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Visiter la Côte d’Ivoire : 10 incontournables

La Côte d’Ivoire, vous connaissez ?

Ce petit pays d’Afrique de l’Ouest est ceinturé par le Liberia et la Guinée à l’ouest, le Burkina Faso et le Mali au nord, le Ghana à l’est et enfin le tumultueux Golfe de Guinée sur son littoral sud.

Quand on pense « voyage en Afrique », on pense rarement à la Côte d’Ivoire… Mais voilà, les hasards de la vie m’ont amenée à y poser mes bagages avec ma famille depuis près de deux ans. Et en lançant ce blog, je me suis fixée un défi ambitieux : faire découvrir les richesses de ce pays magnifique et vous donner envie de le visiter.

Découvrez donc ma sélection des 10 incontournables à visiter en Côte d’Ivoire, le pays des éléphants, de l’attiéké et de Didier Drogba !

 

1. Abidjan, la vibrante capitale économique du pays

 Un passage obligé lorsqu’on arrive en Côte d’Ivoire via l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Et une escale incontournable pour apprécier le dynamisme économique du pays et l’énergie qui s’en dégage.

A LIRE AUSSI : Top 10 des activités à faire à Abidjan

Treichville Abidjan

Marché haut en couleurs de Treichville

Plateau Abidjan

Le quartier d’affaires du Plateau, la BAD et la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan

Et si vous passez plusieurs jours dans la ville, consultez la page Facebook de l’Institut Français qui propose une programmation culturelle éclectique et de qualité. Ou encore le site d’AfroFoodie pour découvrir les meilleures restaurants de la ville.

Au détour de vos déambulations, vous tomberez peut-être aussi sur le BAAB, le magasine Lifestyle gratuit, distribué dans de nombreux commerces et restaurants, qui est une très bonne source d’informations pour connaître les actualités en tout genre de la métropole (exposition, concert, événement, …).

D’ailleurs, ce mois-ci, vous trouverez, dans le BAAB, mon article sur le nouveau Domaine Bini Lagune (page 93)

BAAB

 

 

2. Grand-Bassam, le joyau colonial

Cette charmante station balnéaire fut la première capitale de la Côte d’Ivoire. Elle est située à une quarantaine de kilomètres à l’ouest d’Abidjan, accessible désormais par une autoroute moderne ou par une petite route bordée de maquis et de boutiques artisanales.

Célèbre pour sa douceur de vivre et ses longues plages de sable blanc, elle est surtout fréquentée par les touristes pour son quartier colonial, le Quartier France, et ses vestiges coloniaux témoins du passé tumultueux du pays.

Grand-Bassam

La maison Ganamet envahie par la végétation

Grand-Bassam quartier France

Maison de l’Evêché de Grand-Bassam

 

A LIRE AUSSI : Eternelle Bassam : visite du Quartier France

 

3. Assinie, entre lagune et océan

Assinie la belle, la plus fameuse des stations balnéaires du pays, lieu de tournage du film Les Bronzés dans les années 70 et refuge de tous les Abidjanais aisés et expatriés pendant le week-end. En 1h30 de route depuis Abidjan, vous serez projeté au Paradis !

Une escapade immanquable pour faire l’expérience de la Dolce Vita à l’ivoirienne, sur les splendides plages du Golfe de Guinée ou encore partir à la recherche du très convoité Dollar des Sables.

 

A LIRE AUSSI : Où séjourner à Assinie & 10 activités pour profiter à 100% d’ Assinie la belle

 

4. Grand-Lahou

Grand-Lahou est une ville côtière, située à l’ouest de la Côte d’Ivoire à environ 2 heures de route d’Abidjan. Moins célèbre que Bassam ou Assinie, elle vaut néanmoins le détour pour ses innombrables curiosités et en particulier le petit village de Lahou-Kpanda, aussi appelé « la cité aux 3 eaux », l’embouchure entre le fleuve Bandama, la lagune Tiagba et l’océan Atlantique ou encore le parc d’Azagny, un des 8 parcs nationaux de Côte d’Ivoire.

L’île de Lahou-Kpanda mérite à elle seule une visite : petit village de pêcheurs en sursis, hanté par ses vestiges coloniaux délabrés et rongé par l’érosion maritime.

Grand-Lahou

 

A LIRE AUSSI : Un week-end à Grand-Lahou & Lahou-Plage, les derniers jours de la « Cité aux 3 eaux »

 

5. Grand-Bereby et ses plages paradisiaques

Si Assinie est la plus célèbre des stations balnéaires de Côte d’Ivoire, Grand-Béréby est de loin la plus envoutante. Son éloignement de la capitale et son inaccessibilité la rendant sans doute beaucoup plus attirante !

En effet, Grand-Béréby se situe à près de 400 km de la capitale. S’y rendre relève un peu du parcours du combattant tant la route côtière est en mauvais état (8/9h route depuis Abidjan). Par conséquent, il est plus simple de s’y rendre par avion (jusqu’à San Pedro)mais cela a un coût, financier et écologique.

Qu’à cela ne tienne, cette virée dans ce far-west ivoirien vous laissera des souvenirs impérissables !! Les plages y sont paradisiaques et quasiment désertes. L’eau ni trop froide ni trop chaude. La chaleur toujours au rendez-vous (comme partout en Côte d’Ivoire). Un endroit paradisiaque particulièrement préservé et tranquille comme ils en existent peu.

Grand-Bereby Grand-Bereby

A LIRE AUSSI : La Baie des Sirènes : la Dolce Vita à Grand-Bereby

 

6. Yamoussoukro et sa monumentale basilique

Yamoussoukro est la capitale de la Côte d’Ivoire depuis 1983. Elle se situe à 250 km au nord d’Abidjan (3 heures de route environ). Feu Houphouët-Boigny, premier président du pays après l’indépendance en 1960, avait entrepris une série de travaux pharaoniques pour ériger sa ville natale au rang de capitale nationale. Mais suite à son décès, les services politiques ne s’y sont jamais véritablement installés. Et la décentralisation n’a pas fonctionné.

Aujourd’hui, Yakro ressemble plus à une ville–fantôme, avec ses grandes artères souvent vides, qui a manqué son rendez-vous avec l’histoire. Néanmoins ses bâtiments colossaux méritent largement d’y séjourner 2 jours : le Palais Présidentiel et son lac aux caïmans, la Fondation Houphouët-Boigny, l’Hôtel Président et son golf club et bien sûr la Basilique Notre-Dame-de-la-Paix, plus grande basilique du monde construite sur le modèle de la basilique Saint-Pierre de Rome.

ND Paix Yamoussoukro ND Paix Yamoussoukro

A LIRE AUSSI : Que faire à Yamoussoukro

 

7. Bouaké, la rebelle

Bouaké est la 2e ville du pays, situé au centre, à environ 5 heures de route d’Abidjan. Souvent boudée par les visiteurs, elle regorge pourtant d’une multitude de curiosités.

Bouaké est en effet la capitale du pays Baoulé, une des principales ethnies du groupe Akan, originaires du royaume Ashanti au Ghana. Son pagne du même nom est un tissus traditionnel africain (rien à voir avec le wax !) des peuples Gbomi. Pièce maîtresse du patrimoine culturel ivoirien, il est célébré lors d’un festival au mois d’août.

Bouaké est aussi très réputée pour ses potières, installées dans le village de Tanou-Sakassou. En général, je ne résiste pas à l’envie d’en acquérir quelques unes de leurs créations, ce qui non seulement embellit mon intérieur mais aussi permet à ces artistes de vivre de leur activité.

A ne pas manquer également les forgerons de Djambrou et les teinturières de Dar Es Salam. Une balade dans la ville permet enfin de découvrir la cathédrale Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, la grande Mosquée, le monastère des Bénédictins Sainte Marie.

A venir sur le blog : Un week-end à Bouaké.

8. Korogho, ses villages traditionnels et ses mosquées de style soudanais

Ici c’est le nord, l’Afrique des savanes, du fétichisme et du mysticisme. La région du Poro et de l’ethnie des Sénoufos qui vénère le Calao.

Célèbre également pour ses toiles peintes avec des pigments naturels (indigo, kola) sur des bandelettes de coton cousues les unes aux autres. Le plus souvent, ses créateurs y représentent des animaux et des personnages accompagnés de motifs géométriques. De véritables chefs d’œuvre !

Une escapade dans cette contrée, c’est (comme à Bouaké) l’occasion d’aller à la rencontre des artisans et de découvrir leurs savoir-faire ancestraux, qu’il s’agissent des tisserands de Fakaha, des potiers, des forgerons, des fabricants de bijoux ou de beurre de karité. Egalement de se frotter aux traditions animistes et de découvrir des endroits sacrés comme le Lac Sacré de Samorosoba ou le Rocher Sacré d’adoration et de sacrifices.

Enfin, si vous restez au moins 4 jours dans le coin, éloignez-vous de Korhogo pour visiter les mosquées de style soudanais du 14e au 17e siècles, parmi laquelle la magnifique mosquée de Kong, classée patrimoine national. Dépaysement ET enrichissement garantis. Accessible par avion depuis Abidjan jusqu’à Korhogo ou en voiture ((9h de route).

Toile Korhogo

 

9. Man et ses montagnes mystérieuses

Man est une grande ville de l’ouest ivoirien, chef-lieu de la région du Tonkpi. Elle est surnommée « La ville aux 18 montagnes » car elle est située dans une cuvette entourée d’une chaîne de montagnes.

D’ailleurs au programme d’une escapade 100% nature dans cette région : l’ascension de la Dent de Man, du Mont Tonkpi ou du Mont Nimba, plus haut sommet de la Côte d’Ivoire. Parmi les autres curiosités : la forêt sacrée de Gbapleu peuplée de singes, les vertigineux ponts de lianes, les cascades, le village de tisserands de tissus Yacouba…

3 jours dans cette région sont un minimum pour profiter de cette nature généreuse et de cette culture envoutante. A noter, du 1er au 10 décembre 2019 aura lieu la seconde édition du festival des arts et de la culture Dan à Man.

A venir sur le blog : Un long week-end dans la région de Man.

10. Parc national du Taï

Le parc national de Taï est un parc national situé à l’ouest du pays, à la frontière du Liberia. Avec ses 5 360 km², il est la deuxième forêt primaire d’Afrique.

Inscrit en tant que Réserve de la Biosphère depuis 1978 et classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité en 1981 par l’UNESCO, il est un véritable joyau naturel. Il possède 140 espèces de mammifères dont 12 endémiques. Parmi elles, l’hippopotame pygmée ou les Céphalophes de Jentink et d’Ogilby.

Le parc est aussi particulièrement exceptionnel car il héberge l’une des plus importantes populations de chimpanzés d’Afrique de l’Ouest, ainsi que des Mangabeys et des Colobes Rouges.

Un projet éco-touristique communautaire a été initié dès 2001 par la commune du Taï afin d’appuyer le développement durable de la région et protéger les primates. Les réceptifs situés dans le parc ont été repris, en décembre 2018, par l’équipe de Taï Forest Lodges. Sur leur page Facebook, il est écrit : « A travers l’observation des Chimpanzés, l’ascension du Mont Niénokoué, les marches de découverte en forêt, et les balades en barque sur la rivière Hana, nous vous proposons, une immersion en pleine forêt de Taï. »

Seul hic : le parc est très difficile d’accès … (14 heures de route depuis Abidjan).

 

Evidemment ma sélection est loin d’être exhaustive. Les classements sont toujours très subjectifs et exigent de faire des choix !!

Alors, que pensez-vous de mon Top 10 ?

 

Si j’ai réussi à vous convaincre, n’oubliez pas de lire mes conseils et recommandation pour préparer votre voyage  en Côte d’Ivoire en toute sérénité.

 

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Que faire à Grand-Lahou

Grand-Lahou n’est pas la première destination qui vient à l’esprit quand on cherche à s’évader d’Abidjan. Face à Bassam, le joyau colonial du patrimoine ivoirien, et les plages de sable fin d’Assinie, le choix est souvent vite fait. Pourtant une escapade à Grand-Lahou, le temps d’un week-end, vous réservera bien des surprises.Route de Grand-Lahou

Que faire à Grand-Lahou ? Voici toutes les informations pour passer un week-end dépaysant et original et 7 idées d’activités pour découvrir tous les charmes de Grand-Lahou.

 

Faire une randonnée dans le parc national d’Azagny 

Le parc d’Azagny est un des 8 parcs nationaux de Côte d’Ivoire. Il se trouve à 100 km d’Abidjan et 25km de Grand-Lahou. On y accède par voie terrestre, depuis la route côtière à partir du village d’Irobo, ou par voie fluviale via le fleuve Bandama. Nous avons opté pour la route. Une piste de quelques kilomètres, bordée de plantations de palmiers à huile et d’hévéas, mène à l’entrée du parc. Ici nul point d’information ni accueil présentant les randonnées à faire. Et pour cause, pour entrer dans le parc, il faut obligatoirement être accompagné par un guide de l’OIPR (Office Ivoirien des Parcs et Réserves).

Parc Azagny Grand-Lahou

Notre hôtel « Le Ravin » nous a recommandé les services de Chef Do qui nous a guidé sur un sentier de 4km menant à un ancien hôtel, abandonné au début des années 2000 mais apparemment en cours rénovation, situé au bord de la lagune. Mais avec nos deux randonneurs en herbe, qui aiment autant la marche que les légumes verts cuits à la vapeur, la balade de 8 km a vite tourné court. Nous n’avons jamais atteint l’ancien complexe hôtelier ni pu observer l’état d’avancement des travaux de réhabilitation.

Pour autant, la randonnée fut agréable. La végétation est très dense. La forêt d’Azagny est réputée pour sa biodiversité, notamment sa riche population de lépidoptères … autrement dit de papillons ! D’après notre guide, elle abrite aussi beaucoup d’oiseaux, des singes, des potamochères, des buffles, même des éléphants … sous réserve que ces espèces n’aient pas été exterminées par le braconnage. Le mystère reste entier, nous n’avons croisé aucun de ces animaux. Il faut dire qu’avec nos 2 mini-râleurs, difficile de progresser en toute discrétion …

Si vous vous rendez au parc d’Azagny, je ne peux que vous conseiller de faire la randonnée de 4 km jusqu’à l’hôtel en ruine – et d’emporter avec vous de l’eau et un pique-nique. Un peu plus loin, il existerait un promontoire offrant une vue spectaculaire sur la partie méridionale du parc. Un mirador, dominant deux clairières surnommées « petites savanes », permettrait aussi d’observer au loin et, qui sait, d’avoir la chance d’apercevoir le mystérieux troupeau d’éléphants !

 

Arpenter les ruelles de l’ancienne cité coloniale de Lahou-Kpanda

J’ai déjà partagé, dans un long article ici, mon coup de cœur pour la cité aux 3 eaux, ancien bastion colonial en sursis, ravagée par les flots et l’érosion. C’est vraiment LA visite à faire à Grand-Lahou. Avant qu’il ne soit trop tard, avant que Lahou-Kpanda n’ait complètement disparue, engloutie par l’océan. C’est aussi l’occasion de découvrir un village de pêcheurs typique du Golfe de Guinée, des habitats, des techniques pêche et de fumage du poisson, d’aller à la rencontre de ces hommes et ces femmes qui, envers et contre tout, se battent pour continuer vivre sur leur petit bout de sable.

Lahou-Plage

Apercevoir Ponso sur l’île aux chimpanzés

Si les guides touristiques évoquent l’île aux chimpanzés, il est plus juste de parler de l’île au chimpanzé. En effet, Ponso est l’unique survivant d’une colonie de 20 chimpanzés abandonnés sur une île déserte en Côte d’Ivoire après avoir servis, pendant des dizaines d’années, de cobayes en laboratoire au Liberia. Si vous vous baladez en pirogue sur la lagune Tiagba, vous aurez peut être une chance de l’apercevoir mais attention il est évidemment strictement INTERDIT d’approcher de l’île, d’accoster et de nourrir le chimpanzé.

Ponso Grand-Lahou

 

Découvrez toute l’histoire de Ponso ici. 

 

Faire une balade en pirogue jusqu’à la rencontre des 3 eaux

Une superbe promenade, en pinasse, au départ du village de Braffedon, vous conduira à l’embouchure des 3 eaux, là où se rencontrent la lagune Tiagba, le fleuve Bandama et l’océan Atlantique. Vous pouvez aussi décider de prolonger votre balade côté lagune ou côté fleuve et d’aller vous perdre au coeur de la mangrove.

 Pinasse Grand-Lahou

Lagune Grand-Lahou

Pique-niquer sur la plage face aux déferlantes de l’océan Atlantique

Toujours au départ de Braffedon, la pinasse peut vous déposer sur la plage qui fait face à l’embarcadère, au delà de l’embouchure des 3 eaux. Embarquez un pique-nique avec vous – car il n’y a pas vraiment de restaurant ni de maquis dans le coin – et profitez d’une plage immaculée et déserte.

Plage Grand-Lahou

Aller pêcher en haute mer

Sur le banc de sable coincé entre lagune et océan se trouve un campement dénommé Cap Lahou qui organise des sorties pêches en haute mer. Pour les passionnés ou les curieux. Contact : +225 07636109.

 

Visiter le centre ville du nouveau Grand-Lahou

 Ce n’est pas la visite du siècle mais quitte à traverser la ville, vous pouvez prêter attention à :

  • la statue de Félix Houphouët-Boigny, père de la nation, premier président de a République de Côte d’Ivoire qui a dirigé le pays de 1960 à 1993. Il vous accueille à l’entrée de la ville, sur l’artère principale, une daba (outil agricole africain) et une houe dans les mains.

Statue Houphouët Grand-Lahou

  • l’ancienne demeure d’Usher Assouan, enfant du pays, maire de Grand-Lahou de 1990 à 2007, ministre des affaires étrangères sous Houphouët-Boigny et grande personnalité politique africaine. Je n’ai pas eu le temps de la visiter mais sa villa surplombe une partie de la ville et donne sur un jardin luxuriant. Malheureusement, l’état général de la maison se dégraderait faute d’entretien.
  • les bâtiments phares de la ville qui jalonnent l’artère principale : la mairie, l’hôpital général, la sous-préfecture et le stade Henri Konan Bédié.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

  • Comment s’y rendre : Grand-Lahou est située en bordure de la route côtière à 2h d’Abidjan (direction Jacqueville/Dabou). Malgré de nombreux trous, voire quelques cratères, la route est en assez bon état sur ce tronçon. Une gare routière se trouve à l’entrée de la ville. Il est donc aussi possible de s’y rendre par bus depuis Abidjan.
  • Ile au chimpanzé : la maison de Germain se trouve à environ 5 kilomètre de l’hôtel « Le Ravin » direction Braffedon. Il y a un petit panneau qui indique à quel niveau tourner à gauche.
  • Braffedon : le village se trouve à 18 kilomètres de Grand-Lahou. Il suffit de suivre la route principale qui traverse la ville, toujours tout droit, et vous finirez par tomber sur l’embarcadère qui jouxte un maquis bien animé. Nicolas est un excellent guide!
  • Où dormir : hôtel « Le Ravin », le meilleur hôtel de la ville ! Il est situé un peu à l’écart de l’artère principal peu après le stade Henri Konan Bédié. 8 bungalows jumeaux, de style traditionnel, plantés au milieu d’un jardin luxuriant et bien entretenu. La piscine surplombe une impressionnante vallée qui a donné son nom à l’hôtel. Tarif : 65000F/nuit. Attention : il n’est pas possible de payer en CB et il n’y a aucun distributeur dans la ville donc prévoyez du cash !

 

 

  • Où manger : le restaurant du Ravin est tout à fait correct. Il sert des plats typiques ivoiriens et aussi de quoi survivre avec de jeunes enfants (pâtes, frites, …). La salle de restaurant se trouve sous un apatam bordé de bâches en plastique sans charme. Alors n’hésitez pas à vous attabler autour de la piscine pour déjeuner ou dîner. Le maquis « La Terrasse » semble également être une très bonne adresse mais je ne l’ai pas testée.

 

Bonus : un week-end sur l’île des « Robinson de Lahou »

Le temps d’un week-end, ou plus si affinités, vous pouvez louer une maison entre potes sur l’île des «  Robinsons de Lahou ». Le confort est basique (pas de clim, pas d’eau courant) mais l’expérience est garantie 100% dépaysement et déconnexion. Les bungalows peuvent accueillir jusqu’à 10 personnes. Possibilité de randonnées en VTT et de balades en pirogue sur le fleuve et la lagune, jusqu’au parc d’Azagny. L’île se trouve juste en face du village historique de Lahou-Kpanda.

Plus d’informations sur Facebook ou via Whatsapp +225 01 20 65 37.

 

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Grand-Lahou Pinterest

 

 

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Ponso, dernier survivant de l’île aux chimpanzés

MISE A JOUR LE 3 JUIN 2019

Un touriste s’était physiquement rendu sur l’île de Ponso avec un guide il y a quelques jours. Il a débarqué de sa pirogue, a accosté sur l’île, touché Ponso, l’a même pris par la main et bien sûr s’est pris en photo avec le chimpanzé. L’association des Amis de Ponso a été bouleversée d’apprendre cela. Car ce comportement met évidemment la vie de l’animal en danger (risque de lui transmettre des maladies, c’est pourquoi son soigneur porte toujours un masque) mais aussi celle du touriste. Ponso reste un animal sauvage et ses réactions sont imprévisibles. Je profite donc de cet événement pour rappeler qu’il est STRICTEMENT INTERDIT de mettre les pieds sur l’île et de nourrir le singe.  Si jamais un guide touristique vous le propose, s’il vous plait, RFUSEZ !!  Et si jamais vous faites une balade sur la lagune Tiagba pour apercevoir le chimpanzé, faites en sorte de ne pas trop approcher de l’île car Ponso est de plus en plus perturbé par les visiteurs et bruits extérieurs.

***

L’île aux chimpanzés est située sur la lagune Tiagba, au sein de la commune de Grand-Lahou. Elle est le refuge de Ponso, dernier survivant d’une colonie de chimpanzés transférés, par un laboratoire médical, sur une île déserte en Côte d’Ivoire, dans les années 80. Voici son histoire.

La tragique histoire de Ponso

Ponso est un chimpanzé mâle, âgé de 45 ans (environ), qui vit sur un petit bout d’île sur la lagune Tiagba, dans la commune de Grand-Lahou. Il est le dernier survivant d’une communauté de 20 chimpanzés achetés par le New York Blood Center et utilisés pour des recherches médicales au Liberia.

En 1983, le groupe de primates a quitté le laboratoire pour être relocalisé sur une île en Côte d’Ivoire. Très rapidement, 6 moururent et 5 disparurent. Les 9 survivants furent à nouveau déplacés sur une autre île. Peu de temps après, 5 autres moururent à leur tour.

Pendant plusieurs années, Ponso a vécu avec sa compagne et ses deux petits qui eux aussi ont fini par être soudainement emportés par la maladie en 2013. Depuis, il vit seul. Son unique compagnie : Germain Djenemaya, son soigneur et maître qui prend soin de lui, corps et âme, depuis son arrivée sur l’île. Et désormais aussi avec son fils Junior.

Son histoire en image :

Ponso et Germain, une amitié hors du commun

Ponso est un magnifique primate. Dans la force de l’âge. Sa petite île n’est qu’à une centaine de mètres de la terre ferme. En quelques coups de rame, Germain s’en approche et accoste sur l’île. Installés dans la barque de fortune, loin de la berge, nous observons et attendons dans le plus grand silence. Ponso va t-t-il se montrer ? Germain l’appelle, le siffle, rien n’y fait, l’animal semble vexé, il se cache. Quand soudain, les branches frémissent, les feuilles tremblent : le voilà qui sort du bois.

Evidemment, seul Germain est autorisé à débarquer et à mettre les pieds sur l’île. En portant toujours un masque pour ne pas transmettre ses microbes à Ponso. Chargé de fruits et d’une ration quotidienne de vitamines prescrites par son vétérinaire, le Dr Estelle Raballand, fondatrice du Centre de Conservation pour Chimpanzés en Guinée.

Il lui livre, à domicile, ses repas deux fois par jour.

Germain est aussi le garant du bien-être et de la santé du chimpanzé. Et surtout son seul et unique compagnon. Pendant ces quelques minutes que nous passons aux côtés de cet étrange couple, nous sommes témoins de l’incroyable complicité qui les unit. Ponso déguste quelques bananes, joue, s’amuse avec Germain, fait le pitre. Puis quand il en a assez, il disparaît, aussi gracieusement qu’il était apparu, et se retranche dans sa solitude. Il a peur de l’eau et ne s’aventurera donc jamais dans la lagune.

 

Les Amis de Ponso

L’association « Les Amis de Ponso », créée par Alexandra Gazel en 2015, oeuvre pour prendre soin de Ponso quotidiennement mais aussi pour trouver une solution afin de le sortir de son isolement. Grâce aux fonds récoltés, elle finance un salaire pour Germain ainsi que la nourriture (80 000 FCFA/mois soit environ 120€) et les soins de Ponso. Récemment, elle a organisé une collecte de fonds en ligne afin d’offrir une maison pour Germain et sa famille. La construction de la maison vient de commencer !

Pour briser la solitude de Ponso, elle a tenté d’introduire une chimpanzé nommée Nikla sur l’île en décembre 2017. Mais le grand solitaire a immédiatement fait comprendre qu’il ne souhaitait ni partager son habitat ni son maître. Il s’est montré violent et dangereux envers la femelle qui fut donc rapidement évacuée. Elle vit désormais, je crois, au zoo d’Abidjan.

Le « repeuplement de l’île » n’étant plus une option, l’association milite en faveur d’un transfert du primate dans un sanctuaire de chimpanzés (comme par exemple, the Chimfunshi Wildlife Orphanage en Zambie) ou la création d’un sanctuaire en Côte d’Ivoire.

En attendant, Germain et Junior sont aux petits soins.

Si vous voulez en savoir plus sur Ponso, voici une plus longue vidéo qui raconte son parcours et les actions menées par « Les amis de Ponso » :

 

En Côté d’Ivoire, la population de chimpanzés a chuté de 90% en deux décennies. Les dernières colonies se trouvent à l’ouest de la Côte d’Ivoire, dans le parc national du Taï. Quelques spécimen vivent dans le parc national du Banco à Abidjan.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

  • L’île aux chimpanzés se trouve à 5km de l’hôtel « Le Ravin » en direction de Braffedon, sur la lagune Tiagba.
  • Vous pouvez suivre l’actualité des Amis de Ponso sur leur page Facebook.
  • Et sinon, pour faire un don, ça se passe ici : https://www.gofundme.com/sosponso.

 

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Ponso Pinterest

 

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Lahou-Plage, les derniers jours de la « cité aux 3 eaux »

Pirogue plage Lahou-Plage

Située à 120 kilomètres à l’ouest d’Abidjan, Grand-Lahou est une petite bourgade sympathique qui s’étire paisiblement entre mer et lagune, ville-étape pour tous les randonneurs et amoureux de la nature qui veulent arpenter les 20 000 ha du parc national d’Azagny. Au premier regard, rien de particulièrement séduisant à cet endroit si ce n’est le calme et la sérénité qui tranche (et fait du bien !) avec la frénésie abidjanaise. Mais Grand-Lahou cache bien son jeu car derrière la ville nouvelle sans charme se dissimule un petit joyau en péril : l’ancienne cité coloniale, désormais connue sous le nom de Lahou-Plage.

 Pirogues plage Lahou-Plage

La cité aux 3 eaux

Grand-Lahou est un ancien comptoir colonial qui a vu le jour au début du 20ème siècle et fut la première capitale économique de la Côte d’Ivoire. Il est peuplé par l’ethnie des Avikams qui appartient au groupe des Akans.

Il a été construit sur une bande de terre située entre l’océan Atlantique et la lagune Tiagba et à l’embouchure du fleuve Bandama. D’où son surnom de « Cité des 3 eaux ».

Balade en pirogue Lahou-Plage

Le village de Braffedon est le point de départ des balades lagunaires qui permettent de rejoindre, en pirogue, le point de rencontre de ces 3 eaux. Mais aussi de naviguer parmi les nombreuses îles qui parsèment la lagune, contempler des forêts de mangrove, admirer les pêcheurs et leur impressionnante technique de « pêche à l’épervier » ou encore passer quelques heures sur la plage au bord de l’océan.

Pêcheurs Bandama

Un village en sursis ravagé par les flots

La bande de terre sur laquelle Grand-Lahou s’est développé s’étendait sur 2 kilomètres il y a un siècle et seulement 200 mètres en 2014. La mer avance de 2 mètres chaque année.

Petit à petit, l’ancienne cité, qu’on appelle maintenant Lahou-Kpanda ou Lahou-Plage, est grignotée par l’érosion marine et menacée par la montée des eaux. Le fleuve Bandama, qui jadis repoussait les assauts de l’océan, ne joue plus son rôle, faute de débit, depuis la construction du barrage de Kossou en amont. D’autres phénomènes liés à la destruction de la mangrove et au réchauffement climatique accélèrent aussi le phénomène.

Pour anticiper un désastre prévisible, la plupart des habitants ont abandonné le village dans les années 70. Bâtiments administratifs, hôpitaux, écoles et habitations ont été reconstruits plus loin, à 18 kilomètres à l’intérieur des terres pour former ce qui est aujourd’hui la ville nouvelle de Grand-Lahou.

La prospère cité coloniale n’est donc plus que l’ombre d’elle-même. Telle la cité perdue de l’Atlantide, les somptueuses demeures, bâtiments et églises ont été engloutis par l’océan. Seuls quelques pans de murs continuent de lutter encore contre les vagues mais finiront inexorablement par disparaître.

Rue village Lahou-Plage

Rue village Lahou-Plage

Lahou-Plage a été cité en exemple des lieux victimes du réchauffement climatique lors de la COP21 de Paris en décembre 2015. Il est désormais site pilote dans le cadre du programme Waca de la Banque mondiale, un programme de gestion de littoral ouest-africain. Mais il semblerait qu’à ce jour, aucune action concrète n’ait été prise.

Alors, si la disparition de Lahou-Plage est inéluctable, les villageois résistent, reconstruisent leurs maisons au rythme des ensevelissements, s’accrochent à la terre de leurs ancêtres … et font de leur village un endroit particulièrement attachant.

 

Un village cosmopolite de pêcheurs…

Lahou-Plage est un village de pêcheurs de 6000 âmes où il fait bon vivre. Les maisons sont construites en bambou et feuilles de palmiers afin d’être déplacées facilement. 5 églises, 1 mosquée, plusieurs écoles et des terrains de foot à tous les coins de rue s’ajoutent aux 7000 habitations encore sur pied.

Village Lahou-Plage

L’artère principale traverse les 16 quartiers du village. En guise de pavés, des coquillages jonchent harmonieusement le sol.

Rue Coquillages

Le village est peuplé d’ivoiriens mais aussi de togolais, ghanéens et béninois, attirés par la richesse des eaux poissonneuses ivoiriennes.

… et de footballeurs 

Particularité des embarcations de Lahou-Plage : elles ne sont pas juste colorées, comme toutes les pirogues qui sillonnent le Golfe de Guinée, elles sont décorées aux couleurs des plus grands clubs de football ! Chaque équipage a son club de prédilection et quand la pêche est bonne, les pêcheurs enfilent le t-shirt de leur équipe préféré avant de rentrer au port.

Pirogue PSM 23 Lahou-Plage

Pirogue Etoile Lahou-Plage

Pirogue CBF Lahou-Plage

Pendant la saison des pluies, les hommes mettent leur activité entre parenthèse (jusqu’en août) et en profitent pour réparer leurs pirogues et filets, en construire de nouvelles et les décorer. Et bien sûr jouer au foot ! Lors de notre visite au mois de mai, les bateaux étaient donc à terre et nous avons pu admirer leurs couleurs chatoyantes et leurs étendards footballistiques.

Réparation pirogue

Les femmes, quant à elle, s’occupent de fumer le poisson qui se garde ainsi 3 à 4 mois. Il est consommé sur place ou vendu, de l’autre côte de la lagune, au nouveau point de débarquement financé par le Maroc.

Fumerie poisson

Enfin, les enfants courent, sautent dans les vagues, observent les visiteurs avec curiosité, posent avec grand plaisir sur les photos des touristes et évidemment jouent au foot. Impossible d’échapper au sport-roi à Lahou-Plage.

Petit garçon Lahou-Plage

Le mythique Grand-Lahou n’existe plus certes. Mais celui qui l’a remplacé, loin d’être un village fantôme, est joyeux, vivant. Et ses habitants – futurs réfugiés climatiques – continuent de vivre, envers et contre, sur ce petit banc de sable qui se réduit chaque jour davantage à peau de chagrin.

Les jours de Lahou-Plage sont comptés. Alors n’attendez pas pour aller le visiter et aller à la rencontre de ses résiliants habitants.

 

Si vous voulez en savoir plus sur les menaces qui pèsent sur le littoral ouest africain, je vous invite à lire cet article du blog Africa Can.

 

INFORMATIONS PRATIQUES 

  • Accès Grand-Lahou : par la route côtière à 2h d’Abidjan (direction Jacqueville/Dabou). Malgré de nombreux trous, voire cratères, la route est en bon état. Une gare routière se trouve à l’entrée de la ville. Il est donc aussi possible de s’y rendre en bus depuis Abidjan.
  • Accès Lahou-Plage : suivre l’artère principale vers l’ouest jusqu’à l’embarcadère du village de Braffedon puis trouver un piroguier pour se rendre au village, de l’autre côté de la rive. Si vous cherchez un guide, demandez Nicolas, il est excellent !

 

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