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Idée week-end

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Que faire à Bouaké

Bouaké est la deuxième ville la plus peuplée de Côte d’Ivoire. Elle est située à 350 km au nord d’Abidjan et 100 km au nord de Yamoussoukro.

J’ai longtemps attendu pour aller la visiter. Bouaké la sulfureuse, Bouaké la rebelle a une réputation qui la précède. Mais heureusement j’ai fini par prendre la route, avec ma petite tribu pour enfin découvrir la capitale du pays Baoulé. Et je n’ai pas été déçue (vous avez remarqué, je suis rarement déçue par mes escapades …).

Je ne vais pas vous dire que Bouaké est une jolie ville. Non, ce n’est pas vraiment son credo. En revanche, Bouaké regorge de petits trésors plus ou moins cachés. Tout d’abord, en tant que carrefour commercial, elle possède le plus grand marché de Côte d’Ivoire. Elle dispose également d’un patrimoine artisanal hors du commun, dont l’étendard est fièrement porté par les potiers de Tanou-Sakassou et les tisserands de pagnes baoulés.

Bouaké

Vue de Bouaké depuis le toit-terrasse de l’hôtel de l’Art

Enfin si vous prenez le temps de rester quelques jours dans la région, Bouaké vous propose aussi quelques belles escapades hors les murs, du lac de la LoLa aux falaises de Brobo sans oublier l’incontournable réserve nationale N’Zi pour vivre un safari à l’ivoirienne.

 

Alors prêts à découvrir tout ce qu’il y a à faire à Bouaké ?

 

A la découverte du centre ville de Bouaké

Le marché de Bouaké, l’attraction phare

Bouaké est surtout connu pour son marché. Un marché à la fois de détail et de gros qui est le poumon économique de la ville, où se côtoient produits alimentaires, artisanaux (pagnes, poids, sculptures baoulé, poteries, cuir, bois, bronzes, …) et manufacturés. Il témoigne du dynamisme des échanges commerciaux, au sein de la Côte d’ivoire et même de la sous-région, favorisés par sa position centrale, à la croisée de des grands axes routiers et ferroviaires du pays.

Marché Bouaké Marché Bouaké

Historiquement ce marché, le plus grand d’Afrique de l’ouest, était couvert. Mais il a brulé en 1998. Depuis lors, faute d’être reconstruit, il s’est répandu partout le long des ruelles du centre où se concentrent une multitude de petites boutiques.

Les travaux de construction d’un nouveau grand marché ont été lancés en décembre 2019. Ce futur centre commercial couvert s’étendra sur 9 hectares et aura une capacité de 5 000 boutiques. En attendant, le grand marché, qui a une nouvelle fois brûlé début janvier, doit être partiellement reconstruit afin de permettre aux victimes de reprendre leur activité.

 

La tour Télécom

La sentinelle de la ville et son point culminant. Elle fut construite en 1973 par Côte d’Ivoire Télécom. Du haut de son 25e étage, la vue sur Bouaké est, parait-il, sans pareil !

 

La cathédrale Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus

La cathédrale est reconnaissable à sa grande tour. Elle fait face au stade de foot municipal. Elle possède de jolis vitraux.

Cathédrale Bouaké

La grande mosquée de Bouaké

Érigée en 1881, elle est la plus ancienne mosquée la ville. Son architecture est remarquable.

 

Au pays de l’artisanat Baoulé

Je l’écris et le ré-écris souvent sur ce blog. L’artisanat ivoirien est pour moi une des plus belles richesses de Côte d’Ivoire. Je ne me lasse pas d’aller rencontrer tous ces artisans aux doigts de fée qui fabriquent des produits somptueux et de qualité. Sans doute parce qu’étant originaire de France, j’ai plus souvent consommé des produits industriels et standardisés – made in China – alors qu’aujourd’hui, comme beaucoup de citoyens du monde, j’aspire plutôt à dénicher des produits uniques, qui ont une histoire et qui permettent de faire vivre dignement des petits producteurs (le mot « petit » n’étant ici aucunement péjoratif mais faisant juste référence au volume de leur production vs celles des industriels).

Bouaké n’échappe pas à la règle.

Les potiers de Tanou Sakassou

Pour moi, les stars du pays Baoulé sont définitivement les potiers du petit village de Tanou Sakassou. Leur renommée n’est plus à faire. Ils reçoivent des commandes de toute la Côte d’Ivoire et même au-delà. Et c’est la raison principale pour laquelle les touristes vont à Bouaké.

Leur rendre visite in situ permet non seulement de découvrir leur atelier, leur savoir-faire et leurs produits mais aussi d’être initié à leur technique de poterie. Si vous avez des enfants, Edwige ou l’un de ses collègues se fera une joie de leur apprendre à travailler la terre. Je vous raconte tout dans cet article dédié aux talentueux potiers de Tanou Sakassou.

Tanou Sakassou Bouaké

Oui-Oui, le maroquinier du marché de Bouaké

M. Oui Oui , dont j’ai oublié le vrai prénom, est un commerçant du grand marché de Bouaké. Il est maroquinier. Il travaille, avec son fils, la peau de mouton, de serpent ou encore de crocodile (je ne suis pas sûre que son activité soit totalement licite …). Il fabrique des ceintures, des portefeuilles, des sacs, des cartables … Si vous lui rendez visite, il vous explique même vaguement comment il fait. En tout cas, il est très sympathique et très accueillant, d’où son surnom. Si vous lui achetez un petit souvenir, c’est encore mieux !

M. Oui Oui marché Bouaké M. Oui Oui marché Bouaké

Les teinturières de Dar es Salam

Bouaké est un centre textile important où l’on trouve notamment des pagnes indigo. Cette couleur bleu intense est obtenu à partir d’une technique artisanale importée du Mali. Ce sont donc des femmes Malinkés, installées dans le quartier de Dar es Salam, qui maîtrisent cet art de la teinture végétale extraite des feuilles de l’indigotier. Je ne peux vous décrire, dans le détail, les différentes étapes du procédé car je n’ai pas assisté à ce spectacle. Toutefois, lors de mon prochain séjour à Bouaké, je compte bien aller rendre visite à ces teinturières.

Le quartier de Dar es Salam se trouve après le quartier Belleville, sur la route du N’Zi river lodge.

Teinturières Bouaké

Crédit photo : @sublimecotedivoire (compte Instagram)

 

Les sculpteurs sur bois de Ngattakro, les forgerons de Djambrou et les fabricants de Batik

Trois autres communautés d’artisans à découvrir et à admirer dans le centre de Bouaké.

 

Les potières de Katiola au nord de Bouaké

La ville de Katiola, située à 50 km au nord de Bouaké, est également réputée pour ses poteries, plus particulièrement ses canaris (contenants en terre utilisé pour faire la cuisine en Afrique de l’ouest).

A Katiola, contrairement à Tanou Sakassou, seules les femmes travaillent l’argile récolté une fois par an à la saison sèche dans les carrières alentours. Les voir façonner ces pots est aussi un spectacle fascinant (bien que moins interactif qu’à Tanou Sakassou).

Katiola Canaris Bouaké

Les tisserands de pagnes Baoulés au sud de Bouaké

Les tisserands sont installés de part et d’autre de la route qui mène à Yamoussoukro, à environ 70km de Bouaké. Bomizambo est la cité du pagne Baoulé (sur la droite en venant du nord). C’est à cet endroit précis que se trouve la principale coopérative de pagnes. Mais les villages qui suivent ont aussi leur communauté de tisserands (uniquement des hommes) qui, du matin au soir, s’activent sur leur métier à tisser en bois pour fabriquer les plus beaux des tissus africains.

Plus d’informations sur ces artistes dans mon article consacré à Bomizambo, cité du pagne Baoulé.

Bomizambo tisserands Bouaké Bomizambo tisserands Bouaké

Bouaké, capitale de l’anacarde en Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial d’anacardes (ou noix de cajou) devant l’Inde, depuis 2016. Et Bouaké en est la capitale ! Beaucoup d’industries s’y installent. 

C’est en effet à Bouaké que le groupe Singapourien Olam a installé la première usine de transformation de noix de cajou en Afrique francophone et dans le monde en 2012. Elle se situe sur la route qui mène à Brobo, avant le village de Tanou Sakassou. Elle est parfois au grand public. Je n’ai pas eu l’occasion de la visiter car l’usine était fermée quand j’y suis passée mais je pense que la visite vaut le coup. De même qu’une visite d’une coopérative plus traditionnelle. Renseignez-vous sur place ou auprès de l’hôtel Mon Afrik pour trouver des contacts.

 

La nature aux alentours de Bouaké

La réserve N’Zi : safari au cœur de la Côte d’Ivoire

La N’Zi est une aire naturelle protégée située à 1 heure de route de Bouaké par la piste. Cette réserve privée est un des rares endroits en Côte d’Ivoire où il est encore possible de faire un safari et de voir de gros mammifères : buffles, antilopes, singes et le dernier rhinocéros d’Afrique de l’ouest.

Je vous raconte tout sur mon expérience à la N’Zi river lodge.

 

Le lac de la Loka

Ce lac artificiel, formé par la construction d’un barrage, se situe à une vingtaine de kilomètres de Bouaké. Il fournit 70 % de l’eau de la ville.

Malheureusement en saison sèche, ce lac se vide. En cause : sa surexploitation, pour alimenter les carrières de sable des alentours, et la baisse de la pluviométrie. Aussi, lors de la dernière saison sèche en 2019, Bouaké a-t-elle connu une grave pénurie d’eau pendant plusieurs semaines.

Mais ce lieu est aussi propice à la détente. Les berges en granit qui entourent le lac invitent à une balade ou à une pause pique-nique. De là, vous pouvez à loisir observer quelques scènes de la vie quotidienne, des hommes qui pêchent, de jeunes qui viennent laver leur linge, des femmes avec leurs enfants qui ramassent du bois …

Pour s’y rendre, il faut prendre la direction de Béoumi. Suivre la route sur une vingtaine de kilomètres puis une piste à droite au niveau de l’usine SODECI.

Lac Boka Bouaké Lac Boka Bouaké

Les falaises de Brobo

Brobo se trouve également à une vingtaine de kilomètres de Bouaké. Apparemment, ses falaises se trouvent au détour de la piste qui mène à la N’Zi river lodge. Soudain, elles se dressent sur 20 mètres de haut en surplomb d’une rivière. Un paysage atypique en Côte d’Ivoire que j’irai voir lors de mon prochain passage à Bouaké !

Falaises Brobo Bouaké

Crédit photo : @keniwa.com

INFORMATIONS PRATIQUES

Pour y aller

En voiture, 5h00 de route depuis Abidjan via l’autoroute du nord. Des bus se rendent aussi quotidiennement dans la capitale du pays Baoulé.

Où dormir

Si Bouaké pouvait s’enorgueillir d’être une véritable destination touristique dans les années 1960 à 1990, les choses ont bien changé. Les 2 palaces qui faisaient la fierté de la ville, l’Harmattan et le Ranhôtel, n’existent plus. Mais Bouaké entend bien attirer de nouveaux les visiteurs et de nouveaux réceptifs font peu à peu leur apparition.

Le principal hôtel de Bouaké s’appelle Mon Afrik. Il est dirigé Mme Delon, résidant en pays Baoulé depuis 1973. Elle possède également une librairie située non loin de l’hôtel dans le quartier Kennedy

Cet hôtel est vraiment un des plus charmants que j’ai pu tester en Côte d’Ivoire. Seuls des points positifs me viennent à l’esprit pour le décrire !!

Fort de l’adage « pour vivre bien, vivons caché », Mon Afrik est niché au bout d’une large avenue en périphérie du centre, dans un vaste parc arboré clos. Dès que l’on rentre en son sein, le charme opère. Une chaude couleur rouge brique, sur les murs de l’entrée, vous accueille d’un « Akwaba Mon Afrik ». Des statues africaines parent les murs et les portes. D’autres sont disséminées un peu partout sur le site. Des poteries de Bouaké complètent le décor et vous surprennent dans chaque recoin de l’hôtel.   Mon Afrik Bouaké

Pour le plus grand bonheur des enfants, quelques animaux vivent en liberté dans le parc : une grosse tortue terrestre, qui arpente le jardin à son rythme tout en essayant d’échapper à la « sauvagerie » des petits visiteurs, ainsi que deux belles biches qui bondissent dès que vous les approchez d’un peu trop près. Il y a aussi une grande piscine au milieu du jardin.

Les chambres sont climatisées, propres, spacieuses (pour le modèle familiale côté bungalows blancs). Quant à la cuisine du restaurant « Le trou gascon », tout est dit. Il propose une savoureuse gastronomie d’inspiration française et des plats kids-friendly.

Mon Afrik Bouaké

A la réception, le personnel dispose d’une liste des sites à visiter et peut vous aider à réserver si besoin.

Un hôtel qui porte définitivement bien son nom Une adresse incontournable à Bouaké !!

 

Où manger

L’hôtel de l’Art est un deuxième réceptif qui a ouvert récemment à Bouaké. A défaut d’être aussi confortable et agréable que Mon Afrik, il a développé un univers arty hyper original qui mérite vraiment le détour. Ce lieu insolite a été créé par un résident français vivant à Bouaké depuis le début des années 1980. Celui-ci a progressivement transformé sa résidence familiale en un hôtel aux allures de galeries d’art. Le visiter revient à visiter un musée.

Hôtel Art Bouaké

Dans le restaurant, la collection de 33 tours est impressionnante. J’ai apprécié cet endroit pour son style : une maison coloniale, des fauteuils en velours bleu, un billard… une ambiance très Hemingway-énne !!! J’ai un peu moins aimé la carte et surtout le service très lent. Néanmoins je recommande quand même un stop à l’hôtel de l’Art.

Hôtel Art Bouaké Hôtel Art Bouaké

 

 

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Bouaké Pinterest

Bouaké Pinterest

 

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Que faire à Yamoussoukro : un week-end dans la capitale ivoirienne

Le saviez-vous ? Yamoussoukro est la capitale de la Côte d’Ivoire et, à ce titre, a détrôné Abidjan depuis 1983. Terre natale et fief historique de Félix Houphouët-Boigny, le premier Président de la Côte d’Ivoire indépendante a décidé d’en faire la capitale politique du pays et de la consacrer comme telle en y bâtissant des édifices pha.ra.o.ni.ques.

Père de la Nation Yamoussoukro

Félix Houphouët-Boigny, père de la nation ivoirienne

 

Parmi eux, le plus célèbre est évidemment la Basilique Notre-Dame de la Paix, plus grande basilique du monde surclassant ainsi Saint-Pierre de Rome !!!Basilique Yamoussoukro et pagne Baoule

Yamoussoukro incarne surtout le délire d’un Président qui a voulu faire de son petit village le centre du monde et qui a dépensé, sans compter, pour réaliser son rêve. Marbre, granit et béton armé coulent à flots dans cette ville qui n’a de capitale que le nom.

En effet, la décentralisation espérée par « le Vieux » (surnom de FHB) a tourné court et l’administration ivoirienne n’a jamais vraiment pris ses quartiers à Yamoussoukro lui préférant de loin Abidjan et sa lagune. Enfin, il parait que ça va se faire bientôt…

Même si la capitale a raté son rendez-vous avec l’histoire, elle n’en est pas moins une ville surprenante et unique en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest à visiter absolument. Découvrez donc tout ce qu’il y a à voir et à faire à Yamoussoukro !

 

Les bâtiments emblématiques de Yamoussoukro

Les 4 principaux bâtiments de Yamoussoukro sont très impressionnants. Ils ont une valeur hautement symbolique.

Ils sont situés aux 4 points cardinaux de la ville : la Préfecture au nord, la Fondation au sud, l’Hôtel du président à l’est et la Basilique à l’ouest. Les premières lettres de chaque édifice mises bout à bout forment les initiales du Président Félix Houphouët-Boigny. Malin, non ?

1. L’incontournable Basilique Notre-Dame de la Paix

Le but de toute visite à Yamoussoukro : voir la plus grande basilique du monde, la copie presque conforme de Saint-Pierre de Rome au Vatican (mais sans le Pape et la foule !) qu’elle dépasse de 17 mètres en hauteur.

Dès que nous arrivons à Yamoussoukro, nous la cherchons des yeux. Elle est tellement monumentale, nous devrions la voir (et puis à défaut de signalétique, c’est notre seule chance de la trouver). Elle se fait un peu attendre puis soudain, son dôme surgit par dessus les toits et la végétation. Nous ne la quittons plus des yeux, c’est notre GPS. Petit à petit, elle se fait plus imposante et à l’approche, quand plus aucun obstacle ne se dresse entre nous, nous prenons véritablement conscience de sa grandeur. Eblouis par tant de beauté mais aussi surpris de la voir là, plantée au milieu de nul part, dans cette ville tranquille et discrète qui ne semblait pas destinée à devenir un lieu de pèlerinage.

Basilique ND Paix Yamoussoukro

Basilique Yamoussoukro

Passé l’étonnement, il ne reste plus qu’à la visiter et admirer de près cette prouesse architecturale réalisée par Pierre Fakhoury, ivoiro-libanais architecte en chef de Félix Houphouët-Boigny, et Louis-Antoine Césario, directeur des grands travaux de Côte d’Ivoire.

A travers cette œuvre colossale, l’ancien Président dernier voulait réaffirmer sa foi catholique face à la montée de l’Islam dans son pays. La première pierre fut bénie par le Pape Jean-Paul II en 1985. Les travaux commencèrent en juillet 1986 et s’achevèrent en septembre 1989. Au cours de ces 3 années, 1500 ouvriers furent mobilisés travaillant 24h/24. La basilique fut officiellement consacrée par sa Sainteté le Pape en septembre 1990.

Yamoussoukro contre Rome :

  • La calotte supérieure de la coupole culmine à 120 mètres du sol, soit 1 m de plus que celle du Vatican.
  • Son diamètre est de 90 m contre 45 m.
  • Son dôme se hisse à 150 mètres de hauteur contre 136 mètres pour la basilique Saint-Pierre. Il est accessible à pied via 500 marches.
  • Sa façade large de 150 mètres, la plus large au monde pour un édifice religieux, contre 115 mètres pour l’édifice romain.
  • En revanche, la basilique ivoirienne ne peut accueillir que 18 000 personnes à l’intérieur, et 30 000 autres sur son vaste parvis, contre 60 000 pour la Vaticane.

D’autres chiffres totalement fous :

  • La basilique est construite au milieu d’un parc de 37 hectares, planté de 400 000 espèces. Faite de marbre et de granit, elle s’étend sur 14 300 m2.
  • La croix dans l’autel fait 2,5 m de haut pour 1,5 m de large.

Intérieur Basilique ND Paix Yamoussoukro

  • Le sanctuaire est ceinturé de 12 colonnes ioniques de 30 m de hauteur et 3m de largeur, dont 4 abritent un ascenseur, et de 48 plus petites colonnes doriques supportant les 90 000 tonnes du dôme.
  • Le 13e étage, accessible en escalier ou en ascenseur, s’élève à 138 m
  • Son parvis est délimité par 84 colonnes doriques.
  • Une esplanade entourée 128 colonnes de 21 mètres de hauteur et 2,20 mètres de diamètre, avec en son centre, une immense colombe de 7 mètres d’envergure représentée au sol.
  • L’allée en marbre qui mène à l’entrée de la Basilique mesure plus d’un kilomètre. Elle est bordée de 2 Vierges dorées.

Parvis Basilique ND Paix Yamoussoukro

Toujours plus fou : les sièges, en bois rouge d’iroko, contiennent un système de climatisation au sol et d’atténuation sonore. La Piéta en bois d’acajou est l’exacte reproduction de celle de Rome.

Vue depuis la Basilique

Vue depuis la Basilique Notre Dame de la Paix

 

La visite de la Basilique est guidée. Il est (normalement) interdit de prendre des photos à l’intérieur. Depuis la terrasse extérieure (accessible en ascenseur), vous pouvez embrasser Yamoussoukro d’un seul regard et notamment observer les 3 autres monuments remarquables de la ville. Bref un MUST-DO en Côte d’Ivoire ! 

 

2. La majestueuse Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la Paix

Créée en 1973 sous le nom de Fondation Félix Houphouët-Boigny, elle devient en 1997 la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix. Ses clés sont symboliquement remises à Federico Mayor, alors Directeur Général de l’UNESCO.

Elle participe, au niveau international, à la recherche, à la sauvegarde, au maintien et à la promotion de la paix en Afrique et dans le monde.

« La paix, ce n’est pas un mot mais un comportement », Félix Houphouët Boigny.

Fondation FHP Yamoussoukro

Pour rendre hommage à son action, un Prix international pour la Recherche de la Paix portant son nom a été créé par l’UNESCO en 1989. Ce titre honore les personnes, organismes ou institutions ayant contribué de manière significative à la promotion, à la recherche, à la sauvegarde ou au maintien de la paix.

La Fondation abrite amphithéâtres (dont un de deux mille places), salles de réunions, salons et bureaux afin d’accueillir des rencontres officielles et privées. Au rez-de-chaussée, une grande salle abrite une exposition consacrée au Président. Essentiellement des photos d’archives retraçant sa longue vie politique et ses rencontres avec les plus grands dirigeants du monde (De Gaulle, Kennedy, Mandela …).

Fondation HP Paix Yamoussoukro

Sans être particulièrement beau, ce bâtiment frappe surtout par sa majestuosité. Pour en savoir plus sur son architecture, c’est ici. Des visites guidées sont organisées chaque jour.

Lorsque nous l’avons visité, il accueillait un événement réunissant des centaines de personnes. Le brouhaha des participants résonnait dans tout le bâtiment. Mais j’imagine cette Fondation la plupart du temps vide. Et je me demande bien ce que cela doit faire de déambuler seule dans ses couloirs et percer ses arcanes …

 

3. Le surprenant hôtel Président et son Golf Club

Hôtel Président Yamoussoukro

L’hôtel Président est un des hôtels les plus emblématiques de Côte d’Ivoire (avec l’hôtel Ivoire d’Abidjan). C’est le premier bâtiment qu’on aperçoit lorsqu’on arrive à Yamoussoukro. Premier choc en découvrant cette immense bâtisse aux formes futuristes surmontée d’un restaurant panoramique. Comme une soucoupe volante qui se serait échouée sur le toit de l’hôtel !

Hôtel Président Yamoussoukro

Le hall d’entrée impressionne par sa démesure. On pénètre dans un bâtiment historique qui a vu passer les plus grands de ce monde mais qui est désormais un peu délaissé. Et faute de nombreux clients, pas très bien entretenu.

Les chambres ont un charme désuet. Leur décoration nous fait voyager dans le temps et nous emmènent dans les années 70/80. Depuis notre séjour, je crois qu’elles ont été rénovées… Bien pratique : des chambres doubles communicantes permettent d’accueillir des familles de 4/5 personnes.

Il est possible de déjeuner sur place même si les restaurants sont plutôt décevants. Tout en haut, au 14e étage de la tour, le restaurant « Le Panoramique » surplombe Yamoussoukro. La vue est dingue mais pas la carte. Au rez-de-jardin, « L’Allodrome » situé au bord de la piscine, sert une cuisine ivoirienne basique, si tant est que les ingrédients soient disponibles, mais il ne faut pas être pressé. En revanche, le petit-déjeuner servi au restaurant « Le Bandama » est plutôt pas mal. Nous n’avons pas testé le restaurant « Bolooh ni les nombreux bars.

Enfin dernier attrait de cet hôtel mythique : son golf 18 trous ! Il est un des rares Green de Côte d’Ivoire (avec celui d’Abidjan et d’Assinie) et attire les adeptes de la petite balle blanche tous les week-ends. En son centre, un lac de 6 hectares, abrite quelques crocodiles (surnommés les Lacoste par les caddies) qui viennent pondre leurs œufs dans les bunkers.

 

4. La Préfecture  du District de Yamoussoukro

Je l’ai aperçue de très loin lorsque je suis montée sur le toit de la Basilique mais je ne peux pas vous en dire plus si ce n’est qu’il s’agit d’un des édifices phares du projet architectural de Yamoussoukro voulu par le président Félix Houphouët-Boigny.

 

 

Le Palais du Président et son lac aux caïmans sacrés

Ce Palais abrite le caveau familial dans lequel repose Félix Houphouët-Boigny. Officiellement, il ne se visite pas. Officieusement, quelques chanceux, dont moi, ont eu la chance d’y pénétrer … Par respect pour les personnes qui gèrent le palais, je ne partage aucune photo de l’intérieur, juste quelques images de la bâtisse qui s’aperçoit depuis le lac aux caïmans.

 

Il fut construit en 1983 par le Français d’origine tunisienne Olivier-Clément Cacoub dit  » l’architecte du soleil  » à qui l’on doit également la fondation Félix Houphouët-Boigny et l’hôtel Président

Plus qu’un Palais, il s’apparente à une forteresse ceinturée par une muraille de 22 kilomètres de long.

Outre la demeure du Président, ce complexe comprend la maison des hôtes, qui accueillait les chefs d’état étrangers, des maisons destinées aux proches et au personnel de l’ancien président, une chapelle ainsi que 3 lacs artificiels.

Il est toujours question de le restaurer et d’en faire un musée dédié à la mémoire de Félix Houphouët-Boigny mais le projet patine faute de budget.

A défaut de voir le Palais, vous pouvez toujours vous promener le long du célèbre lac pour tenter d’apercevoir les 200 Caïmans Sacrés ayant appartenu au Président.

Lac Caïmans Yamoussoukro

De son vivant, les bêtes étaient nourris par des Dozos (chasseurs traditionnels du nord) venus spécialement du Mali. Dicko Touré fut en charge pendant 36 ans. Chaque jour, il officiait devant les curieux pour nourrir les sauriens et organisait les séances photos. Jusqu’à ce jour tragique de 2012 où, tentant de sortir de la fosse après avoir fait le spectacle, il tomba et glissa devant les reptiles qui, faute d’être suffisamment nourris, décidèrent d’en faire leur repas. Quelle ingratitude …

D’autres victimes suivirent. Depuis, l’accès au lac est censé être plus surveillé et réglementé. Il est officiellement interdit de marcher le long du lac, s’asseoir aux abords du lac, s’accouder à la clôture et pêcher dans le lac. Nous avons néanmoins pu nous en approcher sans problème . Evidement adeptes des selfies débiles et dangereux s’abstenir …

Malgré la tragique disparition de Dicko Touré, le rituel perdure conformément à la tradition. Chaque jour vers 17 heures en effet, les reptiles reçoivent leur offrande : des poulets balancés vivants dans la fosse. Vous pouvez vous-même en apporter un, acheté au marché, si le cœur vous en dit.

Caïman Yamoussoukro

Lac Caîmans Yamoussoukro

Les autres édifices remarquables de Yamoussoukro

Lors de votre week-end à Yamoussoukro, vous pouvez également admirer l’architecture des édifices suivants :

·      La grande Mosquée de la Paix

·      La cathédrale Saint-Augustin

·      L’hôtel des Parlementaires

·      L’Institut Polytechnique

Aux alentours de Yamoussoukro

Le village des tisserands de Bomizambo

Ce village est considéré comme la cité du pagne traditionnel Baoulé dont les Gbomi (devenu Bomi par déformation par les colons) ont fait la marque caractéristique de leur patrimoine culturel.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire mon article consacré à ces artisans et à leur savoir-faire.

Pagne Baoule Bomizambo

Le barrage de Kossou

Le lac de Kossou est situé à 40 kilomètres de la ville de Yamoussoukro. Il a été créé en 1971 à la suite de la construction du barrage hydroélectrique sur le fleuve Bandama à Kossou. La retenue d’eau a conduit à la formation d’un lac de 150 kilomètres de long, recouvrant 1700 kilomètres carrés de terre.

Le site offre un spectacle de toute beauté. Vous pouvez vous promener le long des berges tandis que les lacets argentés du Bandama se perdent dans une végétation luxuriante.

 

La réserve de faune d’Abokouamékro

Cette réserve a été créée en 1986 à l’initiative du Président Houphouët-Boigny mais fut achevée en 1993. Elle est située à environ 50 km au nord-est de Yamoussoukro. Elle couvre une superficie totale d’environ 20 000 ha dont 7000 ha aménagées pour les visites touristiques.

A l’origine, il fut peuplé d’animaux en provenance des parcs de la Comoé et de la Marahoué et même d’Afrique du Sud. Malheureusement, aujourd’hui, il semblerait que la faune ait totalement désertée la réserve. Le dernier rhinocéros qui y vécut a été transféré dans la réserve N’Zi où il est bien plus en sécurité.

La réserve mérite toutefois le détour pour qui souhaite faire une incursion dans la brousse. Pour toute information et recherche de guide, contacter l’OIPR en charge de la gestion du parc.

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES

Pour y aller

  • Yamoussoukro se trouve à 2h30 de route au nord d’Abidjan via l’autoroute du nord. La route est globalement en bon état. Le plus difficile est de sortir d’Abidjan (beaucoup de trafic et beaucoup de camions garés n’importe comment).
  • Il est aussi possible de s’y rendre en bus, par exemple avec la compagnie de transport UTB, puis sur place se déplacer en taxi.

Où dormir

  • L’hôtel Président pour son architecture exceptionnelle, son style rétro et son histoire hors du commun : https://www.hotelpresident.ci/fr/
  • L’hôtel des Parlementaires : une autre construction pharaonique de Yamoussoukro (appartenant au même groupe que l’hôtel Président) perchée sur une petit colline au bout du bout du bout d’une piste en mauvais état. Les chambres ont été rénovées et sont de bonne qualité. Le petit-déjeuner est correct (non inclus dans le prix des chambres). En revanche pour déjeuner ou dîner, mieux vaut aller voir ailleurs ! http://www.hp-resort.ci/
  • L’hôtel Brennus offre un très bon rapport qualité-prix : http://www.lebrennus.com/

Où manger

  • A l’hôtel Président, le restaurant Le Panoramique ou bien L’Allocodrome au bord de la piscine.
  • Chez Mario, un véritable restaurant italien tenu par Mario lui-même qui vient saluer tous les clients et s’assurer que la cuisine est bonne. Les pâtes faites maison sont exquises !!
  • Le Fié, une ferme et un concept-store écologique qui propose des petit ssnacks (gâteaux faits maison et jus de fruits frais) : https://www.facebook.com/lefiestory/

 

Et comme toujours, si vous avez aimé cet article, je vous remercie de l’épingler sur Pinterest 🙂 

Yamoussoukro Pinterest

Yamoussoukro Pinterest

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2 In Centre/ Côte d'Ivoire

Que faire à Tiassalé

Tiassalé est une commune de Côte d’Ivoire située à environ 1h30 de route au nord d’Abidjan. Facilement accessible par l’autoroute du nord, elle est un carrefour commercial dynamique et un terroir agricole particulièrement diversifié.

La ville est traversée par le fleuve Bandama, le plus long fleuve de Côte d’Ivoire, qui prend sa source dans le nord du pays, à l’ouest de Korhogo, pour finir sa course 1050 kilomètres plus au sud dans l’océan Atlantique à Grand-Lahou. Un fleuve de première importance puisqu’il est la demeure, à cet endroit, de plusieurs groupes d’hippopotames. La principale raison pour laquelle je vous invite à passer un week-end à Tiassalé. Mais pas la seule ! Découvrez les activités à faire à Tiassalé et les informations pratiques pour y organiser une escapade.

Fleuve Bandama Tiassalé

Observer les hippopotames du fleuve Bandama 

La principale activité à Tiassalé consiste à aller à la rencontre des hippopotames à bord d’une petite pirogue traditionnelle. Mais avant de vous en dire plus, quelques mots sur nos amis les hippos

Les hippopotames communs, ou amphibies, vivent en grands groupes dominés par un mâle polygame et irascible. Ils passent la journée dans l’eau pour se protéger du soleil et se nourrissent d’herbe et de graminées à proximité des berges. La nuit tombée, ils sortent de l’eau pour rejoindre des pâturages, parcourant pour cela jusqu’à 10 km. Ils consomment 40 kg de matières végétales en moyenne chaque nuit. Et bien qu’ils soient herbivores, les hippopotames comptent parmi les animaux les plus dangereux d’Afrique qui protègent férocement leur territoire et attaquent les humains en cas de danger. (source : https://www.larousse.fr/encyclopedie/vie-sauvage/hippopotame/178174)

 Vous l’avez compris, derrière le mammifère à l’allure «pépère » passant sa journée à bâiller et à brouter, se cache en réalité un « serial killer » causant près de 300 morts par an. C’est pourquoi nous avons hésité avant de faire cette sortie (surtout avec les enfants dont un ne sachant pas nager !). Certains de nos amis nous ont dit que nous étions tarés, d’autres au contraire nous ont assuré qu’il n’y avait aucun danger et que cela valait vraiment le coup.

Nous avons fait confiance aux seconds et tout s’est bien passé. A l’issue de mes deux sorties sur le fleuve Bandama, j’ai pu constater que :

  • les piroguiers connaissent bien leur fleuve et maîtrisent parfaitement leur embarcation,
  • ils savent quand il faut éviter de s’approcher des hippopotames, en particulier lorsqu’il y a eu « palabres » entre plusieurs mâles,
  • ils restent toujours à distance des bêtes,
  • ils tiennent à leur vie et ne prennent pas de risque inutile.

Thérèse, la guide qui met en relation touristes et piroguiers, assure par ailleurs qu’en 10 ans de métier, elle n’a déploré aucun accident !! Vous voilà informés. En aucun cas, je ne se souhaite être tenue responsable d’un quelconque accident. Donc si mon article vous donne envie d’aller voir les hippos, soyez juste conscients que ce n’est pas une promenade anodine !

Cela étant dit, la balade sur le fleuve Bandama est une des plus belles que j’ai faites depuis mon arrivée en Côte d’Ivoire. A certains moments de l’année, le cours d’eau est recouvert de jacinthes d’eau, ce qui entrave la circulation des pirogues et surtout asphyxie la faune marine. L‘observation des animaux amphibies est alors rendue plus difficile. Et on se demande toujours si on ne va pas voir poindre une truffe d’hippo au milieu des fleurs sauvages… Jacynthes Tiassalé

 

A d’autres, le fleuve est totalement immaculé, calme, serein. Seuls le chant des oiseaux, les grognements des hippopotames et les rires des jeunes villageois qui se baignent viennent troubler le silence ambiant. Les piroguiers, à la seule force de leurs bras, rament avec dextérité et jouent avec les courants pour nous mener dans les zones où se regroupent souvent les hippopotames. Ils parlent entre eux en baoulé. Et même si leur conversation est incompréhensible, on arrive à deviner quand ils pensent avoir repéré un hippopotame. Evidemment ils sont toujours les premiers à les apercevoir, leur regard affuté habitué à identifier une tête qui sort de l’eau tel un périscope de sous-marin.

Pirogue Tiassalé

Fleuve Bandama Tiassalé

 

Alors soudain, quand en effet, la bête émerge, c’est la folie sur la pirogue. Les zoom se mettent en action, les jumelles frétillent, les enfants écarquillent leurs mirettes, les grands en prennent pleins les yeux aussi. Les piroguiers ne cherchent pas à trop s’approcher, ils restent vigilants. Ils nous laissent le temps d’observer les animaux, qui nous observent aussi, sortent leur tête, puis plongent sous l’eau, puis à nouveau sortent leur tête et ainsi de suite pendant près de 30 minutes… Après en avoir bien profité, les piroguiers font demi-tour et nous ramènent tranquillement au débarcadère. Que c’est beau !!

Hippos Tiassalé

Et sachez que même si vous ne croisez pas d’hippopotames (ce qui m’était arrivé l’année dernière), la balade reste magnifique et vaut le détour !

 

Fleuve Bandama Tiassalé

Fleuve Bandama Tiassalé

Découvrir les rochers sacrés du parc archéologique d’Ahouakro

A environ 45 minutes de route de Tiassalé se trouve un parc archéologique tout à fait insolite, figurant sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2006 : le parc archéologique d’Ahouakro.

La particularité de ce parc réside dans ses roches naturelles gigantesques et aux formes diverses. Ces imposants mégalithes magmatiques et granitiques dateraient du paléo-protérozoïque moyen (de -2300 à 2150 millions d’années). Le site abriterait également des vestiges préhistoriques datés du néolithique (-9 000 à -3 300 av. J.-C.) : ateliers de polissage comportant des traces d’affûtage d’outils, monuments striés à décor artistique, rochers à parois décorées… Nous avons juste vu quelques roches très polies ayant a priori servi à tanner des peaux d’animaux. (source : Le Petit Futé Côte d’Ivoire).

Au fil du temps, les formations rocheuses se sont érodées pour prendre des formes étonnantes, certaines adoptant des configurations anthropomorphiques, d’autres semblant désormais en apesanteur tant les étais qui les soutiennent sont abimés.

Parc Ahouakro Crocodile

Le but de la balade, avec notre guide Raymond, consiste alors essentiellement à essayer de deviner à quoi ressemble chaque rocher ou encore ce qui le maintient encore en équilibre.

Les roches ont été baptisées d’après leur forme par les populations locales baoulé, riveraines et gestionnaires du parc, comme le  » doigt de Nanan Koffi Ahoua  » (premier occupant du site qui porte d’ailleurs son nom, Ahouakro, signifiant en baoulé  » le village d’Ahoua « ) ou encore le crocodile, la tortue… Selon l’angle d’observation du rocher, sa dénomination change passant, par exemple, du visage d’Alfred Hitchcock à une vague.

Hitchcock Vague Ahouakro

Le même rocher vu selon deux points de vue distincts.

Parc Ahouakro

Le site est un lieu mystique habité par des entités spirituelles puissantes qu’il convient d’honorer. C’est pourquoi il est interdit d’y pénétrer sans crier gare et sans être accompagné. Faute de quoi, un mauvais sort risquerait de s’abattre sur votre tête !! Et on ne plaisante pas avec les croyances africaines.

Parc Ahouakro Afrique

Une aire végétale qui a pris la forme de l’Afrique !

Pour entrer dans le parc d’Ahouakro, il faut s’acquitter d’un droit d’entrée particulier constitué d’un poulet et d’une bouteille de gin (prononcez « guin ») qui seront offerts aux génies des rochers. Depuis peu, il n’est plus nécessaire d’amener la volaille vivante mais uniquement de verser 3000F pour son achat. Nous n’assistons pas à la cérémonie, réservée aux initiés. Nous nous contentons de payer notre dû à Raymond.

 

 

Se promener dans des plantations de poivriers, de moringa et les rizières

La région de Tiassalé est une grande région agricole. Un week-end dans cette zone est donc l’occasion d’aller à la rencontre des cultivateurs et de découvrir leurs plantations.

Parmi eux, les fondateurs de la marque Kapece, un poivre d’exception produit à Tiassalé, qui cherchent à faire reconnaître la qualité exceptionnelle de cette épice et appuyer les efforts des petits producteurs.

Le poivre est véritablement une spécialité de cette région. Les premiers plants sont arrivés en même temps que la colonisation. En 1960, avec l’indépendance, les plantations furent abandonnées. Des plants furent toutefois rachetés et replantés dans certaines régions du pays, parmi lesquelles celle de Tiassalé qui a su développer sa propre particularité.

La société Kapece commercialise ainsi des produits haut-gamme habillés d’un packaging premium. Elle propose aux paysans de se lancer dans la culture du poivre afin d’être moins dépendants des cultures traditionnelles de cacao, palmiers à huile et hévéa. Et ainsi améliorer leurs conditions de vie. Un projet social qui permet de développer la filière transformation et promouvoir le « made in Côte d’Ivoire ». Plus d’informations sur la page Facebook.

Sur la route entre N’Douci et Tiassalé, vous pouvez aussi apercevoir des rizières sur la gauche. Depuis quelques années en effet, la Côte d’Ivoire s’est lancée dans la culture du riz. Je savais qu’il y avait des rizières dans le nord du pays, il y en a donc aussi dans la région de Tiassalé.

Marché de Tiassalé

Enfin, vous pouvez aussi prendre contact avec « le suisse » aka Fredy, un cultivateur qui propose aussi de faire visiter ses plantations 100% bio de café, cacao, hévéa et moringa. Pour en savoir plus, c’est ici.

 

 

Se recueillir sur la stèle en mémoire des esclaves à Kanga Nianzé

Le village de Kanga Nianzé était une des dernières étapes de la Route des Esclaves en Côte d’Ivoire, à l’instar de Gorée au Sénégal et Cape Coast au Ghana. Les esclaves continuaient ensuite leur route jusqu’à Grand-Lahou d’où ils embarquaient pour l’Amérique.

La stèle, inaugurée en 2018, mesure 5,2 m de hauteur et 1,9 m de largeur avec des chaines qui symbolisent l’esclavage. Il a été construit entièrement par des jeunes Ivoiriens sur une superficie de 255 m². Le site réservé pour la stèle est de six hectares. Il jouxte la rivière Bodo où les esclaves étaient purifiés.

Pour la trouver, arrêter au marché de N’Douci et demandez votre chemin !

Stèle Kanga Nianzé

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES

Pour y aller

  • Il faut emprunter l’autoroute du nord, direction Yamoussoukro, et sortir à la sortie « Tiassalé » (après le premier péage). Les 18 kilomètres restant sont hyper rapides car la route vient d’être (re)faite à neuf.
  • Pour se rendre à la Villa des Hôtes, qui est aussi le lieu de rendez-vous avec la guide aux hippos, il faut traverser la ville, dépasser l’hôtel « Le Baracuda » (à droite) puis prendre une piste sur la droite. L’hôtel est indiqué sur Waze au nom de Duvick Hotel.
Pont Tiassalé

Le pont au-dessus du fleuve Bandama juste à l’entrée de Tiassalé

Pont Tiassalé

Hippopotames

  • La meilleure période pour aller voir les hippopotames est pendant la saison sèche, de janvier à avril, quand le niveau du fleuve est bas.
  • Pour réserver votre balade, il faut contacter LA guide de Tiassalé, Thérèse. Elle peut également vous mettre en relation avec Raymond, le guide du parc d’Ahouakro.
  • N’hésitez pas à la recontacter 2/3 jours avant votre arrivée afin lui rappeler l’heure de rendez-vous et le nombre de participants. Thérèse est adorable mais elle a tendance à booker plusieurs groupes en même temps… 
  • Les pirogues peuvent accueillir 2 adultes ou 1 adulte et 2 enfants. Pour les petits ne sachant pas nager, prévoyez un gilet de sauvetage car ils ne sont pas fournis … ainsi que de la crème solaire, un chapeau et de l’eau car ça cogne. Les embarcations prennent toutes un peu l’eau. Mais pas de panique, elles sont équipées d’une écope… Je vous ai dit que c’était l’aventure !
  • Le tarif est de 15000 F CFA par adulte, 10000F pour les enfants de plus de 10 ans (environ) et gratuit pour les autres.

 

Parc d’Ahouakro

  • Pour aller à Ahouakro, il faut prendre l’autoroute du nord, en direction de Yamoussoukro. La sortie se trouve 2000 m après le deuxième péage. Ensuite, c’est tout droit. Une fois arrivé au village, demandez votre chemin aux enfants qui vous indiqueront où se trouve le « parc avec les grosses pierres ».
  • N’oubliez pas de réserver auprès de Thérèse ou directement auprès de Raymond.
  • Le tarif est de 10000 F CFA pour le guide + 1000 F CFA par personne + 3000 F CFA pour le poulet + une bouteille de Gin (comptez 4000 F CFA dans un petit commerce de Tiassalé).

 

Où dormir

Il est tout à fait possible d’observer les hippopotames et de visiter le parc d’Ahouakro sur une journée. Tiassalé se trouvant à 1h30/2h de route d’Abidjan (120 km). Vous pouvez caler une visite le matin et une autre l’après-midi. Vous pouvez même pique-niquer au bord du fleuve Bandama entre les deux.

Si en revanche, vous optez pour un week-end au vert pour prendre votre temps et profiter du charme et de la tranquillité de la « campagne » ivoirienne, je vous recommande de réserver une chambre à La Villa des Hôtes, la meilleure adresse de la ville !

Hôtel Villa des Hôtes Tiassalé

Cet hôtel, un peu enclavé et au charme discret, propose des chambres à 25000F, 35000F, 50000F et 750000F. Les plus chères ont été récemment construites. Elles sont modernes, spacieuses et incluent même une kitchenette (si jamais vous prévoyez d’y séjourner une semaine …). Les plus modestes sont assez basiques, à la fois en termes de déco et d’équipement, mais les matelas sont excellents. Une piscine permet de se détendre et se rafraîchir après les visites en attendant l’apéro. A noter que le restaurant ne sert ni vin (uniquement de la bière et des alcools forts) ni de jus de fruits. Le service est assez lent donc pensez à commander au plus tôt !

 

Si vous avez d’autres idées d’activités à faire à Tiassalé, n’hésitez pas à m’en faire part en commentaire. Je serais ravie de compléter mon article grâce à vos suggestions.

 

Et comme toujours, si vous avez aimé cet article, je vous remercie de l’épingler sur Pinterest 🙂 

Tiassalé Pinterest

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10 activités pour profiter à 100% d’Assinie la belle

Assinie est la plus célèbre et la plus fréquentée des stations balnéaires de Côte d’Ivoire. Saviez-vous que le cultissime film « Les Bronzés » y fut tourné à dans les années 70 dans un village vacances italien situé juste à côté de celui du Club Med ? Aujourd’hui, tout a changé ou presque. Le Club Med, comme la plupart des touristes, a déserté les lieux depuis belle lurette. Mais les plages y sont toujours aussi paradisiaques. Les hôtels, lodges et villas de luxe se succèdent en bord de lagune, comme en bord de mer, et attirent la population locale en mal de nature, de calme et d’air marin. Assinie est le lieu de villégiature favori des Abidjanais aisés qui y possèdent un « cabanon » et des expatriés qui vont s’y détendre le week-end.

Située à une petite centaine de kilomètres d’Abidjan, au-delà de Grand-Bassam, elle abrite 2 villages : Assouindé (ou Assinie-Terminal) à l’ouest et Assinie-Mafia à l’est. Le premier borde l’océan Atlantique et est facilement accessible par la route et la piste. Le second est séparé du littoral par une presqu’île de 20 kilomètres environ qui s’étend jusqu’à la Passe, l’embouchure entre la lagune et l’océan.

Village pêcheurs Assinie

 

Que faire à Assinie ? Découvrez ma sélection de 10 activités pour profiter pleinement de ce petit paradis terrestre.

1. Se balader en pirogue sur la lagune jusqu’à la Passe

La Passe d’Assinie est le lieu où se rejoignent la lagune Aby et l’océan Atlantique, créant par endroit une piscine naturelle géante idéale pour la baignade. Un site naturel éblouissant qui se découvre à bord d’une pirogue au départ du village d’Assinie-Mafia ou de certains hôtels bordant la lagune.

 

2. Naviguer sur la lagune Aby à la découverte des îles Éhotilés

Le parc des îles Ehotilé est un sublime archipel de 6 îles posées au cœur de la lagune Aby, à quelques kilomètres de la Passe d’Assinie. Erigé en Parc National en 1974, il est désormais géré par l’Office Ivoirien des Parcs et des Réserves (OIPR) qui organise des visites guidées à la demande. Les îles sont accessibles à partie d’Assinie-Mafia. Au kilomètre 16,5, prendre le chemin de terre à gauche et se diriger vers le village d’Etuessika où se trouve le bureau de l’OIPR. Pour en savoir plus, découvrez mon article sur les trésors cachés des îles Ehotilé.

 

3. Rencontrer les reptiles de Crocodile Dipi

Le parc zoologique d’Assinie est en fait une ferme aux crocodiles, située en bordure de lagune, au niveau du kilomètre 9 à Assinie-Mafia. Pour éviter une quelconque rencontre incongrue avec un saurien, la visite est encadrée par un guide dont les commentaires croustillants vous passeront toute envie d’aller fricoter avec les crocodiles, caïmans, alligators et autres gavials. Des serpents, des tortues géantes et quelques oiseaux tropicaux complètent le tableau de ce parc animalier instructif mais un peu vieillissant.

 

4. Jouer à Tarzan dans les cocotiers d’Accro Coco

Au cœur d’une ancienne plantation de cocotiers, Accro Coco est un parc d’accro-branches qui propose deux parcours : 1 premier pour les petits de 3 à 5 ans et 1 second pour les plus grands à partir de 6 ans. En face du Kame Surf Camp, au kilomètre 3,5 côté Assinie-Terminal.

 

5. S’initier au surf et pratiquer des sports nautiques

Les rugissantes vagues du Golfe de Guinée font d’Assinie un véritable spot de surf. Plusieurs réceptifs proposent des cours et locations de planche : Les Jardins d’Assinie (Assinie Mafia PK 18), Kame Surf Camp (Assinie Terminal PK 3,5) ou encore Rip Curl Camp (Assinie Terminal PK 3,5 km, à côté du Kame).

Pour les moins téméraires, une planche de body fera aussi le bonheur des petits et grands. De quoi glisser sur les vagues et s’amuser sans être un surfer professionnel. La lagune quant à elle se prête à la pratique du jet-ski (pour qui est fan des moteurs vrombissants crachant du dioxyde de carbone, au milieu d’un havre de tranquillité), du ski-nautique ou du paddle (sous réserve de ne pas croiser de jet-ski …) et du canoë.

Jardins d'Assinie Surf Camp

 

6. Aller taquiner les green

L’Assinie Golf Club se trouve juste en face du Cocoué Lodge (Assinie-Mafia, Kilomètre 8). Il dispose d’un practice ainsi que d’un parcours 9 trous.

 

7. Découvrir les villages d’Assinie-Mafia et d’Assouindé

Assouindé et Assinie-Mafia sont des villages traditionnels de pêcheurs. L’envers du décor d’Assinie, loin des villas et hôtels de luxe, qui donne à voir le quotidien des peuples lagunaires.

 

8. Visiter le musée Aniaba

L’information est un peu confidentielle mais oui, il existe un petit musée à Assinie-Mafia ! Le Musée Aniaba été créé en 2012 sous l’impulsion d’une ONG désireuse de partager l’histoire d’Assinie et d’en faire connaître ses traditions et ses richesses culturelles. Il présente une collection liée au patrimoine d’Assinie et plus particulièrement du peuple Essouma.

Le musée est ouvert tous les jours de 9h à 12h et de 15h à 18h. Entrée gratuite.

 

9. Chercher des dollars des sables, symbole d’Assinie

Mon activité préférée entre tous !! Et pour cause, le « dollar des sables » est un trésor que seule la nature sait créer. J’irai même jusqu’à lui décerner le titre de « plus beau coquillage du monde » ! Cousin de l’étoile de mer, cet oursin plat est recouvert de fines et courtes épines mobiles, comme un duvet, qui lui permettent de s’enfouir sous le sable. Morte, sa coquille aplatie et circulaire s’orne d’une étoile à 5 branches et d’une couronne ressemblant à des algues fossilisées. Elle dérive au gré des courant et finit sa course sur la plage pour le plus grand bonheur des collectionneurs éblouis par une telle perfection !!

Quelques précautions à prendre toutefois : évitez de ramasser un dollar des sables enfoui dans le sable, cela signifie qu’il est sans doute encore vivant et qu’il se protège juste des prédateurs. Lorsque vous en ramassez un, regardez les deux faces. Si vous trouvez des petits poils sur une des faces, effleurez-les. Si elles s’animent, c’est qu’il est encore vivant. Dans ce cas, posez-le délicatement sur le sable. Si les poils ne bougent pas, vous pouvez le prendre. Et si vous avez un doute, remettez-le à l’eau !

Source : https://fr.wikihow.com/nettoyer-et-préserver-des-dollars-des-sables

 Dollar Sables Assinie

 

10. Ne rien faire !!!

C’est bien beau tout cela mais un séjour à Assinie, c’est avant tout une invitation au farniente et à la décompression. LE meilleur endroit pour profiter de la vie en Côte d’Ivoire, se reposer à l’ombre d’un cocotier, barboter dans une piscine pour se rafraîchir, sauter dans les vagues avec ses enfants, siroter un jus de bissap et refaire le monde avec ses amis !

Hamac Assinie

 

Assinie est indéniablement un des meilleurs atouts de la Côte d’Ivoire pour faire valoir son patrimoine naturel exceptionnel et (re)devenir une véritable destination touristique.

 

INFORMATIONS PRATIQUES :

  • Accès : via l’autoroute de Grand Bassam, à l’est d’Abidjan direction Bonoua puis à droite au grand carrefour de Bonoua. Une fois à Assinie, si vous continuez tout droit, vous arrivez à Assouindé (côte mer) et si vous tournez à gauche vous partez vers Assinie-Mafia (côté lagune). Possible aussi de d’y rendre par une piste qui démarre sur l’ancienne route de Bassam. Bon il faut connaître …
  • Hébergement : consultez mes meilleures adresses ici.

 

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Assinie Pinterest

 

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Que faire à Grand-Lahou

Grand-Lahou n’est pas la première destination qui vient à l’esprit quand on cherche à s’évader d’Abidjan. Face à Bassam, le joyau colonial du patrimoine ivoirien, et les plages de sable fin d’Assinie, le choix est souvent vite fait. Pourtant une escapade à Grand-Lahou, le temps d’un week-end, vous réservera bien des surprises.Route de Grand-Lahou

Que faire à Grand-Lahou ? Voici toutes les informations pour passer un week-end dépaysant et original et 7 idées d’activités pour découvrir tous les charmes de Grand-Lahou.

 

Faire une randonnée dans le parc national d’Azagny 

Le parc d’Azagny est un des 8 parcs nationaux de Côte d’Ivoire. Il se trouve à 100 km d’Abidjan et 25km de Grand-Lahou. On y accède par voie terrestre, depuis la route côtière à partir du village d’Irobo, ou par voie fluviale via le fleuve Bandama. Nous avons opté pour la route. Une piste de quelques kilomètres, bordée de plantations de palmiers à huile et d’hévéas, mène à l’entrée du parc. Ici nul point d’information ni accueil présentant les randonnées à faire. Et pour cause, pour entrer dans le parc, il faut obligatoirement être accompagné par un guide de l’OIPR (Office Ivoirien des Parcs et Réserves).

Parc Azagny Grand-Lahou

Notre hôtel « Le Ravin » nous a recommandé les services de Chef Do qui nous a guidé sur un sentier de 4km menant à un ancien hôtel, abandonné au début des années 2000 mais apparemment en cours rénovation, situé au bord de la lagune. Mais avec nos deux randonneurs en herbe, qui aiment autant la marche que les légumes verts cuits à la vapeur, la balade de 8 km a vite tourné court. Nous n’avons jamais atteint l’ancien complexe hôtelier ni pu observer l’état d’avancement des travaux de réhabilitation.

Pour autant, la randonnée fut agréable. La végétation est très dense. La forêt d’Azagny est réputée pour sa biodiversité, notamment sa riche population de lépidoptères … autrement dit de papillons ! D’après notre guide, elle abrite aussi beaucoup d’oiseaux, des singes, des potamochères, des buffles, même des éléphants … sous réserve que ces espèces n’aient pas été exterminées par le braconnage. Le mystère reste entier, nous n’avons croisé aucun de ces animaux. Il faut dire qu’avec nos 2 mini-râleurs, difficile de progresser en toute discrétion …

Si vous vous rendez au parc d’Azagny, je ne peux que vous conseiller de faire la randonnée de 4 km jusqu’à l’hôtel en ruine – et d’emporter avec vous de l’eau et un pique-nique. Un peu plus loin, il existerait un promontoire offrant une vue spectaculaire sur la partie méridionale du parc. Un mirador, dominant deux clairières surnommées « petites savanes », permettrait aussi d’observer au loin et, qui sait, d’avoir la chance d’apercevoir le mystérieux troupeau d’éléphants !

 

Arpenter les ruelles de l’ancienne cité coloniale de Lahou-Kpanda

J’ai déjà partagé, dans un long article ici, mon coup de cœur pour la cité aux 3 eaux, ancien bastion colonial en sursis, ravagée par les flots et l’érosion. C’est vraiment LA visite à faire à Grand-Lahou. Avant qu’il ne soit trop tard, avant que Lahou-Kpanda n’ait complètement disparue, engloutie par l’océan. C’est aussi l’occasion de découvrir un village de pêcheurs typique du Golfe de Guinée, des habitats, des techniques pêche et de fumage du poisson, d’aller à la rencontre de ces hommes et ces femmes qui, envers et contre tout, se battent pour continuer vivre sur leur petit bout de sable.

Lahou-Plage

Apercevoir Ponso sur l’île aux chimpanzés

Si les guides touristiques évoquent l’île aux chimpanzés, il est plus juste de parler de l’île au chimpanzé. En effet, Ponso est l’unique survivant d’une colonie de 20 chimpanzés abandonnés sur une île déserte en Côte d’Ivoire après avoir servis, pendant des dizaines d’années, de cobayes en laboratoire au Liberia. Si vous vous baladez en pirogue sur la lagune Tiagba, vous aurez peut être une chance de l’apercevoir mais attention il est évidemment strictement INTERDIT d’approcher de l’île, d’accoster et de nourrir le chimpanzé.

Ponso Grand-Lahou

 

Découvrez toute l’histoire de Ponso ici. 

 

Faire une balade en pirogue jusqu’à la rencontre des 3 eaux

Une superbe promenade, en pinasse, au départ du village de Braffedon, vous conduira à l’embouchure des 3 eaux, là où se rencontrent la lagune Tiagba, le fleuve Bandama et l’océan Atlantique. Vous pouvez aussi décider de prolonger votre balade côté lagune ou côté fleuve et d’aller vous perdre au coeur de la mangrove.

 Pinasse Grand-Lahou

Lagune Grand-Lahou

Pique-niquer sur la plage face aux déferlantes de l’océan Atlantique

Toujours au départ de Braffedon, la pinasse peut vous déposer sur la plage qui fait face à l’embarcadère, au delà de l’embouchure des 3 eaux. Embarquez un pique-nique avec vous – car il n’y a pas vraiment de restaurant ni de maquis dans le coin – et profitez d’une plage immaculée et déserte.

Plage Grand-Lahou

Aller pêcher en haute mer

Sur le banc de sable coincé entre lagune et océan se trouve un campement dénommé Cap Lahou qui organise des sorties pêches en haute mer. Pour les passionnés ou les curieux. Contact : +225 07636109.

 

Visiter le centre ville du nouveau Grand-Lahou

 Ce n’est pas la visite du siècle mais quitte à traverser la ville, vous pouvez prêter attention à :

  • la statue de Félix Houphouët-Boigny, père de la nation, premier président de a République de Côte d’Ivoire qui a dirigé le pays de 1960 à 1993. Il vous accueille à l’entrée de la ville, sur l’artère principale, une daba (outil agricole africain) et une houe dans les mains.

Statue Houphouët Grand-Lahou

  • l’ancienne demeure d’Usher Assouan, enfant du pays, maire de Grand-Lahou de 1990 à 2007, ministre des affaires étrangères sous Houphouët-Boigny et grande personnalité politique africaine. Je n’ai pas eu le temps de la visiter mais sa villa surplombe une partie de la ville et donne sur un jardin luxuriant. Malheureusement, l’état général de la maison se dégraderait faute d’entretien.
  • les bâtiments phares de la ville qui jalonnent l’artère principale : la mairie, l’hôpital général, la sous-préfecture et le stade Henri Konan Bédié.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

  • Comment s’y rendre : Grand-Lahou est située en bordure de la route côtière à 2h d’Abidjan (direction Jacqueville/Dabou). Malgré de nombreux trous, voire quelques cratères, la route est en assez bon état sur ce tronçon. Une gare routière se trouve à l’entrée de la ville. Il est donc aussi possible de s’y rendre par bus depuis Abidjan.
  • Ile au chimpanzé : la maison de Germain se trouve à environ 5 kilomètre de l’hôtel « Le Ravin » direction Braffedon. Il y a un petit panneau qui indique à quel niveau tourner à gauche.
  • Braffedon : le village se trouve à 18 kilomètres de Grand-Lahou. Il suffit de suivre la route principale qui traverse la ville, toujours tout droit, et vous finirez par tomber sur l’embarcadère qui jouxte un maquis bien animé. Nicolas est un excellent guide!
  • Où dormir : hôtel « Le Ravin », le meilleur hôtel de la ville ! Il est situé un peu à l’écart de l’artère principal peu après le stade Henri Konan Bédié. 8 bungalows jumeaux, de style traditionnel, plantés au milieu d’un jardin luxuriant et bien entretenu. La piscine surplombe une impressionnante vallée qui a donné son nom à l’hôtel. Tarif : 65000F/nuit. Attention : il n’est pas possible de payer en CB et il n’y a aucun distributeur dans la ville donc prévoyez du cash !

 

 

  • Où manger : le restaurant du Ravin est tout à fait correct. Il sert des plats typiques ivoiriens et aussi de quoi survivre avec de jeunes enfants (pâtes, frites, …). La salle de restaurant se trouve sous un apatam bordé de bâches en plastique sans charme. Alors n’hésitez pas à vous attabler autour de la piscine pour déjeuner ou dîner. Le maquis « La Terrasse » semble également être une très bonne adresse mais je ne l’ai pas testée.

 

Bonus : un week-end sur l’île des « Robinson de Lahou »

Le temps d’un week-end, ou plus si affinités, vous pouvez louer une maison entre potes sur l’île des «  Robinsons de Lahou ». Le confort est basique (pas de clim, pas d’eau courant) mais l’expérience est garantie 100% dépaysement et déconnexion. Les bungalows peuvent accueillir jusqu’à 10 personnes. Possibilité de randonnées en VTT et de balades en pirogue sur le fleuve et la lagune, jusqu’au parc d’Azagny. L’île se trouve juste en face du village historique de Lahou-Kpanda.

Plus d’informations sur Facebook ou via Whatsapp +225 01 20 65 37.

 

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Grand-Lahou Pinterest

 

 

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Que faire à Abidjan : 10 activités à faire dans la city ivoirienne

Abidjan, « la perle des lagunes », est la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Elle est située sur le littoral Atlantique, en bordure de la lagune Ebrié. Comme beaucoup de métropoles africaines, elle ne cesse de croître, se développer, se transformer. Elle est aujourd’hui la ville la plus peuplée de l’Afrique de l’ouest francophone, avec plus de 4 millions d’habitants, où se mélangent les ethnies ivoiriennes et des pays voisins (Burkina-Faso, Mali, Ghana, Togo, Bénin…), des communautés du Moyen-Orient (notamment libanaise) et d’Europe. Que vous vous installiez en Côte d’Ivoire ou que vous soyez de passage, vous aurez à cœur de percer les mystères de cette cité cosmopolite en pleine mutation. Je vous propose 10 activités à faire à Abidjan.

1. Se plonger dans l’histoire des peuples de Côte d’Ivoire au Musée des Civilisations

Je n’ai visité ce musée qu’un an après mon arrivée à Abidjan mais pour ceux qui s’installent dans la capitale, je recommande de le visiter au plus tôt car il donne un bon aperçu des principales ethnies ivoiriennes (Gur, Kru, Mande et Akan) et des clés pour comprendre l’histoire du pays. Ce musée a particulièrement souffert pendant la crise post-électorale de 2010-2011. Il a été réhabilité et a rouvert à l’été 2017, à l’occasion des Jeux de la Francophonie. Ses collections comptent plus de 15000 objets d’art, essentiellement des masques et statuaires mais aussi des poids à peser l’or (les fameux poids Baoulé), des instruments de musiques, des attributs de pouvoir …

Infos pratiques : le musée est ouvert du mardi au vendredi de 9h -18h30 et le samedi de 9h-17h sans interruption. Il est situé dans le quartier du Plateau, à côté de la Cité Administrative. L’entrée coûte 2000 F CFA. Les photos sont interdites à l’intérieur.

Musée Abidjan

2. Admirer l’architecture du quartier du Plateau

Le Plateau est une des communes d’Abidjan Nord, reliée au sud par les ponts Félix Houphouët-Boigny et Général de Gaulle. Quartier des affaires, il est le centre administratif, commercial et financier de la Côte d’Ivoire. Ses rues étroites, bordées de bâtiments coloniaux, lui donnent des airs de Petit Paris alors que ses tours et immeubles modernes, surplombant la lagune, en font davantage un Petit Manhattan. On y trouve le Palais Présidentiel et le Palais de Justice, le stade Houphouët-Boigny, la cathédrale Saint-Paul, les tours de la Cité Administrative, les sièges des principales banques… Une forte densité de constructions, voire prouesses, architecturales, qui se découvrent et s’apprécient en flânant à pied. Car en effet, le Plateau est un quartier où l’on peut marcher. C’est suffisamment rare à Abidjan pour le souligner … et surtout pour en profiter !

Parmi les bâtiments remarquables : la Pyramide (qui est donc une tour pyramidale …), la Tour Postel (tour rose), l’hôtel du District d’Abidjan, l’immeuble-siège de la Banque Africaine de Développement ornée de motifs abstraits africains, l’immeuble SCIAM qui héberge notamment le Ministère de l’Economie et des Finances ou encore l’immeuble CAISTAB hôte du Ministère de l’Agriculture. La plupart de ces gratte-ciels ont été construits dans les années 70 et doivent être réhabilités…

Plateau Abidjan
La Pyramide et la tour Postel

 

3. Visiter la cathédrale Saint-Paul, la plus grande cathédrale d’Afrique

La cathédrale Saint-Paul d’Abidjan est la cathédrale de l’archidiocèse d’Abidjan. Elle a été conçue par l’architecte italien Aldo Spirito, à l’initiative du président Félix Houphouët-Boigny. La première pierre fut bénie par le Pape Jean Paul II le 11 mai 1980. 5 ans plus tard, et à peine 30 mois de travaux, elle est consacrée par ce même Pape, le 10 août 1985.

Cet édifice religieux est très impressionnant, tant pour sa symbolique que pour sa beauté architecturale. Quand on approche du Plateau, via le boulevard lagunaire, on aperçoit au loin son immense croix, haute de 70m, qui semble vouloir toucher le ciel. Sa blancheur tranche avec le reste du paysage. A l’intérieur, 370 m2 de vitraux, qui racontent notamment l’évangélisation de la Côte d’Ivoire, sont absolument splendides.

Infos pratiques : l’entrée se situe au niveau de l’avenue Jean-Paul II. Le parking est un peu plus loin, devant les bureaux de l’ONI. Une fois sur place, demandez si un guide est disponible pour vous commentez la visite.

Cathédrale Saint-Paul Abidjan

 

 

4. Se perdre dans le dédale de rues du marché de Treichville

Marché Treichville Abidjan

Le marché africain est un endroit unique, un lieu de brassage, de rencontres et d’échanges, à la fois haut en couleurs et en odeurs et qui permet de sentir battre le pouls d’une ville. Le marché de Treichville répond bien à tous ces descriptifs. Installé dans une grande halle couverte, proche de la Garde Républicaine, il se distingue par la spécialisation de ces différentes zones. Le rez-de-chaussée est consacré à l’alimentaire. A l’entrée, vous êtes accueilli par des dizaines et des dizaines de poulets enfermés dans des cages. Haut le cœur garanti… Plus loin, des étals de fruits et légumes se succèdent arborant fièrement leur parasol Maggi (un incontournable de la cuisine africaine). Un peu plus loin encore, le coin des bouchers qui finirait par convaincre plus d’un carnivore de devenir végétarien !! Aux étages supérieurs se trouvent les couturiers ainsi que les vendeurs d’artisanat africain. Les échoppes artisanales qui se succèdent en enfilade dans de tous petits couloirs, exposent une multitude d’objets d’art originaux et qu’on ne trouve nulle part ailleurs.  

5. Dénicher statues et masques africains au Centre Artisanal de la Ville d’Abidjan (CAVA)

Une autre adresse incontournable pour acheter statues, masques, petits mobiliers, nappes, tableaux, corbeilles, bronzes et j’en passe ! Et en même temps, un endroit agréable pour découvrir et s’initier à l’art africain.

Malheureusement faute de beaucoup de touristes, ce marché est assez peu fréquenté. Votre arrivée suscite donc toujours beaucoup d’émoi et d’agitation. Vous vous sentirez même particulièrement convoité … Vous serez forcément « le premier client » d’un vendeur qui vous proposera donc « un bon prix ». Dans la réalité, le premier prix est évidemment très élevé et doit être vigoureusement débattu.

Les vendeurs sont néanmoins très sympathiques (surtout si vous faites affaire avec eux) et se chargeront de livrer gratuitement les objets encombrants que vous pourriez acquérir.

Infos pratiques : rue du Canal, non loin de l’espace Abidjan Karting. Ouvert tous les jours de 8h à 19h.

CAVA Abidjan

 

6. Bruncher à l’hôtel Ivoire

Un brunch le dimanche, c’est sacré. C’est pourquoi je suis toujours à l’affût des restaurants qui en proposent. A Abidjan, ce sont plutôt les grands hôtels qui s’y collent. Et le brunch du mythique hôtel Ivoire est, à mon goût, le meilleur de tous (le plus cher aussi). Au programme : un buffet gargantuesque à déguster au bord de la non moins gargantuesque piscine dont vous pourrez profiter à loisir avant, pendant ou après le repas, pour vous remettre d’une telle expérience gastronomique.

Infos pratiques : l’hôtel est situé boulevard Hassan II dans le quartier de Cocody. Le brunch est servi tous les dimanches à partir de 12h par le restaurant La Gourmandise au niveau -1 de la tour. Tarif : 40000 /personne. Gratuit pour les moins de 5 ans.

Plus d’infos dans mon article « Hôtel mythique, brunch mythique au Sofitel Ivoire« .

Hotel Ivoire Abidjan

7. Contempler l’art contemporain africain dans une galerie

Pour beaucoup, l’art africain se résume aux objets traditionnels et ethniques – masques, statues, portes, échelles – que l’on trouve sur les marchés. Pourtant l’art africain, c’est évidemment bien plus que cela ! Mais sur le continent, les musées d’art moderne sont rares. Au Bénin, j’ai eu la chance de visiter le musée Zinsou qui est le seul et unique musée d’art contemporain d’Afrique. A Abidjan, ce sont les fondations et les galeries qui donnent à voir les artistes les plus créatifs et talentueux. Parmi les plus renommées : la Fondation Donwahi, la galerie Cécile Fakhoury ou encore la galerie LouiSimone Guirandou. Des vernissages sont organisés régulièrement. Il suffit de consulter leur site ou page Facebook pour connaître leur programmation.

Galeries Abidjan
Oeuvres de Hako Hankson et du sculpteur Jems Koko Bi

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8. Découvrir la cuisine ivoirienne dans un maquis

Le maquis est une véritable institution en Afrique francophone. Il s’agit d’un restaurant mais qui, un peu comme le marché, est aussi un lieu de rencontre et de rassemblement. A Abidjan, c’est le meilleur endroit pour découvrir la cuisine locale : poulet braisé, brochette de mérou, attiéké, alloco … Je recommande particulièrement le fameux Chez Ambroise, le maquis où vous avez les pieds dans le sable, le Débarcadère près du port lagunaire à Treichville (très kids-friendly), l’ïle Flottante, cette île artificielle qui repose sur 700 000 bouteilles d’eau en plastique ou encore chez Jay’s rue Paul Langevin en zone 4. Bon appétit ! 

Débarcadère Abidjan
Le Débarcadère, un maquis très kids-friendly
Ile Flottante Abidjan
L’île Flottante au large de Biétry

 

9. Se relaxer sur l’île Boulay

A une vingtaine de minutes de bateau de la zone 3 d’Abidjan se niche un petit coin de paradis à l’abri du tumulte de la capitale : l’île Boulay. Si la navigation à travers le port autonome d’Abidjan s’avère parfois un peu houleuse, tout est oublié une fois arrivé à destination. Dans ce lieu de villégiature, très prisé des Abidjanais, la lagune est particulièrement calme et propice à la pratique des sports nautiques, notamment le ski nautique. De nombreux réceptifs, tels que Chez Rodrigue, Chez Romano, Maria Resort ou Coconut Grove, vous accueillent pour la journée ou même le temps d’un week-end. Dépaysement et « zénitude » garantis !

Infos pratiques : selon votre destination, les bateaux se prennent boulevard de Marseille côté Biétry, espace BIMA ou à l’ASNA. Chaque hôtel ou restaurant affrète des navettes. Il suffit de les contacter au préalable pour connaître les horaires de traversée.  

Coconut Grove Ile BOulay
Coconut Grove Lodge
Chez Rodrigue Ile Boulay
Chez Rodrigue

 

10. Se promener dans la forêt du Banco

Ce parc national est situé en plein cœur d’Abidjan. Il s’étend sur près de 3500 ha, entre les communes d’Adjamé, d’Attécoubé, d’Abobo et de Yopougon. A la fois poumon vert et réserve hydraulique de la ville, cette forêt primaire est désormais une aire protégée mais qui a beaucoup souffert de la déforestation à cause notamment de la pression urbaine. A l’intérieur, un réseau de 80km de pistes permet de se ressourcer et découvrir les centaines d’espèces de plantes originaires des régions tropicales. Différents parcours sont proposés.

Infos pratiques : le principal défi est de trouver l’entrée du site (évidemment pas indiquée). Elle se trouve sur l’autoroute du Nord, juste après le premier pont de Yopougon et juste avant la station d’essence Shell. Il ne s’agit pas d’une sortie d’autoroute classique mais bien d’une entrée au bord de la route qui mène directement au parc. Soyez prudent et serrez bien à droite avant de freiner. Une fois sur place, vous pouvez solliciter les services d’un guide de l’OIPR.

Forêt Banco Abidjan

Forêt Banco Abidjan

 

11. BONUS : passer une journée au Domaine de Bini Lagune 

Le Domaine Bini Lagune est un nouveau site éco-touristique situé à Abidjan, dans le quartier de Riviera Palmeraie, juste avant Bingerville. Il a été créé par Jean-Marc Bini, également heureux propriétaire du célèbre Domaine Bini Forêt sur la route de Yamoussoukro (à une petite heure d’Abidjan).

Il s’étend en bord de lagune Aghien, une lagune hyper propre où il est possible de se baigner. Une journée dans ce domaine, c’est le dépaysement garanti sans même quitter la ville : randonnée dans la brousse, balade en pirogue dans la mangrove, déjeuner traditionnel ivoirien et baignade.

Plus d’informations dans mon article dédié à ce petit coin de paradis aux airs du bout du monde : « Escapade au Domaine Bini Lagune« .

Domaine Bini Abidjan

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