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Les secrets de la forêt du Banco

La forêt du Banco est l’un des 8 parcs nationaux de Côte d’ivoire. Avec ses 3438 ha, elle est l’un des plus petits (juste après le parc des îles Ehotilé) mais aussi le plus accessible puisqu’elle se situe à d’Abidjan.

Malgré cela, peu d’Abidjanais prennent le temps d’y aller. Le Banco jouit d’une mauvaise réputation :  c’est un repère de bandits habité par de mauvais esprits …

Pourtant, le parc national du Banco n’est (plus) rien de tout cela. Il est sécurisé par les agents de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves et ses habitants (il y a un village autour de l’école forestière), conscients de sa valeur, veillent aussi sur lui.

Une journée au Banco est une micro-aventure qui fait du bien ! Je vous emmène plonger dans cet univers végétal unique à Abidjan et vous révèle tous les secrets de la forêt d’Abidjan.

Banco arbres 

Et au milieu coule une rivière …

A l‘origine, une rivière qui traverse la forêt : la rivière Gbangbo qui signifie « source d’eau rafraîchissante » en langue Ebrié. Encore un mot mal prononcé par les colons qui s’est transformé en Banco et a donné son nom au parc.

La forêt du Banco est le réservoir hydraulique d’Abidjan. Elle fournit 40% de l’eau potable de la ville.

Banco bambous

 

 

Le poumon vert d’Abidjan

La forêt du Banco se situe en plein coeur d’Abidjan. Elle est bordée par les communes de Yopougon, Adjamé, Abobo et Attécoubé.

Avoir cette vaste forêt au milieu d’une métropole si polluée est une chance inouïe :  les arbres du Banco absorberaient 35000 tonnes de gaz carbonique chaque année et rejetterait 68 000 tonnes d’oxygène dans l’atmosphère. Sans eux, l’air serait irrespirable à Abidjan.

Pourtant, chaque année, la forêt est grignotée par les activités humaines et l’urbanisation anarchique des communes voisines.

De plus, j’ai récemment appris que, dans le cadre du grand chantier de construction du métro aérien, la forêt va être amputée de 25 ha. Certes, il en restera toujours 3413. Mais à l’heure du réchauffement climatique, alors que l’on sait que notre salut ne pourra venir que de la nature elle-même en plantant des millions d’arbres, comment peut-on encore prendre une telle décision ?

Une pétition vient d’être lancée pour essayer d’annuler cette décision. Si vous voulez la soutenir et la signer, c’est par ici

 

 

800 espèces végétales dans l’Arboretum du Banco

Cet espace de 12 ha a été créé en 1931. Il possède plusieurs essences en voie de disparition. Et 26 espèces déclarées rares en Afrique de l’ouest.

Le plus vieil arbre de l’Arboretum est un Aiele : il a 200 ans (le plus vieil arbre de la forêt est un Kossipo âgé de 500 ans environ ; malheureusement frappé par la foudre, il serait en train de mourir).

Banco Arboretum

A gauche, un Azobe, arbre très rouge et très dur utilisé dans le passé pour fabriquer les travers de chemins de fer. Et à droite, le fruit d’un arbre en forme de haricot, doux comme du velours et qui s’enroule sur lui-même au bout de quelques heures.

Banco Aguia

Voici un Aguia, arbre sacré dont les fruits poussent directement sur le tronc.

 

 

Une des dernières forêts primaires de Côte d’Ivoire

Le Banco dispose de 600 ha de forêt primaire c’est-à-dire « une forêt intacte (ou originelle) n’ayant jamais été détruite ni exploitée ni directement ou manifestement influencée par l’homme » (définition de Wikipedia).

La seule autre forêt primaire qui subsiste en Côte d’ivoire se trouve dans le parc du Taï.

Banco forêt primaire

Randonnée dans la forêt primaire

 

Faune et flore du Banco

Au cours d’une balade dans le parc national du Banco, vous allez croiser d’impressionnantes arches naturelles de bambous, de gigantesques fromagers, des fougères, des acajous et une multitude d’arbres dont je ne connais pas le nom !

Banco Merveilles

Le parc compte également 60 espèces animales parmi lesquelles :

  • une famille des chimpanzés, très difficile à observer, et deux autres espèces de singes : des pétauristes et des mones,
  • des guibs et des céphalophes (petites biches),
  • des reptiles dont des crocodiles nains,
  • une multitude d’oiseaux dont le calao longibande !

Sur notre chemin, nous n’avons rencontré qu’un mille-pattes et quelques papillons. Il faudra encore revenir pour essayer d’apercevoir un chimpanzé…

Banco faune

En revanche nous avons bien profité des fameux silures du Banco, poisson sacré s’il en est, aux longues moustaches et à la bouche béante.

Ces poissons d’eau douce ont l’habitude de se regrouper dans un bras de rivière, juste avant la sortie du parc au niveau de la porte de Koumassi (du côté des laveurs de vêtements).

Une caisse contenant des baguettes se trouvent à l’entrée du chemin. Servez-vous et allez jeter des morceaux de pain dans l’eau si vous souhaitez assister au spectacle… Les silures ne se font pas prier pour apparaître. Ils sont impressionnants, jusqu’à 2 mètres de long pour certains. Pour être honnête, voir ces pauvres bêtes attendre désespérément leur quignon de pain et se chevaucher les unes les autres pour être la première à l’attraper est un peu triste. Elles parviennent même à sortir de l’eau pour saisir le morceau que leur tend notre guide. Surprenant et terrifiant …

Banco silures

 

Un musée, une école et des initiatives « green » pour protéger la forêt du Banco

 

La forêt en Côte d’Ivoire s’est considérablement réduite au cours des 60 dernières années à cause de l’agriculture extensive et de l’urbanisation. Elle est passée de 16,5 millions d’hectares en 1960 à 2 millions aujourd’hui.

Plus que jamais, ce patrimoine naturel doit être protégé. D’où l’importance du parc national du Banco qui peut jouer un rôle de vitrine et de levier de sensibilisation auprès des Abidjanais. 

 

Un éco-musée pour sensibiliser les visiteurs

Le musée est installé dans l’ancienne résidence secondaire du Gouverneur Reste.

Des panneaux explicatifs et pédagogiques bordent le chemin qui y mène. Ils évoquent la flore, la biodiversité, la disparition des éléphants, les chimpanzés, …

Dans l’enceinte du musée, il y a une petite animation qui consiste à identifier des empreintes d’animaux d’Afrique … plus ludique qu’autre chose car les animaux en question n’habitent même pas dans le parc. Il y a également des squelettes de tête d’animaux, notamment celui d’un éléphant. RIP.

A l’extérieur, un parcours ludique est aménagé pour les écoliers des environs qui viennent, en sortie scolaire, visiter le parc.

Banco Eco-musée

Une école pour former les gardiens de la nature

Un bâtiment colonial abrite l’école forestière créée en 1937. A l’époque, elle formait tous les agents forestiers de l’Afrique de l’Ouest.

Aujourd’hui, elle forme les agents techniques des Eaux et Forêts qui séjournent ainsi dans le parc pendant 6 mois. 64 élèves suivraient actuellement la formation.

Banco école forestière Banco école forestière

 

Un événement artistique dans la forêt du Banco en 2019

Pour la première fois, la biennale Arts Green a été organisée au coeur de la forêt du Banco.

Le célèbre sculpteur ivoirien Jems Koko-Bi en était le directeur artistique.

Des artistes, venus du monde entier, étaient invités à créer une œuvre en utilisant uniquement des matériaux naturels (pas de fer, pas de ciment…) puis à l’installer au sein de l’Arboretum. Certaines œuvres sont encore visibles.

Banco Arts Green

En espérant que ce bel événement soit reconduit en 2020. Il a permis d’attirer des visiteurs dans la forêt du Banco et de leur faire prendre conscience de son importance pour l’environnement. Compte tenu des menaces qui pèsent sur le parc, des initiatives de ce genre sont vraiment les bienvenues.

 

A mon tour, je vous encourage vivement à aller régulièrement vous balader dans la forêt du Banco, à pied ou à vélo. Votre contribution permettra de soutenir les actions de l’OIPR, d’aider les villageois du parc et de protéger cet écosystème menacé. 

 

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES

  • L’entrée du parc se situe sur l’autoroute nord, juste après le premier pont de Yopougon et avant la station d’essence Shell. Attention, ce n’est pas super bien indiqué et il n’y a pas de vraie sortie d’autoroute. Vous devez serrer à droite et freiner sur l’autoroute pour emprunter le chemin à droite.
  • Il existe une autre entrée du côté des « fanicos » nigériens (les laveurs de vêtements). Une clôture et un portail seraient en projet.
  • Le tarif d’entrée est de 1000 FCFA pour les nationaux, 5000 FCFA pour les non nationaux et 500 FCFA pour les enfants.
  • Des guides sont présents sur place. Tarif à votre discrétion. 
  • Une fois que vous avez payé, vous reprenez votre voiture pour vous rendre au point de départ des randonnées.
  • A cet endroit, il y a des jeux pour enfants (toboggan et balançoires) ainsi que des petites structures naturelles pour s’assoir. Idéal pour pique-niquer !

 

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Forêt du Banco Pinterest

Forêt du Banco Pinterest

 

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0 In Centre/ Côte d'Ivoire/ I love Africa/ Safari

Safari en Côte d’Ivoire au coeur de la réserve Nzi

La réserve Nzi est une aire naturelle protégée située à 45 kilomètres de Bouaké, au centre de la Côte d’Ivoire.

Pourtant, ce pays n’est pas connu pour être un pays de safari, de même que la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest. Dans cette sous-région, la seule réserve digne de ce nom est la Pendjari au Bénin. Pire, la Côte d’Ivoire a vu sa faune disparaître comme peau de chagrin suite à des années de crise (de 2000 à 2011) et de braconnage impuni. Aujourd’hui, le pays des éléphants ne compterait plus que quelques dizaines de pachydermes (les plus optimistes parleraient de centaines). 90% de la population de chimpanzés aurait disparu en l’espace de 20 ans.

Pourtant, quelques zones résistent vaillamment et forcent même l’admiration tant la sauvegarde de la nature et de la biodiversité dans ce pays relève du parcours du combat. La réserve Nzi en fait partie ! 

 

Village Réserve Nzi Côte d'Ivoire

Village au bord de la piste menant à la réserve N’Zi?

 

La réserve NZi, une aire naturelle cachée au cœur de la Côte d’Ivoire

La réserve NZi a été créé en 2000 par un entrepreneur ivoirien. Du haut de ses 19 ans, elle reste relativement méconnue, comme si elle était jalousement gardée dans un lieu tenu secret par quelques initiés. Pourtant, elle existe bel et bien !! Elle s’étend même sur 41 000 ha de savane herbacée. 8000 ha sont privés, le reste appartient aux Eaux et Forêts qui exploitent notamment les forêts de teck alentours.

Savane arborée Nzi Cöte d'Ivoire

Evidemment, la réserve a beaucoup souffert pendant les années de crise et a vu sa fréquentation chuter. Mais désormais, l’heure est au renouveau !!

Un projet de clôture, longue de 35 km, va être lancé très bientôt afin de faciliter la gestion de la réserve et mieux protéger la faune. 11 000 poteaux seront nécessaires (teck fourni par les Eaux et Forêts) ainsi que la participation de toutes les communautés vivant autour du parc. Elle devrait être terminée d’ici la fin de l’année …

Randonnée Nzi Côte dIvoire

Petits rangers en herbe pistant les traces des buffles et des pintades.

 

Un lodge unique en Côte d’Ivoire : le Nzi River Lodge

Comme je l’ai écrit en introduction, la Côte d’Ivoire n’étant pas un pays de safari, les lodges nichés dans la brousse n’y sont pas légion. Le NZi River Lodge est donc un oiseau rare (il existe un lodge dans le parc de la Comoé et un autre dans le parc du Taï dont j’espère vous parler un jour).

Passer un week-end au NZi River Lodge, c’est donc vivre une expérience unique dans la brousse ivoirienne !!!

Calao Lodge Nzi Côte d'Ivoire

Un calao – malheureusement en contre-jour – perché sur le fromager faisant face à la Villa des Rangers

 

Le lodge se répartit sur 2 sites :

  • Le site de la Villa des Rangers, en bordure du fleuve N’Zi, possède 4 chambres climatisées. Pour une expérience chaleureuse et confortable.

Villa Rangers Nzi River Lodge Côte dIvoire

 

  • Le Okassu Camp (qui signifie « au dessus de la colline » en baoulé), situé en plein cœur de la réserve sur une petite colline offrant une vue imprenable sur la chaîne de montagnes Baoulé, propose 2 chalets et 5 tentes. Pour vivre la brousse plus intensément.
Okassu Camp Nzi Côte d'Ivoire

Vue imprenable sur les collines du pays Baoulé.

Okassu Camp Nzi Côte d'Ivoire

 

Un troisième site verra bientôt le jour. Et il s’annonce somptueux ! La construction d’un éco-lodge de type sud-africain est en cours, à quelques centaines de mètres de la Villa des Rangers, niché entre le fleuve et le lac dans le plus grand respect de la nature. Les travaux sont bien avancés et m’ont donné très très envie de revenir début 2020.Nouveau eco-lodge Nzi Côte d'Ivoire

Au delà du confort et de la beauté des lieux, les atouts indéniables de la NZi River Lodge : la qualité de la cuisine et la qualité du staff !!

Rangers Nzi Côte d'Ivoire

Serge et Ladji, les 2 rangers, en charge des game-drive connaissent la réserve, la faune et la flore comme leur poche !

 

A la recherche de la faune de la réserve NZi

Avant de me rendre à la réserve N ‘Zi, une amie m’avait préparée : « Le site est magnifique, dépaysant, déconnectant mais ne t’attend pas à voir des animaux, il n’y en a quasiment pas ». J’étais prévenue et j’avais bien géré les attentes de mes enfants en leur expliquant que peut-être éventuellement si nous avions beaucoup de chance, nous verrions quelques antilopes.

Mais loin d’être déçus, nous avons adoré notre mini-safari ! Nous avons vu :

  • des dizaines de Cobes de Buffon
  • plusieurs troupeaux de buffles des savanes
  • des singes Patas et Vervets
  • des phacochères
  • des écureuils des savanes
  • des perdrix à poids blancs
  • des aigrettes, des touracos, des calaos et un magnifique oiseau dont j’ignore le nom
Buffles Réserve Nzi Côte d'Ivoire

Buffles des savanes ou buffles nains (beaucoup plus petits que ceux d’Afrique de l’est).

Oiseaux Réserve Nzi Côte d'Ivoire

Céphalophe Réserve Nzi Côte d'Ivoire

Une céphalophe qui rode souvent autour de la cuisine du lodge.

 

Vervet Réserve Nzi Côte d'Ivoire

 

Antilopes Réserve Nzi Côte d'Ivoire

Majestueux Cobes de Buffon.

 

Phacochères Réserve Nzi Côte d'Ivoire

Quelques phacochères cachés dans les hautes herbes.

 

La réserve possède aussi des Cobes à croissant, quelques Bubales et Guibs Harnachés, des colobes et des potamochères qui n’ont pas souhaité nous rencontrer.

 

 

Le dernier rhinocéros blanc d’Afrique de l’ouest

La réserve N’Zi abrite un unique rhinocéros blanc, ultime rescapé de la Réserve de Faune d’Abokouamekro (situé au nord de Yamoussoukro désormais désertée par la faune). Sa corne a été coupée pour dissuader les braconniers de le tuer.

Ces derniers jours, il était introuvable par les rangers, probablement exilé aux confins du parc. Nous n’avons donc pas eu la chance de le croiser. Raison de plus pour y retourner l’année prochaine !

Rhinocéros Réserve Nzi Côte d'Ivoire

Crédit photo : @nziriverlodge

 

Un projet de faire venir 2 femelles d’Afrique du Sud est en discussion. Sinon, la mort de cet individu solitaire sonnera la fin des rhinocéros blancs en Afrique de l’ouest.

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES SUR LA RESERVE NZI

 

  • Comment y aller ? 

La réserve NZi se trouve à 45 km de Bouaké (45 minutes de route), accessible via une piste globalement en bon état. Si vous réservez, un membre du staff vous retrouvera à Bouaké pour vous y guider. Bouaké se trouve à 345 km d’Abidjan soit environ 4h30 de route. Des bus au départ d’Abidjan desservent la ville. Vous pouvez aussi vous y rendre en avion avec Air Côte d’Ivoire (mais c’est plus cher et plus polluant).

Cycliste piste Nzi Côte d'Ivoire

Vous pouvez aussi y aller en vélo mais c’est plus long !

  • Quand y aller ?

La réserve NZi est ouverte toute l’année mais il est préférable d’y aller en saison sèche. L’herbe est plus courte et les animaux plus visibles.

 

  • Combien ça coute ?

La nuitée coûte 120 000 F par adulte voyageant seul et 110 000F si la chambre est partagée. Demi-tarif à 60 000 F pour les enfants de 5 à 12 ans. Gratuit en dessous. Alors en effet, le lodge n’est pas accessible à tous. Mais entretenir une telle réserve coûte très cher ! A noter aussi et surtout que ces tarifs sont « all inclusive » ce qui signifie qu’ils incluent 3 repas (petit-déjeuner/déjeuner/dîner) avec boissons non-alcoolisées et alcoolisées ainsi que toutes les activités guidées. Un tarif spécial est proposé pour les accompagnateurs (chauffeur, nounou).

 

  • Où dormir ?

3 options possibles :

– la Villa des Rangers qui dispose de 4 chambres double (dont une avec salle de bain à l’intérieur et une salle de bain commune pour les 3 autres) climatisées tout confort.

– les chalets du campement Okassu sur pilotis pour 3 à 4 personnes (1 lit double et 1 lit simple) avec douche et toilettes en extérieur.

– les tentes (type tentes Décathlon) dans ce même campement pour 2 personnes.

A noter : pas de Wifi ni de téléphone. Les mobiles ne fonctionnent pas, vous êtes coupés du monde et en mode « détox digital » 🙂

 

  • Que faire sur place ?

– Balade en jeep à la découverte de la faune (game-drive)

– Balade à pied à la découverte de la faune et des plantes médicinales

– Ascension du Mont Sika Oka

– Safari nocturne

 

  • Que mettre dans sa valise  ?

Découvrez mon article « Que mettre dans sa valise de safari ?« 

 

 

Plus d’informations sur nziriverlodge.ci ou contact@nziriverlodge.ci ou +225 88 08 88 50.

 

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Nzi Pinterest

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0 In Côte d'Ivoire/ Littoral Atlantique

La Baie des Sirènes : la Dolce Vita à Grand-Bereby

Grand-Béréby est une ville côtière de l’ouest de la Côte d’Ivoire, proche du Liberia et située à près de 400km d’Abidjan. Cette petite bourgade est connue pour ses magnifiques plages de sable fin, bien moins fréquentées que celles d’Assinie.

Si j’osais, je dirais que c’est un véritable petit-coin-de-paradis-au-milieu-de-nul-part mais cette expression est tellement galvaudée que je préfère plutôt le décrire comme un endroit sauvage et éblouissant.

Egalement difficile d’accès (la route côtière qui y mène est en très très mauvais état…) pour ne pas dire loin de tout ! Grand-Béréby a donc le charme de ces lieux inaccessibles que peu de personnes ont la chance de connaître. Et au cœur de cet environnement préservé et isolé, un hôtel d’exception : la Baie des Sirènes.

Avec ses petits bungalows blancs parsemés sur une colline qui surplombe l’océan, sa végétation tropicale luxuriante (bougainvilliers, flamboyants, fromagers,…) et son calme absolu, La Baie des Sirènes mériterait presque le titre de « plus bel hôtel de la Côte d’Ivoire ».

Bungalows Baie des Sirènes Grand-Bereby Plage Baie des Sirènes Grand-Bereby

Embarquement immédiat pour une escapade de rêve au bout du monde !

 

Les activités dans l’hôtel

La Baie des Sirènes fait partie de ces hôtels dans lesquels on peut rester des jours sans avoir envie d’en partir. On s’y sent bien tout simplement. Et on ne s’y ennuie pas.

Que faire à La Baie des Sirènes ?

  • Piscine ou mer ? Il y a deux piscines, un grand bassin et une petite pataugeoire. Mais ici, nul besoin de piscine tant la mer est agréable. La baie protège de la barre qui fait rage partout ailleurs sur le Golfe de Guinée. Sans parler de la température de l’eau qui est parfaite.
  • Sports nautiques : le centre nautique met à disposition des bodys, des planches de surf, des kayaks de mer et des paddles. Sorties pêche à la demande.
  • Sports terrestres : tennis, mini-golf, tir à l’arc, pétanque, volley-ball.
  • Aire de jeux pour les petits : juste au bord de la plage, à l’ombre.
  • Et surtout un espace de jeu sublime qui s’appelle la Nature, des balades à pied organisées sur la colline des Civettes et des balades équestres sur la plage. Seuls sur le sable, les yeux dans l’eau, vous pouvez aussi simplement vous promener le long de la plage juste pour le plaisir.

Et sinon, vous avez aussi le droit de ne strictement rien faire 😉

Un service de baby-sitter est disponible pour gérer les bambins.

Plage Baie des Sirènes Grand-Bereby

Le bonheur, si je veux. Vous connaissez ?

Village Grand-Bereby Plage Grand-Bereby

Les activités en dehors de l’hôtel

Il y a toutefois une vie en dehors de la Baie des Sirènes. Et quelle vie !

Voilà les activités disponibles aux alentours de l’hôtel :

  • Faire une balade en pirogue sur la rivère Néro à la recherche des singes nez-blanc : une balade en pirogue comme je les aime, dans une petite embarcation de fortune (qui ne prenait même pas l’eau) qui avance paisiblement à la force des bras de notre guide Léon. Le moyen idéal pour partir à la recherche des petits singes « Nez-Blanc » désormais protégés par la population locale et qui prospèrent dans la majestueuse forêt tropicale qui borde l’océan. En guise d’appâts, quelques bananes sont jetées de-ci de-là et finissent pas attirer les petits primates un peu effrayés par nos yeux inquisiteurs et notre parlotte, et sans doute dérangés par notre intrusion dans leur environnement. Mais tout cela se fait  dans le plus grand respect de leur habitat. L’essentiel est de rester en bordure de la forêt et de ne pas envahir leur espace. Tarif : 6000F/personne.

Pirogue Nero Leon Grand-Bereby

Singes nez-blanc Grand BerebyRivière Nero Grand-Bereby

  • Visiter le village de Néro et ses plantations : en prolongement de la balade nautique, Léon vous mènera dans son village natal pour faire la connaissance des notables et vous initier au rituel de la kola. Au menu : une graine de kola, quelques piments et une rasade de Gin (prononcer « guin ») local (qui ressemble plutôt à du Rhum (fabriqué à base de canne à sucre). Ca nettoie bien !! Evidemment notre arrivée dans le village crée l’animation, les enfants ne nous quittent plus, nous dévisagent, nous sourient beaucoup. Et les garçons entament une partie de foot.

Village Nero Grand-Bereby
Foot Nero Grand-Bereby

  • Se baigner dans les piscines naturelles : à 45 minutes de route de la Baie des Sirènes, dans le petit village de Tabaoulé, des formations rocheuses forment des piscines naturelles où l’on se baigne en toute tranquillité. Le site est d’une grande beauté. Possibilité de passer la journée, déjeuner ou séjourner sur place à l’éco-lodge de Tabaoulé (cf. rubrique Hébergements ci-dessous).

 

  • Visiter la ville de San Pedro : comptoir portugais avant de tomber dans l’escarcelle des français, cet ancien petit village Kroumen (peuple autochtone) est devenu en quelques années le second port en haut profonde et le second pôle économique du pays. Pas grand chose à y faire si ce n’est jeter un œil au premier port cacaoyer du monde, visiter l’une des coopératives de cacao, se balader dans ses petits marchés ou déjeuner en bord de mer.

 

  • Louer une moto pour aller à la plage de Monogaga : cette plage, à 18km de San Pedro vers l’est, est réputée être la plus belle de Côte d’Ivoire ! Fréquentée exclusivement par les villageois locaux, la piste d’accès s’est fortement détériorée et seules les motos peuvent désormais l’emprunter. Il paraît que la virée à deux roues en vaut largement la peine.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

Quand y aller

  • Toute l’année sauf pendant la saison des pluies de mai à juillet.
  • Fin août, il est possible d’observer des baleines au large.
  • En octobre/novembre, c’est la saison de la ponte des tortues (qui sont protégées sur ce littoral) !

 

Accès 

  • Par la route, le plus court chemin (en km) est d’emprunter la Côtière. Malheureusement, cette route est dans un état déplorable (même si apparemment, ça s’améliore) et il faut compter environ 8h30/9h pour parcourir les 378 km qui relient Abidjan à Grand-Bereby. Il est aussi possible de passer par le nord – via Tiassalé, Gagnoa, Soubré, San Pedro. Guère plus rapide mais la route est meilleure.
  • En avion, via Air Côte d’Ivoire, il y a des vols quotidiens entre Abidjan et San Pedro qui dure 45 minutes. L’hôtel assure une navette gratuite depuis l’aéroport. A partir de 120 000 F CFA par adulte.

Air Côte dIvoire

Abidjan vu du ciel

Abidjan vu du ciel. A droite, le canal de Vridi entre océan et lagune.

Tarifs

  • La chambre double est à 70 000 FCFA. La chambre familiale (4 à 5 personnes) est à 140 000 FCFA, petit-déjeuner inclus.
  • Pour les repas, il faut compter entre 5000F (les salades pour petits appétits et les menus-enfants) et 15000F CFA.
  • ATTENTION au Brunch du dimanche particulièrement « salé » : il est facturé 25000F CFA par personne (donc beaucoup plus cher qu’un repas classique) et 17 000 FCFA pour les enfants sans pour autant être dingue (pas de crêpes, pas de fromage, juste quelques langoustes qui rehaussent la qualité du buffet). Et le prix est discrètement affiché, les serveurs ne le mentionnent pas si vous ne demandez rien. Il n’est pas possible de prendre autre chose à la carte, autrement dit, vous n’avez pas le choix et vous devez payer 25000F même si vous ne mangez que des carottes râpées et des pâtes. Ce que j’ai signalé à la direction.
  • Ca serait bien aussi que la direction pense à remplacer les pailles en plastique par des pailles durables et recyclables 😉
  • Sinon, un bon plan consiste à aller déjeuner dans les autres hôtels du coin et en profiter pour découvrir d’autres sites naturels (cf. paragraphe suivant).

Pirogue Grand-Bereby

Autres hébergements 

  • Le Katoum : situé à quelques centaines de mètres de la Baie des Sirènes par la plage. Les chambres doubles sont à 40000F CFA, le petit déjeuner à 4000F/personne. Le restaurant est apparemment meilleur que celui de la Baie des Sirènes mais je ne l’ai pas testé. Il y a une piscine et une plage aménagée qui ne donne pas sur la baie protégée donc la baignade y est plus dangereuse. Mais l’accueil y est très chaleureux et le gérant est réputé pour sa gentillesse !

 

  • Le Kara Krou : cette éco-lodge est située sur la magnifique plage de Ménéké, à 20 minutes de Grand-Béréby vers l’ouest. Le bungalow double, avec 2 chambres et 2 salles de bain pour 4 personnes, est à 45 000 FCFA. Le transfert depuis l’aéroport à 20 000 FCFA (pou 1 à 5 personnes). Possibilité d’installer tente et camping-car sur le site. Le déjeuner « Chez Jojo », les pieds dans le sable, est à ne pas manquer !

 

  • Tabaoulé lodge : une autre éco-lodge au cœur de la nature sauvage qui fait face aux incroyables piscines naturelles. Le bungalow climatisé avec lit double et canapé-lit est à 55 000 FCFA. La restauration de 6500 FCFA à 15000 FCFA.

 

Alors, est-ce que la Côte d’Ivoire commence à vous faire rêver ?

 

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Singes Pinterest

Baie Sirènes Pinterest

 

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0 In Afrique/ I love Africa/ Ouganda/ Safari

Faire un safari en Ouganda

L’Ouganda est un pays discret qui ne fait pas beaucoup parler de lui. Surtout connu pour ses gorilles des montagnes (et encore, le Rwanda jouit d’une plus grande notoriété), il est pourtant une destination exceptionnelle pour faire un safari et découvrir tous les mammifères emblématiques d’Afrique.

Lion QE Ouganda couverture

Epargné par le tourisme de masse, l’Ouganda n’a en rien à envier à ses voisins le Kenya et la Tanzanie. De vastes étendues de savane pour les « game-drive » à la recherche des Big 5 mais aussi des lacs, des cours d’eau et le majestueux Nil pour les croisières au plus près de la faune et de l’avifaune. Tel est le programme d’un safari en Ouganda.

Ca vous tente ? Embarquez avec moi, je vous explique tout ce qu’il y a à savoir pour organiser votre prochain safari dans la « Perle de l’Afrique ».

 

L’Ouganda, un pays qui s’ouvre au tourisme

Savez-vous où se trouve l’Ouganda ?

Ce petit pays fait partie de la région Afrique de l’est (même s’il est historiquement proche de l’Afrique centrale). Il est enclavé entre le Soudan du Sud au nord, le Kenya à l’est, la Tanzanie et le Rwanda au sud et la République Démocratique du Congo à l’ouest. Autant dire qu’il est bien cerné !!

Carte Ouganda

 

Depuis son indépendance en 1962, il a connu deux régimes dictatoriaux avec les présidents Michel Obote et Idi Amin Dada. Le pays a aussi souffert d’une terrible guerre civile, qui a notamment meurtri le nord du territoire jusqu’aux années 2000. Pendant longtemps, le développement du tourisme n’était donc pas à l’ordre du jour. Et l’Ouganda a pris un sérieux retard par rapport à ses voisins kenyans et tanzaniens.

Depuis la fin des années 2000, la situation politique s’est stabilisée et la paix règne sur tout le territoire. Les agences de voyage fleurissent, les infrastructures hôtelières poussent comme des champignons et les principaux axes routiers seront bientôt tous bitumés (merci la Chine et le projet d’exploitation du pétrole du lac Albert qui contribue à l’accélération des travaux!). Des visiteurs de plus en plus nombreux chaque année se pressent pour visiter ce pays. Le cap du million a même été franchi en 2013.

 

Une richesse faunique éblouissante

L’Ouganda est une terre bénie des Dieux. Elle est traversée par la ligne de l’Equateur, la vallée du Rift Occidental et le Nil Blanc (qui prend sa source dans le lac Victoria). Elle abrite à la fois des savanes, des jungles, des collines verdoyantes et fertiles, des massifs montagneux et des marais.

Cette diversité d’écosystèmes est vraiment unique en Afrique. Elle rend possible ce que Sir Winston Churchill, dans sa célèbre citation, a appelé « une profusion de vie fabuleuse – plantes, oiseaux, insectes, reptiles, bêtes – à grande échelle ».

Et en effet, l’Ouganda, c’est :

  • plus de 1000 oiseaux,
  • la plus concentration de gorilles des montages d’Afrique (la moitié des individus du continent),
  • tous les grands et petits mammifères sauvages.

Bien conscient que le développement du tourisme est indissociable de la sauvegarde et la protection de la faune, l’état ougandais a créé en 1996 l’Uganda Wildlife Authority (UWA). Après des années de dictature, de guerre et de braconnage intensif, cette structure a permis de sécuriser les parcs nationaux et protéger la faune.

Résultat : en une décennie, la population d’impalas est passée de 1600 à 35000 individus. Les buffles, girafes, éléphants, zèbres et hippopotames ont vu leurs effectifs quasiment doubler.

Aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour que l’Ouganda devienne vraiment la prochaine destination safari tendance en Afrique. Raison de plus pour vous y rendre sans plus tarder !!!

 

Des safaris magiques sur terre comme sur l’eau

La particularité de l’Ouganda : des parcs nationaux, aux 4 coins du pays, traversés par des lacs, des fleuves et des rivières sur lesquels il est possible de naviguer pour admirer tous les animaux sauvages au plus près et sans risque. Doublement féérique.

Découvrez les meilleurs spots pour y faire un safari et admirer la faune africaine.

 

1. Le parc national Murchinson Falls

Le parc national de Murchinson Falls est situé au nord-ouest de l’Ouganda, sur les rives du lac Albert. Son territoire, qui s’étend sur plus de 3800 km2, en fait le plus vaste du pays.

Sa particularité : des paysages à couper le souffle et une faune très abondante !!

Le parc est en effet habité par 76 espèces de mammifères dont des lions, des léopards, des éléphants, des buffles, des girafes, des hyènes, des chacals, des hippopotames, des crocodiles, des hardes d’antilopes, des babouins, des singes patas … et plus de 450 oiseaux.

Lionne MF OugandaSavane MF Ouganda

Pour tout savoir sur les safaris dans le parc national de Murchinson Falls, les activités, les lodges et les informations pratiques, c’est par ici.

 

2. Le parc national de Queen Elisabeth

Situé entre le lac Edouard et les contreforts du massif de Rwenzori, sis au fond de la vallée du Grand Rift occidental, le parc national de Queen Elisabeth offre un magnifique éventail de la diversité des écosystèmes ougandais.

Aussi riche, si ce n’est plus, en faune que le parc de Murchinson Falls (95 espèces de mammifères mais pas de girafe), ce parc peut aussi se vanter d’être le numéro un en Afrique de l’est en matière d’avifaune avec 612 oiseaux répertoriés. Et également d’héberger, dans son secteur sud, une rare colonie de lions arboricoles.

 Faune QE Ouganda

Bientôt un nouvel article dédié au parc national de Queen Elisabeth pour connaître en détail les activités, les hébergements et les informations pratiques.

 

3. Le parc national de Kidepo Valley

Le parc national du Kidepo Valley est le plus isolé du pays mais aussi le plus fascinant. Situé au nord-ouest de l’Ouganda, à la frontière avec le Soudan du Sud, sa savane est ceinturée par des montagnes dont certaines culminent à 2700 mètres d’altitude.

Très peu fréquenté à cause de son isolement, ce parc recense pourtant :

  • 86 espèces de mammifères dont 28 que l’on ne retrouve nul part ailleurs en Ouganda, et notamment le plus rapide d’entre tous : le guépard mais aussi des autruches, des zèbres, des hyènes tachetées, des léopards, des lions, des élands, des damans, des buffles, des girafes ….
  • 475 oiseaux dont 60 endémiques.

Pendant la saison sèche, la faune se concentre autour de la rivière Naurus qui traverse les plaines du parc. Un spectacle féérique pour les « happy few » qui auront pris le temps de se rendre à Kidepo Valley (ce qui n’a pas été mon cas lors de mon voyage en Ouganda).

 

Informations pratiques

  • L’entrée dans le parc coûte 40$ par personne pour 24 heures.
  • Le parc est accessible par la route (et la piste). Il faut compter 9h30 de route depuis Kampala en voiture privée. En transport en commun, c’est aussi possible, moins cher et plus long puisqu’il faut prendre un bus puis un pick-up ou un taxi-brousse pour arriver jusqu’à l’entrée du parc. Les plus fortunés opteront plutôt pour les airs avec la compagnie AeroLink qui affrète 3 vols par semaine. L’aller simple coûte 400$ …
  • Plusieurs hébergements existent, pour tous les budgets : du campement de base (20$/nuit) au lodge de luxe (à partir de 600$/nuit en haute saison, 2 games drive inclus).

 

 

4. Le Ziwa Rhino Sanctuary

Ce sanctuaire, situé à 3h30 en voiture de l’aéroport d’Entebbe, est le seul endroit en Ouganda où l’on peut observer des rhinocéros blancs.

En effet, cette espèce a disparu du pays à l’état sauvage en 1983, pendant les pires heures de la dictature au cours desquelles la faune sauvage déclina fortement.

Ziwa Rhino Sanctuary Ouganda 2Ziwa Rhino Sanctuary Ouganda 3

En 1997, un an après la création de l’UWA, et alors que le pays commençait à prendre conscience de l’importance de préserver sa faune, le Rhino Fund Ouganda (RFU) fut créé.

Le sanctuaire vit le jour en 2005 et démarra ses activités avec 6 rhinocéros venus d’Afrique de l’est et des Etats-Unis. Le premier bébé rhino qui naquit dans le parc était issu d’un papa originaire du Kenya et d’une maman américaine. Il fut prénommé Obama ! Depuis, de nombreux autres bébés ont suivi. Le petit dernier a 1,5 mois à l’heure où j’écris ces lignes. Et le sanctuaire est désormais fier de compter 25 rhinocéros, dont 13 mâles. Parmi les 12 femelles, 7 sont en âge de procréer.

Une centaine de rangers travaillent dans le sanctuaire pour assurer la protection des rhinocéros et lutter contre le braconnage. A terme, l’objectif est de réintroduire ces animaux dans les parcs nationaux de l’Ouganda (probablement dans le parc de Kidepo).

Ziwa Rhino Sanctuary Ouganda

Activités proposées

  • L’incontournable safari à pied, ou Rhino Trekking, aux côtés d’un ranger de la RFU. Pendant 1h30 à 2h30, vous déambulez dans la savane à la recherche des gros mastodontes à corne. Une fois que vous les avez repérés, pas question de s’en approcher trop. Mais vous les voyez quand même de très près, surtout si on considère la taille de la bête, le fait qu’elle court à 45 km/h et pèse 3 tonnes !! Le ranger veille à ce que tout se passe bien. Néanmoins, si par malchance, un rhino se met à charger, pas de panique (enfin paraît-il …), il suffit de vous cacher derrière un arbre ou un buisson !
  • La même chose mais de nuit pour avoir la chance d’observer aussi des oryctéropes – ses adorables petits mammifères aux grandes oreilles et à trompe qui se cachent le jour dans des sous-terrain – et pour les plus chanceux des léopards.
  • Une marche dans la nature pour observer les animaux terrestres (de nombreuses antilopes, des singes, des phacochères, des genettes, des reptiles…) et les oiseaux. Le site en compte plus de 340.
  • Une balade en canoë dans les zones humides du Lugogo pour essayer de dénicher le célèbre bec-à-sabot.

 

Hébergements

2 options sont possibles, l’une confort, l’autre plus « roots »

  • Amuka Lodge, un lodge assez emblématique des lodges ougandaises dans lesquels nous avons séjourné pendant notre voyage : pas luxueux mais plein de charme, très confortable et parfait pour les familles avec enfants. Il propose 10 bungalows assez spacieux (pour nous, un grand lit double et deux grands lits simples avec moustiquaires) dissimulés dans la brousse, un restaurant servant une copieuse cuisine européenne (mais le service est un peu lent), une petite aire de jeux pour les enfants et une élégante piscine creusée dans la roche. Le tout au cœur du territoire des rhinocéros donc ne soyez pas étonné si vous en croisez un le matin au réveil juste devant votre logement !! Interdiction de se promener sans escorte sur le site entre 19h et 7h.
  • Il est aussi possible de camper dans le parc pour 15$ par personne et par nuit.

Akuma Lodge OugandaAmuka Lodge Ouganda 2

Informations pratiques

  • Le Rhino Trekking coûte 45$ pour les adultes et 23$ pour les enfants de 6 à 12 ans. Gratuit donc pour les moins de 6 ans (heureusement car nous avons visité ce sanctuaire en sortant de l’avion et mon fils de 4 ans épuisé a dormi tout le long du safari !).
  • Les autres activités coûtent 35$ pour les adultes et 17$ pour les enfants de 6 à 12 ans. Il existe des packages de 2 ou 3 activités.
  • Les tarifs des chambres de l’Amuka Lodge sont détaillés sur leur site amukalodgeuganda.com
  • Accès : le sanctuaire se trouve à Nakitoma dans le district de Nakasongola. Il est facile d’accès, il se trouve sur la route qui relie Kampala à Masindi. Un panneau à gauche (en venant de Kampala) indique la piste à emprunter pour rejoindre le site.

 

5. Le parc national du lac M’Buro

Le parc national du lac M’Buro est le plus petit des 10 parcs nationaux (370 km2) et aussi le plus proche de la capitale Kampala. Désormais assez populaire auprès des agences de voyage et résidents, il est de plus en plus fréquenté.

Et pour cause, si on met de côté le parc national de Kidepo Valley qui est isolé tout au nord du pays, c’est le seul endroit où l’on peut admirer des zèbres de Burchell mais aussi des impalas et des élands du Cap (la plus grosse antilope d’Afrique).

Faune Lac MBuro Ouganda Faune Lac Mburo Ouganda 2

Une cinquantaine de léopards ont été recensés mais sont difficiles à observer. Alors que le lion avait disparu du parc, il a été récemment observé et semble faire un discret retour. A noter qu’il n’y a pas d’éléphant dans ce parc.

Territoire des éleveurs Banyankole, un des royaumes ougandais, la traversée du parc de M’Buro permet également de découvrir les vaches Ankolé et leurs cornes démesurément grandes.

Vaches Ouganda

Activités proposées

  • L’incontournable Game Drive qui permet d’observer des zèbres, des girafes (réintroduites dans le parc depuis 2015), plusieurs espèces d’antilopes (des impalas mais aussi des topis, des élands et des guibs harnachés), des phacochères bien plus gros que dans les autres parcs (ils ont plus à manger et moins de prédateurs), des buffles, des singes vervet et des babouins, des mangoustes, notamment des mangoustes naines que nous avons eu la chance de croiser et enfin des dizaines d’oiseaux tous plus colorés les uns que les autres.
  • Un Night Drive (ou safari de nuit) pour avoir plus de chance d’observer un léopard, un oryctérope ou un pangolin.
  • Un safari à pied, encadré par l’UWA et par un ranger armé, ou en vélo. Le parc national du lac M’Buro est en effet le seul parc en Ouganda à offrir ce type de safaris.
  • Une randonnée équestre dans la savane organisée par la magnifique lodge Mihingo.
  • Une croisière de 2 heures sur le somptueux lac M’Buro. Contrairement aux croisières sur le Nil ou sur la Kazinga Channel, cette balade ne permet pas d’apercevoir les gros mammifères terrestres venant s’abreuver car le lac est ceinturé par une forêt très dense, notamment de papyrus. En revanche, elle permet d’admirer en masse des hippopotames, quelques beaux spécimens de crocodiles du Nil et une myriade d’oiseaux dont beaucoup d’aigles-pêcheurs et de martins-pêcheurs pie.

Lac Mburo Ouganda Oiseaux Lac Mburo Ouganda

 

Hébergements

J’ai sélectionné 3 adresses :

  • Arcadia Cottages : un lodge assez modeste dans lequel nous avons passé une nuit (car le Rwakobo Rock était complet), situé à quelques kilomètres de l’embarcadère. En plein cœur de la brousse, sur les rives du lac M’Buro, cet hôtel simple accueille en son sein toute la faune du parc : une importante colonie de singes vervets, des phacochères, des impalas, des crocodiles …. Et sans doute bien d’autres animaux si nous étions restés plus longtemps. Le personnel est super gentil – comme dans toutes les lodges où nous sommes allés d’ailleurs. Les bungalows sont particulièrement adaptés pour les familles, spacieux et confortables. L’électricité ne fonctionne que quelques heures par jour (de 18h à 23h et de 6h à 10h). La carte est assez limitée mais suffisante pour un séjour d’une nuit. Excellent pancakes et pain perdu au petit-déjeuner !

Lodge Lac Mburo Ouganda

  • Rwakobo Rock: un « éco-hotel » perché sur un promontoire rocheux, à 1 kilomètre de la Nshara Gate, qui jouit d’une vue spectaculaire sur le parc. Une mare juste en contre-bas du restaurant permet d’observer les animaux qui viennent boire tout en sirotant une bière Nile après une longue journée d’exploration 😉 Les bungalows sont alimentés en électricité et en eau chaude grâce à des panneaux solaires. Plus de détails sur leur site.
  • Mihingo Lodge: le lodge de luxe par excellence également perché sur un rocher granitique. Chacune des 12 chambres-tentes bénéficient d’une vue incroyable sur la savane arborée ou le lac. Une immense piscine surplombe la vallée où les buffles, élands, impalas, phacochères et zèbres viennent se désaltérer tout au long de la journée. Enfin, le lodge propose de nombreuses activités dont les sorties équestres. Plus d’informations sur leur site.

Informations pratiques

  • L’entrée dans le parc s’élève à 40$/personne (20$ pour les enfants de 5 à 15 ans) pour 24 heures auxquels s’ajoutent des frais variant de 10 à 30$ pour le véhicule.
  • La croisière sur le lac coûte 20$ par personne pour 2 heures. Les « nature walks » coutent 30$.
  • Pour obtenir des renseignements sur les différentes activités, vous pouvez consulter le personnel de votre lodge ou le centre d’interprétation de l’UWA.

   

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Faire un safari dans le parc national de Murchinson Falls

Le parc national de Murchinson Falls est situé au nord-ouest de l’Ouganda, sur les rives du lac Albert. Son territoire, qui s’étend sur plus de 3840 km2, en fait le plus vaste du pays.

Entrée Parc Murchinson Ouganda

 

Traversé par le Nil Victoria (nom donné au Nil Blanc de sa source dans le lac Victoria jusqu’au lac Albert), il est indissociable de ce fleuve mythique qui serpente à travers sa savane et fait vivre tant les communautés locales que les animaux.

Ce parc est donc d’une richesse faunique exceptionnelle : il est habité par 76 espèces de mammifères dont des lions, des léopards, des éléphants, des buffles, des girafes, des hyènes, des chacals, des hippopotames, des crocodiles, des hardes d’antilopes, des babouins, des singes patas … et plus de 450 oiseaux.

Autant dire qu’il est une étape incontournable de tout safari en Ouganda.

 

Un peu d’histoire

Le parc commença à être exploré par les Européens dans les années 1860. Samuel Baker et sa future épouse découvrirent les impressionnantes chutes et les baptisèrent en l’honneur de Sir Roderick Murchison, géologue britannique alors président de la Royal Geographical Society.

Au début du XXème siècle, la zone fut sévèrement touchée par la trypanosomiase (maladie du sommeil transmise par la mouche tsé-tsé) et vidée de sa population. Elle se transforma en réserve de chasse en 1926. Mais ce n’est qu’en 1952 qu’elle accéda au rang de parc national. Elle devint alors la première destination de safari d’Afrique de l’est dans les années 1960 avec plus de 60 000 visiteurs par an.

Mais ce succès fut de courte durée. Jusqu’aux années 1980, le parc fut la cible d’un braconnage intensif, qui toucha notamment les éléphants. Puis, des années 1980 au milieu des années 2000, il fut victime des incursions des forces rebelles de la LRA (Lord’s Resistance Army).

Désormais pacifié, le parc a retrouvé sa splendeur d’antan. Grâce au travail mené par l’Uganda Wildlife Authority, la vie prospère à nouveau dans cet écosystème flamboyant – steppes herbeuses, rôneraies, forêts, zones humides – baigné par les eaux du Nil.

Vue Lodge Murchinson Ouganda

Vue somptueuse sur la savane et le Nil depuis la Pakuba lodge

Que faire dans le parc ?

Les Game Drive

Les safaris se font sur la rive nord du Nil, sur un réseau de pistes situées entre Paraa et le delta du lac Albert. L’entrée du parc se faisant par le sud, il faut emprunter le bac qui traverse le Nil pour se rendre dans cette zone.

Embarcadère Bac Murchinson Ouganda

A l’embarcadère du bac, attention aux babouins chapardeurs qui rodent …

 

Ensuite à vous les grands espaces, la savane telle qu’on la voit dans « Le Roi Lion », pour partir à la recherche de 4 des Big 5 (lions, éléphants, buffles et léopards) mais aussi des girafes, des antilopes (Cobes d’Ouganda, Cobes à croissant, Bubales), des hyènes, des chacals, des phacochères, des babouins, des vervets, des mangoustes … Et toutes sortes d’oiseaux, notamment des calaos terrestre d’Abyssinie, des cigognes d’Abdim ou encore des grues couronnées, emblème de l’Ouganda, et des ibis sacrées.

Faune Murchinson Ouganda

Oiseaux Savane Ouganda

Pie grièche à dos gris et calao terrestre d’Abyssinie

Lionne Palais Dada Murchinson Ouganda

L’ancien palais du général Idi Amin Dada désormais en ruines

 

L’entrée dans le parc coûte 40$ par personne pour 24 heures. Vous pouvez réaliser votre Game Drive soit seul en self drive, soit accompagné d’un ranger, soit avec votre chauffeur attitré.

La croisière sur le Nil

Un must-do au sein du parc national de Murchinson Falls !! Les croisières partent de l’embarcadère de Paraa. Pendant 2 à 3 heures, elles permettent de naviguer sur les eaux du Nil en toute quiétude pour admirer les mammifères qui viennent s’abreuver, les hippopotames et les crocodiles qui peuplent en nombre le fleuve et une myriade d’oiseaux extraordinaires. Vous vous retrouvez à quelques mètres d’un troupeau d’éléphants qui se désaltèrent et se rafraîchissent sans craindre qu’ils se mettent à charger. Vous vous approchez d’un énorme crocodile qui sommeille sur la rive sans craindre qu’il vous mange. Vous frôlez des hippopotames particulièrement connus pour leur versatilité et leur agressivité. Et vous découvrez des dizaines  d’oiseaux aquatiques. Pour en citer quelques uns : grandes aigrettes, vanneaux, guêpiers, martins-pêcheurs, hérons cendrés, hérons Goliath, marabouts, coucous, piapiacs, tisserins …

Animaux Nil Ouganda 2Oiseaux Nil OugandaAnimaux Nil Ouganda 3

C’est vraiment magique. Et cette promenade nautique provoque des émotions incomparables avec celles ressentis pendant un Game Drive classique. Ici, pas de bruit de moteur pour perturber le silence de la nature et faire fuir les oiseaux. Pas de pistes à respecter. Pas d’horizons lointains à scruter avec des jumelles. Juste une liberté absolue de s’émerveiller. Vraiment LA belle surprise de notre séjour en Ouganda.

La croisière coûte 20$ par personne.

 

La randonnée vers le sommet des chutes de Murchinson

Le clou du spectacle à l’issue de la croisière sur le Nil !!

Murchinson Falls Ouganda 2

Arrivés face aux chutes, 2 options sont possibles : soit faire demi-tour et repartir en bateau. Soit entreprendre la petite randonnée qui mène au-dessus des chutes. Ce que je vous recommande fortement même si ce n’est pas une promenade de santé avec un petit de 4 ans. La balade est relativement courte – 20 minutes pour un bon marcheur, plutôt 40 minutes avec les enfants et les pauses. Elle permet d’apercevoir les Uhuru Falls (chutes de la liberté en swahili), qui sont invisibles depuis le bateau et de jouir d’un panorama impressionnant sur les tourbillons des chutes Murchinson.

Uhuru Falls Ouganda

Les chutes Uhuru et le chemin de randonnée

Murchinson Falls Ouganda 2

 

La randonnée vers le sommet des chutes coûte 15$.

 

La croisière vers le lac Albert

Il s’agit d’une seconde croisière qui consiste non pas à aller voir les chutes de Murchinson mais à partir dans le sens opposé, en aval, jusqu’au lac Albert. Elle dure 4 à 5 heures au départ de l’embarcadère de Paraa à 7 heures chaque matin. Elle est également un must-do pour les ornithologues et passionnés d’avifaune qui aimeraient débusquer le bec-à-sabot.

Cette croisière, plus longue que celle vers les chutes, coûte 55$ par personne.

 

Le tracking de chimpanzés dans la forêt de Budongo

Cette forêt fait partie du parc national de Murchinson Falls. Elle se situe au nord du parc. Vous ne pouvez pas la manquer si vous arrivez de Masindi.

Entre 600 et 700 chimpanzés l’habitent mais seule la communauté Kaniyo Pabidi est accoutumée à la présence humaine. Les tracking sont organisés par le Budongo Eco Lodge, autrefois géré par l’institut Jane Goodall.

Le Chimpanzes Tracking coûte 100$ auxquels s’ajoute le prix d’entrée dans le parc (c’est donc beaucoup moins cher que le Gorilla Tracking).

 

Où dormir dans le parc national de Murchinson Falls ?

Je vous suggère 4 hébergements allant du petit budget au grand luxe. Il en faut pour tous les goûts, et surtout tous les porte-monnaies !

  • Red Chili Rest Camp : un campement agréable pour petit budget qui fait face à la grande vallée du Rift Occidental. Il est possible de louer un bungalow (individuel ou double) ou de planter sa tente n’importe où sur le site. Egalement une bonne adresse pour déjeuner sur le pouce avant d’embarquer sur le bac, qui se trouve 600 mètres plus loin, pour rejoindre la rive droite.

 

  • Budongo Eco Lodge : un lodge écologique, niché dans la forêt du Budongo, qui organise les randonnées pour aller à la rencontre des chimpanzés.

 

  • Pakuba Safari Lodge : un lodge charmant et de grand confort qui convient parfaitement aux familles. Il surplombe la vallée du Nil et offre une vue imprenable sur le fleuve. Doté d’un bar (avec wifi), d’un espace restaurant, d’un craft shop, d’une grande piscine et de chambres communicantes, le lodge est un véritable un havre de paix où il fait bon se poser après un réveil matinal et un long Game Drive. Au cœur de la zone de safari du parc, à 20 minutes en voiture de l’embarcadère du bac côté rive droite, il fait face aux ruines de l’ancien palais du général, et non moins dictateur, Idi Amin Dada où se niche souvent une famille de léopards (mais malheureusement pas pendant notre séjour). D’autres animaux ont leurs habitudes dans cet lodge : babouins, phacochères, marabouts et même … éléphants. Au retour de notre croisière sur le Nil, nous avons eu la surprise de découvrir un pachyderme en train de manger devant l’entrée de notre chambre.

Pakuba Lodge Ouganda Pakuba Lodge Ouganda 2

 

  • Paraa Safari Lodge : le lodge luxueux du parc national de Murchinson Falls et le seul à proposer le petit-déjeuner dans la brousse et un safari en montgolfière. Personnellement l’un de mes rêves toujours non exaucé.

 

Les tarifs des lodges sont tous mentionnés sur leur site Web. 

 

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Pourquoi partir en voyage en Ouganda : 8 excellentes raisons

L’Ouganda, c’est original … mais pourquoi as-tu choisi cette destination pour tes prochaines vacances ? Voilà la question qui m’était régulièrement posée ces dernières semaines. Et ma réponse invariablement était : « Parce que je veux faire des safaris avec mes enfants et que ce pays, « à taille humaine » et pas trop touristique, a l’air incroyablement beau ».

Sir Winston Churchill, alors jeune secrétaire d’état pour les Colonies, fut sans doute le premier à l’écrire dans son oeuvre « My African journey » publiée en 1908 : 

« Pour sa magnificence, pour la variété des formes et des couleurs, pour la profusion d’une vie fabuleuse – plantes, oiseaux, insectes reptiles, bêtes – à grande échelle, l’Ouganda est vraiment la Perle de l’Afrique ».

En effet, l’Ouganda abrite deux écosystèmes incroyablement riches : les savanes d’Afrique de l’est et les forêts équatoriales d’Afrique centrale. Traversé par la vallée du Rift occidental (ou rift albertin), le territoire a subi une intense activité tectonique qui a fait naître volcans, massifs montagneux et grands lacs.

Ce petit pays de 241 000 km2 est donc à la fois le territoire des lions et des gorilles, des grands lacs et des montages, des oiseaux des savanes, des marais et des forêts !!!

Est-il LA perle de l’Afrique ? Je l’ignore. Mais je sais maintenant qu’il en est un des joyaux qui n’a eu de cesse de m’émerveiller pendant les 10 jours que je viens d’y passer. Découvrez pourquoi vous devez partir en voyage en Ouganda.

 

 1. Le territoire des Big Five 

Avec ses 10 parcs nationaux et ses 12 réserves naturelles, l’Ouganda n’a rien à envier aux autres pays d’Afrique de l’est. Les 3 principales réserves du pays sont le parc national de Murchinson Falls au nord-ouest (le plus grand),le parc national de Queen Elisabeth au sud-ouest et le parc national de Kidepo Valley au nord-est (difficile d’accès mais unique endroit pour voir des guépards).

En Ouganda, toute la faune sauvage  africaine s’offre à vous : les fameux Big 5 – éléphants, buffles, rhinocéros, lions et léopards – mais aussi les hippopotames, les girafes, les zèbres, les antilopes (cobs, impalas, élans du Cap, topis, bubales,…) , les phacochères, les guépards, les hyènes, les chacals, les caracals, les servals, les mangoustes, les porc-épic, les oryctéropes et j’en passe.

Pour voir des rhinocéros, une seule option toutefois : le Ziwa Rhino Sanctuary, un sanctuaire qui oeuvre à la sauvegarde et la protection des rhinocéros blancs, depuis leur disparition du pays à l’état sauvage en 1983, afin de les réintroduire dans la nature d’ici quelques années.

 Big 5 Ouganda

2. Le royaume des gorilles et des chimpanzés

La plupart des voyageurs choisissent l’Ouganda pour aller à la  la rencontre des grands singes, notamment des gorilles des montagnes. Les 2 meilleurs spots de tracking (marche dans la forêt à la recherche des primates) sont :

  • le Kibale Forest National Park pour les chimpanzés (1200 individus soit la plus grosse concentration du pays)
  • la forêt impénétrable de Bwindi, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui héberge la moitié de la population mondiale de gorilles des montagnes (donc plus qu’au Rwanda).

 

3. Le paradis des ornithologues

Avec plus de 1000 espèces répertoriées, l’Ouganda est le pays du birdwatching. Il est possible d’observer aussi bien les espèces des savanes que celles des forêts équatoriales. Aigles, vautours, ibis, guêpiers, martin-pêcheurs, rolliers, pélicans, cigognes en tout genre, hérons et bien sur calaos ! Les oiseaux sont partout et éblouissent tant par leurs formes que leurs couleurs et leurs délicieux chants.

Voici trois endroits incontournables que je vous recommande :

  • Les marais de Mabamba, sur le lac Victoria à Entebbe. Une balade en pirogue est la meilleure chance  pour apercevoir le bec-à-sabot, oiseau endémique reconnaissable à son nez bosselé qui lui donne des faux-airs d’animal préhistorique.
  • Le Queen Elisabeth National Park et ses 612 espèces d’oiseaux.
  • La forêt de Bwindi pour découvrir les 23 espèces endémiques de la vallée du Rift.

 Oiseaux Ouganda

4. Aux sources du Nil

Le Nil Blanc, le plus long des deux affluents du Nil, prend sa source au lac Victoria qui borde l’Ouganda dans sa partie nord et nord-ouest. Il s’écoule jusqu’au lac Albert, au nord-ouest du pays, pour ensuite poursuivre sa route au Soudan. Cette portion du fleuve se nomme « le Nil Victoria ». Il est un lieu de vie de centaines d’oiseaux, migrateurs ou résidents.

Un incontournable pour explorer le Nil et ses habitants : une croisière au sein du Murchinson Falls National Park, depuis l’embarcadère du bac de Pakuba jusqu’aux impressionnantes chutes dont le parc tient son nom, pour admirer d’énormes crocodiles du Nil, des hippopotames par dizaines mais aussi des éléphants, des antilopes, des buffles, des phacochères, des félins (pour les plus chanceux) qui viennent se désaltérer ainsi qu’une multitude d’oiseaux aquatiques.

Croisière Nil Ouganda

 

L’arrivée aux chutes de Murchinson constitue l’apothéose de cette croisière. Le Nil blanc se faufile dans un étroit passage pour se jeter sur une hauteur de 45 mètres (avec un débit de 300 m3 par seconde). Un sentier permet de rejoindre le haut de la gorge pour admirer, au plus près, la puissance des chutes.

 Chutes Murchinson Ouganda 

5. Au cœur de la région des grands lacs africains

L’Ouganda est un pays de cours d’eau et de lacs. Des lacs qui soulignent ses frontières, façonnent ses paysages et accueillent une faune et une avifaune exceptionnelles.

Mes coups de cœurs :

  • Les lacs Albert et Edouard, reliés l’un à l’autre par la Kazinga Channel sur laquelle il est possible, comme sur le Nil, de faire une boat-cruise de 2 heures et de s’approcher au plus près et sans crainte toute la faune et avifaune du parc Queen Elisabeth.
  • Le lac M’Buro, au cœur du plus petit parc du pays, bordé de papyrus et d’acacias, terre d’accueil de plus de 300 espèces d’oiseaux.
  • Le lac Bunyonyi et ses myriades d’îlots, joyau entre tous, et seul lac du pays dans lequel il est possible de se baigner (pas de crocodile, pas d’hippopotame et pas de bilharziose).
  • Bonus : les lacs de cratères du Queen Elisabeth National Park pour découvrir le travail des sauniers qui récoltent le sel volcanique.

Lacs Ouganda

6. Un super terrain de jeu pour sportifs aguerris

Au sud-est de l’Ouganda, le massif du Rwenzori comporte une vingtaine de sommets de plus de 4500 mètres, dont le Pic Margherita qui culmine à 5109 mètres (3é sommet d’Afrique). Pour trekkeurs expérimentés uniquement ! L’ascension du Mont Elgon (volcan éteint à la frontière du Kenya), à l’ouest, est plus accessible.

Pour les gonflés du mollet, une fois n’est pas coutume en Afrique, l’Ouganda est un pays qui se visite à vélo. Certaines agences de voyage en font même leur spécialité.

Enfin, si vous êtes amateurs de sensations fortes, direction la ville de Ninja, à l’est de Kampala. Au programme rafting sur le Nil, dont certaines descentes classées niveau 5 (extrêmement difficiles), et saut à l’élastique.

 

7. La diversité des paysages

Un road-trip en Ouganda permet d’apprécier l’étonnante diversité des paysages qui défilent devant les yeux : d’une forêt de pins à une bananeraie, d’une plantation de thé à un champ de papyrus, d’une savane herbacée jaunie par le soleil à une montagne embrumée, d’une zone aride à des marécages … Le tout dans une palette de vert infinie qui se mêle harmonieusement au rouge de la latérite et aux couleurs chatoyantes des maisons érigées en panneaux publicitaires par les principales marques commerciales du pays.

Dans le sud du pays, des petites parcelles cultivées quadrillent la campagne et habillent les collines verdoyantes. Des cultures en terrasse, parsemées de maisonnettes au toit rouge, qui ne sont pas sans rappeler l’Asie (enfin un peu).

Enfin à l’arrivée à Entebbe, en direction de l’aéroport, la vue imprenable sur le majestueux lac Victoria offre un dernier paysage d’exception avant de quitter le pays.

Paysages OugandaPaysages Ouganda 2

8. Une destination authentique et tranquille

L’Ouganda mise évidemment sur son patrimoine naturel exceptionnel pour se développer. Et  a pris conscience de l’importance de protéger et de protéger l’environnement.

La paix est désormais installée sur tout le territoire et la situation politique est apaisée, le tourisme est en plein essor depuis la fin des années 2000. L’Ouganda un pays sûr (même si les précautions d’usage sont toujours de rigueur) dans lequel on peut voyager sereinement. Des travaux d’infrastructures sont à l’oeuvre un peu partout dans le pays. Toutes les routes principales sont en train d’être  asphaltées (notamment pour pouvoir aller exploiter le pétrole du lac Albert …).

Cependant, cette destination reste encore confidentielle et moins attractive que les pays alentours. Dans les parcs, les troupeaux sont peut-être moins denses qu’en Tanzanie ou au Kenya mais vous pouvez les observer en toute tranquillité sans avoir une cohorte de 4×4 à vos trousses.

Dans les parcs, les lodges, sans être très luxueuses, sont élégantes et sobres, le plus souvent eco-friendly. Et le personnel aux petits soins et toujours heureux de bien servir les clients. Une gentillesse typiquement ougandaise que j’ai côtoyée tout au long de mon séjour.

 

Alors vous comprenez maintenant pourquoi j’ai choisi l’Ouganda ? Si vous n’êtes toujours convaincu, regardez cette vidéo qui dévoile si bien les atouts d’un pays qui a définitivement conquis mon cœur et que je vous invite à découvrir de toute urgence.

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2 In Centre/ Côte d'Ivoire

Que faire à Tiassalé

Tiassalé est une commune de Côte d’Ivoire située à environ 1h30 de route au nord d’Abidjan. Facilement accessible par l’autoroute du nord, elle est un carrefour commercial dynamique et un terroir agricole particulièrement diversifié.

La ville est traversée par le fleuve Bandama, le plus long fleuve de Côte d’Ivoire, qui prend sa source dans le nord du pays, à l’ouest de Korhogo, pour finir sa course 1050 kilomètres plus au sud dans l’océan Atlantique à Grand-Lahou. Un fleuve de première importance puisqu’il est la demeure, à cet endroit, de plusieurs groupes d’hippopotames. La principale raison pour laquelle je vous invite à passer un week-end à Tiassalé. Mais pas la seule ! Découvrez les activités à faire à Tiassalé et les informations pratiques pour y organiser une escapade.

Fleuve Bandama Tiassalé

Observer les hippopotames du fleuve Bandama 

La principale activité à Tiassalé consiste à aller à la rencontre des hippopotames à bord d’une petite pirogue traditionnelle. Mais avant de vous en dire plus, quelques mots sur nos amis les hippos

Les hippopotames communs, ou amphibies, vivent en grands groupes dominés par un mâle polygame et irascible. Ils passent la journée dans l’eau pour se protéger du soleil et se nourrissent d’herbe et de graminées à proximité des berges. La nuit tombée, ils sortent de l’eau pour rejoindre des pâturages, parcourant pour cela jusqu’à 10 km. Ils consomment 40 kg de matières végétales en moyenne chaque nuit. Et bien qu’ils soient herbivores, les hippopotames comptent parmi les animaux les plus dangereux d’Afrique qui protègent férocement leur territoire et attaquent les humains en cas de danger. (source : https://www.larousse.fr/encyclopedie/vie-sauvage/hippopotame/178174)

 Vous l’avez compris, derrière le mammifère à l’allure «pépère » passant sa journée à bâiller et à brouter, se cache en réalité un « serial killer » causant près de 300 morts par an. C’est pourquoi nous avons hésité avant de faire cette sortie (surtout avec les enfants dont un ne sachant pas nager !). Certains de nos amis nous ont dit que nous étions tarés, d’autres au contraire nous ont assuré qu’il n’y avait aucun danger et que cela valait vraiment le coup.

Nous avons fait confiance aux seconds et tout s’est bien passé. A l’issue de mes deux sorties sur le fleuve Bandama, j’ai pu constater que :

  • les piroguiers connaissent bien leur fleuve et maîtrisent parfaitement leur embarcation,
  • ils savent quand il faut éviter de s’approcher des hippopotames, en particulier lorsqu’il y a eu « palabres » entre plusieurs mâles,
  • ils restent toujours à distance des bêtes,
  • ils tiennent à leur vie et ne prennent pas de risque inutile.

Thérèse, la guide qui met en relation touristes et piroguiers, assure par ailleurs qu’en 10 ans de métier, elle n’a déploré aucun accident !! Vous voilà informés. En aucun cas, je ne se souhaite être tenue responsable d’un quelconque accident. Donc si mon article vous donne envie d’aller voir les hippos, soyez juste conscients que ce n’est pas une promenade anodine !

Cela étant dit, la balade sur le fleuve Bandama est une des plus belles que j’ai faites depuis mon arrivée en Côte d’Ivoire. A certains moments de l’année, le cours d’eau est recouvert de jacinthes d’eau, ce qui entrave la circulation des pirogues et surtout asphyxie la faune marine. L‘observation des animaux amphibies est alors rendue plus difficile. Et on se demande toujours si on ne va pas voir poindre une truffe d’hippo au milieu des fleurs sauvages… Jacynthes Tiassalé

 

A d’autres, le fleuve est totalement immaculé, calme, serein. Seuls le chant des oiseaux, les grognements des hippopotames et les rires des jeunes villageois qui se baignent viennent troubler le silence ambiant. Les piroguiers, à la seule force de leurs bras, rament avec dextérité et jouent avec les courants pour nous mener dans les zones où se regroupent souvent les hippopotames. Ils parlent entre eux en baoulé. Et même si leur conversation est incompréhensible, on arrive à deviner quand ils pensent avoir repéré un hippopotame. Evidemment ils sont toujours les premiers à les apercevoir, leur regard affuté habitué à identifier une tête qui sort de l’eau tel un périscope de sous-marin.

Pirogue Tiassalé

Fleuve Bandama Tiassalé

 

Alors soudain, quand en effet, la bête émerge, c’est la folie sur la pirogue. Les zoom se mettent en action, les jumelles frétillent, les enfants écarquillent leurs mirettes, les grands en prennent pleins les yeux aussi. Les piroguiers ne cherchent pas à trop s’approcher, ils restent vigilants. Ils nous laissent le temps d’observer les animaux, qui nous observent aussi, sortent leur tête, puis plongent sous l’eau, puis à nouveau sortent leur tête et ainsi de suite pendant près de 30 minutes… Après en avoir bien profité, les piroguiers font demi-tour et nous ramènent tranquillement au débarcadère. Que c’est beau !!

Hippos Tiassalé

Et sachez que même si vous ne croisez pas d’hippopotames (ce qui m’était arrivé l’année dernière), la balade reste magnifique et vaut le détour !

 

Fleuve Bandama Tiassalé

Fleuve Bandama Tiassalé

Découvrir les rochers sacrés du parc archéologique d’Ahouakro

A environ 45 minutes de route de Tiassalé se trouve un parc archéologique tout à fait insolite, figurant sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2006 : le parc archéologique d’Ahouakro.

La particularité de ce parc réside dans ses roches naturelles gigantesques et aux formes diverses. Ces imposants mégalithes magmatiques et granitiques dateraient du paléo-protérozoïque moyen (de -2300 à 2150 millions d’années). Le site abriterait également des vestiges préhistoriques datés du néolithique (-9 000 à -3 300 av. J.-C.) : ateliers de polissage comportant des traces d’affûtage d’outils, monuments striés à décor artistique, rochers à parois décorées… Nous avons juste vu quelques roches très polies ayant a priori servi à tanner des peaux d’animaux. (source : Le Petit Futé Côte d’Ivoire).

Au fil du temps, les formations rocheuses se sont érodées pour prendre des formes étonnantes, certaines adoptant des configurations anthropomorphiques, d’autres semblant désormais en apesanteur tant les étais qui les soutiennent sont abimés.

Parc Ahouakro Crocodile

Le but de la balade, avec notre guide Raymond, consiste alors essentiellement à essayer de deviner à quoi ressemble chaque rocher ou encore ce qui le maintient encore en équilibre.

Les roches ont été baptisées d’après leur forme par les populations locales baoulé, riveraines et gestionnaires du parc, comme le  » doigt de Nanan Koffi Ahoua  » (premier occupant du site qui porte d’ailleurs son nom, Ahouakro, signifiant en baoulé  » le village d’Ahoua « ) ou encore le crocodile, la tortue… Selon l’angle d’observation du rocher, sa dénomination change passant, par exemple, du visage d’Alfred Hitchcock à une vague.

Hitchcock Vague Ahouakro

Le même rocher vu selon deux points de vue distincts.

Parc Ahouakro

Le site est un lieu mystique habité par des entités spirituelles puissantes qu’il convient d’honorer. C’est pourquoi il est interdit d’y pénétrer sans crier gare et sans être accompagné. Faute de quoi, un mauvais sort risquerait de s’abattre sur votre tête !! Et on ne plaisante pas avec les croyances africaines.

Parc Ahouakro Afrique

Une aire végétale qui a pris la forme de l’Afrique !

Pour entrer dans le parc d’Ahouakro, il faut s’acquitter d’un droit d’entrée particulier constitué d’un poulet et d’une bouteille de gin (prononcez « guin ») qui seront offerts aux génies des rochers. Depuis peu, il n’est plus nécessaire d’amener la volaille vivante mais uniquement de verser 3000F pour son achat. Nous n’assistons pas à la cérémonie, réservée aux initiés. Nous nous contentons de payer notre dû à Raymond.

 

 

Se promener dans des plantations de poivriers, de moringa et les rizières

La région de Tiassalé est une grande région agricole. Un week-end dans cette zone est donc l’occasion d’aller à la rencontre des cultivateurs et de découvrir leurs plantations.

Parmi eux, les fondateurs de la marque Kapece, un poivre d’exception produit à Tiassalé, qui cherchent à faire reconnaître la qualité exceptionnelle de cette épice et appuyer les efforts des petits producteurs.

Le poivre est véritablement une spécialité de cette région. Les premiers plants sont arrivés en même temps que la colonisation. En 1960, avec l’indépendance, les plantations furent abandonnées. Des plants furent toutefois rachetés et replantés dans certaines régions du pays, parmi lesquelles celle de Tiassalé qui a su développer sa propre particularité.

La société Kapece commercialise ainsi des produits haut-gamme habillés d’un packaging premium. Elle propose aux paysans de se lancer dans la culture du poivre afin d’être moins dépendants des cultures traditionnelles de cacao, palmiers à huile et hévéa. Et ainsi améliorer leurs conditions de vie. Un projet social qui permet de développer la filière transformation et promouvoir le « made in Côte d’Ivoire ». Plus d’informations sur la page Facebook.

Sur la route entre N’Douci et Tiassalé, vous pouvez aussi apercevoir des rizières sur la gauche. Depuis quelques années en effet, la Côte d’Ivoire s’est lancée dans la culture du riz. Je savais qu’il y avait des rizières dans le nord du pays, il y en a donc aussi dans la région de Tiassalé.

Marché de Tiassalé

Enfin, vous pouvez aussi prendre contact avec « le suisse » aka Fredy, un cultivateur qui propose aussi de faire visiter ses plantations 100% bio de café, cacao, hévéa et moringa. Pour en savoir plus, c’est ici.

 

 

Se recueillir sur la stèle en mémoire des esclaves à Kanga Nianzé

Le village de Kanga Nianzé était une des dernières étapes de la Route des Esclaves en Côte d’Ivoire, à l’instar de Gorée au Sénégal et Cape Coast au Ghana. Les esclaves continuaient ensuite leur route jusqu’à Grand-Lahou d’où ils embarquaient pour l’Amérique.

La stèle, inaugurée en 2018, mesure 5,2 m de hauteur et 1,9 m de largeur avec des chaines qui symbolisent l’esclavage. Il a été construit entièrement par des jeunes Ivoiriens sur une superficie de 255 m². Le site réservé pour la stèle est de six hectares. Il jouxte la rivière Bodo où les esclaves étaient purifiés.

Pour la trouver, arrêter au marché de N’Douci et demandez votre chemin !

Stèle Kanga Nianzé

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES

Pour y aller

  • Il faut emprunter l’autoroute du nord, direction Yamoussoukro, et sortir à la sortie « Tiassalé » (après le premier péage). Les 18 kilomètres restant sont hyper rapides car la route vient d’être (re)faite à neuf.
  • Pour se rendre à la Villa des Hôtes, qui est aussi le lieu de rendez-vous avec la guide aux hippos, il faut traverser la ville, dépasser l’hôtel « Le Baracuda » (à droite) puis prendre une piste sur la droite. L’hôtel est indiqué sur Waze au nom de Duvick Hotel.
Pont Tiassalé

Le pont au-dessus du fleuve Bandama juste à l’entrée de Tiassalé

Pont Tiassalé

Hippopotames

  • La meilleure période pour aller voir les hippopotames est pendant la saison sèche, de janvier à avril, quand le niveau du fleuve est bas.
  • Pour réserver votre balade, il faut contacter LA guide de Tiassalé, Thérèse. Elle peut également vous mettre en relation avec Raymond, le guide du parc d’Ahouakro.
  • N’hésitez pas à la recontacter 2/3 jours avant votre arrivée afin lui rappeler l’heure de rendez-vous et le nombre de participants. Thérèse est adorable mais elle a tendance à booker plusieurs groupes en même temps… 
  • Les pirogues peuvent accueillir 2 adultes ou 1 adulte et 2 enfants. Pour les petits ne sachant pas nager, prévoyez un gilet de sauvetage car ils ne sont pas fournis … ainsi que de la crème solaire, un chapeau et de l’eau car ça cogne. Les embarcations prennent toutes un peu l’eau. Mais pas de panique, elles sont équipées d’une écope… Je vous ai dit que c’était l’aventure !
  • Le tarif est de 15000 F CFA par adulte, 10000F pour les enfants de plus de 10 ans (environ) et gratuit pour les autres.

 

Parc d’Ahouakro

  • Pour aller à Ahouakro, il faut prendre l’autoroute du nord, en direction de Yamoussoukro. La sortie se trouve 2000 m après le deuxième péage. Ensuite, c’est tout droit. Une fois arrivé au village, demandez votre chemin aux enfants qui vous indiqueront où se trouve le « parc avec les grosses pierres ».
  • N’oubliez pas de réserver auprès de Thérèse ou directement auprès de Raymond.
  • Le tarif est de 10000 F CFA pour le guide + 1000 F CFA par personne + 3000 F CFA pour le poulet + une bouteille de Gin (comptez 4000 F CFA dans un petit commerce de Tiassalé).

 

Où dormir

Il est tout à fait possible d’observer les hippopotames et de visiter le parc d’Ahouakro sur une journée. Tiassalé se trouvant à 1h30/2h de route d’Abidjan (120 km). Vous pouvez caler une visite le matin et une autre l’après-midi. Vous pouvez même pique-niquer au bord du fleuve Bandama entre les deux.

Si en revanche, vous optez pour un week-end au vert pour prendre votre temps et profiter du charme et de la tranquillité de la « campagne » ivoirienne, je vous recommande de réserver une chambre à La Villa des Hôtes, la meilleure adresse de la ville !

Hôtel Villa des Hôtes Tiassalé

Cet hôtel, un peu enclavé et au charme discret, propose des chambres à 25000F, 35000F, 50000F et 750000F. Les plus chères ont été récemment construites. Elles sont modernes, spacieuses et incluent même une kitchenette (si jamais vous prévoyez d’y séjourner une semaine …). Les plus modestes sont assez basiques, à la fois en termes de déco et d’équipement, mais les matelas sont excellents. Une piscine permet de se détendre et se rafraîchir après les visites en attendant l’apéro. A noter que le restaurant ne sert ni vin (uniquement de la bière et des alcools forts) ni de jus de fruits. Le service est assez lent donc pensez à commander au plus tôt !

 

Si vous avez d’autres idées d’activités à faire à Tiassalé, n’hésitez pas à m’en faire part en commentaire. Je serais ravie de compléter mon article grâce à vos suggestions.

 

Et comme toujours, si vous avez aimé cet article, je vous remercie de l’épingler sur Pinterest 🙂 

Tiassalé Pinterest

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0 In Côte d'Ivoire/ Littoral Atlantique

Ponso, dernier survivant de l’île aux chimpanzés

MISE A JOUR LE 3 JUIN 2019

Un touriste s’était physiquement rendu sur l’île de Ponso avec un guide il y a quelques jours. Il a débarqué de sa pirogue, a accosté sur l’île, touché Ponso, l’a même pris par la main et bien sûr s’est pris en photo avec le chimpanzé. L’association des Amis de Ponso a été bouleversée d’apprendre cela. Car ce comportement met évidemment la vie de l’animal en danger (risque de lui transmettre des maladies, c’est pourquoi son soigneur porte toujours un masque) mais aussi celle du touriste. Ponso reste un animal sauvage et ses réactions sont imprévisibles. Je profite donc de cet événement pour rappeler qu’il est STRICTEMENT INTERDIT de mettre les pieds sur l’île et de nourrir le singe.  Si jamais un guide touristique vous le propose, s’il vous plait, RFUSEZ !!  Et si jamais vous faites une balade sur la lagune Tiagba pour apercevoir le chimpanzé, faites en sorte de ne pas trop approcher de l’île car Ponso est de plus en plus perturbé par les visiteurs et bruits extérieurs.

***

L’île aux chimpanzés est située sur la lagune Tiagba, au sein de la commune de Grand-Lahou. Elle est le refuge de Ponso, dernier survivant d’une colonie de chimpanzés transférés, par un laboratoire médical, sur une île déserte en Côte d’Ivoire, dans les années 80. Voici son histoire.

La tragique histoire de Ponso

Ponso est un chimpanzé mâle, âgé de 45 ans (environ), qui vit sur un petit bout d’île sur la lagune Tiagba, dans la commune de Grand-Lahou. Il est le dernier survivant d’une communauté de 20 chimpanzés achetés par le New York Blood Center et utilisés pour des recherches médicales au Liberia.

En 1983, le groupe de primates a quitté le laboratoire pour être relocalisé sur une île en Côte d’Ivoire. Très rapidement, 6 moururent et 5 disparurent. Les 9 survivants furent à nouveau déplacés sur une autre île. Peu de temps après, 5 autres moururent à leur tour.

Pendant plusieurs années, Ponso a vécu avec sa compagne et ses deux petits qui eux aussi ont fini par être soudainement emportés par la maladie en 2013. Depuis, il vit seul. Son unique compagnie : Germain Djenemaya, son soigneur et maître qui prend soin de lui, corps et âme, depuis son arrivée sur l’île. Et désormais aussi avec son fils Junior.

Son histoire en image :

Ponso et Germain, une amitié hors du commun

Ponso est un magnifique primate. Dans la force de l’âge. Sa petite île n’est qu’à une centaine de mètres de la terre ferme. En quelques coups de rame, Germain s’en approche et accoste sur l’île. Installés dans la barque de fortune, loin de la berge, nous observons et attendons dans le plus grand silence. Ponso va t-t-il se montrer ? Germain l’appelle, le siffle, rien n’y fait, l’animal semble vexé, il se cache. Quand soudain, les branches frémissent, les feuilles tremblent : le voilà qui sort du bois.

Evidemment, seul Germain est autorisé à débarquer et à mettre les pieds sur l’île. En portant toujours un masque pour ne pas transmettre ses microbes à Ponso. Chargé de fruits et d’une ration quotidienne de vitamines prescrites par son vétérinaire, le Dr Estelle Raballand, fondatrice du Centre de Conservation pour Chimpanzés en Guinée.

Il lui livre, à domicile, ses repas deux fois par jour.

Germain est aussi le garant du bien-être et de la santé du chimpanzé. Et surtout son seul et unique compagnon. Pendant ces quelques minutes que nous passons aux côtés de cet étrange couple, nous sommes témoins de l’incroyable complicité qui les unit. Ponso déguste quelques bananes, joue, s’amuse avec Germain, fait le pitre. Puis quand il en a assez, il disparaît, aussi gracieusement qu’il était apparu, et se retranche dans sa solitude. Il a peur de l’eau et ne s’aventurera donc jamais dans la lagune.

 

Les Amis de Ponso

L’association « Les Amis de Ponso », créée par Alexandra Gazel en 2015, oeuvre pour prendre soin de Ponso quotidiennement mais aussi pour trouver une solution afin de le sortir de son isolement. Grâce aux fonds récoltés, elle finance un salaire pour Germain ainsi que la nourriture (80 000 FCFA/mois soit environ 120€) et les soins de Ponso. Récemment, elle a organisé une collecte de fonds en ligne afin d’offrir une maison pour Germain et sa famille. La construction de la maison vient de commencer !

Pour briser la solitude de Ponso, elle a tenté d’introduire une chimpanzé nommée Nikla sur l’île en décembre 2017. Mais le grand solitaire a immédiatement fait comprendre qu’il ne souhaitait ni partager son habitat ni son maître. Il s’est montré violent et dangereux envers la femelle qui fut donc rapidement évacuée. Elle vit désormais, je crois, au zoo d’Abidjan.

Le « repeuplement de l’île » n’étant plus une option, l’association milite en faveur d’un transfert du primate dans un sanctuaire de chimpanzés (comme par exemple, the Chimfunshi Wildlife Orphanage en Zambie) ou la création d’un sanctuaire en Côte d’Ivoire.

En attendant, Germain et Junior sont aux petits soins.

Si vous voulez en savoir plus sur Ponso, voici une plus longue vidéo qui raconte son parcours et les actions menées par « Les amis de Ponso » :

 

En Côté d’Ivoire, la population de chimpanzés a chuté de 90% en deux décennies. Les dernières colonies se trouvent à l’ouest de la Côte d’Ivoire, dans le parc national du Taï. Quelques spécimen vivent dans le parc national du Banco à Abidjan.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

  • L’île aux chimpanzés se trouve à 5km de l’hôtel « Le Ravin » en direction de Braffedon, sur la lagune Tiagba.
  • Vous pouvez suivre l’actualité des Amis de Ponso sur leur page Facebook.
  • Et sinon, pour faire un don, ça se passe ici : https://www.gofundme.com/sosponso.

 

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Ponso Pinterest

 

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0 In Afrique/ I love Africa/ Safari/ Sénégal

Safari dans la réserve de Bandia au Sénégal

La réserve de Bandia est une réserve privée de 3500 ha, totalement cloisonnée, située à 65 kilomètres de Dakar et 15 kilomètres de Saly. Elle abrite de nombreux mammifères qui avaient disparu de la région et ont été délibérément réintroduits dans les années 80/90. Même si elle n’est pas comparable aux grandes réserves animalières d’Afrique de l’Est ou d’Afrique Australe, elle est un bon compromis pour qui souhaite découvrir les plus emblématiques herbivores africains en semi-liberté. Et vraiment un incontournable pour qui visite le Sénégal.

Lac Bandia Senegal

Bandia Sénégal

Savane Bandia Senegal

Une faune exceptionnelle

Le safari à Bandia n’a peut-être pas le charme du vrai safari où les animaux vivent en totale liberté, comme nous l’avons vécu à la Pendjari. Mais peu importe. La visite est bien magique. Si vous vous y rendez, vous aurez la chance d’observer de nombreuses antilopes (hippotragues, impalas sautillantes, hippotragues, éland de Derby, éland du Cap, Cobes de Buffon …), des autruches, des buffles, des girafes, des phacochères, des singes patas et vervets, des tortues géantes, des zèbres et plus de 120 espèces d’oiseaux !!! Le tout évoluant dans une nature flamboyante, entre savane arboré et savane herbeuse.

Deux espèces en danger critique d’extinction : l’Eland de Derby et le rhinocéros

L’emblème du parc est l’éland de Derby occidental. Et il en reste moins de 300 dans le monde. Cette antilope, la plus grande du monde, est donc en danger critique d’extinction. 170 individus vivent à l’état sauvage dans le parc national Niokolo Koba, les autres se répartissent entre Bandia et Fathala (à la frontière de la Gambie). Dans ces 2 réserves, la population est passé de 6 animaux « fondateurs » (1 mâle et 5 femelles) en 2000 à plus de 100 aujourd’hui. Des échanges de troupeaux se font régulièrement pour éviter la consanguinité et les risques associés.
En allant à Bandia, vous aurez donc la chance incroyable d’observer cette majestueuse antilope tout en soutenant son programme de conservation.

Eland Derby Bandia Senegal

Quant aux rhinocéros, ils sont deux : 1 mâle et 1 femelle qui peuplent le parc depuis 12 ans mais n’ont malheureusement pas réussi à se reproduire. Pas d’inquiétude, votre guide saura les trouver à coup sûr. Le nôtre a fait semblant de pister leurs traces, nous faisant faire sans cesse des demi-tours, rebrousser chemin, changer de direction,… nous laissant croire que nous ne les trouverons jamais. Mais je crois que tout cela était une mise en scène et qu’il savait pertinemment où les trouver. En tout cas, ce fut un bonheur de les regarder brouter tous les deux (à 3/4 mètres de distance). Leurs cornes ont été retirées pour éviter qu’ils soient tués car même si le parc est clôturé, les braconniers arrivent toujours à leurs sinistres fins.

Rhino Bandia Senegal

Les intrus : les hyènes tachetées et les crocodiles

La réserve de Bandia a été créée afin de réintroduire des herbivores, dans un écosystème propice à leur développement, et sauvegarder certaines espèces en danger. Il n’y a donc pas de carnivores en liberté dans le parc. 4 hyènes tachetées vivent dans en enclos, juste à l’entrée, et une terrifiante colonie de crocodiles du Nil évoluent dans le lac qui borde le restaurant. Spectacle garanti à l’heure du repas quand la volaille est servie aux monstrueux reptiles.

Hyènes Bandia Senegal

Crocos Bandia Senegal

Crocos Bandia Senegal

Le baobab sacré, tombeau des griots

Apparemment l’arrêt obligé pour tous les 4×4 ! Comme à Fadial, où nous avons pu voir le plus vieux spécimen du pays, un imposant baobab de plusieurs centaines d’années trône au cœur de la réserve.
Dans le passé, les baobabs servaient de tombeau aux griots, ces conteurs africains qui faute de cultiver la terre, n’avaient pas le droit d’être enterrés dans le sol. Ils étaient donc inhumés à l’intérieur de vieux baobabs qui avaient leur tronc creux. Pour bien nous mettre en valeur cette tradition ancestrale, désormais interdite, des ossements (humains ?) ont été déposés devant l’arbre….

Baobab sacré Bandia Senegal

INFORMATIONS PRATIQUES

  • La réserve est ouverte tous les jours du lever au coucher du soleil (la caisse de 8 à 18h).
  • L’accès au parc coûte 12000F CFA (18€) pour les adultes et 7000F CFA pour les enfants de 3 à 12 ans (10€). Une fois sur place, 2 possibilités : soit visiter le parc avec votre propre véhicule et un guide ; soit louer une jeep safari. La 1ère option coûte 16500F CFA, la seconde 40000F CFA.
  • Le safari dure entre 2 et 3 heures.
  • Après le safari, vous pouvez déjeuner au restaurant du parc qui sert une bonne cuisine sénégalo-occidentale (poulet braisé et pizza, viande de zébu et spaghetti). Mais prenez garde aux patas qui rodent et sont à l’affût de la moindre miette qui traîne…
  • Une boutique de souvenirs, artisanats et produits cosmétiques locaux est située à côte du restaurant ainsi qu’une grande aire de jeux pour les enfants.

Entrée Bandia Senegal

 

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Bandia Pinterest

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