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Sur la route des esclaves du Ghana : les forts de Cape Coast et Elmina

La route des Esclaves du Ghana est constituée des vestiges de 20 châteaux forts construits, à partir du XVè siècle, par les puissances coloniales européennes (Portugal, Suède, Pays-Bas, Danemark, Allemagne, Grande-Bretagne). Ces forts parsèment le littoral ghanéen, autrefois appelé la Côte d’Or, de Keta à l’est jusqu’à Beyin à l’ouest.

Ils sont uniques en Afrique par leur nombre et leur importance. Ceux de Cape Coast et d’Elmina, dans la région centrale, sont les mieux conservés. Ils sont classés sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Cape Coast castle Ghana

NB : vous allez sans doute trouver que toutes mes photos sont brumeuses. Je vous présente donc l’harmattan : un vent venant du Sahara chargé de sable qui sévit sur le Golfe de Guinée en décembre/janvier. Pile au moment où nous avons voyagé au Ghana. Pendant toute la durée de notre séjour, il faisait chaud mais le ciel était couvert d’un voile de poussière qui parfois chatouille le nez et la gorge… et évidemment gâche un peu les photos 🙁

 

Après vous avoir guidé sur la Route des Esclaves de Ouidah au Bénin puis à travers les ruelles de l’île de Gorée au Sénégal, je vous emmène à la découverte d’un autre lieu de mémoire, témoin de l’histoire du commerce triangulaire et de la traite négrière en Afrique de l’ouest : les forts du Ghana.

 

 

Cape Coast, ancienne capitale du Ghana

L’histoire de Cape Coast

La ville de Cape Coast est située en pays Fanti, à 150 kilomètres à l’ouest d’Accra 80 kilomètres à l’est de Takoradi. Elle fut fondée au XVe siècle lors des premières expéditions maritimes portugaises.

Au XVIIe siècle, elle passe successivement des mains des Suédois, qui y installent un comptoir appelé le fort Carolusburg, puis des Danois et enfin des Britanniques qui l’agrandissent et la rebaptisent Cape Coast.

Le fort devient la principale base militaire britannique du Golfe de Guinée avant de servir le commerce (bois et or notamment) et plus particulièrement le commerce triangulaire.

Au XIIIe siècle, il est connu à travers le monde pour être l’un des plus importants ports négriers d’Afrique.

Commerce triangulaire

Carte décrivant le fonctionnement du commerce triangulaire, exposée au musée de l’esclavage.

 

Le fort (ou château) de Cape Coast

Pour moi, cette visite fut particulièrement émouvante : elle fut ma première « rencontre » avec l’histoire de l’esclavage.

In everlasting memory of the anguish of our ancestors. May those who died rest in peace.May those who return find their roots. May humanity never again perpetrate such injustice against humanity. We, the living, vow to uphold this.

Transformé en château par les Anglais en 1665, le fort servait à la fois de siège au gouvernement britannique et d’entrepôts à esclaves.

Cape coast castle Ghana Cape coast castle Ghana

Dans les étages élevés étaient logés les nantis coloniaux, notamment le gouverneur qui disposait d’un appartement somptueux avec vue mer. Au rez-de-chaussée se trouvaient les militaires. Et dans les caves, les esclaves entassés dans des conditions abominables.

Lorsque les navires négriers arrivaient, ils empruntaient, enchaînés les uns aux autres, la porte de Non-Retour pour sortir du fort et se diriger vers la mer pour embarquer.

Donjon Cape Coast Ghana

Le château abrite désormais le musée de l’esclavage. Barack Obama et sa femme Michelle l’ont visité en juillet 2009. Une plaque commémorative a été érigée en mémoire de cette visite présidentielle.

Lors de notre visite, nous avons eu la chance d’admirer le travail du sculpteur Ghanéen Kwame Akoto-Bamfo dans son exposition « In Memoriam: portraits of the Middle Passage » : une série de 1300 têtes sculptées, toutes différentes, installées à même le sol dans les anciens donjons du château. Ces portraits en béton sont un hommage vibrant aux millions d’esclaves déportés depuis la Côte d’Or qui grâce, à l’artiste, ont enfin un visage.

Expo Fort Cape Coast Ghana

Informations pratiques :

  • Le fort est ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 16h30.
  • L’entrée coûte 7$, ou son équivalent en Cédis, pour les adultes et 2$ pour les enfants. La visite guidée se fait exclusivement en anglais.
  • Plus d’informations ici.

 

 

Le port de pêche et l’architecture coloniale de Cape Coast

Depuis le château, vous pouvez déjà apercevoir le port de pêche de Cape Coast.

Port Cape Coast Vue Fort Ghana

Une fois votre visite du château terminée, prenez le temps de vous rendre sur le port pour admirer ces centaines de pirogues colorées qui s’agglutinent sur la plage, les pêcheurs alignés en file indienne qui déploient leur force pour sortir les filets de l’eau, des femmes qui vendent du poisson au bord de la route …

Port Cape Coast Ghana

Port Cape Coast Ghana

L’architecture coloniale (un peu abîmée) de la cité mérite aussi qu’on s’y attarde et qu’on prenne le temps de se balader dans les ruelles de la ville.

 

 

Elmina, la plus ancienne construction européenne des tropiques 

La ville d’Elmina se situe à 12 km à l’ouest de Cape Coast. Elle tient son nom des Portugais (El Mina signifiant la mine en portugais) qui y construisirent un fort et acheminèrent beaucoup d’or.

Ce fort est le plus vieux du continent africain. Il est même la plus ancienne construction européenne des tropiques.

 

Le fort Saint-Georges de la Mine d’Elmina

Ce fort a été érigé par le Portugal en 1482 sous le nom de São Jorge da Mina. Il est le premier comptoir commercial construit sur le Golfe de Guinée et la plus ancienne construction européenne qui existe encore aujourd’hui en Afrique subsaharienne. Il est le mieux préservé de tous les forts de la côte ghanéenne.

Fort Elmina Ghana Fort Elmina Ghana

D’abord établi comme un comptoir commercial, le fort devient rapidement la tête de pont portugaise de toute l’Afrique de l’ouest et ce pendant près de 150 ans. Les Hollandais s’en emparent en 1637 et, pour mieux la protéger, font construire un second fort : le fort Saint-Jacques ou Saint-Jago. En 1872, les Anglais prennent possession de la cité.

Du XVIe au XIXe siècle, Elmina fut un des principaux centres de traite négrière en Afrique. Comme à Cape Coast, les puissances étrangères occupaient les étages élevées du bâtiment.

Maison gouverneur Elmina Ghana

Alors qu’en permanence, environ un millier d’esclaves étaient emprisonnés et enchaînés dans les pièces sombres du fort dans l’attente de leur voyage vers les Amériques.

Porte non retour Fort Elmina Ghana Prison Fort Elmina Ghana

Dungeon Fort Elmina Ghana

 

Le fort Saint-Jacques d’Elmina

Le second fort d’Elmina se situe sur les hauteurs de la ville. Sa visite se mérite. Il faut grimper un sentier bien pentu pour accéder à l’entrée.

Depuis ses tours, on jouit d’une belle vue sur la ville, le port et la baie.

Fort Saint-Jacques Elmina Ghana

Le port de pêche d’Elmina

Le port est tout aussi vibrant que celui de Cape Coast ! Il est éblouissant de couleurs et de vie.

Depuis les forts, entre les fortifications, on peut observer les pêcheurs qui s’activent sur la plage à entretenir leurs embarcations, réparer leurs filets ou encore vendre leur prise du jour.

Une bonne manière d’observer sans être vue et surtout d’éviter la forte odeur de poisson qui embaume sur la ville.

 

Les sanctuaires Asafo ou « posoban »

Ces sanctuaires colorés sont une particularité de l’ethnie Fante. Il en existe plusieurs dans la ville, notamment près du pont qui mène au château, et se révèlent alors qu’on ne s’y attend pas. Les compagnies Asafo sont des groupes de guerriers qui remplissent aussi une fonction auprès de la communauté. Chaque sanctuaire est dédié à l’un d’entre eux.

Asafo Ghana

 

Informations pratiques :

  • Les forts sont ouverts 7 jours sur 7 de 9h à 16h30.
  • L’entrée coûte 10$, ou l’équivalent en Cédis, pour les adultes et 2$ pour les enfants (pour chaque fort).
  • La visite guidée du fort Saint-Georges dure 1h (dernière entrée à 15h30). Celle du fort Saint-Jacques est plus rapide.

 

 

Les autres forts de la région de Cape Coast

D’autres forts sont dispersés sur la côte dans les villes de Winneba (fort de Bonne-Espérance), Kormantse (fort Amsterdam), Anomabu (fort William) ou encore Komenda (Fort English). Ces forts sont bien moins bien conservés que ceux de Cape Coast et Elmina mais valent le détour si vous empruntez la route côtière.

Sur le chemin du retour vers Accra, j’en ai profité pour visiter le fort William.

Fort William Ghana Fort William Ghana

Il tient bien debout mais est très délabré et est habité par des familles du village.

Port Fort William Ghana

Le fort William se trouve en bord de mer, juste à côté du port de pêche.

 

Pour avoir plus d’informations sur les tous les forts et musées du Ghana, vous pouvez vous rendre sur le site des musées du Ghana

 

Enfin, un séjour dans la région de Cape Coast ne serait pas complet sans une incursion dans le parc national de Kakum à l’assaut de ses impressionnants ponts de singe à 30 mètres de hauteur. Je vous raconte tout sur le site touristique le plus populaire du Ghana : Balade haut perchée dans le parc national de Kakum

 

INFORMATIONS PRATIQUES

  • Cape Coast se trouve à 150 km à l’ouest d’Accra et 390 km à l’est d’Abidjan.
  • Depuis la Côte d’Ivoire, vous pouvez vous y rendre par la route. Le voyage prend environ 6h mais c’est sans compter le passage de la douane qui est très très long (prévoir 2 à 3 heures d’attente). C’est donc un sacré périple.
  • Nous y sommes allés depuis Accra (que nous avions rejoint en avion avec Air Côte d’Ivoire) en voiture de location Ghana Car Rentals avec chauffeur. Le voyage dure environ 3h.
  • Depuis Accra, il est possible de se rendre à Cape Coast en bus et même en taxi-brousse.

 

OÙ SEJOURNER

A Cape Coast

  • Oasis Beach Resort : une résidence située sur la côte après le fort. En bungalow, chambre ou dortoir, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Détails sur http://www.oasisbeach-ghana.com/home/

 

A Elmina

  • MON COUP DE CŒUR – Coconut Grove Beach Resort. Cette résidence hôtelière 3 étoiles est un petit havre de paix en périphérie de la ville d’Elmina. Pour y accéder, il faut traverser le port et le marché. Des petites maisons en briques rouges bordent la plage. A défaut d’avoir toutes vue sur mer, elles permettent de profiter du bruit des vagues qui se cassent sur le rivage (cette zone du Golfe de Guinée est très agitée). Entre autres commodités, l’hôtel dispose d’une piscine, d’une petite aire de jeux pour les enfants, d’un golf et d’un centre équestre. Le restaurant est probablement l’endroit où nous avons attendu le plus looooooongtemps pour être servi au Ghana et en Afrique de l’ouest : 1h30 pour un croque-monsieur ! En dehors de cela, cet hôtel est parfait pour un séjour avec des enfants. Plus d’infos ici.

Coconut Grove Beach Resort GhanaCoconut Grove Beach Resort Ghana

  • Coconut Grove Bridge House : plus modeste que le précédent, cet hôtel de caractère est situé au cœur de la ville face au fort (accessible à pied). Il est établi dans un ancien comptoir de marchandises hollandais. Les chambres, sont parait-il, charmantes et la terrasse très agréable.
  • De nombreuses guest houses et petits hôtels avec un bon rapport qualité-prix (à Elmina comme à Cape Coast).

 

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Les secrets de la forêt du Banco

La forêt du Banco est l’un des 8 parcs nationaux de Côte d’ivoire. Avec ses 3438 ha, elle est l’un des plus petits (juste après le parc des îles Ehotilé) mais aussi le plus accessible puisqu’elle se situe à d’Abidjan.

Malgré cela, peu d’Abidjanais prennent le temps d’y aller. Le Banco jouit d’une mauvaise réputation :  c’est un repère de bandits habité par de mauvais esprits …

Pourtant, le parc national du Banco n’est (plus) rien de tout cela. Il est sécurisé par les agents de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves et ses habitants (il y a un village autour de l’école forestière), conscients de sa valeur, veillent aussi sur lui.

Une journée au Banco est une micro-aventure qui fait du bien ! Je vous emmène plonger dans cet univers végétal unique à Abidjan et vous révèle tous les secrets de la forêt d’Abidjan.

Banco arbres 

Et au milieu coule une rivière …

A l‘origine, une rivière qui traverse la forêt : la rivière Gbangbo qui signifie « source d’eau rafraîchissante » en langue Ebrié. Encore un mot mal prononcé par les colons qui s’est transformé en Banco et a donné son nom au parc.

La forêt du Banco est le réservoir hydraulique d’Abidjan. Elle fournit 40% de l’eau potable de la ville.

Banco bambous

 

 

Le poumon vert d’Abidjan

La forêt du Banco se situe en plein coeur d’Abidjan. Elle est bordée par les communes de Yopougon, Adjamé, Abobo et Attécoubé.

Avoir cette vaste forêt au milieu d’une métropole si polluée est une chance inouïe :  les arbres du Banco absorberaient 35000 tonnes de gaz carbonique chaque année et rejetterait 68 000 tonnes d’oxygène dans l’atmosphère. Sans eux, l’air serait irrespirable à Abidjan.

Pourtant, chaque année, la forêt est grignotée par les activités humaines et l’urbanisation anarchique des communes voisines.

De plus, j’ai récemment appris que, dans le cadre du grand chantier de construction du métro aérien, la forêt va être amputée de 25 ha. Certes, il en restera toujours 3413. Mais à l’heure du réchauffement climatique, alors que l’on sait que notre salut ne pourra venir que de la nature elle-même en plantant des millions d’arbres, comment peut-on encore prendre une telle décision ?

Une pétition vient d’être lancée pour essayer d’annuler cette décision. Si vous voulez la soutenir et la signer, c’est par ici

 

 

800 espèces végétales dans l’Arboretum du Banco

Cet espace de 12 ha a été créé en 1931. Il possède plusieurs essences en voie de disparition. Et 26 espèces déclarées rares en Afrique de l’ouest.

Le plus vieil arbre de l’Arboretum est un Aiele : il a 200 ans (le plus vieil arbre de la forêt est un Kossipo âgé de 500 ans environ ; malheureusement frappé par la foudre, il serait en train de mourir).

Banco Arboretum

A gauche, un Azobe, arbre très rouge et très dur utilisé dans le passé pour fabriquer les travers de chemins de fer. Et à droite, le fruit d’un arbre en forme de haricot, doux comme du velours et qui s’enroule sur lui-même au bout de quelques heures.

Banco Aguia

Voici un Aguia, arbre sacré dont les fruits poussent directement sur le tronc.

 

 

Une des dernières forêts primaires de Côte d’Ivoire

Le Banco dispose de 600 ha de forêt primaire c’est-à-dire « une forêt intacte (ou originelle) n’ayant jamais été détruite ni exploitée ni directement ou manifestement influencée par l’homme » (définition de Wikipedia).

La seule autre forêt primaire qui subsiste en Côte d’ivoire se trouve dans le parc du Taï.

Banco forêt primaire

Randonnée dans la forêt primaire

 

Faune et flore du Banco

Au cours d’une balade dans le parc national du Banco, vous allez croiser d’impressionnantes arches naturelles de bambous, de gigantesques fromagers, des fougères, des acajous et une multitude d’arbres dont je ne connais pas le nom !

Banco Merveilles

Le parc compte également 60 espèces animales parmi lesquelles :

  • une famille des chimpanzés, très difficile à observer, et deux autres espèces de singes : des pétauristes et des mones,
  • des guibs et des céphalophes (petites biches),
  • des reptiles dont des crocodiles nains,
  • une multitude d’oiseaux dont le calao longibande !

Sur notre chemin, nous n’avons rencontré qu’un mille-pattes et quelques papillons. Il faudra encore revenir pour essayer d’apercevoir un chimpanzé…

Banco faune

En revanche nous avons bien profité des fameux silures du Banco, poisson sacré s’il en est, aux longues moustaches et à la bouche béante.

Ces poissons d’eau douce ont l’habitude de se regrouper dans un bras de rivière, juste avant la sortie du parc au niveau de la porte de Koumassi (du côté des laveurs de vêtements).

Une caisse contenant des baguettes se trouvent à l’entrée du chemin. Servez-vous et allez jeter des morceaux de pain dans l’eau si vous souhaitez assister au spectacle… Les silures ne se font pas prier pour apparaître. Ils sont impressionnants, jusqu’à 2 mètres de long pour certains. Pour être honnête, voir ces pauvres bêtes attendre désespérément leur quignon de pain et se chevaucher les unes les autres pour être la première à l’attraper est un peu triste. Elles parviennent même à sortir de l’eau pour saisir le morceau que leur tend notre guide. Surprenant et terrifiant …

Banco silures

 

Un musée, une école et des initiatives « green » pour protéger la forêt du Banco

 

La forêt en Côte d’Ivoire s’est considérablement réduite au cours des 60 dernières années à cause de l’agriculture extensive et de l’urbanisation. Elle est passée de 16,5 millions d’hectares en 1960 à 2 millions aujourd’hui.

Plus que jamais, ce patrimoine naturel doit être protégé. D’où l’importance du parc national du Banco qui peut jouer un rôle de vitrine et de levier de sensibilisation auprès des Abidjanais. 

 

Un éco-musée pour sensibiliser les visiteurs

Le musée est installé dans l’ancienne résidence secondaire du Gouverneur Reste.

Des panneaux explicatifs et pédagogiques bordent le chemin qui y mène. Ils évoquent la flore, la biodiversité, la disparition des éléphants, les chimpanzés, …

Dans l’enceinte du musée, il y a une petite animation qui consiste à identifier des empreintes d’animaux d’Afrique … plus ludique qu’autre chose car les animaux en question n’habitent même pas dans le parc. Il y a également des squelettes de tête d’animaux, notamment celui d’un éléphant. RIP.

A l’extérieur, un parcours ludique est aménagé pour les écoliers des environs qui viennent, en sortie scolaire, visiter le parc.

Banco Eco-musée

Une école pour former les gardiens de la nature

Un bâtiment colonial abrite l’école forestière créée en 1937. A l’époque, elle formait tous les agents forestiers de l’Afrique de l’Ouest.

Aujourd’hui, elle forme les agents techniques des Eaux et Forêts qui séjournent ainsi dans le parc pendant 6 mois. 64 élèves suivraient actuellement la formation.

Banco école forestière Banco école forestière

 

Un événement artistique dans la forêt du Banco en 2019

Pour la première fois, la biennale Arts Green a été organisée au coeur de la forêt du Banco.

Le célèbre sculpteur ivoirien Jems Koko-Bi en était le directeur artistique.

Des artistes, venus du monde entier, étaient invités à créer une œuvre en utilisant uniquement des matériaux naturels (pas de fer, pas de ciment…) puis à l’installer au sein de l’Arboretum. Certaines œuvres sont encore visibles.

Banco Arts Green

En espérant que ce bel événement soit reconduit en 2020. Il a permis d’attirer des visiteurs dans la forêt du Banco et de leur faire prendre conscience de son importance pour l’environnement. Compte tenu des menaces qui pèsent sur le parc, des initiatives de ce genre sont vraiment les bienvenues.

 

A mon tour, je vous encourage vivement à aller régulièrement vous balader dans la forêt du Banco, à pied ou à vélo. Votre contribution permettra de soutenir les actions de l’OIPR, d’aider les villageois du parc et de protéger cet écosystème menacé. 

 

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES

  • L’entrée du parc se situe sur l’autoroute nord, juste après le premier pont de Yopougon et avant la station d’essence Shell. Attention, ce n’est pas super bien indiqué et il n’y a pas de vraie sortie d’autoroute. Vous devez serrer à droite et freiner sur l’autoroute pour emprunter le chemin à droite.
  • Il existe une autre entrée du côté des « fanicos » nigériens (les laveurs de vêtements). Une clôture et un portail seraient en projet.
  • Le tarif d’entrée est de 1000 FCFA pour les nationaux, 5000 FCFA pour les non nationaux et 500 FCFA pour les enfants.
  • Des guides sont présents sur place. Tarif à votre discrétion. 
  • Une fois que vous avez payé, vous reprenez votre voiture pour vous rendre au point de départ des randonnées.
  • A cet endroit, il y a des jeux pour enfants (toboggan et balançoires) ainsi que des petites structures naturelles pour s’assoir. Idéal pour pique-niquer !

 

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Forêt du Banco Pinterest

Forêt du Banco Pinterest

 

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Que faire à Bouaké

Bouaké est la deuxième ville la plus peuplée de Côte d’Ivoire. Elle est située à 350 km au nord d’Abidjan et 100 km au nord de Yamoussoukro.

J’ai longtemps attendu pour aller la visiter. Bouaké la sulfureuse, Bouaké la rebelle a une réputation qui la précède. Mais heureusement j’ai fini par prendre la route, avec ma petite tribu pour enfin découvrir la capitale du pays Baoulé. Et je n’ai pas été déçue (vous avez remarqué, je suis rarement déçue par mes escapades …).

Je ne vais pas vous dire que Bouaké est une jolie ville. Non, ce n’est pas vraiment son credo. En revanche, Bouaké regorge de petits trésors plus ou moins cachés. Tout d’abord, en tant que carrefour commercial, elle possède le plus grand marché de Côte d’Ivoire. Elle dispose également d’un patrimoine artisanal hors du commun, dont l’étendard est fièrement porté par les potiers de Tanou-Sakassou et les tisserands de pagnes baoulés.

Bouaké

Vue de Bouaké depuis le toit-terrasse de l’hôtel de l’Art

Enfin si vous prenez le temps de rester quelques jours dans la région, Bouaké vous propose aussi quelques belles escapades hors les murs, du lac de la LoLa aux falaises de Brobo sans oublier l’incontournable réserve nationale N’Zi pour vivre un safari à l’ivoirienne.

 

Alors prêts à découvrir tout ce qu’il y a à faire à Bouaké ?

 

A la découverte du centre ville de Bouaké

Le marché de Bouaké, l’attraction phare

Bouaké est surtout connu pour son marché. Un marché à la fois de détail et de gros qui est le poumon économique de la ville, où se côtoient produits alimentaires, artisanaux (pagnes, poids, sculptures baoulé, poteries, cuir, bois, bronzes, …) et manufacturés. Il témoigne du dynamisme des échanges commerciaux, au sein de la Côte d’ivoire et même de la sous-région, favorisés par sa position centrale, à la croisée de des grands axes routiers et ferroviaires du pays.

Marché Bouaké Marché Bouaké

Historiquement ce marché, le plus grand d’Afrique de l’ouest, était couvert. Mais il a brulé en 1998. Depuis lors, faute d’être reconstruit, il s’est répandu partout le long des ruelles du centre où se concentrent une multitude de petites boutiques.

Les travaux de construction d’un nouveau grand marché ont été lancés en décembre 2019. Ce futur centre commercial couvert s’étendra sur 9 hectares et aura une capacité de 5 000 boutiques. En attendant, le grand marché, qui a une nouvelle fois brûlé début janvier, doit être partiellement reconstruit afin de permettre aux victimes de reprendre leur activité.

 

La tour Télécom

La sentinelle de la ville et son point culminant. Elle fut construite en 1973 par Côte d’Ivoire Télécom. Du haut de son 25e étage, la vue sur Bouaké est, parait-il, sans pareil !

 

La cathédrale Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus

La cathédrale est reconnaissable à sa grande tour. Elle fait face au stade de foot municipal. Elle possède de jolis vitraux.

Cathédrale Bouaké

La grande mosquée de Bouaké

Érigée en 1881, elle est la plus ancienne mosquée la ville. Son architecture est remarquable.

 

Au pays de l’artisanat Baoulé

Je l’écris et le ré-écris souvent sur ce blog. L’artisanat ivoirien est pour moi une des plus belles richesses de Côte d’Ivoire. Je ne me lasse pas d’aller rencontrer tous ces artisans aux doigts de fée qui fabriquent des produits somptueux et de qualité. Sans doute parce qu’étant originaire de France, j’ai plus souvent consommé des produits industriels et standardisés – made in China – alors qu’aujourd’hui, comme beaucoup de citoyens du monde, j’aspire plutôt à dénicher des produits uniques, qui ont une histoire et qui permettent de faire vivre dignement des petits producteurs (le mot « petit » n’étant ici aucunement péjoratif mais faisant juste référence au volume de leur production vs celles des industriels).

Bouaké n’échappe pas à la règle.

Les potiers de Tanou Sakassou

Pour moi, les stars du pays Baoulé sont définitivement les potiers du petit village de Tanou Sakassou. Leur renommée n’est plus à faire. Ils reçoivent des commandes de toute la Côte d’Ivoire et même au-delà. Et c’est la raison principale pour laquelle les touristes vont à Bouaké.

Leur rendre visite in situ permet non seulement de découvrir leur atelier, leur savoir-faire et leurs produits mais aussi d’être initié à leur technique de poterie. Si vous avez des enfants, Edwige ou l’un de ses collègues se fera une joie de leur apprendre à travailler la terre. Je vous raconte tout dans cet article dédié aux talentueux potiers de Tanou Sakassou.

Tanou Sakassou Bouaké

Oui-Oui, le maroquinier du marché de Bouaké

M. Oui Oui , dont j’ai oublié le vrai prénom, est un commerçant du grand marché de Bouaké. Il est maroquinier. Il travaille, avec son fils, la peau de mouton, de serpent ou encore de crocodile (je ne suis pas sûre que son activité soit totalement licite …). Il fabrique des ceintures, des portefeuilles, des sacs, des cartables … Si vous lui rendez visite, il vous explique même vaguement comment il fait. En tout cas, il est très sympathique et très accueillant, d’où son surnom. Si vous lui achetez un petit souvenir, c’est encore mieux !

M. Oui Oui marché Bouaké M. Oui Oui marché Bouaké

Les teinturières de Dar es Salam

Bouaké est un centre textile important où l’on trouve notamment des pagnes indigo. Cette couleur bleu intense est obtenu à partir d’une technique artisanale importée du Mali. Ce sont donc des femmes Malinkés, installées dans le quartier de Dar es Salam, qui maîtrisent cet art de la teinture végétale extraite des feuilles de l’indigotier. Je ne peux vous décrire, dans le détail, les différentes étapes du procédé car je n’ai pas assisté à ce spectacle. Toutefois, lors de mon prochain séjour à Bouaké, je compte bien aller rendre visite à ces teinturières.

Le quartier de Dar es Salam se trouve après le quartier Belleville, sur la route du N’Zi river lodge.

Teinturières Bouaké

Crédit photo : @sublimecotedivoire (compte Instagram)

 

Les sculpteurs sur bois de Ngattakro, les forgerons de Djambrou et les fabricants de Batik

Trois autres communautés d’artisans à découvrir et à admirer dans le centre de Bouaké.

 

Les potières de Katiola au nord de Bouaké

La ville de Katiola, située à 50 km au nord de Bouaké, est également réputée pour ses poteries, plus particulièrement ses canaris (contenants en terre utilisé pour faire la cuisine en Afrique de l’ouest).

A Katiola, contrairement à Tanou Sakassou, seules les femmes travaillent l’argile récolté une fois par an à la saison sèche dans les carrières alentours. Les voir façonner ces pots est aussi un spectacle fascinant (bien que moins interactif qu’à Tanou Sakassou).

Katiola Canaris Bouaké

Les tisserands de pagnes Baoulés au sud de Bouaké

Les tisserands sont installés de part et d’autre de la route qui mène à Yamoussoukro, à environ 70km de Bouaké. Bomizambo est la cité du pagne Baoulé (sur la droite en venant du nord). C’est à cet endroit précis que se trouve la principale coopérative de pagnes. Mais les villages qui suivent ont aussi leur communauté de tisserands (uniquement des hommes) qui, du matin au soir, s’activent sur leur métier à tisser en bois pour fabriquer les plus beaux des tissus africains.

Plus d’informations sur ces artistes dans mon article consacré à Bomizambo, cité du pagne Baoulé.

Bomizambo tisserands Bouaké Bomizambo tisserands Bouaké

Bouaké, capitale de l’anacarde en Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial d’anacardes (ou noix de cajou) devant l’Inde, depuis 2016. Et Bouaké en est la capitale ! Beaucoup d’industries s’y installent. 

C’est en effet à Bouaké que le groupe Singapourien Olam a installé la première usine de transformation de noix de cajou en Afrique francophone et dans le monde en 2012. Elle se situe sur la route qui mène à Brobo, avant le village de Tanou Sakassou. Elle est parfois au grand public. Je n’ai pas eu l’occasion de la visiter car l’usine était fermée quand j’y suis passée mais je pense que la visite vaut le coup. De même qu’une visite d’une coopérative plus traditionnelle. Renseignez-vous sur place ou auprès de l’hôtel Mon Afrik pour trouver des contacts.

 

La nature aux alentours de Bouaké

La réserve N’Zi : safari au cœur de la Côte d’Ivoire

La N’Zi est une aire naturelle protégée située à 1 heure de route de Bouaké par la piste. Cette réserve privée est un des rares endroits en Côte d’Ivoire où il est encore possible de faire un safari et de voir de gros mammifères : buffles, antilopes, singes et le dernier rhinocéros d’Afrique de l’ouest.

Je vous raconte tout sur mon expérience à la N’Zi river lodge.

 

Le lac de la Loka

Ce lac artificiel, formé par la construction d’un barrage, se situe à une vingtaine de kilomètres de Bouaké. Il fournit 70 % de l’eau de la ville.

Malheureusement en saison sèche, ce lac se vide. En cause : sa surexploitation, pour alimenter les carrières de sable des alentours, et la baisse de la pluviométrie. Aussi, lors de la dernière saison sèche en 2019, Bouaké a-t-elle connu une grave pénurie d’eau pendant plusieurs semaines.

Mais ce lieu est aussi propice à la détente. Les berges en granit qui entourent le lac invitent à une balade ou à une pause pique-nique. De là, vous pouvez à loisir observer quelques scènes de la vie quotidienne, des hommes qui pêchent, de jeunes qui viennent laver leur linge, des femmes avec leurs enfants qui ramassent du bois …

Pour s’y rendre, il faut prendre la direction de Béoumi. Suivre la route sur une vingtaine de kilomètres puis une piste à droite au niveau de l’usine SODECI.

Lac Boka Bouaké Lac Boka Bouaké

Les falaises de Brobo

Brobo se trouve également à une vingtaine de kilomètres de Bouaké. Apparemment, ses falaises se trouvent au détour de la piste qui mène à la N’Zi river lodge. Soudain, elles se dressent sur 20 mètres de haut en surplomb d’une rivière. Un paysage atypique en Côte d’Ivoire que j’irai voir lors de mon prochain passage à Bouaké !

Falaises Brobo Bouaké

Crédit photo : @keniwa.com

INFORMATIONS PRATIQUES

Pour y aller

En voiture, 5h00 de route depuis Abidjan via l’autoroute du nord. Des bus se rendent aussi quotidiennement dans la capitale du pays Baoulé.

Où dormir

Si Bouaké pouvait s’enorgueillir d’être une véritable destination touristique dans les années 1960 à 1990, les choses ont bien changé. Les 2 palaces qui faisaient la fierté de la ville, l’Harmattan et le Ranhôtel, n’existent plus. Mais Bouaké entend bien attirer de nouveaux les visiteurs et de nouveaux réceptifs font peu à peu leur apparition.

Le principal hôtel de Bouaké s’appelle Mon Afrik. Il est dirigé Mme Delon, résidant en pays Baoulé depuis 1973. Elle possède également une librairie située non loin de l’hôtel dans le quartier Kennedy

Cet hôtel est vraiment un des plus charmants que j’ai pu tester en Côte d’Ivoire. Seuls des points positifs me viennent à l’esprit pour le décrire !!

Fort de l’adage « pour vivre bien, vivons caché », Mon Afrik est niché au bout d’une large avenue en périphérie du centre, dans un vaste parc arboré clos. Dès que l’on rentre en son sein, le charme opère. Une chaude couleur rouge brique, sur les murs de l’entrée, vous accueille d’un « Akwaba Mon Afrik ». Des statues africaines parent les murs et les portes. D’autres sont disséminées un peu partout sur le site. Des poteries de Bouaké complètent le décor et vous surprennent dans chaque recoin de l’hôtel.   Mon Afrik Bouaké

Pour le plus grand bonheur des enfants, quelques animaux vivent en liberté dans le parc : une grosse tortue terrestre, qui arpente le jardin à son rythme tout en essayant d’échapper à la « sauvagerie » des petits visiteurs, ainsi que deux belles biches qui bondissent dès que vous les approchez d’un peu trop près. Il y a aussi une grande piscine au milieu du jardin.

Les chambres sont climatisées, propres, spacieuses (pour le modèle familiale côté bungalows blancs). Quant à la cuisine du restaurant « Le trou gascon », tout est dit. Il propose une savoureuse gastronomie d’inspiration française et des plats kids-friendly.

Mon Afrik Bouaké

A la réception, le personnel dispose d’une liste des sites à visiter et peut vous aider à réserver si besoin.

Un hôtel qui porte définitivement bien son nom Une adresse incontournable à Bouaké !!

 

Où manger

L’hôtel de l’Art est un deuxième réceptif qui a ouvert récemment à Bouaké. A défaut d’être aussi confortable et agréable que Mon Afrik, il a développé un univers arty hyper original qui mérite vraiment le détour. Ce lieu insolite a été créé par un résident français vivant à Bouaké depuis le début des années 1980. Celui-ci a progressivement transformé sa résidence familiale en un hôtel aux allures de galeries d’art. Le visiter revient à visiter un musée.

Hôtel Art Bouaké

Dans le restaurant, la collection de 33 tours est impressionnante. J’ai apprécié cet endroit pour son style : une maison coloniale, des fauteuils en velours bleu, un billard… une ambiance très Hemingway-énne !!! J’ai un peu moins aimé la carte et surtout le service très lent. Néanmoins je recommande quand même un stop à l’hôtel de l’Art.

Hôtel Art Bouaké Hôtel Art Bouaké

 

 

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Bouaké Pinterest

Bouaké Pinterest

 

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Où faire ses cadeaux de Noël à Abidjan ?

Les fêtes de fin d’année approchent doucement (trop doucement pour mes enfants) mais sûrement. Le sapin de Noël trône fièrement dans le salon depuis le 1er décembre, le Best Of de Michaël Bubblé (« Christmas songs ») tourne en boucle, les petits sablés de Noël et les papillotes ont pris la place des Granola et des Cracottes dans le goûter, la crèche attend l’arrivée du petit Jésus. Mes enfants se lèvent le matin comme des flèches afin d’aller ouvrir leur calendrier de l’Avent. Tout est en place … ou presque. Il reste encore un petit détail à régler : les cadeaux de Noël. Avec un challenge, pour ma part, cette année : ne rien acheter sur Amazon !

Depuis que je vis à Abidjan, ce challenge me semble plus facile à relever tant on trouve ici de belles choses fabriquées localement (et sans plastique). Alors à J-14 avant l’événement de l’année, je vous partage mes bonnes adresses et coups de coeur pour faire vos cadeaux de Noël et remplir votre hotte de manière originale, éthique et sans vous ruiner

Remarque : je cite de nombreuses marques dans cet article. Je précise toutefois qu’il n’est pas sponsorisé. Il s’agit juste d’une sélection très personnelle et totalement subjective des produits et marques que j’aime à recommande à Abidjan.

Le marché de Noël de l’AIFCI

Je commence par ce marché car c’est vraiment l’endroit où je fais 80% de mes achats de Noël chaque année. Plus de 100 exposants seront présents samedi 14 décembre à l’ancienne patinoire de l’hôtel Sofitel Ivoire. Non seulement vos achats permettent de soutenir des entreprises locales, pour la plupart artisanales, mais également les actions de l’Association Internationale des Femmes de Côte d’Ivoire. Doublé gagnant !!

 

Voici une sélection de stands que je vous invite à visiter samedi prochain :

Mes Chouchous : les potiers de Tanou-Sakassou

Ils se déplacent depuis Bouaké pour vendre leurs créations. Pour l’occasion, ils présentent une large sélection de leur travail, en particulier de petits objets faciles à transporter comme le vase fesse ou la coupelle à apéro (dont je n’ai pas de photos …).

Potiers Abidjan Noël

Flash Abidjan 

Cette association de photographes hyper talentueux vend des photos d’Abidjan ainsi qu’un recueil des meilleures photos prises au cours des sorties photos organisées depuis 2014 (il y a même une de miennes dedans).

Flash Abidjan Noël

Instagram : @flashabidjan

 

Des marques de cosmétiques ivoiriennes : Organic Muse, Origines et Coco Shop

D’excellents produits fabriqués essentiellement à base d’ingrédients disponibles en Côte d’ivoire, et notamment des savons sans emballage plastique. Mes préférés : savons au chocolat, beurre de karité, shampoing solide et crème à raser (pour promouvoir le Zéro Déchet …) et huile de coco.

Cosmétiques Abidjan Noël

Instagram : @organicmuseofficiel @originesabidjan @cocoshop.ci

A noter que ces 3 marques, très engagées en matière de protection de l’environnement, ont mis en place des consignes pour leurs contenants : Coco Shop avec ses bouteilles d’huiles de coco, Organic Muse avec les pots de déodorants et Origines avec les pots de Chantilly Corporelle. Pensez donc à les ramener si vous en avez ! 

 

Des luminaires uniques avec Kanya Atelier

Sa fondatrice, Sabine, ne fabrique pas seulement des lampes. C’est une artisane dans le sens le plus noble du terme, une véritable artiste. Quand elle ne vend pas ses créations sur les marchés, elle vous reçoit dans son atelier comme à la maison. Vous laisse fouiner dans sa pile de tissus afin de trouver la matière parfaite pour relooker vos anciens luminaires ou en créer de nouveaux. Ses réalisations sont de toutes les tailles, inclus des petits modèles tout à fait transportables dans une valise.

Kanya Abidjan Noël

Instagram : @kanya_atelier

 

Pagne en foly avec Cocody Factory

Cette petite usine, aka « Chez Céline », est comme son nom l’indique située au coeur de Cocody. Le maître mot de sa créatrice : la convivialité. Que vous soyez fidèles clients ou simples curieux, l’accueil est toujours chaleureux, un peu comme dans un café où on retrouve ses copines. Céline aime les tissus, les couleurs, les matières et elle en joue merveilleusement bien. Elle propose la plus grande et la plus jolie collection de coussins en pagne d’Abidjan (avec une finition impeccable et des « passe-poils » canons, mot que j’ai donc découvert grâce à elle). Elle n’a pas son pareil (enfin si peut-être Sabine de Kanya Atelier …) pour dénicher le pagne qui fait mouche et que personne n’a. Elle s’adapte à vos besoins et vos envies. Elle peut vous concocter sur-mesure toute ce qu’elle a en catalogue, voire plus ! Une adresse incontournable pour trouver des cadeaux typiquement africains mais qui sauront se marier avec n’importe quel intérieur.

Cocody Factory Abidjan Noël

Instagram : @cocodyfactory

Le monde des enfants avec Obabi deco

Une petite marque qui monte et qui se renouvelle sans cesse en proposant de nouvelles créations originales à chaque collection. Du bois naturel, du rotin, du wax, du lin.. bref de belles matières pour habiller la chambre des enfants, et plus si affinités ! Pour les fêtes, coup de projecteur sur les petits sacs personnalisés au prénom d’un enfant, les paniers réversibles, les trousses à barrettes, les pochettes, les serre-têtes ou encore les nœuds papillons en wax (so chic).

Obabi Abidjan Noël

Instagram : @obabideco

Du Wax à gogo : il y en a pour tous les goûts

Sacs, pochettes, éventails, lacets, vêtements, objets de déco, … Profitez-en puisque le wax est à la mode en France aussi. A ne pas manquer : en plus des stands de Cocody Factory, Kanya Atelier et Obabi Deco, ceux d’Ama Créations, Bizeti, Aya de Cauville, LE Créations, Pagna Magnia ou encore Zouglou. A noter aussi que l’association Perles de Femmes ainsi que le CAMA (Centre d’Accueil des Mamans d’Anani) proposent aussi une sélection d’objets en pagnes confectionnés par des femmes ivoiriennes en situation précaire.

Pagnes Abidjan Noël

Instagram : @ama_creations_abj @l.e.creations @virginiederoquefeuilzouglou @pagna_mania

Des puzzles sur la Côte d’Ivoire avec Ivonomad

Ivonomad est un blog voyage que je suis avec plaisir depuis que j’ai créé le mien (je vous invite vraiment à découvrir si vous ne le connaissez pas déjà!). En plus de raconter de belles histoires sur les pays qu’ils visitent, Frédéric et Lisette ont eu la super idée de lancer une marque de jeux éducatifs africains baptisée « Connais-tu mon beau pays ». Pour commencer, ils proposent une collection de 3 puzzles pour découvrir la Côte d’Ivoire : la toile Senoufo (100 pièces), le costume traditionnel (200 pièces) et la carte de la Côte d’Ivoire (300 pièces). J’adore tellement leur idée et leurs créations que j’ai déjà acheté 2 puzzles pour les mettre au pied du sapin ! 

Ivonomad Abidjan Noël

Des bijoux ethniques et ethiques avec Callia

Cette société solidaire achète des matières premières naturelles auprès de femmes africaines dans les villages et forment d’autres femmes, en ville, au design et à la fabrication de bijoux. Un projet de femmes pour des femmes. Pour un résultat magnifique (je suis personnellement fan de leurs boucles d’oreille).

Callia Abidjan Noël

Instagram : @calliajewelry

 

En matière de bijoux, je vous recommande aussi Kilala qui propose, entre autres, des petits bracelets personnalisables (vous choisissez le mot que vous voulez) ou avec des cauris à prix doux.

Kilala Abidjan Noël

Instagram : @kilala.kilala

Des cabosses de cacao en céramique de La Boutiquette

Une belle idée de cadeau que ces cabosses en céramique, symbole de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao au monde. Il existe une version avec un « trou » pour y glisser téléphone portable ou cartes de visite. La Boutiquette propose aussi pleins d’autres objets très raffinés comme des plats, des planches à tapas, des mugs, des vides poches …  Et cerise sur le gâteau, ses créateurs reversent 50% de leur chiffre d’affaires à l’orphelinat d’Adiaké. Générosité quand tu nous tiens ! 

La Boutiquette Abidjan Noël

Instagram : @laboutiquette.ceramistes

Des friandises à déguster lors des fêtes ou à offrir

– Freeandiz : pâtes de fruits et fruits séchés (les mangues séchées, trop bonnes…).
– Kapece : gâteaux apéritifs au poivre de Tiassalé.
– Mon Choco : chocolat cru ivoirien confectionné à Abidjan.
– Carol’s : confitures et épices.
– Cacaoté : fèves de cacao caramélisées enrobées de chocolat (un délice !).

Gourmandises Abidjan Noël

Instagram : @carolshomemade @kapecepoivre @monchoco_artisanchocolatier @freeandiz_confiserie

Des produits Zéro Déchets avec les Fourmis Vertes de Babi

J’avoue, je prêche pour ma paroisse puisque j’ai cofondé cette association. Mais bon, je crois sincèrement que nos produits Zéro Déchet peuvent faire de très bons cadeaux de Noël (en tout ca, moi je vais en offrir …) ! Alors pourquoi ne pas offrir aussi à vos proches un kit Zéro Déchet (des tawashis, des charlottes, des sacs de course en voile, des sopalins en tissu) afin de les inciter à moins consommer de plastique et réduire leurs déchets ?
Si ça vous tente, les Fourmis Vertes seront présentes au marché de l’AIFCI stand #82. Facebook : Les Fourmis Vertes de Babi.

Callia Abidjan Noël

Le Centre Artisanal de la Ville d’Abidjan (CAVA)

Le plus grand marché artisanal d’Abidjan est une véritable caverne d’Ali Baba mais aussi un centre commercial 100% made in Africa où vous pouvez dénicher pleins de jolis petits cadeaux pour petits et grands.

Quelques idées :
• des peluches en pagne pour les tous petits
• des fruits tropicaux en bois
• des animaux en bois colorés (j’aime particulièrement ceux de Fredi)
• des produits cosmétiques
• des bijoux
• des juju-hat (un must-have en matière de déco en France aussi)
• des saladiers en bois bété
• des petites statues
• des miroirs …

CAVA Abidjan Noël

CAVA Abidjan Noël 2

La liste n’est pas exhaustive car le choix est immense !! Certains artisans du CAVA seront présents au marché de l’AIFCI si vous n’avez pas le temps de vous rendre directement au centre artisanal.

 

Des concept-stores trendy-chic

Nota Bene

Une institution à Abidjan pour trouver des objets en pagnes, des meubles en métal ou en bois, de l’épicerie fine, des produits cosmétiques naturels et j’en passe … La boutique se situe dans une charmante petite villa de la zone 4 et regorge de trésors.
Adresse : rue Louis-Lumière, zone 4. Facebook : Nota Bene créations

Nota Bene Abidjan Noël

Instagram : @notabenecreations

Magharibi

Un concept-store multi marques qui s’est installé dans une grande villa de Marcory. Beaucoup de sacs, pochettes, bijoux, bougies, mugs, tuniques en pagne, chaussures…  Adresse : boulevard Achalme à Marcory Résidentiel. Facebook : Magharibi.

Magharibi Abidjan Noël

Instagram : @magharibi.abj

 

Comptoir des Artisans

Un autre concept-store qui se démarque des autres adresses en référençant des designers africains. C’est ainsi que j’y ai découvert récemment une marque de boucles d’oreilles sublime nommée Ray Joyce.
Adresse : rue du lycée Technique à Cocody Danga. Facebook : Comptoir des Artisans

Comptoir des artisans Abidjan Noël

Instagram : @comptoirartisans

Yemaya Design, le e-concept store d’Abidjan

La seule et unique place de marché en ligne qui propose une très large sélection d’objets d’art et d’artisanat africains, de Côte d’Ivoire et d’ailleurs. Déco, art de la table, linge de maison, mode, bijoux, beauté, tableaux, jouets pour enfants…, Personnellement j’adore les juju-hats et les poupées Namji. Livraison gratuite sous 48h partout dans Abidjan. Possibilité d’envoi (payant) à l’étranger.
Adresse : https://yemayadesign.com/

Juju-Hat Yemaya Abidjan Noël

 

D’autres idées de boutiques cadeaux (produits importés)

  • L’Appartement et Mikado : 2 concepts stores situés en zone 4 (respectivement rue du Dr Blanchard et rue Paul Langevin) avec un peu tout et n’importe quoi à l’intérieur certes mais surtout des objets raffinés et élégants (avec des prix qui vont aussi du coup …). Facebook : L’Appartement Concept Store Abidjan et Mikado Store.
  • AC by AC, THE bijouterie abidjanaise : ça c’est juste un message pas du tout subliminal pour mon mari …
  • La FNAC (Cap Sud / Cap Nord) : le meilleur endroit pour acheter des livres, des BD, des puzzles, des jeux éducatifs ainsi que des jouets en bois ou en carton (autrement dit, pas en plastique).
  • Caramel : nouvelle boutique pour enfants proposant des marques haut de gamme de prêt à porter, mobilier, décoration et jouets (Bonton, Comète, Les Petits Dorés, So…) située rue Fleming en zone 4. Facebook : Caramelabidjan
  • Orca Déco (VGE ou Abidjan Mall) et La Grand Récré (Playce Marcory) : jouets en tout genre (c’est quand même Noël !!).

 

Et sinon, pour un Noël plus eco-responsable, vous pouvez aussi offrir de beaux moments à partager (un restau en amoureux, un spectacle en famille, une nuit dans une cabane dans les arbres, …) voire même fabriquer vos cadeaux vous-même !! Bon personnellement, je n’en suis pas encore là …

Quant à vos emballages cadeaux, laissez tomber le papier classique avec des petites étoiles ou des Pères Noël dessus. Mettez-vous plutôt au Furoshiki, cet art japonais d’emballage de cadeaux avec du tissu. Non seulement c’est joli mais en plus les tissus sont réutilisables presque à l’infini. Voici un petit tuto, en bonus, pour savoir comment faire. C’est hyper simple ! 

 

Sur ce, je vous remercie d’avoir pris le temps de lire mon article jusqu’au bout. Et vous souhaite un très Joyeux Noël ainsi que de belles fêtes de fin d’année en Afrique ou ailleurs !

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De Grand-Béréby à Tabaoulé

A l’occasion de mon deuxième séjour à Grand-Béréby, à la somptueuse Baie des Sirènes dont je vous ai déjà parlé ici, j’ai délaissé mon transat le temps d’une journée (oui je sais, quelle force mentale) afin de partir « au bout du bout du bout du chemin » découvrir le magnifique éco-lodge de Tabaoule et ses fameuses « piscines naturelles ».

Une escapade à seulement 20 km de Grand-Béréby (soit 45 minutes de route) qui vous fait emprunter un chemin de toute beauté entre brousse et littoral.

Route Tabaoule

Sur la route de Tabaoulé

Au départ de Grand-Béréby pour se rendre à Tabaoulé, si vous n’avez pas votre propre véhicule, il suffit de commander un taxi (de préférence 4×4, obligatoire en saison humide).

En chemin, vous contemplez la nature, traversez de nombreux villages et observez la vie des villageois : leurs habitations, écoles, dispensaires, églises ou mosquées, puits, cimetières, champs … Une photographie de la vie ivoirienne en milieu rural.

Femmes route Tabaoule

De temps en temps, au travers d’une végétation dense, vous apercevez l’océan et quelques pirogues de pêcheurs au loin.

Un chimpanzé a pris ses quartiers sur la route à la sortie du village de Ménéké. Apparemment il cherche la compagnie des humains et pointe souvent le bout de son museau. Vous aurez peut-être la chance de l’apercevoir aussi … (nous l’avons cherché en vain).

 

J’aime beaucoup cette phrase de l’écrivain Penelope Riley :

« Le plus important, ce n’est pas la destination mais les mésaventures et les souvenirs que l’on crée le long du chemin. »

 

Alors certes, je ne vous parle pas ici d’un road-trip de 3 semaines ni d’une traversée du désert, juste d’un voyage de 45 minutes à bord d’un 4X4 (non climatisé) mais les souvenirs créés le long de ce chemin sont néanmoins riches. Et les mésaventures aussi puisque nous avons failli noyer le moteur du véhicule en traversant d’énormes flaques d’eau (pour ne pas dire des piscines…) au lieu de les contourner … Au final, le moteur est reparti et nous sommes arrivés à bon port ! 

 

 « Regarder le paysage » est une de mes activités préférées en voiture (mes enfants en revanche préfèrent toujours regarder un DVD, étonnant non ?) c’est pourquoi je me suis vraiment régalée à observer pendant ce cours voyage. 

Route Tabaoule Route Tabaoule Route Tabaoule

 

 

La plage de Tabaoulé : cocotiers, piscines naturelles et tortues

Bien contents d’arriver à destination en voiture et non à pied (dans la chaleur moite ivoirienne…), nous posons nos affaires au lodge et nous rendons immédiatement aux piscines naturelles avant que la marée ne remonte.

J’avais beau avoir déjà vu des photos du lieu – et vous en verrez aussi – je suis littéralement bouche bée devant la beauté du site.

Plage Tabaoule

Plage Tabaoule Plage Tabaoule

Plage Tabaoule

 

Plonger dans les piscines naturelles de Tabaoule

En guise de « piscine naturelle », nous découvrons des formations rocheuses qui, à marée basse, se vident partiellement et se transforment en « jacuzzi ». A marée haute, elles sont englouties par l’océan. Les enfants s’amusent comme des fous. Le plaisir de la mer et de la piscine en même temps !!

Piscine naturelle Tabaoule Piscines naturelles Tabaoule

 

Sur la plage, des dizaines de petits crabes se baladent mais s’enfuient à notre approchent. L’écume fait beaucoup de mousse. Autre sujet d’excitation et de jeu pour les enfants en mode « bataille de boules d’écume ».

Bataille mousse TabaouleCrabes Tabaoule

 

 

 

Observer la ponte des tortues 

Les plages de Tabaoulé et alentours sont des lieux de prédilection pour la ponte des tortues (ne me demandez pas pourquoi, je ne suis pas encore experte en tortue luth …). Auparavant les villageois les chassaient et les mangeaient. Mais depuis plusieurs années, un travail de sensibilisation a été mené pour les protéger. Les anciens braconniers sont désormais d’ardents protecteurs des reptiles à carapace.

Pour notre part, nous n’en voyons malheureusement pas. Et pour cause,  elles émergent la nuit et vont enfouir leurs oeufs sous le sable dans l’obscurité la plus totale. Nous nous consolerons juste avec un piquet planté par un certain Brice le 16 septembre qui signifie que des œufs se trouvent sous nos pieds.

Tortues Tabaoule

La saison de la ponte s’étend d’octobre à novembre. Pour avoir une chance de voir les tortues, prenez contact avec l’hôtel Katoum. Le directeur de l’hôtel organise des sorties en soirée (pique-nique sur la plage et observation des tortues) pour ses clients mais aussi ceux de la Baie des Sirènes.

 

Si vous dormez à Tabaoulé lodge, vous serez sur place. Il ne restera plus qu’à mettre le réveil en pleine nuit pour observer cette merveille de la nature ! 

Lodge Tabaoule 

 

Escale à Ménéké : « Chez Jojo » ou au « Kara Krou »

 Sur le chemin du retour, à mi-chemin entre Tabaoulé et Grand-Béréby, vous traversez le petit village de Ménéké. N’hésitez pas à y faire un stop et rendre visite à Jojo ou à Gus, deux italiens hauts en couleurs, tombées en amour de la région et qui ont investi les lieux il y a plusieurs années.

Jojo s’est installée la première, suivie de Gus qui a ouvert le « Kara Krou » juste à côté. Les deux lodges disposent de chambres doubles ventilées et d’un restaurant. Vous pouvez y passer la nuit, juste déjeuner, dîner ou prendre un verre. Les hôtes sont hyper accueillants. La plage est sublime.

Chez Jojo Meneke Chez Jojo Meneke

Possibilité d’y aller depuis les hôtels de Grand-Béréby en taxi et peut-être même en tuk-tuk ! 

 

QUELQUES INFORMATIONS PRATIQUES SUR LES HOTELS :

  • Tabaoule eco-lodge : chambre double avec canapé/lit climatisée à 55000F/nuit. Possibilité de poser votre tente sur le site. Et simplement d’y passer la journée. La cuisine est excellente !  Facebook : Tabaoule.
  • Chez Jojo : chambre double ventilée à. Facebook : B&B Chez Jojo.
  • Kara Krou : bungalow pour 4 personnes (2 chambres, 2 salles de bain) à 45000F/nuit + 20000F pour le transfert depuis l’aéroport (de 1 à 5 personnes). Facebook : le Kara Krou chez Gus.
  • Le Katoum : chambre double climatisée côté mer à 40000F/nuit. Facebook : le Katoum

 

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Au fil de l’eau dans le quartier N’Zima de Grand-Bassam

Le quartier N’Zima se trouve au sein du quartier France de Grand-Bassam. Il possède quelques unes des plus belles villas coloniales, notamment l’emblématique Maison Ganamet. Il est habité par le peuple Akan N’Zima Kôtôkô qui, chaque année, célèbre la fête de l’Abissa. Cette année, exceptionnellement, la fête est reportée au 17 novembre en raison des terribles inondations qui ont frappé la ville.

 

Grand-Bassam, la belle endormie

Je suis une fan absolue de Grand-Bassam. J’adore cette petite ville tranquille, première capitale de la Côte d’Ivoire, station balnéaire qui offre un cadre reposant le temps d’une journée ou d’un week-end loin d’Abidjan. Certes, ses plages ne sont pas aussi jolies que celles d’Assinie. Mais elle a bien d’autres atours à faire valoir : ses scènes de vie pittoresques à observer, son agitation frénétique autour de la place de la Paix jusqu’au vieux phare, son marché artisanal bien achalandé aux allures de caverne d’Ali Baba qui s’étend tout le long de la route et bien sûr son quartier colonial I.N.C.O.N.T.O.U.R.N.A.B.L.E.

 

Le célèbre quartier France, classé au patrimoine de l’UNESCO, semble figé dans le temps et malheureusement bien résigné à ne jamais recevoir les crédits qui permettraient de redonner toute leur splendeur aux édifices ravagés par le temps, le sable et les embruns. Ces vieilles bâtisses branlantes, usées, dévorées par la végétation ont l’air à bout mais tiennent toujours debout et me fascinent.

 

La plupart des promenades dans ce quartier démarrent au Musée National des Costumes, ancien palais du Gouverneur (une des rares maisons qui a eu la chance d’être restaurée), et se poursuivent le long de l’artère principale pour faire une boucle qui passe par le centre de céramique, le marché artisanal, le monument érigé en l’honneur de Marcel Treich-Laplène et s’achever au musée comme je l’ai décrit dans mon article « Eternelle Bassam »

Musée Costume Bassam

Cette balade est splendide. Vous serez sous le charme mais si vous vous arrêtez là, vous serez bien loin d’avoir tout vu tant le quartier France regorge de beautés et de surprises. Et c’est ce que j’aime tout particulièrement à Bassam : vous pouvez y aller 10 fois, vous ne verrez jamais la même chose et surtout vous découvrirez à chaque fois quelque chose de nouveau !

 

Le quartier N’Zima de Grand-Bassam sous les eaux

Ce quartier se trouve après le centre de céramique. Lorsque vous arrivez au niveau de la bibliothèque et du centre culturel Jean-Baptise Mockey (sur votre gauche), tournez à droite. Vous y êtes. C’est le moment de lâcher Google Map, flâner et vous perdre dans les rues du quartier.

C’est exactement ce que j’ai fait avec des amis venus nous rendre visite en Côte d’Ivoire, à qui je tenais absolument à faire découvrir ce joyau …

Malheureusement le premier mot qui nous est venu à l’esprit en arrivant fut « désolation ». Grand-Bassam, et en particulier cette partie-là de la ville qui borde la lagune, a été victime des pluies torrentielles du mois d’octobre. De nombreuses populations sont encore sinistrées à l’heure où j’écris ces lignes et 1000 personnes environ ont dû être évacuées.

Le niveau de l’eau a bien baissé mais certains axes sont encore inaccessibles. Et les riverains vivent les pieds dans l’eau.

Bassam sous les eaux

Maison Napoléon sous l'eau Bassam

Bassam sous les eaux

« Grand-Bassam subit (…) des pluies torrentielles depuis plusieurs semaines. Des précipitations en quantité inhabituelle qui ont fait sortir le limon de son lit et englouti plus de 300 familles dans cinq quartiers. Ensablé, bouché depuis des années, le delta du Comoé, censé permettre l’évacuation des eaux, a retenu la lagune à l’intérieur des terres »

Source : article paru dans le Figaro le 01/11/2019

 

La population est en colère car cela fait des années qu’elle réclame l’ouverture et le désensablement de l’embouchure. En vain. Et le patrimoine architectural est plus que jamais en péril. Si rien n’est fait, ces bâtisses finiront-elles, elles aussi, emportées par les flots ?

 

De la maison Ganamet au palais royal de Grand-Bassam 

Malgré ce drame, la vie continue. Le quartier N’Zima est à la fois tranquille et vivant. Un bel exemple de la douceur de vivre à la Bassamoise ! Et comme toujours à Grand-Bassam, la magie a opéré. Nous demandant comment rejoindre la maison Ganamet, puisque les rues étaient inondées, nous avons interpellé un monsieur passant devant nous. Jules nous a immédiatement renseigné et pris « sous son aile ». Il nous a accompagné tout le long de notre visite juste pour le plaisir de nous faire découvrir son quartier, de maisons en maisons jusqu’au Palais Royal et à la place où sera bientôt célébrée l’Abissa.

Maison Ganamet Bassam

La Maison Ganamet, ancienne propriété d’un commerçant libano-syrien, chef d’oeuvre architectural aujourd’hui en piteux état.

Maison Ganamet Bassam

L’intérieur de la Maison Ganamet. Les dernières pluies ont encore plus affaibli la structure du bâtiment.

Hôtel de Paris Bassam

L’ancien hôtel de Paris qui a perdu ses étoiles.

Maison coloniale Bassam

La végétation a repris ses droits dans les maisons coloniales de Grand-Bassam.

Le royaume N’Zima de Grand-Bassam

Le peuple N’Zima Kôtôkô est d’origine Akan. Il est constitué de 7 familles. Tout se passe au sein de ces familles. Si un problème ne trouve pas de solution, il est exposé au chef et, dans le pire des cas, au roi. Ainsi, dans la société traditionnelle N’zima, le roi est le chef des 7 familles, le patron de ce peuple. Il est toujours issu de la famille des Alonhomba (qui a pour symbole le raphia et la calebasse).

Palais Royal Bassam

 

Le roi actuel s’appelle Awoulae Tanoe Amon. Il règne depuis 2004 (il est le 25e roi N’Zima) et siège au palais royal de Grand-Bassam. Il est également le premier Président de la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels de Côte d’Ivoire (nouvelle instance créée par le Président Alassane Ouattara).

Roi Bassam

Ce royaume fonctionne sous le régime du matriarcat. Cela signifie que ce sont les femmes qui choisissent le roi (les sœurs, les cousines, les tantes). Elles sont les gardiennes du trône. L’épouse du roi et leurs enfants n’héritent pas du trône, qui est plutôt confié au neveu ou au frère de l’ancien roi.

Palais Royal Bassam

La femme N’Zima détentrice du pouvoir du Matridan

 

Le roi gouverne avec des notables choisis parmi les chefs de famille et forment le collège des notables. Ce collège est dirigé par le premier conseiller du roi appelé Tfouhen. C’est lui qui, au nom du roi, règle les problèmes de la société.

Source : rezoivoire.net

Lors de notre visite, nous n’avons pas eu la chance d’être reçu par sa Majesté. Mais nous avons échangé avec quelques notables et pu admirer le palais. Une visite VIP comme seule la Côte d’Ivoire nous réserve !!

 

Morale de l’histoire : à Grand-Bassam, n’hésitez pas à sortir des chemins tous tracés et à vous aventurer dans les petites ruelles. Vous ne pourrez qu’être agréablement surpris !

 

Et si vous voulez vivre pleinement une expérience typiquement ivoirienne, rendez-vous le du 17 décembre au 1er décembre à Grand-Bassam pour fêter l’Abissa. Cette année, le thème est « Les 7 familles piliers de la cohésion du peuple N’zima Kôtôko ». Plus d’informations sur leur page Facebook ici.

Livre Abissa Bassam

 

 

 

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N'Zima Bassam Pinterest  N'Zima Bassam Pinterest

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Balade haut-perchée dans la canopée du parc national de Kakum

Site touristique le plus surprenant du Ghana, le parc national de Kakum est aussi le plus visité du pays et probablement même d’Afrique de l’ouest. Un des rares endroits que j’ai visités dans la sous-région où il y avait du monde !

Cette réserve naturelle se trouve dans le sud du pays, au nord de Cape Coast. Elle est célèbre pour ses passerelles vertigineuses qui s’étendent au cœur de la forêt tropicale entre 30 et 40 mètres de haut.

Passerelles Kakum Ghana

Une expérience riche en émotions, mais sans danger, à vivre avec ou sans enfants.

 

Poussée d’adrénaline au milieu de la canopée

Acrophobes s’abstenir !!! La « canopy walk » du parc national de Kakum est un véritable parc d’attractions à ciel ouvert. Pendant environ une heure, vous avancez au niveau de la cime des arbres sur 7 ponts suspendus.

Ces passerelles ont été construites par une équipe de scientifiques canadiens. Elles sont bien solides et régulièrement contrôlées. L’expérience reste quand même un peu angoissante. Et pourtant, je n’ai pas du tout le vertige.

Dès que j’ai posé le pied sur le premier pont, j’ai réalisé que j’étais au-dessus du vide, vraiment très loin du sol. Mais il fallait bien que je prenne sur moi car mes deux fils étaient derrière moi (à l’époque 6 et 2,5 ans). D’autant plus qu’il n’était pas possible de faire demi-tour. La bonne nouvelle, c’est que les enfants ont l’air d’être moins sujets au vertige que les adultes. Et les miens ont vraiment assurés tout le long. 

Passerelles Kakum Ghana

Au bout de quelques minutes, j’ai arrêté de porter mon regard vers le vide pour admirer la nature luxuriante qui m’entourait. 

Forêt Kakum Ghana

Les plus chanceux parviennent même à observer des singes sautant de branches en branches à leur hauteur mais cela est très rare…

Bercée par le petit balancement des passerelles, j’ai parcouru les 7 ponts en toute quiétude (sauf lorsqu’un groupe de touristes un peu excités a eu la bonne idée de secouer l’un des ponts comme un cocotier).  

Passerelles Kakum Ghana

Entre chaque pont, des petites plateformes permettent de prendre des photos et de faire une pause. Ce qui n’est pas du luxe car la traversée est plutôt éprouvante (nerveusement ?). Une fois la promenade terminée, j’étais soulagée. Mais surtout fière d’avoir traversé la canopée et heureuse d’avoir vécue cette expérience avec mes garçons. Comme le montre la photo : « I survived » ! 

You Survived Kakum Ghana

A noter qu’à défaut de pouvoir faire demi-tour une fois engagé sur la « canopy walk », il est possible de bifurquer à l’issue du premier pont pour rejoindre rapidement la sortie. C’est ce qu’à fait mon mari (qui a vraiment le vertige) mais qui a quand même eu le courage de traverser 3 passerelles.

 

Pour conclure, c’est une activité super safe, kids-friendly, amusante et énergisante. Une manière originale de découvrir une jungle luxuriante peuplée d’arbres géants à perte de vue. L’incontournable du Ghana – avec évidemment les forts négriers de la Côte d’Or donc je vous parlerai dans un autre article.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

  • Le parc national de Kakum est situé à 30 km au nord de Cape Coast (environ 1h de voiture). Un grand panneau indique où il faut tourner sur la voie Accra-Cape Coast. Le parc se trouver juste après le village de Jukwa.
  • Il est ouvert du lundi au samedi de 8h à la tombée de la nuit mais il est préférable d’arriver tôt le matin pour avoir moins de monde et une petite chance d’observer la faune.
  • La Canopy Walk coûte 25 Cédis pour les adultes (soit moins de 5€) et 4 Cédis pour les enfants. La promenade guidée dans la forêt : 20 Cédis (3,50€) pour les adultes et 2 ou 3 Cédis pour les enfants. Les tarifs détaillés sont présentés ici : http://kakumnationalpark.info/entrance-prices.html

Kakum National Park Ghana

 

 

Randonnée et camping dans le parc national de Kakum

Pour prolonger le plaisir d’évoluer dans la forêt tropicale, il est aussi possible de prendre un guide pour se balader, cette fois à même le sol, dans la forêt.

Balade forêt Kakum Ghana

La promesse de tomber nez à nez avec un pachyderme ou un buffle me semble un peu exagérée… Et même si notre guide nous a confié avoir vu un léopard une nuit, la faune se fait plutôt rare à Kakum.

Tout au mieux, vous pourrez observer des papillons et des oiseaux.

Balade forêt Kakum Ghana

En revanche, la forêt est une mine d’or en matière d’espèces végétales et de plantes médicinales. Un véritable laboratoire pour les guérisseurs traditionnels de la région.

 

Pour 50 Cédis (9€), vous pouvez aussi dormir sur place : dans les arbres ou dans un lodge. Ce que nous n’avons pas fait car nous avons préféré être basés à Elmina pour rayonner dans la région. Mais l’expérience doit vraiment valoir le coup (à un prix tout à fait modeste), surtout pour s’endormir aux sons terrifiants de la forêt et surprendre, au lever du jour, un animal sauvage !

 

 

Déjeuner et dormir au-dessus des crocodiles près du parc national de Kakum

A quelques kilomètres du parc national de Kakum se trouve un hôtel vraiment insolite : le Hans Cottage Botel. Plus communément surnommé (par moi-même) « l’hôtel aux crocos ».

Ce site présente la particularité d’être construit au bord d’un lac habité par une multitude de crocodiles ! Le restaurant, construit sur pilotis, se trouve même au-dessus du lac.

Hans Cottage Botel Ghana

De quoi bien vous occuper en attendant d’être servi (la rapidité n’est pas le point fort des restaurants au Ghana …) ou de vous créer quelques frayeurs quand vos enfants se penchent par-dessus les balustrades.

D’après la direction, les crocodiles sont inoffensifs … je ne me risquerai pas à vérifier.

Hans Cottage Botel Crocos Ghana

L’hôtel organise des petites balades nautiques sur le lac Hanson pour voir les sauriens de plus près ou des marches à pied via les sentiers forestiers.

Une halte parfaite entre Cape Coast et Kakum.

 

OU MANGER ET DORMIR PRES DU PARC NATIONAL DE KAKUM

  • Dans le parc national de Kakum : camping dans les arbres ou nuit dans le lodge. Petit snack sur le site également à la sortie de la Canopy Walk.
  • Au Hans Cottage Botel : http://www.hansbotelgh.com/. La Family Room ventilée est à 420 Cedis (71€). La suite à 550 Cédis (93€).
  • Nombreux hôtel à Cope Coast ou Elmina, en particulier le Coconut Grove Beach Resort où nous avons séjourné : https://coconutgrovehotelsghana.com/

 

Si vous avez aimé mon article, n’oubliez pas de l’épingler sur Pinterest. Merci ! 

 

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0 In Abidjan/ Culture

La Compagnie Mien-Moh, ambassadrice des danses traditionnelles ivoiriennes

Mise à jour de l’article : mardi 7 janvier 2020.

Retrouvez la Compagnie Mien-Moh pour un Grand Spectacle de Danse vendredi 10 janvier à 19 heures à la Fabrique Culturelle à Abidjan.

En mai 2019, j’ai assisté à un spectacle de la Compagnie Mien-Moh au Goethe Institute d’Abidjan. Je l’ai revu également en septembre 2019 à l’Institut Français de Côte d’Ivoire. Une performance musicale et chorégraphique haute en couleur et éblouissante qui met à l’honneur les danses traditionnelles de la Côte d’Ivoire.

Crédit photo : Mira @MiraPhotoArt – www.miraphotoart.com

  

 

Ce spectacle, intitulé « Voyage rythmé autour de la Côte d’Ivoire », vous transporte à travers le pays, à la rencontre des ethnies et de leurs traditions, aux sons des percussions et des chants.

Ayant également eu la chance d’assister aux répétions de cette fabuleuse troupe, je me suis dit qu’il était grand temps que j’écrive à leur sujet. C’est chose faite et j’espère que ce récit vous donnera envie de prendre vos places pour vendredi prochain.

 

Rencontre avec une Etoile

Je rencontre Chantal Gouanan, fondatrice de la Compagnie Mien-Moh, à la fin de sa performance scénique au Goethe Institute. Elle va naturellement à la rencontre de son public – dont moi – et je sens qu’elle prend plaisir à le faire. Je ne sais pas trop quoi lui dire, je me contente de la féliciter et de la remercier pour le bonheur qu’elle m’a procuré pendant 2 heures !

Et en effet, le show est exceptionnel. L’énergie débordante déployée par les danseurs et musiciens, le rythme à 200 à l’heure, les costumes, les chorégraphies, les musiques. J’ai tout adoré.

Percussions Mien-Moh 2

Crédit photo : Mira @MiraPhotoArt – www.miraphotoart.com

Danseurs Mien-Moh

Crédit photo : Mira @MiraPhotoArt – www.miraphotoart.com

 

Cela aurait pu s’arrêter là. Mais j’ai envie d’en savoir plus. Quelques jours plus tard, je reprends contact avec Chantal. Je lui propose de parler de sa compagnie sur mon blog. Elle dit OUI tout de suite et me propose d’assister aux répétitions de l’équipe.

 

 

Chantal Gouanan et la compagnie Mien-Moh

Chantal Gouanan a fondé la Compagnie Mien-Moh il y a 3 ans. Elle dirige d’une main de fer (dans un gant de velours) les 15 membres de la troupe. C’est une femme chaleureuse, toujours souriante, extrêmement déterminée et passionnée par son métier.

« La danse, c’est comme ma vie. Je respire la danse. Je mange la danse. Je dors dans la danse »

Chantal Gouanan Mien-Moh

Chantal Gouanan pendant les répétitions.

 

Sa compagnie est spécialisée dans les danses traditionnelles de Côte d’Ivoire comme le Zaouli, le Temate ou le Zagroubi. Mais pas seulement. Elle travaille aussi sur des danses originaires du Sénégal, du Ghana, du Togo, du Congo ou encore du Cameroun

Comment a-t-telle appris toutes ces danses qui, aux yeux d’une profane comme moi, se ressemblent toutes un peu mais qui sont en réalité très différentes les unes des autres ? Tout simplement en parcourant l’Afrique et en travaillant au sein de différentes compagnies, me répond-elle humblement.

Elle a appris de ses pairs. Et aujourd’hui, à travers sa compagnie, elle transmet son savoir et assure la promotion du patrimoine culturel et artistique de nombreux peuples africaines.

 

Chantal Gouanan Mien-Moh 2

 

 

 

Dans les coulisses de la Compagnie Mien-Moh

Un beau matin, j’ai rendez-vous avec Chantal dans le quartier de II Plateaux pour la récupérer et ensuite me rendre au « centre de répétition » de la compagnie. En fait, les danseurs, chanteurs et musiciens de Mien-Moh se retrouvent dans la cour d’un maquis, au fond d’une petite ruelle tranquille. Rien à voir avec le Youpougon grouillant de monde que j’ai parfois traversé.

Maquis Mien-Moh Youpougon

Pendant 4 heures, ils répètent inlassablement et avec une énergie inépuisable, dans la chaleur moite de la cité. Moi j’ai chaud rien qu’à les regarder. Et je stresse un peu à l’idée qu’ils me demandent de venir m’essayer à la danse avec eux … Heureusement ça n’arrivera pas !!

Enfants Mien-Moh Youpougon

D’autres spectateurs se faufilent derrière la porte du maquis pour admirer les danseurs.

 

Dans cette compagnie, les danseurs jouent des percussions et chantent aussi. Musiciens et danseurs ont l’air extrêmement complices. Je suis totalement fascinée par leur talent et leur volonté. Leur performance transpire vraiment la joie de vivre. Le bonheur de pouvoir pratiquer leur art.

 

Répétition Mien-Moh 2Percussionnistes Mien-Moh

Répétition Mien-Moh

 

Rendez-vous donc vendredi prochain pour découvrir en live la Compagnie Mien-Moh à la Fabrique Culturelle à Abidjan ! 

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES :

 

  • Compagnie Mien Moh : https://www.facebook.com/mienmohdanse/ – +225 47731236
  • A noter que la Compagnie se produit également lors d’événements privés. N’hésitez donc pas à contacter Chantal Gouanan si vous souhaitez organiser un spectacle original et de grande qualité.
  • Fabrique Culturelle : Grand Spectacle de Danse vendredi 19 janvier 2020 à 19h – Tarif : 5000F CFA  pour les adultes et 3000F CFA pour les enfants (les billets s’achètent sur place).

 

Un immense merci à Mira Mariani (@miraphotoart – www.miraphotoart.com) pour ses superbes photos prises lors du spectacle de la Compagnie Mien-Moh au Goethe Institute.

 

Bon spectacle !

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0 In Abidjan/ Expatriation

S’installer à Abidjan : guide de survie pour nouveaux arrivants

S’installer dans une nouvelle ville, un nouveau pays n’est jamais simple. S’installer à Abidjan encore moins !!! Et encore moins moins quand on n’a jamais vécu en Afrique subsaharienne auparavant.

Au début, tout semble compliqué et confus. Vous êtes face à une montagne. Vous avez 1000 questions auxquelles vous ne savez pas répondre. Vous vous demandez parfois comment vous allez vous en sortir. Où acheter les fournitures scolaires qui manquent ? Comment faire pour récupérer le frigo acheté d’occasion à l’autre bout de la ville ? Qui connait un bon dentiste ? Que faire ce week-end ? 

Il y a 2 ans à la même époque, j’étais dans la même situation et je n’en menais pas large (comme je l’ai raconté ici). Mes 4 principales préoccupations étaient :

  • Pouvoir me déplacer librement et simplement
  • Avoir un numéro de téléphone et une connexion Internet
  • M’équiper a minima en attendant mon conteneur
  • Trouver un pédiatre (au cas où)
  • Et accessoirement faire des rencontres !!!  

Après vous avoir briefé sur ce qu’il fallait mettre dans votre conteneur en partance pour Abidjan, c’est encore riche de ma petite expérience que je vous livre quelques astuces et tuyaux afin de survivre aux premières semaines de vie à Abidjan.

Respirez, c’est parti, ça va bien se passer ! 

Etre fort à Abidjan

Pour être en forme, vous êtes plutôt régime de bananes ou pilules Bomba ?

  

S’installer à Abidjan : se déplacer

Vous allez vite vous en rendre compte, si ce n’est pas déjà fait. Les transports en commun sont plutôt limités à Abidjan. Oubliez aussi les sympathiques balades à pied pour aller acheter votre baguette (à part si vous habitez en zone 4 en face de chez Kayser). Et je ne parle même pas du vélo : si vous tenez à la vie, gardez plutôt votre deux-roues pour arpenter les sentiers de la forêt du Banco ou du jardin botanique de Bingerville !

Autrement dit, je vous conseille vivement d’avoir votre propre véhicule à Abidjan (et donc d’exploser votre empreinte carbone…).

Mais une voiture coûte cher. A défaut, vous pouvez circuler en taxi. Des sociétés comme Taxi Ivoire, Taxi Jet ou Yango ont un service de réservation. Les véhicules sont confortables et en bon état. Sinon ça sera l’aventure à bord des taxis rouges qu’on croise partout dans la ville (vous savez, ceux qui ne mettent jamais leur clignotants et prennent souvent les routes à contre-sens). Dans ceux-là, il n’y a pas de compteur; il faut négocier et payer en cash.

 

Taxis rouges Abidjan

Les chauffeurs de taxis rouges Abidjannais aiment personnaliser leur véhicule en l’honneur de leur Dieu … ou de leur maman.

 

Il existe aussi des sociétés qui louent des voitures avec chauffeur. C’est une bonne option pour se familiariser avec la ville et le mode de conduite local avant d’acheter son propre véhicule. Des agences comme Locapic ou Loc-Hops proposent ces services.

Concernant l’achat d’une voiture, je vais m’abstenir de vous donner tout conseil car ce n’est vraiment pas mon truc ! La plupart des concessionnaires se trouvent en zone 3 ou 4 (entre la rue Pierre et Marie Curie et le boulevard de Marseille). CFAO dispose d’une branche véhicules d’occasion. C’est tout ce que je peux vous dire !

 

 

S’installer à Abidjan : se reconnecter au monde

Etant un peu accroc à mon iphone et mon Mac, il m’était vital, dès mon arrivée, d’être connectée au plus vite, de pouvoir téléphoner et être joignable. C’est donc la première chose que j’ai faite en arrivant à Abidjan (à vrai dire, la seconde après avoir trouvé les uniformes scolaires de mes enfants).

Il y a 3 opérateurs télécoms : Orange, MTN et Moov. En matière de téléphonie mobile, les 3 proposent des forfaits mensuels ou des offres en prépayées. Si vous optez pour une formule avec abonnement, il faut présenter un justificatif de domicile type facture CIE ou SODECI. Sinon, seule une pièce d’identité suffit. Les crédits s’achètent un peu partout dans la rue auprès des revendeurs, c’est très simple.

Pour Internet, vous avez le choix entre des Box 4G, des forfaits ADSL classiques ou la Fibre Optique. Evidemment toutes les zones ne sont pas fibrées mais si votre quartier l’est, sans hésitation, opter pour le Très Haut Débit. Je suis cliente Orange. Le service est correct, dans l’ensemble, même s’il y a plus de coupures qu’en France. Et surtout, en cas de problème technique, ça peut durer plusieurs jours 🙁 Mon arme secrète dans ce cas-là : passer par la page Facebook de l’opérateur pour échanger avec le service client.

 

 

S’installer à Abidjan : se meubler

Certains nouveaux arrivants se déplacent avec leur maison sur le dos. D’autres débarquent avec le strict minimum et ont besoin de s’équiper rapidement. Voilà quelques pistes !

 

Magasins d’ameublement neuf ou d’occasion

  • Orca Tendances et Orca Déco, vos deux nouveaux meilleurs amis. Avant de découvrir les concept stores à la mode, les boutiques de déco avec du pagne en veux-tu-en-voilà ou encore un menuisier digne de confiance, il va bien falloir trouver une solution rapidement. Alors en attendant qu’Ikea ouvre ses portes à Abidjan, Orca est là. La bonne nouvelle : tout est à -35% en septembre (livraison et montage inclus). Adresse : boulevard Valéry Giscard d’Estaing (VGE) en zone 4 ou Abidjan Mall à Riviera.

 

  • Phenicia et Trigone. Personnellement je ne suis pas fan mais les goûts et les couleurs ne se discutant pas, je vous signale l’existence de ces 2 boutiques également situées sur le boulevard VGE.
  • Pour les meubles de jardin, si vous aimez le rotin, vous trouverez un large choix de créations artisanales à l’angle du boulevard de Marseille et du boulevard du Canal ou, un peu plus loin, sur la route de Bassam.
  • Maketa Dergam : un dépôt vente qui parfois offre de belles surprises. Il faut passer voir. Adresse : boulevard de Marseille après Chez Paul.
  • Dans le même genre, le groupe Facebook Expat Marketplace Abidjan : la place de marché où se rencontrent anciens et nouveaux Abidjannais. Ceux qui partent vendent leurs biens, ceux qui arrivent trouvent leur bonheur à des prix attractifs. Tout le monde est content.

 

Se meubler Abidjan

 

Boutiques design contemporaines

  • Cecil’Home Abidjan : une petite boutique qui importe du mobilier d’Europe et propose aussi des objets de déco raffinés. Une de mes adresses préférées à Babi. Rue du Canal en zone 4.
  • Spiral Home : un vaste magasin qui propose du mobilier et des accessoires contemporains et référencent des grands noms du design comme Kartell. Rue de l’industrie en zone 3.
  • Natuzzi / Cattelan Italia : 2 enseignes réputées avec une belle sélection de mobilier contemporain. Boulevard VGE à côte d’Orca Tendances en zone 4.
  • Roche Bobois qu’on ne présente plus. Boulevard VGE au niveau du rond-point Solibra.
  • B Home : une boutique de luxe nichée dans une villa aux II Plateaux et qui importe des meubles d’Afrique du Sud. Juste sublime.
  • Couleur Bois : du mobilier et de la déco typiquement africaine et du moibilier en bois précieux (notamment du teck). Boulevard de Marseille à Bietry.
  • Urban Concept : cette marque a ouvert récemment un petit show-room à Marcory. Sinon elle est une des rares enseignes (ou même la seule) qui disposent d’un site Internet et livre en 24h : urban-concept.ci
  • Galeries Peyrissac : un peu l’équivalent de nos galeries Lafayette en France. On y trouve un peu de tout, notamment une belle sélection d’ustensiles de cuisine, de l’électro-ménager et des meubles. Rue du commerce au Plateau et désormais à Riviera 3 en face de Cap Nord (magasin beaucoup plus petit).

 

Boutiques d’électroménager

Pour finir, quelques références pour acheter de l’éléctroménager :

  • Orca Déco (toujours eux !)
  • SONOCO au Plateau
  • SOCOCE à II Plateaux
  • DISTRIMAX dans l’enceinte du centre commercial Prima en zone 4
  • SOCIAM à Abidjan Mall
  • En ligne sur le site de JUMIA www.jumia.ci

 

Plus tard, je vous parlerai des petites boutiques de déco et autres concept stores qui se multiplient comme des petits pains à Abidjan !

 

S’installer : se soigner (au cas où)

Se soigner Abidjan

Si vous ne voulez pas vous soigner à l’argile ou consulter un marabout, il est urgent de trouver un médecin traitant !

 

L’Ambassade de France a établi une liste de médecins (également de notaires, avocats, assureurs …). C’est un bon début. Mais je ne suis pas sûre que tous les contacts soient à jour.

Le mieux est de faire appel à votre réseau (aussi petit soit-il au début) et au bouche-à-oreille. C’est comme ça que j’ai trouvé le mien. Je consulte pour moi et mes enfants le Dr Khalife à Marcory. Il ne fait pas l’unanimité mais me convient parfaitement. Il a un laboratoire dans son cabinet. En cas de doute sur un paludisme ou une dengue, il fait la prise de sang et obtient les résultats en 10 minutes. De nombreux médecins font la même chose. Ce qui est plutôt indispensable en Côte d’Ivoire !

 

Bonus : trouver un logement

Si vous êtes déjà sur Abidjan, il est fort probable que vous ayez déjà trouvé où habitez. Mais si vous êtes encore dans un logement provisoire, en transition d’une vie à l’autre, vous êtes peut-être encore à la recherche de votre home sweet home. 

La première chose à déterminer est : dans quel quartier voulez-vous vivre. Le facteur trafic/embouteillage est un critère très important à prendre en considération car Abidjan est une ville très congestionnée. Souhaitez-vous vivre prêt de votre lieu de travail, de l’école de vos enfants, des spots pour sortir ?

Une fois que vous avez répondu à cette question, vous pouvez commencer à chercher la perle rare. Il semblerait qu’actuellement, le marché immobilier soit plus favorable aux loueurs qu’il y a deux ans. Tant mieux pour vous ! Les nouveaux logements fleurissent un peu partout, l’offre sans être pléthorique, est forte ce qui devrait vous offrir plus de choix.  

Pour autant les loyers sont toujours élevés d’où la nécessité d’être clair sur son budget pour chercher efficacement. Voici quelques noms d’agences immobilières que j’avais sollicitées il y a deux ans :

Les groupes Facebook Abidjan Expats et Expat Abidjan Côte d’Ivoire sont aussi de bonnes plateformes pour trouver des biens en location (les expats qui partent et libèrent leur maison et les agences y publient des annonces…).

Bonne recherche ! 

 

Sans oublier les formalités administratives

 

Pour les Français : s’inscrire sur le registre des Français de l’étranger

Si vous vous installez durablement en Côte d’Ivoire, cette inscription est importante. Elle vous permet d’être identifié par l’Ambassade, de réaliser diverses formalités administratives, de recevoir les informations officielles, notamment sécuritaires, et de prévenir vos proches en cas d’urgence.

L’inscription peut se faire en ligne ou en prenant rendez-vous au Consulat (rue Lecoeur au Plateau).

 

Faire faire sa carte de résident

Un visa de tourisme est valable 3 mois. Au delà, il faut soit le renouveler, soit obtenir une carte de résident valable 5 ans. Les démarches se font auprès de l’Office National d’Immigration (ONI) : www.carteresident.ci. Il y a deux ans, la procédure venait juste de changer et les démarches étaient plutôt ubuesques. Aujourd’hui, je crois que tout roule et que les cartes se font rapidement

 

Faire faire son permis de conduire ivoirien

Si vous conduisez et êtes résident, vous devez obligatoirement disposer d’un permis de conduire ivoirien. Le récit de mes aventures pour obtenir le mien ici.

Déclarer ses employés à la CNPS

La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale est un peu l’équivalent de notre Sécurité Sociale. Il y a plusieurs agences dans Abidjan. De préférence, il faut aller dans celle de son quartier pour déposer un dossier. Les formulaires sont téléchargeables en ligne : http://www.cnps.ci/employeur/

 

 

Trouver des bons plans en tout genre

Une fois vos besoins primaires satisfaits, vous pourrez passer au superflu ! C’est-à-dire trouver des activités pour vous et vos enfants, de bons artisans pour faire faire des moustiquaires, des rideaux ou des meubles, un jardinier pour entretenir votre jardin, une société pour désinsectiser et diffuser des traitements anti-serpent (!), un bon coiffeur, un guide pour visiter la capitale, un prof d’anglais … et que sais-je encore !!!

Et pour cela, vous devez IMPERATIVEMENT téléchargez Whatsapp sur votre smartphone (s ce n’est pas déjà fait) !!  Toutes les informations circulent par ce biais. Et c’est l’outil de prédilection pour communiquer.

N’hésitez pas à demander aux personnes que vous rencontrez de vous intégrer dans des groupes de Bons Plans. C’est hyper pratique pour trouver des contacts divers et variés, testés et approuvés, et rencontrer du monde.

Facebook est également très utilisé car la plupart des entreprises, marques, organismes n’ont pas de site Internet. Il suffit alors de s’abonner aux pages qui vous intéressent pour rester informé (évidement cela suppose aussi que vous soyez inscrit sur Facebook…).

En ce qui concerne les loisirs, le BAAB, magazine gratuit édité chaque mois, est une très bonne source d’information pour connaître les bars et restaurants, les événements culturels et festifs, les lieux à visiter … Le site Abidjan4You recense aussi pas mal de news notamment à travers son calendrier événementiel (le site est en anglais mais une version française doit bientôt voir le jour).

Abidjan Accueil est une association qui aide les nouveaux arrivants à s’installer, organise des activités, des cafés-rencontres… Le café de rentrée est d’ailleurs prévu mardi 17 septembre. Pour s’inscrire, il faut envoyer un email à secretaire@abidjanaccueil.com avant le 15 septembre. Inclus dans la cotisation, un guide ultra complet pour tout savoir sur Abidjan et la Côte d’Ivoire.

Last but not least, mon blog « Le Voyage du Calao« , à enregistrer dans vos favoris, pour tout savoir sur ce qu’il y a à faire et à visiter en Côte d’Ivoire et ailleurs en Afrique ! Vous pouvez également me suivre sur Facebook, Instagram et Twitter.

 Comptes sociaux Calao

Rester Green en toutes circonstances

Je continue mon auto-promo 😉 En début d’année, j’ai créé avec 5 autres amies une association Zéro Déchet nommée « Les fourmis vertes de Babi ». Notre objectif est de promouvoir cette démarche à Abidjan et d’accompagner toutes les personnes qui souhaitent réduire leur production de déchets.

Si cela vous intéresse, rejoignez-nous sur Facebook : https://www.facebook.com/groups/lesfourmisvertesdebabi/ (attention, pour rejoindre le groupe fermé, il faut répondre à 3 petites questions)

Nous sommes en contact avec de nombreuses autres associations et acteurs du développement durable qui oeuvrent pour la protection de l’environnement ou des entreprises qui produisent des produits locaux et/ou sans emballage plastique. Contactez-nous afin d’obtenir de plus amples informations à propos de la « scène écolo d’Abidjan ».

 

 

J’espère que ce guide va vous aider à trouver vos repères et vous installer sereinement à Abidjan. Il n’est certes pas exhaustif mais utile pour démarrer ! Si vous souhaitez le compléter, me faire part de vos découvertes et bonnes adresses, écrivez-moi et j’enrichirai avec grand plaisir mon article. Et si vous avez la moindre interrogation, écrivez-moi, je ferai mon max pour vous aider ! 

 

D’ici là, bonne installation !

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0 In Centre/ Côte d'Ivoire

Bomizambo, la cité du pagne Baoulé

Le pagne Baoulé est un des plus beaux tissus Africains. Comme son nom l’indique, il est fabriqué par le peuple Baoulé, ethnie majoritaire en Côte d’Ivoire représentant 30 % de la population, à Bomizambo (et dans les villages alentours), à une trentaine de kilomètres au nord de Yamoussoukro.

Tout comme les potiers de Tanou Sakassou, les tisserands Bomi sont de véritables artistes qui donnent vie au patrimoine artisanal ivoirien. A l’occasion d’un week-end à Yamoussoukro ou d’un séjour à Bouaké, un arrêt à Bomizambo s’impose donc pour découvrir l’art du tissage Baoulé et, pourquoi pas, acquérir des tissus « made in Côte d’Ivoire ».

Métiers à tisser Pagne Bomizambo

Les métiers à tisser traditionnels en bois.

C’est quoi le pagne Baoulé ?

Le pagne Baoulé est un tissu traditionnel Africain, fabriqué selon des méthodes ancestrales de tissage à la main. Dans le village de Bomizambo, ce savoir-faire se transmet de père en fils depuis des générations. Ici, seuls les hommes tissent.

Pagne Baoule Bomizambo

Mais attention, rien à voir avec le wax aux couleurs chatoyantes et aux motifs bariolés qui fait désormais fureur en Occident (ce dernier est un tissu originaire d’Indonésie, importé par les Portugais et majoritairement produit en Europe … mais c’est une autre histoire dont je vous parlerai un jour !).

Le pagne Baoulé est confectionné à partir de coton, soie ou polyester dans une grande diversité de couleurs et de motifs. Il est tissé en bandes étroites d’environ 15 cm, ensuite assemblées les unes aux autres pour former un pagne de 1,80 m pour les femmes et 3,20 pour les hommes. Il peut faire office de tissu décoratif mais sert surtout pour les cérémonies traditionnelles (mariage coutumier, fêtes de réjouissance).

Tisserand Pagne Baoule Bomizambo

Le fil en coton bleu s’étend sur plus de 10 mètres. C’est toute la quantité de fil que le tisserand doit travailler sur son métier.

 

Bandes Pagne Baoulé Bomizambo

Ces jeunes enfants découpent des bandes de tissus pour former un pagne.

De l’art de tisser le pagne Baoulé

Sur une dizaine de kilomètres au bord de la route entre Yamoussoukro et Tiébissou, les métiers à tisser se succèdent et attirent l’oeil avec leurs longs fils de coton colorés.

Alignement Tissus Pagne Bomizambo

En rentrant de Bouaké, nous nous sommes donc arrêtés à la principale coopérative située à Bomizambo. Nous sommes accueillis par son responsable qui ne semble pas particulièrement heureux de recevoir des visiteurs. Il n’a qu’une envie : nous mener à la boutique et nous faire acheter des pagnes.

Mais qu’à cela ne tienne, je lui demande si nous pouvons d’abord aller voir les tisserands, les observer et les questionner sur leur travail. A contre cœur, il nous y mène et commence la visite guidée. Son adjoint heureusement est un peu plus chaleureux.

C’est dimanche mais l’activité bat son plein comme en semaine. Des tisserands de tout âge, de 7 à 77 ans, tissent inlassablement. Assis sur une planche en bois, les pieds sur les pédaliers, ils effectuent des allers-retours incessants avec leurs mains tenant fermement une navette en bois poli. D’autres sont assis parterre à former les bobines de fil.

Tisserand âgé Pagne Baoulé Bomizambo

Nous observons avec admiration deux petits garçons de 8/9 ans qui tissent déjà avec une incroyable dextérité. Nos yeux peinent à suivre leurs mains tant ils vont vite.

 

Ensuite, l’un d’eux cède sa place à mes fils qui essayent, à leur tour, plutôt gauchement de manier le métier à tisser. Ils réalisent à quel point c’est difficile !! Et c’est pourquoi devenir tisserand nécessite une longue formation !

Garçons Pagne Bomizambo

Mes p’tits calaos en train de s’essayer au tissage de pagne.

Devenir tisserand de pagne Baoulé

Quand nous sommes arrivés à Bomizambo, nous avons été surpris de voir que la majorité des tisserands étaient de jeunes enfants. C’était un dimanche, jour sans école certes … mais cela nous a quand même mis mal à l’aise.

En fait, Bomizambo est l’école d’excellence pour apprendre le métier de tisserand. Les anciens forment les plus jeunes, avec l’accord de leur parent. Certains enfants viennent de Yamoussoukro ou de Bouaké pour acquérir cette formation qui dure 7 ans. Elle se fait en 4 étapes :

  • La première est une période d’observation qui peut prendre un à deux ans.
  • Lors des deuxièmes et troisième étapes, l’apprenti a un atelier à tisser à sa disposition. Il passe quatre à cinq ans à apprendre les coutures les plus complexes et prêter main forte à son formateur.
  • Lors de la dernière étape, l’apprenti est autonome et exerce librement son métier de tisserand.

Jeunes Tisserands Pagne Bomizambo

Source : http://abidjantv.net/art-et-culture/yamoussoukro-les-tisserands-de-bomizambo-forment-la-releve-de-demain/

 

Les pagnes Baoulé font partie du patrimoine artisanal et culturel de la Côte d’Ivoire, au même titre que le pagne Kita fabriqué dans le sud du pays ou encore les toiles de Korhogo fabriquées dans le village de Fakaha dans le nord.

En mai dernier, le Burkina Faso a déposé la marque « Faso Dan Fani pagne tissé de la patrie ». Une première étape vers la labellisation de son processus de fabrication 100% artisanal.

Espérons que la Côte d’Ivoire entreprenne aussi ce type de démarche afin de protéger son patrimoine artisanal et valoriser le travail de ses tisserands !

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES 

  • Bomizambo se trouve à 30 km au nord de Yamoussoukro en direction de Bouaké (et 5 km avant la ville de Tiébissou). La principale coopérative se trouve sur la gauche en venant de Yakro.

Coopérative Pagne Baoulé Bomizambo

  • Avant ce village, vous pourrez en observer des dizaines d’autres qu’il est tout aussi possible de visiter et a priori bien plus accueillants que Bomizambo … Alors surtout n’hésitez pas à vous arrêter selon votre instinct et à aller à la rencontre des artisans !
  • Une visite dans l’un de ces villages peut se faire à l’occasion d’un séjour à Yamoussoukro. Pour tout savoir sur les activités proposées par la capitale ivoirienne, je vous invite aussi à consulter mon article Que faire à Yamoussoukro.
  • Les pagnes Baoulés se vendent par 2 (longueur : 1,80 m) et les prix varient entre 13000 et 18000 FCFA.
  • Depuis 2015, le festival du pagne Baoulé se déroule à Bomizambo au mois d’août : défilé en pagne, exposition des nouvelles créations, présentation des étapes de la conception de ces étoffes…

 

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Bomizambo Pagne Baoulé Pinterest

Bomizambo Pagne Baoulé Pinterest

 

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