilleures adresses ici.

 

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Assinie Pinterest

 

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Le musée des civilisations de Côte d’Ivoire

Le musée des civilisations expose une collection d’objets ethnographiques, archéologiques et iconographiques tels que des statues, des masques, des bijoux, des instruments de musique, des photographies, des poteries, des textiles, … représentatives des 4 principaux groupes ethniques de Côte d’Ivoire.

C’est bien LE musée d’Abidjan. Pas le seul car j’ai découvert récemment qu’il y en avait un à Cocody (dont je vous parlerai une autre fois) mais le plus important et le plus riche. De nombreux experts le considèrent même comme l’un des plus importants musées d’art africain actuels ! Sa collection s’élève à environ 15 000 pièces.

Depuis 1,5 an, le musée renait enfin de ses cendres après une longue période de travaux. Sa fréquentation progresse mais il mérite mieux eu égard à la beauté des œuvres exposées. A travers cet article, j’espère donc vous convaincre d’y aller !! Il possède des œuvres remarquables, témoins du patrimoine matériel et immatériel du pays, et permet d’apprendre pleins de chose sur la Côte d’Ivoire. En plus, vous ferez une bonne action en soutenant ce lieu unique qui contribue à promouvoir la magnifique culture ivoirienne.

 

Renaissance

Le Musée des civilisations de Côte d’Ivoire (MCCI) a pour vocation de présenter la Côte d’Ivoire dans sa diversité et son unité culturelle. Il a aussi un rôle éducatif vis à vis des jeunes générations qui, pour comprendre leur présent, ont besoin de s’imprégner du passé de leur civilisation.

A l’origine, ce musée était un centre artisanal créé par l’administration coloniale en 1942. Il s’est progressivement transformé en centre culturel, d’abord en tant que succursale de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN, basé à Dakar) puis en tant que Centre des sciences humaines En 1972, il devient devenu le Musée national d’Abidjan et a été rebaptisé en 1994.

Trésor national, il a été pillé et sévèrement abîmé lors de la crise post-électoral en 2011. L’équivalent de plus de 6 millions d’euros de pièces aurait été dérobé. Ses portes sont restées alors fermées pendant plusieurs années.

Une première phase de réouverture a donné lieu à quelques manifestations culturelles à partir de 2013. Mais c’est véritablement depuis juillet 2017, en marge des huitièmes Jeux de la francophonie qui se déroulaient à Abidjan, que le musée est de nouveau ouvert au grand public. 20 mois de travaux auront été nécessaires pour le réhabiliter et le mettre aux normes internationales.

La première exposition, toujours visible, s’intitule « Renaissance ». Elle présente une sélection de 300 pièces maîtresses qui retracent 10 000 ans d’histoire de la Côte d’Ivoire, du Paléolithique au 21e siècle.

 

6 espaces d’exposition

Le musée s’articule autour de 6 espaces thématiques : archéologique, Akan, Krou, Gur, Mandé et contemporain. A visiter de préférence dans cet ordre même si votre guide vous propose de démarrer par l’espace contemporain.

Espace archéologique

Quelques vestiges archéologiques mais surtout un majestueux crâne d’un éléphant de 70 ans qui aurait été abattu en 1947 à Bouaflé, près de Yamoussoukro. Dans la vitrine attenante, des objets en ivoire d’un autre temps : peigne, statues, porte-couteau, défenses sculptées à l’effigie de divinités-animaux, etc.Elephant musée civilisations

Espace Akan

Le groupe Akan représente le tiers de la population ivoirienne. Il se répartit en 3 grands groupes : les Akans frontaliers qui vivent à l’est du pays jusqu’à la frontière du Ghana ( N’Zima de Bassam, Essouma, Abron, Agni, Duablin,…), les Baoulés au centre et les Akans lagunaires qui se répartissent d’Abidjan à Grand-Lahou (Abouré, Ebrié, Ehotilés,…).
Dans cette section, vous découvrirez  notamment l’histoire de la reine ashanti Abla Pokou, fondatrice du royaume des Baoulés, qui sacrifia son fils pour sauver son peuple. Les métiers à tisser du pagne Kita, les sièges traditionnels Bia et Kétéklé, les poids Baoulés et diverses monnaies utilisées dans le passé (notamment des coquillages cauris), des statues de maternité, des attributs de pouvoir royaux ou encore un collier en dents de panthère.

Espace Krou

Le territoire des Krou est le sud-ouest ivoirien et une bonne moitié du Liberia. Leur art est dominé par la pratiques des masques, notamment chez les Wè (Wobé et Guéré), célèbres pour leur plastique cubiste qui aurait inspirée Picasso. La musique est aussi un trait culturel de ces peuples.

Admirez notamment la statue Bagnon et la statue Bâchanon qui incarnent respectivement le bel homme et la belle femme chez le peuple Bété. Un somptueux tambour Baclima de plus de 300 ans. Les vêtements traditionnels en raphia tissé et le masque de guerre Téhégla du peuple Guéré.

Espace Gur

Le groupe Gur, ou Voltaïque, occupe le nord de la Côte d’Ivoire mais aussi presque tout le Burkina Faso, le nord du Ghana, du Togo et du Bénin ainsi qu’une partie du Mali. Les Sénoufos constituent la population la plus importante des Gur.
Chez les Sénoufos, l’activité artistique s’exerce autour du Poro et du roi. Le Poro est une société secrète initiatrice dans laquelle les jeunes garçons passent 21 ans (3 fois 7 ans) avant d’être initiés pour devenir des hommes. Une fois initiés, ils peuvent porter le masque Wao, entrer dans la vie active, choisir un métier. Une très belle chaise Sénoufo illustre aussi l’importance de la femme qui est le socle de cette société (les 2 pieds avant de la chaise). Et le calao, symbole absolu de ce peuple, qui incarne le savoir, la discrétion, la fertilité, l’ancrage dans la terre et le respect de la tradition. Une section passionnante à parcourir avec votre guide pour mieux comprendre le fonctionnement de la société Sénoufo. Idéal avant d’entreprendre un voyage à Korogho!

Espace Mandé

Les Mandés vivent dans le nord de la Côte d’Ivoire. Ils sont également présents au Sénégal, Mali, Guinée, Liberia et Sierra Leone. Les ethnies Yacouba et Gouro fournissent l’essentiel des objets d’art de ce groupe. L’art Mandé se compose d’une diversité d’objets et de créations : masques et statuettes, tissage, travail du métal, poterie, vannerie …

Les Gouro sont considérés comme les maîtres sculpteurs de la Côte d’Ivoire. Ils fabriquent les plus beaux masques. Parmi ceux-ci, les masques Zaouli qui vante la beauté de la plus belle femme (mais sont portés par les hommes) ; sa danse et sa musique étant inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. A voir également les masques Zamblé, les masques Gyé des Yaouré et les masques Sévi des Gouro. Enfin un exemple des célèbres pagnes Kamandjé fabriqués dans le village de Sinfra.

 

Pavillon contemporain

Cet espace, plus modeste en quantité, est très intéressant car il met à l’honneur 2 artistes ivoiriens de renommée internationale. Jems Robert Koko Bi est célèbre pour ses sculptures monumentales – certaines étant exposées à la Fondation Donwahi à Abidjan – réalisées à la tronçonneuse et au chalumeau. Une vidéo de 15 minutes raconte la manière dont il travaille, en pleine nature. Le musée présente son projet « Guilty ».Guilty Jems Koko Bi

Le second artiste, Christian Lattier, est surnommé le « sculpteur aux mains nues ». Il réalise des sculptures à partir d’armatures en fer et de ficelles. A voir également, l’original du bureau de Félix Houphouët-Boigny où il a signé la 3e Constitution ivoirienne.

 

Pour conclure, avec son joli jardin parsemé d’oeuvres contemporaines colorées et planté d’arbres centenaires, ses bâtiments coloniaux et son inestimable collection, le musée des civilisations de Côte d’Ivoire est clairement un incontournable à ne pas manquer à Abidjan.

Vous cherchez d’autres idées d’activités ou de sorties à Abidjan ? Découvrez mon Top 10 !

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Musée Civilisations Abidjan Pinterest

INFORMATIONS PRATIQUES

  • Le musée est situé dans le quartier du Plateau, 32 boulevard Carde, face à la Cité Administrative.
  • Il est ouvert du mardi au dimanche de 9h à 18h30. Mais il est toujours préférable d’appeler avant pour vérifier que le musée est bien ouvert.
  • Les tarifs sont de 500F CFA pour les nationaux, 1000F CFA pour les Africains et 2000F CFA pour les non Africains. Comptez 5000 F CFA pour un guide.
  • Le musée est petit. Prévoir 1h pour la visite. Un peu plus si votre guide prend le temps de rentrer dans les détails.
  • Les photos sont interdites à l’intérieur sauf dans l’espace central.
  • Pour en savoir plus, un très beau livre sur les « Arts premiers de Côte d’Ivoire » d’Apollinaire OCRISSE aux éditions de l’Harmattan est en vente à l’accueil du musée (30000F CFA).

Livre Arts Premiers

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Eternelle Grand-Bassam : visite du quartier France

Rue de Bassam

Grand-Bassam, surnommée tout simplement Bassam, ne préside plus – et depuis bien longtemps – la destinée de la Côte d’Ivoire. Mais elle garde les traces de sa grandeur d’antan et sera, pour toujours, la première capitale du pays (de 1893 à 1900).

Cette station balnéaire se situe à une quarantaine de kilomètres à l’ouest d’Abidjan, le long de la façade Atlantique. Elle est particulièrement prisée pour sa douceur de vivre et son interminable plage bordée de palmiers. Mais pas seulement !

Plage Bassam

 

Un patrimoine colonial exceptionnel à Grand-Bassam

Grand-Bassam dispose d’un incroyable patrimoine culturel, notamment au sein du Quartier France, la ville coloniale construite sur une étroite bande de terre entre l’océan et la lagune. Véritable musée à ciel ouvert, il abrite des vestiges de la fin du XIXe et du début du XXe siècle : un remarquable exemple d’architecture coloniale avec des maisons fonctionnelles dotées de galeries extérieures, de vérandas et de jardins qui témoignent des relations entre Européens et Africains et même du mouvement en faveur de l’indépendance.

Maison coloniale Bassam

Le Quartier France est inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis juin 2012. Une promenade dans ses ruelles est l’occasion de découvrir un morceau de l’histoire tourmentée du pays.

Le plus ancien bâtiment du quartier est la Maison du Gouverneur qui héberge désormais le Musée National du Costume. Il fut construit en 1893 alors que Grand-Bassam devenait la première capitale de la colonie de la Côte d’Ivoire et désignait son premier gouverneur Français : le capitaine Binger (qui a donné son nom à Bingerville).

Musée Bassam

En face se trouve l’ancien Palais de Justice, construit en 1911. Il est particulièrement ravagé par le temps et les embruns et est donc censé être le premier bâtiment rénové grâce aux financements de l’UNESCO et de l’état ivoirien – d’où les échafaudages en place sans qui la maison ne serait plus qu’un amas de pierres. Les travaux ont commencé en 2014 et le moins qu’on puisse dire est qu’ils n’ont pas beaucoup avancé … En attendant sa réhabilitation, le Tribunal se situe à l’entrée du quartier, dans une maison autrefois habitée par les fonctionnaires coloniaux, juste en face de la Préfecture.

Palais de Justice Bassam

En poursuivant le chemin, on découvre la Maison des Artistes, un bâtiment au charme tout particulier puisqu’il a été investi par un collectif d’artistes qui ont décoré les murs décrépis de la bâtisse avec leur portrait. Construit en 1905, il fut le premier entrepôt utilisé par les Français pour stocker des marchandises et commercer.

Maison des Artistes Bassam

Une grande maison blanche et verte est particulièrement représentative de l’architecture coloniale, adaptée au climat tropical, avec ses persiennes ajourées laissant passer la lumière mais pas les rayons de soleil. Il s’agissait des bureaux des Postes et des Douanes (les fameuses PTT), autrement dit la première Poste ivoirienne. Deux bâtisses à l’époque distincte mais désormais réunies qui accueillent des expositions de photos, notamment d’anciens clichés racontant l’histoire de la ville.

PTT Bassam

La maison coloniale mitoyenne héberge l’entité qui gère le patrimoine, pilote les travaux de rénovation et s’assure que les actions menées sont bien conforme aux critères d’exigence de l’UNESCO … un vaste chantier à tous les niveaux car faute d’éducation sur le sujet, les grands propriétaires des maisons coloniales refusent de se plier aux cahiers des charges et préfèrent faire ce qu’ils veulent dès lors qu’il est question de rénover ou aménager leur maison.

 

Grand-Bassam, une terre de missionnaires et d’évangélisation

En face se trouve la première école fondée à Bassam par les Sœurs Missionnaires de Notre-Dame des Apôtres. Elles se sont installées en 1898 à Grand-Bassam et y vivent encore. Leur école, toujours active, était exclusivement réservée aux métisses, enfants des colons. Une autre école, située quelques mètres plus loin dans la même rue, était elle réservée aux enfants des employés des colons.

Ecole des Soeurs Bassam

Avant les sœurs, ce sont deux pères des Missions Africaines de Lyon, Alexandre Hamard et Emile Bonhomme, qui arrivèrent en 1895 pour évangéliser Grand-Bassam. Un monument leur rend hommage. De cet endroit, on peut apercevoir, dans une petite rue perpendiculaire à l’artère principale du quartier, la première église de Côte d’Ivoire, consacrée en 1896. Celle-ci fut détruite lors de la grande épidémie de fièvre jaune en 1899 mais reconstruite depuis et est toujours en fonction. La maison (jaune) est aujourd’hui celle de l’Evêché de Grand-Bassam.

Maison Jaune Evéché Bassam

 

La grande épidémie de fière jaune et la fin de l’ère bassamoise

Arrivés au bout de la rue, au niveau du restaurant la Commanderie, est érigé le Monument aux Morts français qui rend hommage aux victimes de l’épidémie de fièvre jaune ayant emporté 2/3 des colons présents à Bassam en 1899. Ce monument, sculpté par Alfred Lenoir, fut inauguré en 1914. Il est surmonté d’une Marianne portant un bouquet de fleurs dans ses bras.

Monument Morts Bassam

L’épidémie dura jusqu’en 1903, ce qui explique pourquoi Grand-Bassam perdit son statut de capitale au profil de Bingerville en 1900. Dès lors, Grand-Bassam continua de jouer un rôle important au sein de la colonie, notamment avec la mise en service de son wharf maritime (177 m de long) et de son phare en 1901. Mais le centre névralgique de la colonie de la Côte d’Ivoire se déplaça durablement vers l’ouest, d’abord à Bingerville puis à Abidjan qui en devint la capitale en 1933.

 

Un comptoir commercial très actif à Grand-Bassam

Juste après ce monument se trouve le Centre de Céramique qui réunit les potiers et céramistes de la ville. Nous n’avons pas pris le temps de le visiter mais il fera évidemment l’objet d’une prochaine visite à Bassam ! Lors de l’époque coloniale, bien avant de devenir un centre artistique dans les années 1980, il abritait les Cercle de l’Union Européenne, haut-lieu de retrouvailles des colons entre eux.

Centre Céramique Bassam

 

Nous poursuivons notre chemin jusqu’à la lagune, à l’endroit qui accueillait autrefois le marché aux poissons ainsi que le marché aux légumes construit en 1934. Sur la droite se trouve le quartier de la communauté N’zima (peuple du groupe des Akans) qui célèbre la Nouvelle Année fin octobre/début novembre lors de la fête de l’Abissa. J’espère pouvoir y assister cette année … Et sur la gauche, une bibliothèque ainsi que le centre culturel Jean-Baptise Mockey, du nom du premier Maire de Grand-Bassam, qui possède, sur la façade latérale, de magnifiques portes en bois sculpté.

La balade se déroule désormais le long de la lagune Ouladine, sur une route bordée de magnifiques manguiers qui furent plantés par Henri-Charles Roberdeau, 4ème gouverneur de Côte d’Ivoire et dernier de Grand-Bassam (1898-1902).

Manguiers Bassam

L’emplacement stratégique de cette artère, au bord de l’eau et proche du wharf, suscita le développement du trafic maritime et l’installation de grandes maisons de commerce, dont la CFAO (Compagnie Française d’Afrique de l’Ouest) qui fut fondée en 1888.

CFAO Bassam

 

Les premiers mouvements en faveur de l’indépendance

Juste à côté se trouve le premier supermarché de Côte d’Ivoire : un vestige particulièrement remarquable pour sa fresque extérieure qui dépeint la Marche des Femmes de 1949. Ces femmes se sont soulevées contre la puissance coloniale pour demander la libération de leurs époux, frères ou fils, militants anti-colonialistes, qui croupissaient en prison sans aucune forme de procès. Elles marchèrent, le 24 décembre 1949, d’Abidjan à Bassam, jusqu’à la prison pour réclamer justice. Nombres d’entre elles furent blessées par les autorités françaises. Même si elles n’obtinrent pas immédiatement gain de cause, elles devinrent des pionnières de la lutte pour l’indépendance du pays.

 

 

Premier supermarché Bassam

Fresque Marche Femmes BassamLa statue située au centre de la place de la Paix célèbre aussi leur courage. Elle représente 3 de ces femmes qui marchaient en tête du regroupement : Anne-Marie Raggi, Marie Sery Koré et Odette Ekra.

Le pont qui relie le quartier France à la ville, qu’on aperçoit depuis le bâtiment CFAO, a été rebaptisé Pont de la Victoire également en leur mémoire. Cet ouvrage métallique de 150 mètre de long et 10 mètres de large est aussi un vestige colonial intéressant. Il a été ouvert en 1928 et reliait donc le quartier France au quartier de Petit Paris, haut-lieu de la prostitution où les colons se rendaient plus souvent, en toute discrétion, en pirogue.

 

 

Marcel Treich-Laplène, fondateur de la Côte d’Ivoire

Juste avant d’atteindre le pont, se trouve un obélisque dédié à Marcel Treich-Laplène, aventurier français qui mena des missions d’exploration à l‘intérieur des terres de Côte d’Ivoire et signa de nombreux traités avec des chefs traditionnels. Il mourut à l’âge de 30 ans, épuisé par la maria et la fièvre, et fut enterré dans l’ancien cimetière des Européens de Bassam. Son corps fut ensuite exhumé et rapatriée en France en 1922. Rarement cité dans les manuels d’histoire, Treich-Laplène est pourtant celui qui a donné à la Côte d’Ivoire ses frontières actuelles et est donc à ce titre, considéré comme le fondateur du pays. Il a donné son nom à la commune de Treichville à Abidjan.

Treich-Laplène Bassam

Alors que nous laissons le pont sur notre droite, notre promenade s’achève avec 3 derniers bâtiments remarquables : la Mairie de Grand-Bassam, la pharmacie qui fut aussi la première limonaderie du pays en 1921 et la Préfecture du département de Sud-Comoé.

Limonaderie Bassam

Nous avons fait une boucle d’1h30 en partant du musée du Costume. Sans problème avec les enfants qui ont super bien marché et ont même adoré se faire prendre en photo devant les vestiges.

 

Découvrez également un autre coin du quartier France : le quartier N’Zima situé autour du Palais Royal de Grand-Bassam.

 

Vous l’avez compris, j’ai vraiment un faible pour Bassam et son histoire. J’adore arpenter ses ruelles à la recherche des merveilles architecturales coloniales. Mais force est de constater que le patrimoine bassamois est en piteux état. Et bien qu’il soit inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, sa réhabilitation semble au point mort. Espérons que ces joyaux ne soient finalement pas condamnés à disparaître …

Homme de dos Bassam

 

INFORMATIONS PRATIQUES :

  • Grand-Bassam se trouve à 43km d’Abidjan vers l’est. Pour s’y rendre en voiture, on peut soit emprunter la nouvelle autoroute à la sortie de Gonzagueville, soit continuer par la route nationale qui longe l’océan et traverse le marché artisanal de Bassam. Personnellement, je préfère cette 2e solution, plus longue mais plus charmante.
  • Avant de vous promener dans le quartier France, je vous recommande de visiter le Musée National du Costume qui a été très bien restauré et possède une belle collection de costumes traditionnels du pays. C’est aussi là que vous pourrez trouver un guide pour vous accompagner dans la vieille ville.
  • En dehors des maisons coloniales et de la plage, il y a bien d’autres choses à voir à Bassam :
    • le centre de céramique,
    • le marché artisanal et notamment le tisserands de kita, les sculpteurs et les bronziers,
    • le vieux phare,
    • la place de la paix et le marché,
    • le palais royal de Grand-Bassam ou encore celui de Mossou.
  • Après le sport, le réconfort. Vous pouvez prolonger votre séjour à Bassam en déjeunant dans l’un des nombreux restaurants/hôtels qui se succèdent sur la route d’Azuretti le long de l’océan : Assoyam Beach, la Madrague, l’Etoile du Sud, le Koral Beach Hotel, la Maison de la Lagune ….

 

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Que faire à Abidjan : 10 activités à faire dans la city ivoirienne

Abidjan, « la perle des lagunes », est la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Elle est située sur le littoral Atlantique, en bordure de la lagune Ebrié. Comme beaucoup de métropoles africaines, elle ne cesse de croître, se développer, se transformer. Elle est aujourd’hui la ville la plus peuplée de l’Afrique de l’ouest francophone, avec plus de 4 millions d’habitants, où se mélangent les ethnies ivoiriennes et des pays voisins (Burkina-Faso, Mali, Ghana, Togo, Bénin…), des communautés du Moyen-Orient (notamment libanaise) et d’Europe. Que vous vous installiez en Côte d’Ivoire ou que vous soyez de passage, vous aurez à cœur de percer les mystères de cette cité cosmopolite en pleine mutation. Je vous propose 10 activités à faire à Abidjan.

1. Se plonger dans l’histoire des peuples de Côte d’Ivoire au Musée des Civilisations

Je n’ai visité ce musée qu’un an après mon arrivée à Abidjan mais pour ceux qui s’installent dans la capitale, je recommande de le visiter au plus tôt car il donne un bon aperçu des principales ethnies ivoiriennes (Gur, Kru, Mande et Akan) et des clés pour comprendre l’histoire du pays. Ce musée a particulièrement souffert pendant la crise post-électorale de 2010-2011. Il a été réhabilité et a rouvert à l’été 2017, à l’occasion des Jeux de la Francophonie. Ses collections comptent plus de 15000 objets d’art, essentiellement des masques et statuaires mais aussi des poids à peser l’or (les fameux poids Baoulé), des instruments de musiques, des attributs de pouvoir …

Infos pratiques : le musée est ouvert du mardi au vendredi de 9h -18h30 et le samedi de 9h-17h sans interruption. Il est situé dans le quartier du Plateau, à côté de la Cité Administrative. L’entrée coûte 2000 F CFA. Les photos sont interdites à l’intérieur.

Musée Abidjan

2. Admirer l’architecture du quartier du Plateau

Le Plateau est une des communes d’Abidjan Nord, reliée au sud par les ponts Félix Houphouët-Boigny et Général de Gaulle. Quartier des affaires, il est le centre administratif, commercial et financier de la Côte d’Ivoire. Ses rues étroites, bordées de bâtiments coloniaux, lui donnent des airs de Petit Paris alors que ses tours et immeubles modernes, surplombant la lagune, en font davantage un Petit Manhattan. On y trouve le Palais Présidentiel et le Palais de Justice, le stade Houphouët-Boigny, la cathédrale Saint-Paul, les tours de la Cité Administrative, les sièges des principales banques… Une forte densité de constructions, voire prouesses, architecturales, qui se découvrent et s’apprécient en flânant à pied. Car en effet, le Plateau est un quartier où l’on peut marcher. C’est suffisamment rare à Abidjan pour le souligner … et surtout pour en profiter !

Parmi les bâtiments remarquables : la Pyramide (qui est donc une tour pyramidale …), la Tour Postel (tour rose), l’hôtel du District d’Abidjan, l’immeuble-siège de la Banque Africaine de Développement ornée de motifs abstraits africains, l’immeuble SCIAM qui héberge notamment le Ministère de l’Economie et des Finances ou encore l’immeuble CAISTAB hôte du Ministère de l’Agriculture. La plupart de ces gratte-ciels ont été construits dans les années 70 et doivent être réhabilités…

Plateau Abidjan
La Pyramide et la tour Postel

 

3. Visiter la cathédrale Saint-Paul, la plus grande cathédrale d’Afrique

La cathédrale Saint-Paul d’Abidjan est la cathédrale de l’archidiocèse d’Abidjan. Elle a été conçue par l’architecte italien Aldo Spirito, à l’initiative du président Félix Houphouët-Boigny. La première pierre fut bénie par le Pape Jean Paul II le 11 mai 1980. 5 ans plus tard, et à peine 30 mois de travaux, elle est consacrée par ce même Pape, le 10 août 1985.

Cet édifice religieux est très impressionnant, tant pour sa symbolique que pour sa beauté architecturale. Quand on approche du Plateau, via le boulevard lagunaire, on aperçoit au loin son immense croix, haute de 70m, qui semble vouloir toucher le ciel. Sa blancheur tranche avec le reste du paysage. A l’intérieur, 370 m2 de vitraux, qui racontent notamment l’évangélisation de la Côte d’Ivoire, sont absolument splendides.

Infos pratiques : l’entrée se situe au niveau de l’avenue Jean-Paul II. Le parking est un peu plus loin, devant les bureaux de l’ONI. Une fois sur place, demandez si un guide est disponible pour vous commentez la visite.

Cathédrale Saint-Paul Abidjan

 

 

4. Se perdre dans le dédale de rues du marché de Treichville

Marché Treichville Abidjan

Le marché africain est un endroit unique, un lieu de brassage, de rencontres et d’échanges, à la fois haut en couleurs et en odeurs et qui permet de sentir battre le pouls d’une ville. Le marché de Treichville répond bien à tous ces descriptifs. Installé dans une grande halle couverte, proche de la Garde Républicaine, il se distingue par la spécialisation de ces différentes zones. Le rez-de-chaussée est consacré à l’alimentaire. A l’entrée, vous êtes accueilli par des dizaines et des dizaines de poulets enfermés dans des cages. Haut le cœur garanti… Plus loin, des étals de fruits et légumes se succèdent arborant fièrement leur parasol Maggi (un incontournable de la cuisine africaine). Un peu plus loin encore, le coin des bouchers qui finirait par convaincre plus d’un carnivore de devenir végétarien !! Aux étages supérieurs se trouvent les couturiers ainsi que les vendeurs d’artisanat africain. Les échoppes artisanales qui se succèdent en enfilade dans de tous petits couloirs, exposent une multitude d’objets d’art originaux et qu’on ne trouve nulle part ailleurs.  

5. Dénicher statues et masques africains au Centre Artisanal de la Ville d’Abidjan (CAVA)

Une autre adresse incontournable pour acheter statues, masques, petits mobiliers, nappes, tableaux, corbeilles, bronzes et j’en passe ! Et en même temps, un endroit agréable pour découvrir et s’initier à l’art africain.

Malheureusement faute de beaucoup de touristes, ce marché est assez peu fréquenté. Votre arrivée suscite donc toujours beaucoup d’émoi et d’agitation. Vous vous sentirez même particulièrement convoité … Vous serez forcément « le premier client » d’un vendeur qui vous proposera donc « un bon prix ». Dans la réalité, le premier prix est évidemment très élevé et doit être vigoureusement débattu.

Les vendeurs sont néanmoins très sympathiques (surtout si vous faites affaire avec eux) et se chargeront de livrer gratuitement les objets encombrants que vous pourriez acquérir.

Infos pratiques : rue du Canal, non loin de l’espace Abidjan Karting. Ouvert tous les jours de 8h à 19h.

CAVA Abidjan

 

6. Bruncher à l’hôtel Ivoire

Un brunch le dimanche, c’est sacré. C’est pourquoi je suis toujours à l’affût des restaurants qui en proposent. A Abidjan, ce sont plutôt les grands hôtels qui s’y collent. Et le brunch du mythique hôtel Ivoire est, à mon goût, le meilleur de tous (le plus cher aussi). Au programme : un buffet gargantuesque à déguster au bord de la non moins gargantuesque piscine dont vous pourrez profiter à loisir avant, pendant ou après le repas, pour vous remettre d’une telle expérience gastronomique.

Infos pratiques : l’hôtel est situé boulevard Hassan II dans le quartier de Cocody. Le brunch est servi tous les dimanches à partir de 12h par le restaurant La Gourmandise au niveau -1 de la tour. Tarif : 40000 /personne. Gratuit pour les moins de 5 ans.

Plus d’infos dans mon article « Hôtel mythique, brunch mythique au Sofitel Ivoire« .

Hotel Ivoire Abidjan

7. Contempler l’art contemporain africain dans une galerie

Pour beaucoup, l’art africain se résume aux objets traditionnels et ethniques – masques, statues, portes, échelles – que l’on trouve sur les marchés. Pourtant l’art africain, c’est évidemment bien plus que cela ! Mais sur le continent, les musées d’art moderne sont rares. Au Bénin, j’ai eu la chance de visiter le musée Zinsou qui est le seul et unique musée d’art contemporain d’Afrique. A Abidjan, ce sont les fondations et les galeries qui donnent à voir les artistes les plus créatifs et talentueux. Parmi les plus renommées : la Fondation Donwahi, la galerie Cécile Fakhoury ou encore la galerie LouiSimone Guirandou. Des vernissages sont organisés régulièrement. Il suffit de consulter leur site ou page Facebook pour connaître leur programmation.

Galeries Abidjan
Oeuvres de Hako Hankson et du sculpteur Jems Koko Bi

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8. Découvrir la cuisine ivoirienne dans un maquis

Le maquis est une véritable institution en Afrique francophone. Il s’agit d’un restaurant mais qui, un peu comme le marché, est aussi un lieu de rencontre et de rassemblement. A Abidjan, c’est le meilleur endroit pour découvrir la cuisine locale : poulet braisé, brochette de mérou, attiéké, alloco … Je recommande particulièrement le fameux Chez Ambroise, le maquis où vous avez les pieds dans le sable, le Débarcadère près du port lagunaire à Treichville (très kids-friendly), l’ïle Flottante, cette île artificielle qui repose sur 700 000 bouteilles d’eau en plastique ou encore chez Jay’s rue Paul Langevin en zone 4. Bon appétit ! 

Débarcadère Abidjan
Le Débarcadère, un maquis très kids-friendly
Ile Flottante Abidjan
L’île Flottante au large de Biétry

 

9. Se relaxer sur l’île Boulay

A une vingtaine de minutes de bateau de la zone 3 d’Abidjan se niche un petit coin de paradis à l’abri du tumulte de la capitale : l’île Boulay. Si la navigation à travers le port autonome d’Abidjan s’avère parfois un peu houleuse, tout est oublié une fois arrivé à destination. Dans ce lieu de villégiature, très prisé des Abidjanais, la lagune est particulièrement calme et propice à la pratique des sports nautiques, notamment le ski nautique. De nombreux réceptifs, tels que Chez Rodrigue, Chez Romano, Maria Resort ou Coconut Grove, vous accueillent pour la journée ou même le temps d’un week-end. Dépaysement et « zénitude » garantis !

Infos pratiques : selon votre destination, les bateaux se prennent boulevard de Marseille côté Biétry, espace BIMA ou à l’ASNA. Chaque hôtel ou restaurant affrète des navettes. Il suffit de les contacter au préalable pour connaître les horaires de traversée.  

Coconut Grove Ile BOulay
Coconut Grove Lodge
Chez Rodrigue Ile Boulay
Chez Rodrigue

 

10. Se promener dans la forêt du Banco

Ce parc national est situé en plein cœur d’Abidjan. Il s’étend sur près de 3500 ha, entre les communes d’Adjamé, d’Attécoubé, d’Abobo et de Yopougon. A la fois poumon vert et réserve hydraulique de la ville, cette forêt primaire est désormais une aire protégée mais qui a beaucoup souffert de la déforestation à cause notamment de la pression urbaine. A l’intérieur, un réseau de 80km de pistes permet de se ressourcer et découvrir les centaines d’espèces de plantes originaires des régions tropicales. Différents parcours sont proposés.

Infos pratiques : le principal défi est de trouver l’entrée du site (évidemment pas indiquée). Elle se trouve sur l’autoroute du Nord, juste après le premier pont de Yopougon et juste avant la station d’essence Shell. Il ne s’agit pas d’une sortie d’autoroute classique mais bien d’une entrée au bord de la route qui mène directement au parc. Soyez prudent et serrez bien à droite avant de freiner. Une fois sur place, vous pouvez solliciter les services d’un guide de l’OIPR.

Forêt Banco Abidjan

Forêt Banco Abidjan

 

11. BONUS : passer une journée au Domaine de Bini Lagune 

Le Domaine Bini Lagune est un nouveau site éco-touristique situé à Abidjan, dans le quartier de Riviera Palmeraie, juste avant Bingerville. Il a été créé par Jean-Marc Bini, également heureux propriétaire du célèbre Domaine Bini Forêt sur la route de Yamoussoukro (à une petite heure d’Abidjan).

Il s’étend en bord de lagune Aghien, une lagune hyper propre où il est possible de se baigner. Une journée dans ce domaine, c’est le dépaysement garanti sans même quitter la ville : randonnée dans la brousse, balade en pirogue dans la mangrove, déjeuner traditionnel ivoirien et baignade.

Plus d’informations dans mon article dédié à ce petit coin de paradis aux airs du bout du monde : « Escapade au Domaine Bini Lagune« .

Domaine Bini Abidjan

Alors, que pensez-vous de cette sélection ? Si vous avez d’autres idées d’activités, n’hésitez pas à m’en faire part en commentaires !!

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