La réserve Nzi est une aire naturelle protégée située à 45 kilomètres de Bouaké, au centre de la Côte d’Ivoire.
Pourtant, ce pays n’est pas connu pour être un pays de safari, de même que la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest. Dans cette sous-région, la seule réserve digne de ce nom est la Pendjari au Bénin. Pire, la Côte d’Ivoire a vu sa faune disparaître comme peau de chagrin suite à des années de crise (de 2000 à 2011) et de braconnage impuni. Aujourd’hui, le pays des éléphants ne compterait plus que quelques dizaines de pachydermes (les plus optimistes parleraient de centaines). 90% de la population de chimpanzés aurait disparu en l’espace de 20 ans.
Pourtant, quelques zones résistent vaillamment et forcent même l’admiration tant la sauvegarde de la nature et de la biodiversité dans ce pays relève du parcours du combat. La réserve Nzi en fait partie !
Village au bord de la piste menant à la réserve N’Zi?
La réserve NZi, une aire naturelle cachée au cœur de la Côte d’Ivoire
La réserve NZi a été créé en 2000 par un entrepreneur ivoirien. Du haut de ses 19 ans, elle reste relativement méconnue, comme si elle était jalousement gardée dans un lieu tenu secret par quelques initiés. Pourtant, elle existe bel et bien !! Elle s’étend même sur 41 000 ha de savane herbacée. 8000 ha sont privés, le reste appartient aux Eaux et Forêts qui exploitent notamment les forêts de teck alentours.
Evidemment, la réserve a beaucoup souffert pendant les années de crise et a vu sa fréquentation chuter. Mais désormais, l’heure est au renouveau !!
Un projet de clôture, longue de 35 km, va être lancé très bientôt afin de faciliter la gestion de la réserve et mieux protéger la faune. 11 000 poteaux seront nécessaires (teck fourni par les Eaux et Forêts) ainsi que la participation de toutes les communautés vivant autour du parc. Elle devrait être terminée d’ici la fin de l’année …
Petits rangers en herbe pistant les traces des buffles et des pintades.
Un lodge unique en Côte d’Ivoire : le Nzi River Lodge
Comme je l’ai écrit en introduction, la Côte d’Ivoire n’étant pas un pays de safari, les lodges nichés dans la brousse n’y sont pas légion. Le NZi River Lodge est donc un oiseau rare (il existe un lodge dans le parc de la Comoé et un autre dans le parc du Taï dont j’espère vous parler un jour).
Passer un week-end au NZi River Lodge, c’est donc vivre une expérience unique dans la brousse ivoirienne !!!
Un calao – malheureusement en contre-jour – perché sur le fromager faisant face à la Villa des Rangers
Le lodge se répartit sur 2 sites :
Le site de la Villa des Rangers, en bordure du fleuve N’Zi, possède 4 chambres climatisées. Pour une expérience chaleureuse et confortable.
Le Okassu Camp (qui signifie « au dessus de la colline » en baoulé), situé en plein cœur de la réserve sur une petite colline offrant une vue imprenable sur la chaîne de montagnes Baoulé, propose 2 chalets et 5 tentes. Pour vivre la brousse plus intensément.
Vue imprenable sur les collines du pays Baoulé.
Un troisième site verra bientôt le jour. Et il s’annonce somptueux ! La construction d’un éco-lodge de type sud-africain est en cours, à quelques centaines de mètres de la Villa des Rangers, niché entre le fleuve et le lac dans le plus grand respect de la nature. Les travaux sont bien avancés et m’ont donné très très envie de revenir début 2020.
Au delà du confort et de la beauté des lieux, les atouts indéniables de la NZi River Lodge : la qualité de la cuisine et la qualité du staff !!
Serge et Ladji, les 2 rangers, en charge des game-drive connaissent la réserve, la faune et la flore comme leur poche !
A la recherche de la faune de la réserve NZi
Avant de me rendre à la réserve N ‘Zi, une amie m’avait préparée : « Le site est magnifique, dépaysant, déconnectant mais ne t’attend pas à voir des animaux, il n’y en a quasiment pas ». J’étais prévenue et j’avais bien géré les attentes de mes enfants en leur expliquant que peut-être éventuellement si nous avions beaucoup de chance, nous verrions quelques antilopes.
Mais loin d’être déçus, nous avons adoré notre mini-safari ! Nous avons vu :
des dizaines de Cobes de Buffon
plusieurs troupeaux de buffles des savanes
des singes Patas et Vervets
des phacochères
des écureuils des savanes
des perdrix à poids blancs
des aigrettes, des touracos, des calaos et un magnifique oiseau dont j’ignore le nom
Buffles des savanes ou buffles nains (beaucoup plus petits que ceux d’Afrique de l’est).
Une céphalophe qui rode souvent autour de la cuisine du lodge.
Majestueux Cobes de Buffon.
Quelques phacochères cachés dans les hautes herbes.
La réserve possède aussi des Cobes à croissant, quelques Bubales et Guibs Harnachés, des colobes et des potamochères qui n’ont pas souhaité nous rencontrer.
Le dernier rhinocéros blanc d’Afrique de l’ouest
La réserve N’Zi abrite un unique rhinocéros blanc, ultime rescapé de la Réserve de Faune d’Abokouamekro (situé au nord de Yamoussoukro désormais désertée par la faune). Sa corne a été coupée pour dissuader les braconniers de le tuer.
Ces derniers jours, il était introuvable par les rangers, probablement exilé aux confins du parc. Nous n’avons donc pas eu la chance de le croiser. Raison de plus pour y retourner l’année prochaine !
Crédit photo : @nziriverlodge
Un projet de faire venir 2 femelles d’Afrique du Sud est en discussion. Sinon, la mort de cet individu solitaire sonnera la fin des rhinocéros blancs en Afrique de l’ouest.
INFORMATIONS PRATIQUES SUR LA RESERVE NZI
Comment y aller ?
La réserve NZi se trouve à 45 km de Bouaké (45 minutes de route), accessible via une piste globalement en bon état. Si vous réservez, un membre du staff vous retrouvera à Bouaké pour vous y guider. Bouaké se trouve à 345 km d’Abidjan soit environ 4h30 de route. Des bus au départ d’Abidjan desservent la ville. Vous pouvez aussi vous y rendre en avion avec Air Côte d’Ivoire (mais c’est plus cher et plus polluant).
Vous pouvez aussi y aller en vélo mais c’est plus long !
Quand y aller ?
La réserve NZi est ouverte toute l’année mais il est préférable d’y aller en saison sèche. L’herbe est plus courte et les animaux plus visibles.
Combien ça coute ?
La nuitée coûte 120 000 F par adulte voyageant seul et 110 000F si la chambre est partagée. Demi-tarif à 60 000 F pour les enfants de 5 à 12 ans. Gratuit en dessous. Alors en effet, le lodge n’est pas accessible à tous. Mais entretenir une telle réserve coûte très cher ! A noter aussi et surtout que ces tarifs sont « all inclusive » ce qui signifie qu’ils incluent 3 repas (petit-déjeuner/déjeuner/dîner) avec boissons non-alcoolisées et alcoolisées ainsi que toutes les activités guidées. Un tarif spécial est proposé pour les accompagnateurs (chauffeur, nounou).
Où dormir ?
3 options possibles :
– la Villa des Rangers qui dispose de 4 chambres double (dont une avec salle de bain à l’intérieur et une salle de bain commune pour les 3 autres) climatisées tout confort.
– les chalets du campement Okassu sur pilotis pour 3 à 4 personnes (1 lit double et 1 lit simple) avec douche et toilettes en extérieur.
– les tentes (type tentes Décathlon) dans ce même campement pour 2 personnes.
A noter : pas de Wifi ni de téléphone. Les mobiles ne fonctionnent pas, vous êtes coupés du monde et en mode « détox digital » 🙂
Que faire sur place ?
– Balade en jeep à la découverte de la faune (game-drive)
– Balade à pied à la découverte de la faune et des plantes médicinales
L’Ouganda est un pays discret qui ne fait pas beaucoup parler de lui. Surtout connu pour ses gorilles des montagnes (et encore, le Rwanda jouit d’une plus grande notoriété), il est pourtant une destination exceptionnelle pour faire un safari et découvrir tous les mammifères emblématiques d’Afrique.
Epargné par le tourisme de masse, l’Ouganda n’a en rien à envier à ses voisins le Kenya et la Tanzanie. De vastes étendues de savane pour les « game-drive » à la recherche des Big 5 mais aussi des lacs, des cours d’eau et le majestueux Nil pour les croisières au plus près de la faune et de l’avifaune. Tel est le programme d’un safari en Ouganda.
Ca vous tente ? Embarquez avec moi, je vous explique tout ce qu’il y a à savoir pour organiser votre prochain safari dans la « Perle de l’Afrique ».
L’Ouganda, un pays qui s’ouvre au tourisme
Savez-vous où se trouve l’Ouganda ?
Ce petit pays fait partie de la région Afrique de l’est (même s’il est historiquement proche de l’Afrique centrale). Il est enclavé entre le Soudan du Sud au nord, le Kenya à l’est, la Tanzanie et le Rwanda au sud et la République Démocratique du Congo à l’ouest. Autant dire qu’il est bien cerné !!
Depuis son indépendance en 1962, il a connu deux régimes dictatoriaux avec les présidents Michel Obote et Idi Amin Dada. Le pays a aussi souffert d’une terrible guerre civile, qui a notamment meurtri le nord du territoire jusqu’aux années 2000. Pendant longtemps, le développement du tourisme n’était donc pas à l’ordre du jour. Et l’Ouganda a pris un sérieux retard par rapport à ses voisins kenyans et tanzaniens.
Depuis la fin des années 2000, la situation politique s’est stabilisée et la paix règne sur tout le territoire. Les agences de voyage fleurissent, les infrastructures hôtelières poussent comme des champignons et les principaux axes routiers seront bientôt tous bitumés (merci la Chine et le projet d’exploitation du pétrole du lac Albert qui contribue à l’accélération des travaux!). Des visiteurs de plus en plus nombreux chaque année se pressent pour visiter ce pays. Le cap du million a même été franchi en 2013.
Une richesse faunique éblouissante
L’Ouganda est une terre bénie des Dieux. Elle est traversée par la ligne de l’Equateur, la vallée du Rift Occidental et le Nil Blanc (qui prend sa source dans le lac Victoria). Elle abrite à la fois des savanes, des jungles, des collines verdoyantes et fertiles, des massifs montagneux et des marais.
Cette diversité d’écosystèmes est vraiment unique en Afrique. Elle rend possible ce que Sir Winston Churchill, dans sa célèbre citation, a appelé « une profusion de vie fabuleuse – plantes, oiseaux, insectes, reptiles, bêtes – à grande échelle ».
Et en effet, l’Ouganda, c’est :
plus de 1000 oiseaux,
la plus concentration de gorilles des montages d’Afrique (la moitié des individus du continent),
tous les grands et petits mammifères sauvages.
Bien conscient que le développement du tourisme est indissociable de la sauvegarde et la protection de la faune, l’état ougandais a créé en 1996 l’Uganda Wildlife Authority (UWA). Après des années de dictature, de guerre et de braconnage intensif, cette structure a permis de sécuriser les parcs nationaux et protéger la faune.
Résultat : en une décennie, la population d’impalas est passée de 1600 à 35000 individus. Les buffles, girafes, éléphants, zèbres et hippopotames ont vu leurs effectifs quasiment doubler.
Aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour que l’Ouganda devienne vraiment la prochaine destination safari tendance en Afrique. Raison de plus pour vous y rendre sans plus tarder !!!
Des safaris magiques sur terre comme sur l’eau
La particularité de l’Ouganda : des parcs nationaux, aux 4 coins du pays, traversés par des lacs, des fleuves et des rivières sur lesquels il est possible de naviguer pour admirer tous les animaux sauvages au plus près et sans risque. Doublement féérique.
Découvrez les meilleurs spots pour y faire un safari et admirer la faune africaine.
1. Le parc national Murchinson Falls
Le parc national de Murchinson Falls est situé au nord-ouest de l’Ouganda, sur les rives du lac Albert. Son territoire, qui s’étend sur plus de 3800 km2, en fait le plus vaste du pays.
Sa particularité : des paysages à couper le souffle et une faune très abondante !!
Le parc est en effet habité par 76 espèces de mammifères dont des lions, des léopards, des éléphants, des buffles, des girafes, des hyènes, des chacals, des hippopotames, des crocodiles, des hardes d’antilopes, des babouins, des singes patas … et plus de 450 oiseaux.
Pour tout savoir sur les safaris dans le parc national de Murchinson Falls, les activités, les lodges et les informations pratiques, c’est par ici.
2. Le parc national de Queen Elisabeth
Situé entre le lac Edouard et les contreforts du massif de Rwenzori, sis au fond de la vallée du Grand Rift occidental, le parc national de Queen Elisabeth offre un magnifique éventail de la diversité des écosystèmes ougandais.
Aussi riche, si ce n’est plus, en faune que le parc de Murchinson Falls (95 espèces de mammifères mais pas de girafe), ce parc peut aussi se vanter d’être le numéro un en Afrique de l’est en matière d’avifaune avec 612 oiseaux répertoriés. Et également d’héberger, dans son secteur sud, une rare colonie de lions arboricoles.
Bientôt un nouvel article dédié au parc national de Queen Elisabeth pour connaître en détail les activités, les hébergements et les informations pratiques.
3. Le parc national de Kidepo Valley
Le parc national du Kidepo Valley est le plus isolé du pays mais aussi le plus fascinant. Situé au nord-ouest de l’Ouganda, à la frontière avec le Soudan du Sud, sa savane est ceinturée par des montagnes dont certaines culminent à 2700 mètres d’altitude.
Très peu fréquenté à cause de son isolement, ce parc recense pourtant :
86 espèces de mammifères dont 28 que l’on ne retrouve nul part ailleurs en Ouganda, et notamment le plus rapide d’entre tous : le guépard mais aussi des autruches, des zèbres, des hyènes tachetées, des léopards, des lions, des élands, des damans, des buffles, des girafes ….
475 oiseaux dont 60 endémiques.
Pendant la saison sèche, la faune se concentre autour de la rivière Naurus qui traverse les plaines du parc. Un spectacle féérique pour les « happy few » qui auront pris le temps de se rendre à Kidepo Valley (ce qui n’a pas été mon cas lors de mon voyage en Ouganda).
Informations pratiques
L’entrée dans le parc coûte 40$ par personne pour 24 heures.
Le parc est accessible par la route (et la piste). Il faut compter 9h30 de route depuis Kampala en voiture privée. En transport en commun, c’est aussi possible, moins cher et plus long puisqu’il faut prendre un bus puis un pick-up ou un taxi-brousse pour arriver jusqu’à l’entrée du parc. Les plus fortunés opteront plutôt pour les airs avec la compagnie AeroLink qui affrète 3 vols par semaine. L’aller simple coûte 400$ …
Plusieurs hébergements existent, pour tous les budgets : du campement de base (20$/nuit) au lodge de luxe (à partir de 600$/nuit en haute saison, 2 games drive inclus).
4. Le Ziwa Rhino Sanctuary
Ce sanctuaire, situé à 3h30 en voiture de l’aéroport d’Entebbe, est le seul endroit en Ouganda où l’on peut observer des rhinocéros blancs.
En effet, cette espèce a disparu du pays à l’état sauvage en 1983, pendant les pires heures de la dictature au cours desquelles la faune sauvage déclina fortement.
En 1997, un an après la création de l’UWA, et alors que le pays commençait à prendre conscience de l’importance de préserver sa faune, le Rhino Fund Ouganda (RFU) fut créé.
Le sanctuaire vit le jour en 2005 et démarra ses activités avec 6 rhinocéros venus d’Afrique de l’est et des Etats-Unis. Le premier bébé rhino qui naquit dans le parc était issu d’un papa originaire du Kenya et d’une maman américaine. Il fut prénommé Obama ! Depuis, de nombreux autres bébés ont suivi. Le petit dernier a 1,5 mois à l’heure où j’écris ces lignes. Et le sanctuaire est désormais fier de compter 25 rhinocéros, dont 13 mâles. Parmi les 12 femelles, 7 sont en âge de procréer.
Une centaine de rangers travaillent dans le sanctuaire pour assurer la protection des rhinocéros et lutter contre le braconnage. A terme, l’objectif est de réintroduire ces animaux dans les parcs nationaux de l’Ouganda (probablement dans le parc de Kidepo).
Activités proposées
L’incontournable safari à pied, ou Rhino Trekking, aux côtés d’un ranger de la RFU. Pendant 1h30 à 2h30, vous déambulez dans la savane à la recherche des gros mastodontes à corne. Une fois que vous les avez repérés, pas question de s’en approcher trop. Mais vous les voyez quand même de très près, surtout si on considère la taille de la bête, le fait qu’elle court à 45 km/h et pèse 3 tonnes !! Le ranger veille à ce que tout se passe bien. Néanmoins, si par malchance, un rhino se met à charger, pas de panique (enfin paraît-il …), il suffit de vous cacher derrière un arbre ou un buisson !
La même chose mais de nuit pour avoir la chance d’observer aussi des oryctéropes – ses adorables petits mammifères aux grandes oreilles et à trompe qui se cachent le jour dans des sous-terrain – et pour les plus chanceux des léopards.
Une marche dans la nature pour observer les animaux terrestres (de nombreuses antilopes, des singes, des phacochères, des genettes, des reptiles…) et les oiseaux. Le site en compte plus de 340.
Une balade en canoë dans les zones humides du Lugogo pour essayer de dénicher le célèbre bec-à-sabot.
Hébergements
2 options sont possibles, l’une confort, l’autre plus « roots »
Amuka Lodge, un lodge assez emblématique des lodges ougandaises dans lesquels nous avons séjourné pendant notre voyage : pas luxueux mais plein de charme, très confortable et parfait pour les familles avec enfants. Il propose 10 bungalows assez spacieux (pour nous, un grand lit double et deux grands lits simples avec moustiquaires) dissimulés dans la brousse, un restaurant servant une copieuse cuisine européenne (mais le service est un peu lent), une petite aire de jeux pour les enfants et une élégante piscine creusée dans la roche. Le tout au cœur du territoire des rhinocéros donc ne soyez pas étonné si vous en croisez un le matin au réveil juste devant votre logement !! Interdiction de se promener sans escorte sur le site entre 19h et 7h.
Il est aussi possible de camper dans le parc pour 15$ par personne et par nuit.
Informations pratiques
Le Rhino Trekking coûte 45$ pour les adultes et 23$ pour les enfants de 6 à 12 ans. Gratuit donc pour les moins de 6 ans (heureusement car nous avons visité ce sanctuaire en sortant de l’avion et mon fils de 4 ans épuisé a dormi tout le long du safari !).
Les autres activités coûtent 35$ pour les adultes et 17$ pour les enfants de 6 à 12 ans. Il existe des packages de 2 ou 3 activités.
Les tarifs des chambres de l’Amuka Lodge sont détaillés sur leur site amukalodgeuganda.com
Accès : le sanctuaire se trouve à Nakitoma dans le district de Nakasongola. Il est facile d’accès, il se trouve sur la route qui relie Kampala à Masindi. Un panneau à gauche (en venant de Kampala) indique la piste à emprunter pour rejoindre le site.
5. Le parc national du lac M’Buro
Le parc national du lac M’Buro est le plus petit des 10 parcs nationaux (370 km2) et aussi le plus proche de la capitale Kampala. Désormais assez populaire auprès des agences de voyage et résidents, il est de plus en plus fréquenté.
Et pour cause, si on met de côté le parc national de Kidepo Valley qui est isolé tout au nord du pays, c’est le seul endroit où l’on peut admirer des zèbres de Burchell mais aussi des impalas et des élands du Cap (la plus grosse antilope d’Afrique).
Une cinquantaine de léopards ont été recensés mais sont difficiles à observer. Alors que le lion avait disparu du parc, il a été récemment observé et semble faire un discret retour. A noter qu’il n’y a pas d’éléphant dans ce parc.
Territoire des éleveurs Banyankole, un des royaumes ougandais, la traversée du parc de M’Buro permet également de découvrir les vaches Ankolé et leurs cornes démesurément grandes.
Activités proposées
L’incontournable Game Drive qui permet d’observer des zèbres, des girafes (réintroduites dans le parc depuis 2015), plusieurs espèces d’antilopes (des impalas mais aussi des topis, des élands et des guibs harnachés), des phacochères bien plus gros que dans les autres parcs (ils ont plus à manger et moins de prédateurs), des buffles, des singes vervet et des babouins, des mangoustes, notamment des mangoustes naines que nous avons eu la chance de croiser et enfin des dizaines d’oiseaux tous plus colorés les uns que les autres.
Un Night Drive (ou safari de nuit) pour avoir plus de chance d’observer un léopard, un oryctérope ou un pangolin.
Un safari à pied, encadré par l’UWA et par un ranger armé, ou en vélo. Le parc national du lac M’Buro est en effet le seul parc en Ouganda à offrir ce type de safaris.
Une randonnée équestre dans la savane organisée par la magnifique lodge Mihingo.
Une croisière de 2 heures sur le somptueux lac M’Buro. Contrairement aux croisières sur le Nil ou sur la Kazinga Channel, cette balade ne permet pas d’apercevoir les gros mammifères terrestres venant s’abreuver car le lac est ceinturé par une forêt très dense, notamment de papyrus. En revanche, elle permet d’admirer en masse des hippopotames, quelques beaux spécimens de crocodiles du Nil et une myriade d’oiseaux dont beaucoup d’aigles-pêcheurs et de martins-pêcheurs pie.
Hébergements
J’ai sélectionné 3 adresses :
Arcadia Cottages: un lodge assez modeste dans lequel nous avons passé une nuit (car le Rwakobo Rock était complet), situé à quelques kilomètres de l’embarcadère. En plein cœur de la brousse, sur les rives du lac M’Buro, cet hôtel simple accueille en son sein toute la faune du parc : une importante colonie de singes vervets, des phacochères, des impalas, des crocodiles …. Et sans doute bien d’autres animaux si nous étions restés plus longtemps. Le personnel est super gentil – comme dans toutes les lodges où nous sommes allés d’ailleurs. Les bungalows sont particulièrement adaptés pour les familles, spacieux et confortables. L’électricité ne fonctionne que quelques heures par jour (de 18h à 23h et de 6h à 10h). La carte est assez limitée mais suffisante pour un séjour d’une nuit. Excellent pancakes et pain perdu au petit-déjeuner !
Rwakobo Rock: un « éco-hotel » perché sur un promontoire rocheux, à 1 kilomètre de la Nshara Gate, qui jouit d’une vue spectaculaire sur le parc. Une mare juste en contre-bas du restaurant permet d’observer les animaux qui viennent boire tout en sirotant une bière Nile après une longue journée d’exploration 😉 Les bungalows sont alimentés en électricité et en eau chaude grâce à des panneaux solaires. Plus de détails sur leur site.
Mihingo Lodge: le lodge de luxe par excellence également perché sur un rocher granitique. Chacune des 12 chambres-tentes bénéficient d’une vue incroyable sur la savane arborée ou le lac. Une immense piscine surplombe la vallée où les buffles, élands, impalas, phacochères et zèbres viennent se désaltérer tout au long de la journée. Enfin, le lodge propose de nombreuses activités dont les sorties équestres. Plus d’informations sur leur site.
Informations pratiques
L’entrée dans le parc s’élève à 40$/personne (20$ pour les enfants de 5 à 15 ans) pour 24 heures auxquels s’ajoutent des frais variant de 10 à 30$ pour le véhicule.
La croisière sur le lac coûte 20$ par personne pour 2 heures. Les « nature walks » coutent 30$.
Pour obtenir des renseignements sur les différentes activités, vous pouvez consulter le personnel de votre lodge ou le centre d’interprétation de l’UWA.
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Le parc national de Murchinson Falls est situé au nord-ouest de l’Ouganda, sur les rives du lac Albert. Son territoire, qui s’étend sur plus de 3840 km2, en fait le plus vaste du pays.
Traversé par le Nil Victoria (nom donné au Nil Blanc de sa source dans le lac Victoria jusqu’au lac Albert), il est indissociable de ce fleuve mythique qui serpente à travers sa savane et fait vivre tant les communautés locales que les animaux.
Ce parc est donc d’une richesse faunique exceptionnelle : il est habité par 76 espèces de mammifères dont des lions, des léopards, des éléphants, des buffles, des girafes, des hyènes, des chacals, des hippopotames, des crocodiles, des hardes d’antilopes, des babouins, des singes patas … et plus de 450 oiseaux.
Autant dire qu’il est une étape incontournable de tout safari en Ouganda.
Un peu d’histoire
Le parc commença à être exploré par les Européens dans les années 1860. Samuel Baker et sa future épouse découvrirent les impressionnantes chutes et les baptisèrent en l’honneur de Sir Roderick Murchison, géologue britannique alors président de la Royal Geographical Society.
Au début du XXème siècle, la zone fut sévèrement touchée par la trypanosomiase (maladie du sommeil transmise par la mouche tsé-tsé) et vidée de sa population. Elle se transforma en réserve de chasse en 1926. Mais ce n’est qu’en 1952 qu’elle accéda au rang de parc national. Elle devint alors la première destination de safari d’Afrique de l’est dans les années 1960 avec plus de 60 000 visiteurs par an.
Mais ce succès fut de courte durée. Jusqu’aux années 1980, le parc fut la cible d’un braconnage intensif, qui toucha notamment les éléphants. Puis, des années 1980 au milieu des années 2000, il fut victime des incursions des forces rebelles de la LRA (Lord’s Resistance Army).
Désormais pacifié, le parc a retrouvé sa splendeur d’antan. Grâce au travail mené par l’Uganda Wildlife Authority, la vie prospère à nouveau dans cet écosystème flamboyant – steppes herbeuses, rôneraies, forêts, zones humides – baigné par les eaux du Nil.
Vue somptueuse sur la savane et le Nil depuis la Pakuba lodge
Que faire dans le parc ?
Les Game Drive
Les safaris se font sur la rive nord du Nil, sur un réseau de pistes situées entre Paraa et le delta du lac Albert. L’entrée du parc se faisant par le sud, il faut emprunter le bac qui traverse le Nil pour se rendre dans cette zone.
A l’embarcadère du bac, attention aux babouins chapardeurs qui rodent …
Ensuite à vous les grands espaces, la savane telle qu’on la voit dans « Le Roi Lion », pour partir à la recherche de 4 des Big 5 (lions, éléphants, buffles et léopards) mais aussi des girafes, des antilopes (Cobes d’Ouganda, Cobes à croissant, Bubales), des hyènes, des chacals, des phacochères, des babouins, des vervets, des mangoustes … Et toutes sortes d’oiseaux, notamment des calaos terrestre d’Abyssinie, des cigognes d’Abdim ou encore des grues couronnées, emblème de l’Ouganda, et des ibis sacrées.
Pie grièche à dos gris et calao terrestre d’Abyssinie
L’ancien palais du général Idi Amin Dada désormais en ruines
L’entrée dans le parc coûte 40$ par personne pour 24 heures. Vous pouvez réaliser votre Game Drive soit seul en self drive, soit accompagné d’un ranger, soit avec votre chauffeur attitré.
La croisière sur le Nil
Un must-do au sein du parc national de Murchinson Falls !! Les croisières partent de l’embarcadère de Paraa. Pendant 2 à 3 heures, elles permettent de naviguer sur les eaux du Nil en toute quiétude pour admirer les mammifères qui viennent s’abreuver, les hippopotames et les crocodiles qui peuplent en nombre le fleuve et une myriade d’oiseaux extraordinaires. Vous vous retrouvez à quelques mètres d’un troupeau d’éléphants qui se désaltèrent et se rafraîchissent sans craindre qu’ils se mettent à charger. Vous vous approchez d’un énorme crocodile qui sommeille sur la rive sans craindre qu’il vous mange. Vous frôlez des hippopotames particulièrement connus pour leur versatilité et leur agressivité. Et vous découvrez des dizaines d’oiseaux aquatiques. Pour en citer quelques uns : grandes aigrettes, vanneaux, guêpiers, martins-pêcheurs, hérons cendrés, hérons Goliath, marabouts, coucous, piapiacs, tisserins …
C’est vraiment magique. Et cette promenade nautique provoque des émotions incomparables avec celles ressentis pendant un Game Drive classique. Ici, pas de bruit de moteur pour perturber le silence de la nature et faire fuir les oiseaux. Pas de pistes à respecter. Pas d’horizons lointains à scruter avec des jumelles. Juste une liberté absolue de s’émerveiller. Vraiment LA belle surprise de notre séjour en Ouganda.
La croisière coûte 20$ par personne.
La randonnée vers le sommet des chutes de Murchinson
Le clou du spectacle à l’issue de la croisière sur le Nil !!
Arrivés face aux chutes, 2 options sont possibles : soit faire demi-tour et repartir en bateau. Soit entreprendre la petite randonnée qui mène au-dessus des chutes. Ce que je vous recommande fortement même si ce n’est pas une promenade de santé avec un petit de 4 ans. La balade est relativement courte – 20 minutes pour un bon marcheur, plutôt 40 minutes avec les enfants et les pauses. Elle permet d’apercevoir les Uhuru Falls (chutes de la liberté en swahili), qui sont invisibles depuis le bateau et de jouir d’un panorama impressionnant sur les tourbillons des chutes Murchinson.
Les chutes Uhuru et le chemin de randonnée
La randonnée vers le sommet des chutes coûte 15$.
La croisière vers le lac Albert
Il s’agit d’une seconde croisière qui consiste non pas à aller voir les chutes de Murchinson mais à partir dans le sens opposé, en aval, jusqu’au lac Albert. Elle dure 4 à 5 heures au départ de l’embarcadère de Paraa à 7 heures chaque matin. Elle est également un must-do pour les ornithologues et passionnés d’avifaune qui aimeraient débusquer le bec-à-sabot.
Cette croisière, plus longue que celle vers les chutes, coûte 55$ par personne.
Le tracking de chimpanzés dans la forêt de Budongo
Cette forêt fait partie du parc national de Murchinson Falls. Elle se situe au nord du parc. Vous ne pouvez pas la manquer si vous arrivez de Masindi.
Entre 600 et 700 chimpanzés l’habitent mais seule la communauté Kaniyo Pabidi est accoutumée à la présence humaine. Les tracking sont organisés par le Budongo Eco Lodge, autrefois géré par l’institut Jane Goodall.
Le Chimpanzes Tracking coûte 100$ auxquels s’ajoute le prix d’entrée dans le parc (c’est donc beaucoup moins cher que le Gorilla Tracking).
Où dormir dans le parc national de Murchinson Falls ?
Je vous suggère 4 hébergements allant du petit budget au grand luxe. Il en faut pour tous les goûts, et surtout tous les porte-monnaies !
Red Chili Rest Camp : un campement agréable pour petit budget qui fait face à la grande vallée du Rift Occidental. Il est possible de louer un bungalow (individuel ou double) ou de planter sa tente n’importe où sur le site. Egalement une bonne adresse pour déjeuner sur le pouce avant d’embarquer sur le bac, qui se trouve 600 mètres plus loin, pour rejoindre la rive droite.
Budongo Eco Lodge : un lodge écologique, niché dans la forêt du Budongo, qui organise les randonnées pour aller à la rencontre des chimpanzés.
Pakuba Safari Lodge : un lodge charmant et de grand confort qui convient parfaitement aux familles. Il surplombe la vallée du Nil et offre une vue imprenable sur le fleuve. Doté d’un bar (avec wifi), d’un espace restaurant, d’un craft shop, d’une grande piscine et de chambres communicantes, le lodge est un véritable un havre de paix où il fait bon se poser après un réveil matinal et un long Game Drive. Au cœur de la zone de safari du parc, à 20 minutes en voiture de l’embarcadère du bac côté rive droite, il fait face aux ruines de l’ancien palais du général, et non moins dictateur, Idi Amin Dada où se niche souvent une famille de léopards (mais malheureusement pas pendant notre séjour). D’autres animaux ont leurs habitudes dans cet lodge : babouins, phacochères, marabouts et même … éléphants. Au retour de notre croisière sur le Nil, nous avons eu la surprise de découvrir un pachyderme en train de manger devant l’entrée de notre chambre.
Paraa Safari Lodge: le lodge luxueux du parc national de Murchinson Falls et le seul à proposer le petit-déjeuner dans la brousse et un safari en montgolfière. Personnellement l’un de mes rêves toujours non exaucé.
Les tarifs des lodges sont tous mentionnés sur leur site Web.
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Où dormir sur la très touristique Petit Côte sénégalaise ? Loin de la frénésie de Saly-Portudal et de ses gigantesques resorts se niche une nouvelle éco-lodge au sein d’une nature préservée : les Manguiers de Guéréo. Bien plus qu’un hôtel de luxe, ce petit coin de paradis met tous vos sens en éveil et invite à prendre le temps de contempler une nature fascinante. entre mangrove, savane et forêt tropicale.
Un site naturel d’exception pour l’observation et la photo
Notre arrivée fut nocturne et l’obscurité ne nous laissa rien présager de ce qui nous attendrait le lendemain matin. Après une nuit très reposante, je fis ce que je fais toujours en premier lorsque j’arrive dans une chambre d’hôtel : ouvir les rideaux. Et je découvris alors une nature luxuriante à perte de vue, des fleurs de toutes les couleurs et des centaines (milliers ?) d’oiseaux qui, à défaut de se laisser entrevoir, avaient pris possession de l’espace sonore. Un peu comme le « bruit d’oiseau » des radio-réveils mais en 1000 fois mieux !!
Et tout cela n’était que le début.
La lodge est en fait une réserve naturelle dédiée à l’observation de la faune et de l’avifaune.
Entre deux plongeons dans la somptueuse piscine qui offre un point de vue panoramique sur la lagune de la Somone, empruntez les chemins de traverse, ouvrez grand vos yeux et vos oreilles, faites taire vos enfants (si possible) et partez à la découverte des animaux qui peuplent la réserve.
L’un des plus beaux spots se situe à l’extrémité d’une passerelle de 130 m qui traverse la mangrove et mène à un observatoire sur pilotis. Sur le chemin, observez bien les palétuviers pour dénicher les crabes-violonistes qui se cachent entre leurs racines. Et une fois au bout, la vue est imprenable sur la Somone. Idyllique lors du coucher du soleil !
En quittant la passerelle, soyez attentifs et portez votre regard au loin. Vous verrez peut–être un singe traverser le chemin à toute allure. Nous en avons aperçu plusieurs lors de notre promenade. Ils sont plutôt peureux, nous pouvions les observer de loin mais ils s’enfuyaient dès que nous approchions d’un peu trop près.
Autre observatoires à ne pas manquer: la tour de l’Acacia qui surplombe la forêt et offre une vue à couper le souffle sur la réserve. Egalement la Tour du Coin, le long du mur d’enceinte, qui permet de scruter la savane herbacée et parfois d’observer les chacals qui sortent de la mangrove pour aller chasser. Nous avons eu la chance de dingue d’en voir plusieurs au petit matin.
En tout, ce sont 11 observatoires disséminés aux quatre coins du parc, perchés dans la canopée ou nichés dans la lagune, qui accueillent les plus patients et silencieux des naturalistes et amoureux de la nature.
Un séjour de rêve dans un Eden tropical
Les Manguiers de Guéréo sont aussi un endroit d’exception pour se relaxer et se déconnecter (c’est le cas de le dire car le wi-fi n’est pas disponible dans les chambres). Au programme : partie de pétanques sous les manguiers, nage dans la piscine à débordement (ou dans votre piscine privée si vous optez pour la Suite Supérieure) et siesta sur les transats.
Les chambres familiales sont très spacieuses et élégamment décorées. Un peu partout des paniers tressés en raphia, typiquement sénégalais. Des pintades noires à pois blancs en bois (en vente à la réception). Et des couleurs douces.
Le restaurant se situe au centre de la lodge. Il propose un menu à la carte, des formules en demi-pension ou pension-complète. La cuisine est authentique, faite avec des produits locaux, des légumes et des fruits bios issus des vergers et potagers de la réserve. Le petit-déjeuner est tip top. Il y a des crêpes, du Nutella et du jus d’orange pressé, ce qui constitue mon podium d’excellence. Egalement des viennoiseries et petits pains croustillants, des omelettes, des céréales, de la charcuterie, des fruits frais …
Attablé autour d’un verre ou d’un succulent repas, vous pourrez continuer d’observer la faune locale : les varans qui serpentent entre votre jambe à la recherche d’une petite gourmandise puis partent se cacher dans les buissons, les tisserands gendarmes qui pépient à longueur de journée, enfin les calaos à bec rouge si chers à mon cœur qui viennent souvent grignoter aux abords du restaurant.
Le point de départ pour découvrir la région et plus encore
Une fois les batteries bien rechargées, vous pouvez partir à la découverte de la région au départ des Manguiers de Guéréo. Soit via les excursions organisées par la lodge (super catalogue à disposition mais assez cher) ou par vos propres moyens en louant une voiture.
A proximité de l’hôtel :
le village de Guéréo
la lagune de la Somone et sa merveilleuse avifaune
la forêt de baobabs
la réserve de Bandia
le parc Accro-Baobab
les plages de la Petite Côte
Un peu plus loin :
le village de pêcheur de M’Bour
le baobab sacré de Fadial
l’île aux coquillages de Joal-Fadiouth
le Sine Saloum
et Dakar au nord …
Encore plus loin, les Manguiers de Guéréo organise des excursions de 1 à 5 jours et propose de vous emmener jusqu’au parc national du Niokola-Koba (8h de route), sur les rives sauvages du fleuve Gambie ou encore au pays Bédik et Bassari (région du sud-est). Parfait pour un séjour clé en main si vous avez envie de vous laisser porter.
INFORMATIONS PRATIQUES
Depuis l’aéroport Dias, prenez l’autoroute jusqu’à M’Bour, suivez les panneaux direction Guéréo empruntez une piste d’une dizaine de kilomètres, slalomez entre les ânes et les dos d’ânes et traversez le village de Guéréo. Il y a des panneaux indiquant la lodge un peu partout dans le village.
Tarifs : de 65000 F CFA pour la chambre confort à 183 000 F CFA pour la suite supérieure avec piscine privée. Réservation en ligne sur le site Internet www.lesmanguiersdeguereo.sn ou par téléphone au +221 77 930 97 33
Il est aussi possible de juste déjeuner à la Lodge (compter 15 à 20000 F CFA par personne) pour profiter de la piscine et découvrir les sentiers naturalistes.
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Mise à jour 13 mai 2019 : suite à l’enlèvement de deux touristes français et l’assassinat de leur guide Béninois au sein du parc national de la Pendjari, la zone frontalière du parc (avec le Burkina Faso) est formellement déconseillée par le Ministère des Affaires Etrangères français. Avant d’entreprendre tout voyage, n’oubliez pas de consulter le site de Conseils aux voyageurs : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/benin/
Le parc national de la Pendjari est le plus beau et le plus important parc faunique d’Afrique de l’Ouest. Situé au nord-ouest du Bénin, dans le département de l’Atacora, il s’étend sur une surface de 4700 km2. Il appartient à un vaste ensemble qui s’étend sur 3 pays frontaliers (Bénin, Burkina-Faso, Niger) et comprend le parc régional W et le parc Arly.
J’y ai passé 2 jours en famille en avril dernier. C’était mon premier safari et pour toujours, il aura une saveur particulière. Voir évoluer la faune sauvage africaine en liberté était un rêve. Et voir des étoiles briller dans les yeux de mes enfants à la vue des animaux en était un autre. Rêves doublement exaucés.
Une réserve sous la tutelle d’African Parks
La Pendjari est l’un des derniers sanctuaires de la vie sauvage, notamment d’éléphants et de lions, en Afrique de l’Ouest. 90% des lions d’Afrique de l’Ouest y vivent. Victime du braconnage des éléphants pour l’ivoire, de la chasse illégale, de l’abattage du bois, elle a beaucoup souffert ces dernières années.
C’est pourquoi, en 2017, le gouvernement béninois a confié la gestion du parc à African Parks. Cet organisme à but non-lucratif, gère 15 parcs et régions protégées dans 9 pays d’Afrique. Il s’est notamment illustré au Rwanda pour la préservation des gorilles.
Au Bénin, African Parks a de grandes ambitions pour la Pendjari. L’équipe a d’ores et déjà formés 100 rangers qui quadrillent le parc 24h/24 pour lutter contre le braconnage (contre 30 précédemment). Elle a également commencé à équiper des lions et des éléphants de puce de façon à mieux comprendre leurs déplacements et leur écologie.
Troupeau d’hippotragues face à la Lodge
Les projets ne manquent pas pour développer la réserve et sauvegarder une faune sauvage qui a disparu de tant d’autres pays d’Afrique de l’Ouest (je vis en Côte d’Ivoire et je sais de quoi je parle, il n’y a plus aucun éléphant dans ce pays à part sur les brochures de Côte d’Ivoire Tourisme).
Un vrai safari en Afrique de l’Ouest, c’est possible !
Le parc national de la Pendjari est une pépite, totalement préservée du tourisme de masse (contrairement à certains parcs d’Afrique de l’Est…).
La faune du parc est extrêmement riche et variée. Outre quelques carnivores difficilement observables (le guépard, emblème du parc, le lion, la hyène, le chacal et le lycaon), il est possible de voir des éléphants, des buffles, de multiples antilopes– Cobe de Buffon, Guibs harnachés, Buffales, Hippotragues, Damalisques et Waterbucks – des phacochères, des hippopotames, des crocodiles, des tortues, des singes (babouins, patas et vervets).
Antilope Guib harnaché
Singe patas et perdrix
400 espèces d’oiseaux ont été recensées. Nous avons eu la chance d’admirer le splendide rollier d’Abysinie, un aigle pêcheur, des hérons, des ombrettes, des canards armés, des cigognes, des martins-pêcheurs, un calao terrestre ainsi qu’un calao à bec rouge, des marabouts, des vautours et j’en passe !
Splendide rollier d’Abyssinie
Grues couronnées
Héron
Aigle pêcheur
Trio de marabouts
Enfin, le parc est également remarquable pour la diversité de ses paysages : mares, forêts, herbes hautes, collines et brousse.
Palmiers Rônier
Seule déception de ce merveilleux safari : nous n’avons croisé ni lions ni guépards. Nous avons eu un gros orage le soir de notre arrivée, ce qui en général amène les animaux à déserter les mares puisqu’ils trouvent de l’eau partout. Et apparemment les lionnes étaient en chaleur, elles préfèrent alors s’isoler et se cacher. Ca sera donc pour une autre fois ou un autre safari !
Au cœur du parc à la Pendjari Lodge
Nous avons logé 3 jours et 2 nuits à la Pendjari Lodge, située au nord-est du parc, à 15 km de la Mare Bali. Sans être très luxueuse, cette éco-lodge est de belle facture et se fond parfaitement dans l’environnement. Tout fonctionne à l’énergie solaire, ce qui signifie que le ventilateur s’arrête en milieu de nuit ☹ Mais les tentes sont très confortables, spacieuses et accueillent sans problème une famille de 4. Le restaurant sert midi et soir un repas simple et copieux. Et, n’oublions pas l’essentiel, tout ce qu’il faut pour l’apéro au retour de safari ! Le matin, le petit-déjeuner est servi face à la réserve d’eau. Spectacle garanti dès le lever du jour, vue à couper le souffle. Emotion forte dès le réveil.
INFORMATIONS PRATIQUES
Tarif
• Adulte : 10 000 FCFA/jour
• Enfant 7 – 18 ans : 5000 FCFA
• Enfant < 7 ans : gratuit Transport • Par avion : Air Taxi-Bénin > Cotonou-Nattitingou (très cher!!!)
• Par route : environ 1000 km depuis Cotonou, un sacré périple mais qui vaut le coup ! Plus court depuis Ouadagoudou au Burkina-Faso.
Logement
• Pendjari Safari Lodge : le must !
• Pendjari Hôtel : moins cher mais en décrépitude.
• Camping : réglementé mais possible pour les plus aventureux.
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