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Côte d’Ivoire

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Que faire à Abidjan : 10 activités à faire dans la city ivoirienne

Abidjan, « la perle des lagunes », est la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Elle est située sur le littoral Atlantique, en bordure de la lagune Ebrié. Comme beaucoup de métropoles africaines, elle ne cesse de croître, se développer, se transformer. Elle est aujourd’hui la ville la plus peuplée de l’Afrique de l’ouest francophone, avec plus de 4 millions d’habitants, où se mélangent les ethnies ivoiriennes et des pays voisins (Burkina-Faso, Mali, Ghana, Togo, Bénin…), des communautés du Moyen-Orient (notamment libanaise) et d’Europe. Que vous vous installiez en Côte d’Ivoire ou que vous soyez de passage, vous aurez à cœur de percer les mystères de cette cité cosmopolite en pleine mutation. Je vous propose 10 activités à faire à Abidjan.

1. Se plonger dans l’histoire des peuples de Côte d’Ivoire au Musée des Civilisations

Je n’ai visité ce musée qu’un an après mon arrivée à Abidjan mais pour ceux qui s’installent dans la capitale, je recommande de le visiter au plus tôt car il donne un bon aperçu des principales ethnies ivoiriennes (Gur, Kru, Mande et Akan) et des clés pour comprendre l’histoire du pays. Ce musée a particulièrement souffert pendant la crise post-électorale de 2010-2011. Il a été réhabilité et a rouvert à l’été 2017, à l’occasion des Jeux de la Francophonie. Ses collections comptent plus de 15000 objets d’art, essentiellement des masques et statuaires mais aussi des poids à peser l’or (les fameux poids Baoulé), des instruments de musiques, des attributs de pouvoir …

Infos pratiques : le musée est ouvert du mardi au vendredi de 9h -18h30 et le samedi de 9h-17h sans interruption. Il est situé dans le quartier du Plateau, à côté de la Cité Administrative. L’entrée coûte 2000 F CFA. Les photos sont interdites à l’intérieur.

Musée Abidjan

2. Admirer l’architecture du quartier du Plateau

Le Plateau est une des communes d’Abidjan Nord, reliée au sud par les ponts Félix Houphouët-Boigny et Général de Gaulle. Quartier des affaires, il est le centre administratif, commercial et financier de la Côte d’Ivoire. Ses rues étroites, bordées de bâtiments coloniaux, lui donnent des airs de Petit Paris alors que ses tours et immeubles modernes, surplombant la lagune, en font davantage un Petit Manhattan. On y trouve le Palais Présidentiel et le Palais de Justice, le stade Houphouët-Boigny, la cathédrale Saint-Paul, les tours de la Cité Administrative, les sièges des principales banques… Une forte densité de constructions, voire prouesses, architecturales, qui se découvrent et s’apprécient en flânant à pied. Car en effet, le Plateau est un quartier où l’on peut marcher. C’est suffisamment rare à Abidjan pour le souligner … et surtout pour en profiter !

Parmi les bâtiments remarquables : la Pyramide (qui est donc une tour pyramidale …), la Tour Postel (tour rose), l’hôtel du District d’Abidjan, l’immeuble-siège de la Banque Africaine de Développement ornée de motifs abstraits africains, l’immeuble SCIAM qui héberge notamment le Ministère de l’Economie et des Finances ou encore l’immeuble CAISTAB hôte du Ministère de l’Agriculture. La plupart de ces gratte-ciels ont été construits dans les années 70 et doivent être réhabilités…

Plateau Abidjan
La Pyramide et la tour Postel

 

3. Visiter la cathédrale Saint-Paul, la plus grande cathédrale d’Afrique

La cathédrale Saint-Paul d’Abidjan est la cathédrale de l’archidiocèse d’Abidjan. Elle a été conçue par l’architecte italien Aldo Spirito, à l’initiative du président Félix Houphouët-Boigny. La première pierre fut bénie par le Pape Jean Paul II le 11 mai 1980. 5 ans plus tard, et à peine 30 mois de travaux, elle est consacrée par ce même Pape, le 10 août 1985.

Cet édifice religieux est très impressionnant, tant pour sa symbolique que pour sa beauté architecturale. Quand on approche du Plateau, via le boulevard lagunaire, on aperçoit au loin son immense croix, haute de 70m, qui semble vouloir toucher le ciel. Sa blancheur tranche avec le reste du paysage. A l’intérieur, 370 m2 de vitraux, qui racontent notamment l’évangélisation de la Côte d’Ivoire, sont absolument splendides.

Infos pratiques : l’entrée se situe au niveau de l’avenue Jean-Paul II. Le parking est un peu plus loin, devant les bureaux de l’ONI. Une fois sur place, demandez si un guide est disponible pour vous commentez la visite.

Cathédrale Saint-Paul Abidjan

 

 

4. Se perdre dans le dédale de rues du marché de Treichville

Marché Treichville Abidjan

Le marché africain est un endroit unique, un lieu de brassage, de rencontres et d’échanges, à la fois haut en couleurs et en odeurs et qui permet de sentir battre le pouls d’une ville. Le marché de Treichville répond bien à tous ces descriptifs. Installé dans une grande halle couverte, proche de la Garde Républicaine, il se distingue par la spécialisation de ces différentes zones. Le rez-de-chaussée est consacré à l’alimentaire. A l’entrée, vous êtes accueilli par des dizaines et des dizaines de poulets enfermés dans des cages. Haut le cœur garanti… Plus loin, des étals de fruits et légumes se succèdent arborant fièrement leur parasol Maggi (un incontournable de la cuisine africaine). Un peu plus loin encore, le coin des bouchers qui finirait par convaincre plus d’un carnivore de devenir végétarien !! Aux étages supérieurs se trouvent les couturiers ainsi que les vendeurs d’artisanat africain. Les échoppes artisanales qui se succèdent en enfilade dans de tous petits couloirs, exposent une multitude d’objets d’art originaux et qu’on ne trouve nulle part ailleurs.  

5. Dénicher statues et masques africains au Centre Artisanal de la Ville d’Abidjan (CAVA)

Une autre adresse incontournable pour acheter statues, masques, petits mobiliers, nappes, tableaux, corbeilles, bronzes et j’en passe ! Et en même temps, un endroit agréable pour découvrir et s’initier à l’art africain.

Malheureusement faute de beaucoup de touristes, ce marché est assez peu fréquenté. Votre arrivée suscite donc toujours beaucoup d’émoi et d’agitation. Vous vous sentirez même particulièrement convoité … Vous serez forcément « le premier client » d’un vendeur qui vous proposera donc « un bon prix ». Dans la réalité, le premier prix est évidemment très élevé et doit être vigoureusement débattu.

Les vendeurs sont néanmoins très sympathiques (surtout si vous faites affaire avec eux) et se chargeront de livrer gratuitement les objets encombrants que vous pourriez acquérir.

Infos pratiques : rue du Canal, non loin de l’espace Abidjan Karting. Ouvert tous les jours de 8h à 19h.

CAVA Abidjan

 

6. Bruncher à l’hôtel Ivoire

Un brunch le dimanche, c’est sacré. C’est pourquoi je suis toujours à l’affût des restaurants qui en proposent. A Abidjan, ce sont plutôt les grands hôtels qui s’y collent. Et le brunch du mythique hôtel Ivoire est, à mon goût, le meilleur de tous (le plus cher aussi). Au programme : un buffet gargantuesque à déguster au bord de la non moins gargantuesque piscine dont vous pourrez profiter à loisir avant, pendant ou après le repas, pour vous remettre d’une telle expérience gastronomique.

Infos pratiques : l’hôtel est situé boulevard Hassan II dans le quartier de Cocody. Le brunch est servi tous les dimanches à partir de 12h par le restaurant La Gourmandise au niveau -1 de la tour. Tarif : 40000 /personne. Gratuit pour les moins de 5 ans.

Plus d’infos dans mon article « Hôtel mythique, brunch mythique au Sofitel Ivoire« .

Hotel Ivoire Abidjan

7. Contempler l’art contemporain africain dans une galerie

Pour beaucoup, l’art africain se résume aux objets traditionnels et ethniques – masques, statues, portes, échelles – que l’on trouve sur les marchés. Pourtant l’art africain, c’est évidemment bien plus que cela ! Mais sur le continent, les musées d’art moderne sont rares. Au Bénin, j’ai eu la chance de visiter le musée Zinsou qui est le seul et unique musée d’art contemporain d’Afrique. A Abidjan, ce sont les fondations et les galeries qui donnent à voir les artistes les plus créatifs et talentueux. Parmi les plus renommées : la Fondation Donwahi, la galerie Cécile Fakhoury ou encore la galerie LouiSimone Guirandou. Des vernissages sont organisés régulièrement. Il suffit de consulter leur site ou page Facebook pour connaître leur programmation.

Galeries Abidjan
Oeuvres de Hako Hankson et du sculpteur Jems Koko Bi

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8. Découvrir la cuisine ivoirienne dans un maquis

Le maquis est une véritable institution en Afrique francophone. Il s’agit d’un restaurant mais qui, un peu comme le marché, est aussi un lieu de rencontre et de rassemblement. A Abidjan, c’est le meilleur endroit pour découvrir la cuisine locale : poulet braisé, brochette de mérou, attiéké, alloco … Je recommande particulièrement le fameux Chez Ambroise, le maquis où vous avez les pieds dans le sable, le Débarcadère près du port lagunaire à Treichville (très kids-friendly), l’ïle Flottante, cette île artificielle qui repose sur 700 000 bouteilles d’eau en plastique ou encore chez Jay’s rue Paul Langevin en zone 4. Bon appétit ! 

Débarcadère Abidjan
Le Débarcadère, un maquis très kids-friendly
Ile Flottante Abidjan
L’île Flottante au large de Biétry

 

9. Se relaxer sur l’île Boulay

A une vingtaine de minutes de bateau de la zone 3 d’Abidjan se niche un petit coin de paradis à l’abri du tumulte de la capitale : l’île Boulay. Si la navigation à travers le port autonome d’Abidjan s’avère parfois un peu houleuse, tout est oublié une fois arrivé à destination. Dans ce lieu de villégiature, très prisé des Abidjanais, la lagune est particulièrement calme et propice à la pratique des sports nautiques, notamment le ski nautique. De nombreux réceptifs, tels que Chez Rodrigue, Chez Romano, Maria Resort ou Coconut Grove, vous accueillent pour la journée ou même le temps d’un week-end. Dépaysement et « zénitude » garantis !

Infos pratiques : selon votre destination, les bateaux se prennent boulevard de Marseille côté Biétry, espace BIMA ou à l’ASNA. Chaque hôtel ou restaurant affrète des navettes. Il suffit de les contacter au préalable pour connaître les horaires de traversée.  

Coconut Grove Ile BOulay
Coconut Grove Lodge
Chez Rodrigue Ile Boulay
Chez Rodrigue

 

10. Se promener dans la forêt du Banco

Ce parc national est situé en plein cœur d’Abidjan. Il s’étend sur près de 3500 ha, entre les communes d’Adjamé, d’Attécoubé, d’Abobo et de Yopougon. A la fois poumon vert et réserve hydraulique de la ville, cette forêt primaire est désormais une aire protégée mais qui a beaucoup souffert de la déforestation à cause notamment de la pression urbaine. A l’intérieur, un réseau de 80km de pistes permet de se ressourcer et découvrir les centaines d’espèces de plantes originaires des régions tropicales. Différents parcours sont proposés.

Infos pratiques : le principal défi est de trouver l’entrée du site (évidemment pas indiquée). Elle se trouve sur l’autoroute du Nord, juste après le premier pont de Yopougon et juste avant la station d’essence Shell. Il ne s’agit pas d’une sortie d’autoroute classique mais bien d’une entrée au bord de la route qui mène directement au parc. Soyez prudent et serrez bien à droite avant de freiner. Une fois sur place, vous pouvez solliciter les services d’un guide de l’OIPR.

Forêt Banco Abidjan

Forêt Banco Abidjan

 

11. BONUS : passer une journée au Domaine de Bini Lagune 

Le Domaine Bini Lagune est un nouveau site éco-touristique situé à Abidjan, dans le quartier de Riviera Palmeraie, juste avant Bingerville. Il a été créé par Jean-Marc Bini, également heureux propriétaire du célèbre Domaine Bini Forêt sur la route de Yamoussoukro (à une petite heure d’Abidjan).

Il s’étend en bord de lagune Aghien, une lagune hyper propre où il est possible de se baigner. Une journée dans ce domaine, c’est le dépaysement garanti sans même quitter la ville : randonnée dans la brousse, balade en pirogue dans la mangrove, déjeuner traditionnel ivoirien et baignade.

Plus d’informations dans mon article dédié à ce petit coin de paradis aux airs du bout du monde : « Escapade au Domaine Bini Lagune« .

Domaine Bini Abidjan

Alors, que pensez-vous de cette sélection ? Si vous avez d’autres idées d’activités, n’hésitez pas à m’en faire part en commentaires !!

Et si vous avez aimé cet article, vous pouvez maintenant le partager sur Pinterest. Merci 🙂

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4 In Côte d'Ivoire/ Littoral Atlantique

Lahou-Plage, les derniers jours de la « cité aux 3 eaux »

Pirogue plage Lahou-Plage

Située à 120 kilomètres à l’ouest d’Abidjan, Grand-Lahou est une petite bourgade sympathique qui s’étire paisiblement entre mer et lagune, ville-étape pour tous les randonneurs et amoureux de la nature qui veulent arpenter les 20 000 ha du parc national d’Azagny. Au premier regard, rien de particulièrement séduisant à cet endroit si ce n’est le calme et la sérénité qui tranche (et fait du bien !) avec la frénésie abidjanaise. Mais Grand-Lahou cache bien son jeu car derrière la ville nouvelle sans charme se dissimule un petit joyau en péril : l’ancienne cité coloniale, désormais connue sous le nom de Lahou-Plage.

 Pirogues plage Lahou-Plage

La cité aux 3 eaux

Grand-Lahou est un ancien comptoir colonial qui a vu le jour au début du 20ème siècle et fut la première capitale économique de la Côte d’Ivoire. Il est peuplé par l’ethnie des Avikams qui appartient au groupe des Akans.

Il a été construit sur une bande de terre située entre l’océan Atlantique et la lagune Tiagba et à l’embouchure du fleuve Bandama. D’où son surnom de « Cité des 3 eaux ».

Balade en pirogue Lahou-Plage

Le village de Braffedon est le point de départ des balades lagunaires qui permettent de rejoindre, en pirogue, le point de rencontre de ces 3 eaux. Mais aussi de naviguer parmi les nombreuses îles qui parsèment la lagune, contempler des forêts de mangrove, admirer les pêcheurs et leur impressionnante technique de « pêche à l’épervier » ou encore passer quelques heures sur la plage au bord de l’océan.

Pêcheurs Bandama

Un village en sursis ravagé par les flots

La bande de terre sur laquelle Grand-Lahou s’est développé s’étendait sur 2 kilomètres il y a un siècle et seulement 200 mètres en 2014. La mer avance de 2 mètres chaque année.

Petit à petit, l’ancienne cité, qu’on appelle maintenant Lahou-Kpanda ou Lahou-Plage, est grignotée par l’érosion marine et menacée par la montée des eaux. Le fleuve Bandama, qui jadis repoussait les assauts de l’océan, ne joue plus son rôle, faute de débit, depuis la construction du barrage de Kossou en amont. D’autres phénomènes liés à la destruction de la mangrove et au réchauffement climatique accélèrent aussi le phénomène.

Pour anticiper un désastre prévisible, la plupart des habitants ont abandonné le village dans les années 70. Bâtiments administratifs, hôpitaux, écoles et habitations ont été reconstruits plus loin, à 18 kilomètres à l’intérieur des terres pour former ce qui est aujourd’hui la ville nouvelle de Grand-Lahou.

La prospère cité coloniale n’est donc plus que l’ombre d’elle-même. Telle la cité perdue de l’Atlantide, les somptueuses demeures, bâtiments et églises ont été engloutis par l’océan. Seuls quelques pans de murs continuent de lutter encore contre les vagues mais finiront inexorablement par disparaître.

Rue village Lahou-Plage

Rue village Lahou-Plage

Lahou-Plage a été cité en exemple des lieux victimes du réchauffement climatique lors de la COP21 de Paris en décembre 2015. Il est désormais site pilote dans le cadre du programme Waca de la Banque mondiale, un programme de gestion de littoral ouest-africain. Mais il semblerait qu’à ce jour, aucune action concrète n’ait été prise.

Alors, si la disparition de Lahou-Plage est inéluctable, les villageois résistent, reconstruisent leurs maisons au rythme des ensevelissements, s’accrochent à la terre de leurs ancêtres … et font de leur village un endroit particulièrement attachant.

 

Un village cosmopolite de pêcheurs…

Lahou-Plage est un village de pêcheurs de 6000 âmes où il fait bon vivre. Les maisons sont construites en bambou et feuilles de palmiers afin d’être déplacées facilement. 5 églises, 1 mosquée, plusieurs écoles et des terrains de foot à tous les coins de rue s’ajoutent aux 7000 habitations encore sur pied.

Village Lahou-Plage

L’artère principale traverse les 16 quartiers du village. En guise de pavés, des coquillages jonchent harmonieusement le sol.

Rue Coquillages

Le village est peuplé d’ivoiriens mais aussi de togolais, ghanéens et béninois, attirés par la richesse des eaux poissonneuses ivoiriennes.

… et de footballeurs 

Particularité des embarcations de Lahou-Plage : elles ne sont pas juste colorées, comme toutes les pirogues qui sillonnent le Golfe de Guinée, elles sont décorées aux couleurs des plus grands clubs de football ! Chaque équipage a son club de prédilection et quand la pêche est bonne, les pêcheurs enfilent le t-shirt de leur équipe préféré avant de rentrer au port.

Pirogue PSM 23 Lahou-Plage

Pirogue Etoile Lahou-Plage

Pirogue CBF Lahou-Plage

Pendant la saison des pluies, les hommes mettent leur activité entre parenthèse (jusqu’en août) et en profitent pour réparer leurs pirogues et filets, en construire de nouvelles et les décorer. Et bien sûr jouer au foot ! Lors de notre visite au mois de mai, les bateaux étaient donc à terre et nous avons pu admirer leurs couleurs chatoyantes et leurs étendards footballistiques.

Réparation pirogue

Les femmes, quant à elle, s’occupent de fumer le poisson qui se garde ainsi 3 à 4 mois. Il est consommé sur place ou vendu, de l’autre côte de la lagune, au nouveau point de débarquement financé par le Maroc.

Fumerie poisson

Enfin, les enfants courent, sautent dans les vagues, observent les visiteurs avec curiosité, posent avec grand plaisir sur les photos des touristes et évidemment jouent au foot. Impossible d’échapper au sport-roi à Lahou-Plage.

Petit garçon Lahou-Plage

Le mythique Grand-Lahou n’existe plus certes. Mais celui qui l’a remplacé, loin d’être un village fantôme, est joyeux, vivant. Et ses habitants – futurs réfugiés climatiques – continuent de vivre, envers et contre, sur ce petit banc de sable qui se réduit chaque jour davantage à peau de chagrin.

Les jours de Lahou-Plage sont comptés. Alors n’attendez pas pour aller le visiter et aller à la rencontre de ses résiliants habitants.

 

Si vous voulez en savoir plus sur les menaces qui pèsent sur le littoral ouest africain, je vous invite à lire cet article du blog Africa Can.

 

INFORMATIONS PRATIQUES 

  • Accès Grand-Lahou : par la route côtière à 2h d’Abidjan (direction Jacqueville/Dabou). Malgré de nombreux trous, voire cratères, la route est en bon état. Une gare routière se trouve à l’entrée de la ville. Il est donc aussi possible de s’y rendre en bus depuis Abidjan.
  • Accès Lahou-Plage : suivre l’artère principale vers l’ouest jusqu’à l’embarcadère du village de Braffedon puis trouver un piroguier pour se rendre au village, de l’autre côté de la rive. Si vous cherchez un guide, demandez Nicolas, il est excellent !

 



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0 In Abidjan/ Expatriation

Akwaba ! Bonne arrivée en Côte d’Ivoire !

Chaises Wax africain

Akwaba signifie « bienvenue » ou plutôt « bonne arrivée » en langue Akan (peuple de Côte d’Ivoire). Il symbolise l’hospitalité légendaire des ivoiriens. Un mot incontournable que j’ai découvert dès mon arrivée à Abidjan.

Il y a un peu plus d’un an, je débarquais pour la première fois dans cette grande métropole avec mon mari et mes deux enfants. La boule au ventre, ne sachant pas trop à quelle sauce j’allais être mangée. Ne connaissant rien à l’Afrique en général et à la Côte d’Ivoire en particulier. Juste avec mon Petit Futé sous le bras (seul guide de voyage disponible pour cette destination) et quelques conseils généreusement distillés par mon amie Zineb, installée un an plus tôt à Abidjan.

Ce que j’avais le plus souvent entendu avant de partir,  c’était : « Enfin, tu verras, c’est l’Afrique ». Je reviendrai un jour sur le charme mystérieux de cette phrase qui veut à la fois tout et rien dire. Mais qui, au mois d’août dernier, me donnait surtout des palpitations.

Certes, j’étais totalement excitée à l’idée d’entamer ce nouveau chapitre de ma vie. Et en même temps (cette expression est-elle toujours libre de droit ?), je n’en menais pas large. Et je me demandais bien ce qui m’avait pris de dire à mon mari « Vivre à Abidjan, en Côte d’Ivoire, mais je signe tout de suite ! ».

Voilà à peu près où j’en étais quand je suis sortie de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny après avoir attendu mes valises pendant près de 3 heures. Soudain, j’entendis pour la première fois les 2 mots magiques : «Bonne arrivée » ou « Akwaba » selon l’humeur.

A ce moment précis, c’était la chose la plus gentille qu’on ne m’avait jamais dite. Tout à coup, mes angoisses se dissipèrent. J’avais l’impression qu’on m’attendait vraiment et qu’on me disait tout simplement : vous êtes arrivée chez vous, ça va aller (expression chère aux ivoiriens !).

Souhaiter une « bonne arrivée », ce n’est pas juste dire « bienvenue ». C’est bien plus que cela. Cela signifie «J’espère que vous avez fait bon voyage et que vous vous sentirez bien ici ». Deux mots qui soulignent l’hospitalité légendaire des ivoiriens, chantée dans leur hymne national dès le premier couplet : « Salut Ô terre d’espérance!
 Pays de l’hospitalité. » et  symbolisée par la monumentale statue Akwaba, réalisée en 1989 par Koffi Donkor, qui se dresse fièrement au milieu du carrefour à la sortie de l’aéroport.

Statue Akwaba Abidjan

Deux mots qui font désormais partie de mon quotidien et que je me surprends même à prononcer quand quelqu’un arrive chez moi.

Deux mots que vous ne manquerez pas d’entendre si vous vous rendez à Abidjan !



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