Ceci est un article assez personnel dans lequel il ne sera, pour une fois, pas question de voyage. Enfin si, un peu quand même, d’une sorte de voyage intérieur que j’ai entrepris il y a longtemps sans m’en rendre vraiment compte et qui m’amène aujourd’hui à être une écolo un peu plus consciente et engagée. Il était temps …
Je vais donc vous parler d’environnement, de planète, de bio, de recyclage mais aussi de déchets plastiques, de pollution, de déforestation et enfin surtout de petits gestes, de rencontres, d’idées, de travail en équipe et d’actions collectives.
Autrement dit, je vais vous expliquer comment et pourquoi je suis devenue une Fourmi Verte de Babi et surtout faire la promotion de cette géniale association ☺
Pour commencer, petit retour en arrière dans ma vie d’avant Abidjan. A cette époque pas si lointaine (environ 2 ans), je ne dirais pas que je me fichais totalement de l’environnement mais presque.
Comme presque tout le monde en France, ma petite conscience écolo m’amenait à :
trier consciencieusement mes déchets (même si à Marseille, cela relevait vraiment du parcours du combattant de trouver des poubelles de tri),
donner ou vendre les objets que je n’utilisais plus,
acheter de temps en temps en seconde main (merci eBay, mon cher ancien employeur, qui m’a ouvert à ce « mode de consommation »),
acheter de temps en temps dans l’épicerie vrac du quartier,
manger local et de saison.
J’avais aussi acheté le livre « Famille Zéro Déchet » pour essayer de produire moins de déchets. Je l’avais feuilleté quelques minutes avant de le ranger dans la bibliothèque en me disant que tout cela avait l’air bien compliqué à mettre en œuvre …
Bref, pas de quoi casser 3 pattes à un canard. J’avais la flemme de changer mes habitudes de consommation et la trouille à l’idée de consommer moins.
Et puis en septembre 2017, je me suis installée à Abidjan. Ma prise de conscience ne s’est pas opérée tout de suite. Quoi que. La première fois que j’ai traversé la lagune en bateau pour me rendre sur l’île Boulay, j’ai flippé.
Quand vous vivez dans une grande métropole africaine, difficile de fermer les yeux et de rester les bras croisés sans rien faire. Les déchets sont partout, devant votre maison, dans la rue, dans les caniveaux, dans la lagune, sur la plage, dans l’océan. Ils ne sont pas collectés et encore moins recyclés (ou très peu). Je reconnais, c’est un peu l’envers du décor, ce que je ne vous montre pas sur mon compte Instagram …
Source : page Facebook de OJSP ONG
Alors, il n’est plus possible de se cacher derrière les jolies poubelles de tri jaunes, vertes et bleues pour se dédouaner d’avoir produit 20kg de déchets en une semaine. « Bah c’est pas grave, tout cela va être recyclé et réutilisé … » ne fonctionne plus.
A Abidjan, au mieux vos déchets vont se retrouver dans la décharge d’Akouédo. Au pire, ils vont aller nourrir les poissons de la lagune Ebrié puis de l’océan Atlantique.
Petit à petit je me suis dis qu’il fallait que je commence réellement à produire moins de déchets, trouver des filières de recyclage (parce qu’évidemment, pas de tri à Abidjan), pourquoi pas m’investir dans une association en faveur de l’environnement.
Finalement, la magie de l’expatriation a opéré. J’ai fait de belles rencontres qui en ont entrainé d’autres et un beau jour, une amie m’a proposé de me joindre à un déjeuner pour parler environnement. Alors que je pensais participer à une réunion sur le recyclage des bouteilles plastiques, je me suis retrouvée embarquée dans une toute autre aventure !
En l’espace de deux heures, 4 filles qui se connaissaient à peine, ont décidé de créer une association qui allait devenir « Les Fourmis Vertes de Babi » et de mettre en place des ateliers Zéro Déchet. Très vite rejointes par deux autres super professionnelles du ZD. Notre projet a démarré rapidement et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, nous avions déjà 200 abonnés sur notre groupe Facebook. Ce n’est qu’un début mais c’est encourageant et très enthousiasmant d’échanger avec autant de personnes soucieuses de moins consommer, mieux consommer et de s’engager pour la planète.
A titre personnel, les Fourmis Vertes de Babi m’ont dors et déjà transformée. Désormais, je fabrique ma lessive, mon adoucissant, mon liquide vaisselle et mes tawashi. J’ai banni le film plastique, les pailles en plastique, les gels douches, les cotons tiges et les cotons à démaquiller jetables. J’ai acheté des brosses à dent en bambou pour toute la famille et des lingettes démaquillantes en tissus lavable. J’achète des savons et de l’huile de coco produits localement. J’ai troqué mes vieux Tupperware contre des contenants en verre (je ne les ai pas jetés pour autant mais ils ne servent plus pour l’alimentaire). Et je garde désormais tous mes bocaux vides (j’ai une super collection qui fait halluciner mon mari). J’emballe mes cadeaux avec du pagne selon la méthode japonaise du « furoshiki ». J’essaye, autant que possible, de remplacer les gâteaux industriels par des gâteaux fait maison et de manger moins de viande. Je réfléchis à deux voire trois fois avant d’acheter quelque chose (est-ce vraiment vraiment utile ?). Et je fuis le plastique, surtout celui à usage unique. Bientôt, je vais acheter un filtre à eau afin de me débarrasser de mes bidons d’eau filtrée…
Parfois, je l’avoue, mon cher et tendre me prend un peu pour une cinglée mais j’assume !!! J’assume aussi d’être totalement imparfaite dans ma démarche. Je circule en voiture à Abidjan (ceci dit, je n’ai pas d’autres alternatives ici), j’utilise la clim’ à la maison (il fait si chaud ici …), j’achète des produits bio importés, je prend l’avion plusieurs fois par an et j’en passe …
Donc loin de moi l’idée de tirer une quelconque fierté de tout ce que je fais. Bien au contraire. J’avais juste envie de raconter mon début de métamorphose …
Ma motivation dans tout cela : mes enfants bien sûr. Ils sont dès leur plus jeune âge confrontés à cette nécessité de changer radicalement de mode de vie. Je me dois de les préparer progressivement à ce changement et de leur transmettre un autre modèle.
De plus, je vis dans un pays en développement vulnérable aux conséquences du réchauffement climatique. Alors que les pays riches sont responsables de 90% des émissions de gaz à effet de serre (voire plus ?), ce sont les pays les plus pauvres qui vont en subir les conséquences. Regardez ce qu’il s’est passé récemment au Mozambique suite au passage du cyclone Idai… Alors je ne compte pas changer le monde avec mes petites pattes de fourmis mais je peux bien faire un effort pour réduire mon empreinte écologique dans mon pays d’accueil. Et si en plus, je peux inspirer et convertir d’autres personnes, c’est encore mieux.
Concernant la Côte d’Ivoire, pour ne citer que 3 fléaux, ce pays est particulièrement touchée par l’érosion de son littoral qui met en péril les populations côtières (cf mon article sur Grand-Lahou ici), la déforestation et le recul de la biodiversité. Et bien sûr la pollution en tout genre.
Les Fourmis Vertes de Babi ne vont pas régler tous ces problèmes, loin de là. Et fort heureusement, bien d’autres associations et institutions sont impliquées sur ces différents sujets. Notre impact est même encore très très limité. Notre objectif est de « créer une communauté éco-responsable d’hommes et femmes soucieux de produire moins de déchets ». Avec nos ateliers Zéro Déchet, nous invitons cette communauté à changer ses habitudes de consommation. Certes, il ne s’agit que de « petits gestes » du quotidien mais pour moi, ces gestes sont essentiels.
Si vous pensez que vous êtes trop petit pour changer quoique ce soit, essayez donc de dormir avec un moustique dans votre chambre.
Ce n’est pas de moi mais de Betty Reese ?!!
Et si en plus ce moustique est ivoirien, imaginez un peu ce que ça peut donner …
Notre projet se construit et se développe pas à pas, au fil de nos « réunions du lundi ». Parfois ça part dans tous les sens, ça s’emballe, ça s’enflamme. Et même si, en tant que « chef de projet » et « maître du temps », je suis souvent l’empêcheuse de tourner en rond qui recentre les discussions, je trouve ça génial. Car les Fourmis, c’est avant tout une aventure humaine comme dirait l’autre …
Cette aventure est d’autant plus passionnante qu’elle est universelle. Dans l’absolu, elle transcende les genres, les ethnies, les nationalités, les couleurs de peau. Elle nous mobilise en tant que « terriens » et non pas en tant qu’ «expatrié » ou « local ». Même si à ce stade, elle n’est pas totalement inclusive, j’espère qu’elle le deviendra.
Mes cinq autres comparses, à l’origine de ce projet, fourmillent d’idées. De la vente de produits en vrac aux projets sociaux pour fabriquer des objets durables en passant par les opérations de sensibilisation, on ne s’ennuie pas. On ne se sait pas toujours trop où on va mais on y va.
Je n’aurais jamais été capable de me lancer seule alors je profite aussi de cette petite tribune pour remercier ces super fourmis que sont Zineb, Barbara, Clémence, Noreen et Angela.
Mais ne vous fiez pas aux apparences, notre groupe n’est pas réservé aux femmes. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues 😉
Merci également à l’Afrique qui m’a ouvert les yeux et a bouleversé ma vie.
(Imaginez le jour où je vais gagner une vraie récompense, je vais me surpasser pour les remerciements, les Oscar à côté, ça sera de la rigolade !!!).
Bon allez, je crois qu’il est temps que je trouve une conclusion à cet article. Et en toute modestie, je vais laisser le soin à Victor Hugo de la faire :
« Rien ne résiste à un acharnement de fourmi », Victor Hugo dans Les Travailleurs de la mer.
Si les Fourmis Vertes de Babi vous intéressent et si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez :
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m’écrire un petit mot
envoyer un message à lesfourmisvertesdebabi@gmail.com
Le Domaine Bini Lagune est un nouveau site éco-touristique situé entre Abidjan et Bingerville. Un petit coin de paradis, aux airs du bout du monde, tant sa beauté et sa sérénité tranchent avec le tumulte de la ville. L’endroit idéal pour passer une journée « au vert » et profiter d’une lagune immaculée.
Deux domaines Bini sinon rien
Je vis à Abidjan depuis un peu plus d’un an et demi, je commence à avoir mes repères, mes habitudes, mes adresses coups de cœur (même si je suis encore très loin de tout connaître).
Mais en arrivant au Domaine Bini Lagune, j’étais bien loin d’imaginer qu’un tel endroit existait au cœur de la métropole. Un endroit paisible, préservé et extrêmement beau. Un endroit à nul autre pareil à Abidjan.
Sis dans le village de Kafakoi, qui a la particularité d’être particulièrement propre grâce à son chef écolo, ce nouveau site éco-touristique est le petit frère du fameux Domaine Bini situé sur la route de Yamoussoukro.
A Bini Lagune, on retrouve donc tout ce qui fait le succès du premier Domaine Bini :
un accueil chaleureux
une nature luxuriante et revigorante (pour qui veut échapper à la pollution de la ville), idéale pour marcher au grand air en toute tranquillité
quelques jeux d’accro-branche
un déjeuner typiquement ivoirien, copieux, délicieux et à la « bonne franquette » (on mange avec les doigts !!).
En revanche, pas de bain d’argile mais, comme son nom l’indique, une lagune ! Pas n’importe quelle lagune : la lagune Aghien, une lagune ultra propre dans laquelle il est possible de se baigner. Pas de bouteilles plastiques qui flottent, pas de crocodiles, pas de bateaux à moteur ni jet-ski … juste quelques pirogues qui naviguent de village en village et une plateforme flottante pour se relaxer ou plonger.
L’association Train & Travel y organise une sortie chaque premier dimanche du mois. Au programme, pour 15000 F CFA par personne :
la balade en pirogue sur la lagune
la marche avec un guide
le déjeuner (inclus les boissons non alcoolisées et alcoolisées)
la baignade
la visite du village de Kafakoi pour les plus motivés
Sinon le site est ouvert tous les jours mais pensez à réserver au préalable.
Visite du village d’Akrosso accessible en pirogue depuis le domaine.
Le village d’Akrosso et l’ancien bateau qui faisait la navette jusqu’à Bingerville.
Un dimanche presque parfait
Nous (le petit groupe participant à la visite) sommes arrivés à Bini Lagune à 9h30. Nous avons un peu galéré pour trouver notre chemin. Ma co-pilote, qui était déjà venue 10 fois (oui 10 fois !!!) a eu un peu de mal à se repérer et à sa décharge, il n’y a pour l’instant aucun panneau d’indication. Mais ça va changer …
Quand vous arrivez à cette hutte et au panneau « Angorankoi », vous êtes sauvé ! Il faut tourner à gauche et suivre la piste jusqu’aux grands hévéas sur la droite.
Une fois garés, au milieu des palmiers, nous empruntons un petit chemin escarpé qui mène à la lagune. Des cordes sont disposées tout le long pour éviter les chutes ou, au retour, faciliter la grimpette.
Une fois en bas, nous sommes chaleureusement accueillis par Constant, qui gère le site. Samy, qui manie la machette comme personne, nous sert une douce noix de coco fraîche. Histoire de prendre des forces avant de partir se promener
Nous embarquons ensuite sur la pirogue. Elle ne prend pas l’eau mais n’a pas de banc. Nous sommes assis à même la coque sur des petits tapis de jeu pour enfant. Le confort est assez minimaliste mais c’est safe. Il y a même des gilets de sauvetage à disposition pour les gens qui ne savent pas nager et pour les enfants.
A la force de ses bras musclés, Samy nous emmène de l’autre côté de la lagune au village d’Akrosso. Nous nous baladons un peu plus d’une heure au cœur des plantations d’hévéa. L’ambiance est paisible. Les villageois nous saluent, nous offrent du Bangui (vin de palme local) et nous invitent même à déjeuner. Cette randonnée a le mérite d’être courte, donc totalement kids-friendly, et la plupart du temps sous la canopée donc à l’ombre.
Les plantations d’hévéas et la récole de la sève.
De retour au domaine en pirogue, nous nous attablons immédiatement tant cette balade nous a ouvert l’appétit. Au menu : attiéké, riz, aloco, poisson bouilli et poisson grillé. Le tout servi dans des jolies assiettes en terre et dégusté avec les doigts. De l’eau, une bière bien fraîche ou du Bangui (pour les plus téméraires) complètent le menu.
Après un déjeuner plus que copieux, il est temps de se détendre un peu. Je ne résiste pas à l’envie de plonger dans la lagune – jusqu’à présent, je précise que je ne me suis jamais baignée dans la lagune Ebrié ni à l’île Boulay ni à Assinie. Mais ici, je le fais sans crainte. L’eau est super rafraîchissante et incroyablement propre. La baignade est divine. Nous embarquons ensuite sur le grand matelas flottant et nous dérivons à une petite centaine de mètres de la rive. De petits matelas gonflables sont aussi disponibles. Et bientôt peut-être une tyrolienne pour se jeter dans l’eau …
L’aire est aménagée avec une hutte pour se changer et des toilettes sèches.
La plateforme reste attachée à la berge grâce à une longue corde. A droite, la cabine de change.
Après la pause digestive au bord de l’eau, il est possible de visiter le petit village « green » de Kafakoi. Mais je n’ai plus le temps. Ca sera pour une autre fois !
Je remercie une nouvelle fois Train & Travel, et plus particulièrement Bénédicte, pour l’organisation de cette journée au Domaine Bini Lagune. Il ne fait aucun doute que ce nouveau spot va connaître le même succès, si ce n’est plus, que son illustre grand frère. En espérant toutefois que ce site magnifique ne soit pas envahi de hordes de touristes et reste sauvage et préservé aussi longtemps que possible.
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L’Ouganda est un pays discret qui ne fait pas beaucoup parler de lui. Surtout connu pour ses gorilles des montagnes (et encore, le Rwanda jouit d’une plus grande notoriété), il est pourtant une destination exceptionnelle pour faire un safari et découvrir tous les mammifères emblématiques d’Afrique.
Epargné par le tourisme de masse, l’Ouganda n’a en rien à envier à ses voisins le Kenya et la Tanzanie. De vastes étendues de savane pour les « game-drive » à la recherche des Big 5 mais aussi des lacs, des cours d’eau et le majestueux Nil pour les croisières au plus près de la faune et de l’avifaune. Tel est le programme d’un safari en Ouganda.
Ca vous tente ? Embarquez avec moi, je vous explique tout ce qu’il y a à savoir pour organiser votre prochain safari dans la « Perle de l’Afrique ».
L’Ouganda, un pays qui s’ouvre au tourisme
Savez-vous où se trouve l’Ouganda ?
Ce petit pays fait partie de la région Afrique de l’est (même s’il est historiquement proche de l’Afrique centrale). Il est enclavé entre le Soudan du Sud au nord, le Kenya à l’est, la Tanzanie et le Rwanda au sud et la République Démocratique du Congo à l’ouest. Autant dire qu’il est bien cerné !!
Depuis son indépendance en 1962, il a connu deux régimes dictatoriaux avec les présidents Michel Obote et Idi Amin Dada. Le pays a aussi souffert d’une terrible guerre civile, qui a notamment meurtri le nord du territoire jusqu’aux années 2000. Pendant longtemps, le développement du tourisme n’était donc pas à l’ordre du jour. Et l’Ouganda a pris un sérieux retard par rapport à ses voisins kenyans et tanzaniens.
Depuis la fin des années 2000, la situation politique s’est stabilisée et la paix règne sur tout le territoire. Les agences de voyage fleurissent, les infrastructures hôtelières poussent comme des champignons et les principaux axes routiers seront bientôt tous bitumés (merci la Chine et le projet d’exploitation du pétrole du lac Albert qui contribue à l’accélération des travaux!). Des visiteurs de plus en plus nombreux chaque année se pressent pour visiter ce pays. Le cap du million a même été franchi en 2013.
Une richesse faunique éblouissante
L’Ouganda est une terre bénie des Dieux. Elle est traversée par la ligne de l’Equateur, la vallée du Rift Occidental et le Nil Blanc (qui prend sa source dans le lac Victoria). Elle abrite à la fois des savanes, des jungles, des collines verdoyantes et fertiles, des massifs montagneux et des marais.
Cette diversité d’écosystèmes est vraiment unique en Afrique. Elle rend possible ce que Sir Winston Churchill, dans sa célèbre citation, a appelé « une profusion de vie fabuleuse – plantes, oiseaux, insectes, reptiles, bêtes – à grande échelle ».
Et en effet, l’Ouganda, c’est :
plus de 1000 oiseaux,
la plus concentration de gorilles des montages d’Afrique (la moitié des individus du continent),
tous les grands et petits mammifères sauvages.
Bien conscient que le développement du tourisme est indissociable de la sauvegarde et la protection de la faune, l’état ougandais a créé en 1996 l’Uganda Wildlife Authority (UWA). Après des années de dictature, de guerre et de braconnage intensif, cette structure a permis de sécuriser les parcs nationaux et protéger la faune.
Résultat : en une décennie, la population d’impalas est passée de 1600 à 35000 individus. Les buffles, girafes, éléphants, zèbres et hippopotames ont vu leurs effectifs quasiment doubler.
Aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour que l’Ouganda devienne vraiment la prochaine destination safari tendance en Afrique. Raison de plus pour vous y rendre sans plus tarder !!!
Des safaris magiques sur terre comme sur l’eau
La particularité de l’Ouganda : des parcs nationaux, aux 4 coins du pays, traversés par des lacs, des fleuves et des rivières sur lesquels il est possible de naviguer pour admirer tous les animaux sauvages au plus près et sans risque. Doublement féérique.
Découvrez les meilleurs spots pour y faire un safari et admirer la faune africaine.
1. Le parc national Murchinson Falls
Le parc national de Murchinson Falls est situé au nord-ouest de l’Ouganda, sur les rives du lac Albert. Son territoire, qui s’étend sur plus de 3800 km2, en fait le plus vaste du pays.
Sa particularité : des paysages à couper le souffle et une faune très abondante !!
Le parc est en effet habité par 76 espèces de mammifères dont des lions, des léopards, des éléphants, des buffles, des girafes, des hyènes, des chacals, des hippopotames, des crocodiles, des hardes d’antilopes, des babouins, des singes patas … et plus de 450 oiseaux.
Pour tout savoir sur les safaris dans le parc national de Murchinson Falls, les activités, les lodges et les informations pratiques, c’est par ici.
2. Le parc national de Queen Elisabeth
Situé entre le lac Edouard et les contreforts du massif de Rwenzori, sis au fond de la vallée du Grand Rift occidental, le parc national de Queen Elisabeth offre un magnifique éventail de la diversité des écosystèmes ougandais.
Aussi riche, si ce n’est plus, en faune que le parc de Murchinson Falls (95 espèces de mammifères mais pas de girafe), ce parc peut aussi se vanter d’être le numéro un en Afrique de l’est en matière d’avifaune avec 612 oiseaux répertoriés. Et également d’héberger, dans son secteur sud, une rare colonie de lions arboricoles.
Bientôt un nouvel article dédié au parc national de Queen Elisabeth pour connaître en détail les activités, les hébergements et les informations pratiques.
3. Le parc national de Kidepo Valley
Le parc national du Kidepo Valley est le plus isolé du pays mais aussi le plus fascinant. Situé au nord-ouest de l’Ouganda, à la frontière avec le Soudan du Sud, sa savane est ceinturée par des montagnes dont certaines culminent à 2700 mètres d’altitude.
Très peu fréquenté à cause de son isolement, ce parc recense pourtant :
86 espèces de mammifères dont 28 que l’on ne retrouve nul part ailleurs en Ouganda, et notamment le plus rapide d’entre tous : le guépard mais aussi des autruches, des zèbres, des hyènes tachetées, des léopards, des lions, des élands, des damans, des buffles, des girafes ….
475 oiseaux dont 60 endémiques.
Pendant la saison sèche, la faune se concentre autour de la rivière Naurus qui traverse les plaines du parc. Un spectacle féérique pour les « happy few » qui auront pris le temps de se rendre à Kidepo Valley (ce qui n’a pas été mon cas lors de mon voyage en Ouganda).
Informations pratiques
L’entrée dans le parc coûte 40$ par personne pour 24 heures.
Le parc est accessible par la route (et la piste). Il faut compter 9h30 de route depuis Kampala en voiture privée. En transport en commun, c’est aussi possible, moins cher et plus long puisqu’il faut prendre un bus puis un pick-up ou un taxi-brousse pour arriver jusqu’à l’entrée du parc. Les plus fortunés opteront plutôt pour les airs avec la compagnie AeroLink qui affrète 3 vols par semaine. L’aller simple coûte 400$ …
Plusieurs hébergements existent, pour tous les budgets : du campement de base (20$/nuit) au lodge de luxe (à partir de 600$/nuit en haute saison, 2 games drive inclus).
4. Le Ziwa Rhino Sanctuary
Ce sanctuaire, situé à 3h30 en voiture de l’aéroport d’Entebbe, est le seul endroit en Ouganda où l’on peut observer des rhinocéros blancs.
En effet, cette espèce a disparu du pays à l’état sauvage en 1983, pendant les pires heures de la dictature au cours desquelles la faune sauvage déclina fortement.
En 1997, un an après la création de l’UWA, et alors que le pays commençait à prendre conscience de l’importance de préserver sa faune, le Rhino Fund Ouganda (RFU) fut créé.
Le sanctuaire vit le jour en 2005 et démarra ses activités avec 6 rhinocéros venus d’Afrique de l’est et des Etats-Unis. Le premier bébé rhino qui naquit dans le parc était issu d’un papa originaire du Kenya et d’une maman américaine. Il fut prénommé Obama ! Depuis, de nombreux autres bébés ont suivi. Le petit dernier a 1,5 mois à l’heure où j’écris ces lignes. Et le sanctuaire est désormais fier de compter 25 rhinocéros, dont 13 mâles. Parmi les 12 femelles, 7 sont en âge de procréer.
Une centaine de rangers travaillent dans le sanctuaire pour assurer la protection des rhinocéros et lutter contre le braconnage. A terme, l’objectif est de réintroduire ces animaux dans les parcs nationaux de l’Ouganda (probablement dans le parc de Kidepo).
Activités proposées
L’incontournable safari à pied, ou Rhino Trekking, aux côtés d’un ranger de la RFU. Pendant 1h30 à 2h30, vous déambulez dans la savane à la recherche des gros mastodontes à corne. Une fois que vous les avez repérés, pas question de s’en approcher trop. Mais vous les voyez quand même de très près, surtout si on considère la taille de la bête, le fait qu’elle court à 45 km/h et pèse 3 tonnes !! Le ranger veille à ce que tout se passe bien. Néanmoins, si par malchance, un rhino se met à charger, pas de panique (enfin paraît-il …), il suffit de vous cacher derrière un arbre ou un buisson !
La même chose mais de nuit pour avoir la chance d’observer aussi des oryctéropes – ses adorables petits mammifères aux grandes oreilles et à trompe qui se cachent le jour dans des sous-terrain – et pour les plus chanceux des léopards.
Une marche dans la nature pour observer les animaux terrestres (de nombreuses antilopes, des singes, des phacochères, des genettes, des reptiles…) et les oiseaux. Le site en compte plus de 340.
Une balade en canoë dans les zones humides du Lugogo pour essayer de dénicher le célèbre bec-à-sabot.
Hébergements
2 options sont possibles, l’une confort, l’autre plus « roots »
Amuka Lodge, un lodge assez emblématique des lodges ougandaises dans lesquels nous avons séjourné pendant notre voyage : pas luxueux mais plein de charme, très confortable et parfait pour les familles avec enfants. Il propose 10 bungalows assez spacieux (pour nous, un grand lit double et deux grands lits simples avec moustiquaires) dissimulés dans la brousse, un restaurant servant une copieuse cuisine européenne (mais le service est un peu lent), une petite aire de jeux pour les enfants et une élégante piscine creusée dans la roche. Le tout au cœur du territoire des rhinocéros donc ne soyez pas étonné si vous en croisez un le matin au réveil juste devant votre logement !! Interdiction de se promener sans escorte sur le site entre 19h et 7h.
Il est aussi possible de camper dans le parc pour 15$ par personne et par nuit.
Informations pratiques
Le Rhino Trekking coûte 45$ pour les adultes et 23$ pour les enfants de 6 à 12 ans. Gratuit donc pour les moins de 6 ans (heureusement car nous avons visité ce sanctuaire en sortant de l’avion et mon fils de 4 ans épuisé a dormi tout le long du safari !).
Les autres activités coûtent 35$ pour les adultes et 17$ pour les enfants de 6 à 12 ans. Il existe des packages de 2 ou 3 activités.
Les tarifs des chambres de l’Amuka Lodge sont détaillés sur leur site amukalodgeuganda.com
Accès : le sanctuaire se trouve à Nakitoma dans le district de Nakasongola. Il est facile d’accès, il se trouve sur la route qui relie Kampala à Masindi. Un panneau à gauche (en venant de Kampala) indique la piste à emprunter pour rejoindre le site.
5. Le parc national du lac M’Buro
Le parc national du lac M’Buro est le plus petit des 10 parcs nationaux (370 km2) et aussi le plus proche de la capitale Kampala. Désormais assez populaire auprès des agences de voyage et résidents, il est de plus en plus fréquenté.
Et pour cause, si on met de côté le parc national de Kidepo Valley qui est isolé tout au nord du pays, c’est le seul endroit où l’on peut admirer des zèbres de Burchell mais aussi des impalas et des élands du Cap (la plus grosse antilope d’Afrique).
Une cinquantaine de léopards ont été recensés mais sont difficiles à observer. Alors que le lion avait disparu du parc, il a été récemment observé et semble faire un discret retour. A noter qu’il n’y a pas d’éléphant dans ce parc.
Territoire des éleveurs Banyankole, un des royaumes ougandais, la traversée du parc de M’Buro permet également de découvrir les vaches Ankolé et leurs cornes démesurément grandes.
Activités proposées
L’incontournable Game Drive qui permet d’observer des zèbres, des girafes (réintroduites dans le parc depuis 2015), plusieurs espèces d’antilopes (des impalas mais aussi des topis, des élands et des guibs harnachés), des phacochères bien plus gros que dans les autres parcs (ils ont plus à manger et moins de prédateurs), des buffles, des singes vervet et des babouins, des mangoustes, notamment des mangoustes naines que nous avons eu la chance de croiser et enfin des dizaines d’oiseaux tous plus colorés les uns que les autres.
Un Night Drive (ou safari de nuit) pour avoir plus de chance d’observer un léopard, un oryctérope ou un pangolin.
Un safari à pied, encadré par l’UWA et par un ranger armé, ou en vélo. Le parc national du lac M’Buro est en effet le seul parc en Ouganda à offrir ce type de safaris.
Une randonnée équestre dans la savane organisée par la magnifique lodge Mihingo.
Une croisière de 2 heures sur le somptueux lac M’Buro. Contrairement aux croisières sur le Nil ou sur la Kazinga Channel, cette balade ne permet pas d’apercevoir les gros mammifères terrestres venant s’abreuver car le lac est ceinturé par une forêt très dense, notamment de papyrus. En revanche, elle permet d’admirer en masse des hippopotames, quelques beaux spécimens de crocodiles du Nil et une myriade d’oiseaux dont beaucoup d’aigles-pêcheurs et de martins-pêcheurs pie.
Hébergements
J’ai sélectionné 3 adresses :
Arcadia Cottages: un lodge assez modeste dans lequel nous avons passé une nuit (car le Rwakobo Rock était complet), situé à quelques kilomètres de l’embarcadère. En plein cœur de la brousse, sur les rives du lac M’Buro, cet hôtel simple accueille en son sein toute la faune du parc : une importante colonie de singes vervets, des phacochères, des impalas, des crocodiles …. Et sans doute bien d’autres animaux si nous étions restés plus longtemps. Le personnel est super gentil – comme dans toutes les lodges où nous sommes allés d’ailleurs. Les bungalows sont particulièrement adaptés pour les familles, spacieux et confortables. L’électricité ne fonctionne que quelques heures par jour (de 18h à 23h et de 6h à 10h). La carte est assez limitée mais suffisante pour un séjour d’une nuit. Excellent pancakes et pain perdu au petit-déjeuner !
Rwakobo Rock: un « éco-hotel » perché sur un promontoire rocheux, à 1 kilomètre de la Nshara Gate, qui jouit d’une vue spectaculaire sur le parc. Une mare juste en contre-bas du restaurant permet d’observer les animaux qui viennent boire tout en sirotant une bière Nile après une longue journée d’exploration 😉 Les bungalows sont alimentés en électricité et en eau chaude grâce à des panneaux solaires. Plus de détails sur leur site.
Mihingo Lodge: le lodge de luxe par excellence également perché sur un rocher granitique. Chacune des 12 chambres-tentes bénéficient d’une vue incroyable sur la savane arborée ou le lac. Une immense piscine surplombe la vallée où les buffles, élands, impalas, phacochères et zèbres viennent se désaltérer tout au long de la journée. Enfin, le lodge propose de nombreuses activités dont les sorties équestres. Plus d’informations sur leur site.
Informations pratiques
L’entrée dans le parc s’élève à 40$/personne (20$ pour les enfants de 5 à 15 ans) pour 24 heures auxquels s’ajoutent des frais variant de 10 à 30$ pour le véhicule.
La croisière sur le lac coûte 20$ par personne pour 2 heures. Les « nature walks » coutent 30$.
Pour obtenir des renseignements sur les différentes activités, vous pouvez consulter le personnel de votre lodge ou le centre d’interprétation de l’UWA.
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Le parc national de Murchinson Falls est situé au nord-ouest de l’Ouganda, sur les rives du lac Albert. Son territoire, qui s’étend sur plus de 3840 km2, en fait le plus vaste du pays.
Traversé par le Nil Victoria (nom donné au Nil Blanc de sa source dans le lac Victoria jusqu’au lac Albert), il est indissociable de ce fleuve mythique qui serpente à travers sa savane et fait vivre tant les communautés locales que les animaux.
Ce parc est donc d’une richesse faunique exceptionnelle : il est habité par 76 espèces de mammifères dont des lions, des léopards, des éléphants, des buffles, des girafes, des hyènes, des chacals, des hippopotames, des crocodiles, des hardes d’antilopes, des babouins, des singes patas … et plus de 450 oiseaux.
Autant dire qu’il est une étape incontournable de tout safari en Ouganda.
Un peu d’histoire
Le parc commença à être exploré par les Européens dans les années 1860. Samuel Baker et sa future épouse découvrirent les impressionnantes chutes et les baptisèrent en l’honneur de Sir Roderick Murchison, géologue britannique alors président de la Royal Geographical Society.
Au début du XXème siècle, la zone fut sévèrement touchée par la trypanosomiase (maladie du sommeil transmise par la mouche tsé-tsé) et vidée de sa population. Elle se transforma en réserve de chasse en 1926. Mais ce n’est qu’en 1952 qu’elle accéda au rang de parc national. Elle devint alors la première destination de safari d’Afrique de l’est dans les années 1960 avec plus de 60 000 visiteurs par an.
Mais ce succès fut de courte durée. Jusqu’aux années 1980, le parc fut la cible d’un braconnage intensif, qui toucha notamment les éléphants. Puis, des années 1980 au milieu des années 2000, il fut victime des incursions des forces rebelles de la LRA (Lord’s Resistance Army).
Désormais pacifié, le parc a retrouvé sa splendeur d’antan. Grâce au travail mené par l’Uganda Wildlife Authority, la vie prospère à nouveau dans cet écosystème flamboyant – steppes herbeuses, rôneraies, forêts, zones humides – baigné par les eaux du Nil.
Vue somptueuse sur la savane et le Nil depuis la Pakuba lodge
Que faire dans le parc ?
Les Game Drive
Les safaris se font sur la rive nord du Nil, sur un réseau de pistes situées entre Paraa et le delta du lac Albert. L’entrée du parc se faisant par le sud, il faut emprunter le bac qui traverse le Nil pour se rendre dans cette zone.
A l’embarcadère du bac, attention aux babouins chapardeurs qui rodent …
Ensuite à vous les grands espaces, la savane telle qu’on la voit dans « Le Roi Lion », pour partir à la recherche de 4 des Big 5 (lions, éléphants, buffles et léopards) mais aussi des girafes, des antilopes (Cobes d’Ouganda, Cobes à croissant, Bubales), des hyènes, des chacals, des phacochères, des babouins, des vervets, des mangoustes … Et toutes sortes d’oiseaux, notamment des calaos terrestre d’Abyssinie, des cigognes d’Abdim ou encore des grues couronnées, emblème de l’Ouganda, et des ibis sacrées.
Pie grièche à dos gris et calao terrestre d’Abyssinie
L’ancien palais du général Idi Amin Dada désormais en ruines
L’entrée dans le parc coûte 40$ par personne pour 24 heures. Vous pouvez réaliser votre Game Drive soit seul en self drive, soit accompagné d’un ranger, soit avec votre chauffeur attitré.
La croisière sur le Nil
Un must-do au sein du parc national de Murchinson Falls !! Les croisières partent de l’embarcadère de Paraa. Pendant 2 à 3 heures, elles permettent de naviguer sur les eaux du Nil en toute quiétude pour admirer les mammifères qui viennent s’abreuver, les hippopotames et les crocodiles qui peuplent en nombre le fleuve et une myriade d’oiseaux extraordinaires. Vous vous retrouvez à quelques mètres d’un troupeau d’éléphants qui se désaltèrent et se rafraîchissent sans craindre qu’ils se mettent à charger. Vous vous approchez d’un énorme crocodile qui sommeille sur la rive sans craindre qu’il vous mange. Vous frôlez des hippopotames particulièrement connus pour leur versatilité et leur agressivité. Et vous découvrez des dizaines d’oiseaux aquatiques. Pour en citer quelques uns : grandes aigrettes, vanneaux, guêpiers, martins-pêcheurs, hérons cendrés, hérons Goliath, marabouts, coucous, piapiacs, tisserins …
C’est vraiment magique. Et cette promenade nautique provoque des émotions incomparables avec celles ressentis pendant un Game Drive classique. Ici, pas de bruit de moteur pour perturber le silence de la nature et faire fuir les oiseaux. Pas de pistes à respecter. Pas d’horizons lointains à scruter avec des jumelles. Juste une liberté absolue de s’émerveiller. Vraiment LA belle surprise de notre séjour en Ouganda.
La croisière coûte 20$ par personne.
La randonnée vers le sommet des chutes de Murchinson
Le clou du spectacle à l’issue de la croisière sur le Nil !!
Arrivés face aux chutes, 2 options sont possibles : soit faire demi-tour et repartir en bateau. Soit entreprendre la petite randonnée qui mène au-dessus des chutes. Ce que je vous recommande fortement même si ce n’est pas une promenade de santé avec un petit de 4 ans. La balade est relativement courte – 20 minutes pour un bon marcheur, plutôt 40 minutes avec les enfants et les pauses. Elle permet d’apercevoir les Uhuru Falls (chutes de la liberté en swahili), qui sont invisibles depuis le bateau et de jouir d’un panorama impressionnant sur les tourbillons des chutes Murchinson.
Les chutes Uhuru et le chemin de randonnée
La randonnée vers le sommet des chutes coûte 15$.
La croisière vers le lac Albert
Il s’agit d’une seconde croisière qui consiste non pas à aller voir les chutes de Murchinson mais à partir dans le sens opposé, en aval, jusqu’au lac Albert. Elle dure 4 à 5 heures au départ de l’embarcadère de Paraa à 7 heures chaque matin. Elle est également un must-do pour les ornithologues et passionnés d’avifaune qui aimeraient débusquer le bec-à-sabot.
Cette croisière, plus longue que celle vers les chutes, coûte 55$ par personne.
Le tracking de chimpanzés dans la forêt de Budongo
Cette forêt fait partie du parc national de Murchinson Falls. Elle se situe au nord du parc. Vous ne pouvez pas la manquer si vous arrivez de Masindi.
Entre 600 et 700 chimpanzés l’habitent mais seule la communauté Kaniyo Pabidi est accoutumée à la présence humaine. Les tracking sont organisés par le Budongo Eco Lodge, autrefois géré par l’institut Jane Goodall.
Le Chimpanzes Tracking coûte 100$ auxquels s’ajoute le prix d’entrée dans le parc (c’est donc beaucoup moins cher que le Gorilla Tracking).
Où dormir dans le parc national de Murchinson Falls ?
Je vous suggère 4 hébergements allant du petit budget au grand luxe. Il en faut pour tous les goûts, et surtout tous les porte-monnaies !
Red Chili Rest Camp : un campement agréable pour petit budget qui fait face à la grande vallée du Rift Occidental. Il est possible de louer un bungalow (individuel ou double) ou de planter sa tente n’importe où sur le site. Egalement une bonne adresse pour déjeuner sur le pouce avant d’embarquer sur le bac, qui se trouve 600 mètres plus loin, pour rejoindre la rive droite.
Budongo Eco Lodge : un lodge écologique, niché dans la forêt du Budongo, qui organise les randonnées pour aller à la rencontre des chimpanzés.
Pakuba Safari Lodge : un lodge charmant et de grand confort qui convient parfaitement aux familles. Il surplombe la vallée du Nil et offre une vue imprenable sur le fleuve. Doté d’un bar (avec wifi), d’un espace restaurant, d’un craft shop, d’une grande piscine et de chambres communicantes, le lodge est un véritable un havre de paix où il fait bon se poser après un réveil matinal et un long Game Drive. Au cœur de la zone de safari du parc, à 20 minutes en voiture de l’embarcadère du bac côté rive droite, il fait face aux ruines de l’ancien palais du général, et non moins dictateur, Idi Amin Dada où se niche souvent une famille de léopards (mais malheureusement pas pendant notre séjour). D’autres animaux ont leurs habitudes dans cet lodge : babouins, phacochères, marabouts et même … éléphants. Au retour de notre croisière sur le Nil, nous avons eu la surprise de découvrir un pachyderme en train de manger devant l’entrée de notre chambre.
Paraa Safari Lodge: le lodge luxueux du parc national de Murchinson Falls et le seul à proposer le petit-déjeuner dans la brousse et un safari en montgolfière. Personnellement l’un de mes rêves toujours non exaucé.
Les tarifs des lodges sont tous mentionnés sur leur site Web.
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L’Ouganda, c’est original … mais pourquoi as-tu choisi cette destination pour tes prochaines vacances ? Voilà la question qui m’était régulièrement posée ces dernières semaines. Et ma réponse invariablement était : « Parce que je veux faire des safaris avec mes enfants et que ce pays, « à taille humaine » et pas trop touristique, a l’air incroyablement beau ».
Sir Winston Churchill, alors jeune secrétaire d’état pour les Colonies, fut sans doute le premier à l’écrire dans son oeuvre « My African journey » publiée en 1908 :
« Pour sa magnificence, pour la variété des formes et des couleurs, pour la profusion d’une vie fabuleuse – plantes, oiseaux, insectes reptiles, bêtes – à grande échelle, l’Ouganda est vraiment la Perle de l’Afrique ».
En effet, l’Ouganda abrite deux écosystèmes incroyablement riches : les savanes d’Afrique de l’est et les forêts équatoriales d’Afrique centrale. Traversé par la vallée du Rift occidental (ou rift albertin), le territoire a subi une intense activité tectonique qui a fait naître volcans, massifs montagneux et grands lacs.
Ce petit pays de 241 000 km2 est donc à la fois le territoire des lions et des gorilles, des grands lacs et des montages, des oiseaux des savanes, des marais et des forêts !!!
Est-il LA perle de l’Afrique ? Je l’ignore. Mais je sais maintenant qu’il en est un des joyaux qui n’a eu de cesse de m’émerveiller pendant les 10 jours que je viens d’y passer. Découvrez pourquoi vous devez partir en voyage en Ouganda.
1. Le territoire des Big Five
Avec ses 10 parcs nationaux et ses 12 réserves naturelles, l’Ouganda n’a rien à envier aux autres pays d’Afrique de l’est. Les 3 principales réserves du pays sont le parc national deMurchinson Falls au nord-ouest (le plus grand),le parc national de Queen Elisabeth au sud-ouest et le parc national de Kidepo Valley au nord-est (difficile d’accès mais unique endroit pour voir des guépards).
En Ouganda, toute la faune sauvage africaine s’offre à vous : les fameux Big 5 – éléphants, buffles, rhinocéros, lions et léopards – mais aussi les hippopotames, les girafes, les zèbres, les antilopes (cobs, impalas, élans du Cap, topis, bubales,…) , les phacochères, les guépards, les hyènes, les chacals, les caracals, les servals, les mangoustes, les porc-épic, les oryctéropes et j’en passe.
Pour voir des rhinocéros, une seule option toutefois : le Ziwa Rhino Sanctuary, un sanctuaire qui oeuvre à la sauvegarde et la protection des rhinocéros blancs, depuis leur disparition du pays à l’état sauvage en 1983, afin de les réintroduire dans la nature d’ici quelques années.
2. Le royaume des gorilles et des chimpanzés
La plupart des voyageurs choisissent l’Ouganda pour aller à la la rencontre des grands singes, notamment des gorilles des montagnes. Les 2 meilleurs spots de tracking (marche dans la forêt à la recherche des primates) sont :
le Kibale Forest National Park pour les chimpanzés (1200 individus soit la plus grosse concentration du pays)
la forêt impénétrable de Bwindi, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui héberge la moitié de la population mondiale de gorilles des montagnes (donc plus qu’au Rwanda).
3. Le paradis des ornithologues
Avec plus de 1000 espèces répertoriées, l’Ouganda est le pays du birdwatching. Il est possible d’observer aussi bien les espèces des savanes que celles des forêts équatoriales. Aigles, vautours, ibis, guêpiers, martin-pêcheurs, rolliers, pélicans, cigognes en tout genre, hérons et bien sur calaos ! Les oiseaux sont partout et éblouissent tant par leurs formes que leurs couleurs et leurs délicieux chants.
Voici trois endroits incontournables que je vous recommande :
Les marais de Mabamba, sur le lac Victoria à Entebbe. Une balade en pirogue est la meilleure chance pour apercevoir le bec-à-sabot, oiseau endémique reconnaissable à son nez bosselé qui lui donne des faux-airs d’animal préhistorique.
Le Queen Elisabeth National Park et ses 612 espèces d’oiseaux.
La forêt de Bwindi pour découvrir les 23 espèces endémiques de la vallée du Rift.
4. Aux sources du Nil
Le Nil Blanc, le plus long des deux affluents du Nil, prend sa source au lac Victoria qui borde l’Ouganda dans sa partie nord et nord-ouest. Il s’écoule jusqu’au lac Albert, au nord-ouest du pays, pour ensuite poursuivre sa route au Soudan. Cette portion du fleuve se nomme « le Nil Victoria ». Il est un lieu de vie de centaines d’oiseaux, migrateurs ou résidents.
Un incontournable pour explorer le Nil et ses habitants : une croisière au sein du Murchinson Falls National Park, depuis l’embarcadère du bac de Pakuba jusqu’aux impressionnantes chutes dont le parc tient son nom, pour admirer d’énormes crocodiles du Nil, des hippopotames par dizaines mais aussi des éléphants, des antilopes, des buffles, des phacochères, des félins (pour les plus chanceux) qui viennent se désaltérer ainsi qu’une multitude d’oiseaux aquatiques.
L’arrivée aux chutes de Murchinson constitue l’apothéose de cette croisière. Le Nil blanc se faufile dans un étroit passage pour se jeter sur une hauteur de 45 mètres (avec un débit de 300 m3 par seconde). Un sentier permet de rejoindre le haut de la gorge pour admirer, au plus près, la puissance des chutes.
5. Au cœur de la région des grands lacs africains
L’Ouganda est un pays de cours d’eau et de lacs. Des lacs qui soulignent ses frontières, façonnent ses paysages et accueillent une faune et une avifaune exceptionnelles.
Mes coups de cœurs :
Les lacs Albert et Edouard, reliés l’un à l’autre par la Kazinga Channel sur laquelle il est possible, comme sur le Nil, de faire une boat-cruise de 2 heures et de s’approcher au plus près et sans crainte toute la faune et avifaune du parc Queen Elisabeth.
Le lac M’Buro, au cœur du plus petit parc du pays, bordé de papyrus et d’acacias, terre d’accueil de plus de 300 espèces d’oiseaux.
Le lac Bunyonyi et ses myriades d’îlots, joyau entre tous, et seul lac du pays dans lequel il est possible de se baigner (pas de crocodile, pas d’hippopotame et pas de bilharziose).
Bonus : les lacs de cratères du Queen Elisabeth National Park pour découvrir le travail des sauniers qui récoltent le sel volcanique.
6. Un super terrain de jeu pour sportifs aguerris
Au sud-est de l’Ouganda, le massif du Rwenzori comporte une vingtaine de sommets de plus de 4500 mètres, dont le Pic Margherita qui culmine à 5109 mètres (3é sommet d’Afrique). Pour trekkeurs expérimentés uniquement ! L’ascension du Mont Elgon (volcan éteint à la frontière du Kenya), à l’ouest, est plus accessible.
Pour les gonflés du mollet, une fois n’est pas coutume en Afrique, l’Ouganda est un pays qui se visite à vélo. Certaines agences de voyage en font même leur spécialité.
Enfin, si vous êtes amateurs de sensations fortes, direction la ville de Ninja, à l’est de Kampala. Au programme rafting sur le Nil, dont certaines descentes classées niveau 5 (extrêmement difficiles), et saut à l’élastique.
7. La diversité des paysages
Un road-trip en Ouganda permet d’apprécier l’étonnante diversité des paysages qui défilent devant les yeux : d’une forêt de pins à une bananeraie, d’une plantation de thé à un champ de papyrus, d’une savane herbacée jaunie par le soleil à une montagne embrumée, d’une zone aride à des marécages … Le tout dans une palette de vert infinie qui se mêle harmonieusement au rouge de la latérite et aux couleurs chatoyantes des maisons érigées en panneaux publicitaires par les principales marques commerciales du pays.
Dans le sud du pays, des petites parcelles cultivées quadrillent la campagne et habillent les collines verdoyantes. Des cultures en terrasse, parsemées de maisonnettes au toit rouge, qui ne sont pas sans rappeler l’Asie (enfin un peu).
Enfin à l’arrivée à Entebbe, en direction de l’aéroport, la vue imprenable sur le majestueux lac Victoria offre un dernier paysage d’exception avant de quitter le pays.
8. Une destination authentique et tranquille
L’Ouganda mise évidemment sur son patrimoine naturel exceptionnel pour se développer. Et a pris conscience de l’importance de protéger et de protéger l’environnement.
La paix est désormais installée sur tout le territoire et la situation politique est apaisée, le tourisme est en plein essor depuis la fin des années 2000. L’Ouganda un pays sûr (même si les précautions d’usage sont toujours de rigueur) dans lequel on peut voyager sereinement. Des travaux d’infrastructures sont à l’oeuvre un peu partout dans le pays. Toutes les routes principales sont en train d’être asphaltées (notamment pour pouvoir aller exploiter le pétrole du lac Albert …).
Cependant, cette destination reste encore confidentielle et moins attractive que les pays alentours. Dans les parcs, les troupeaux sont peut-être moins denses qu’en Tanzanie ou au Kenya mais vous pouvez les observer en toute tranquillité sans avoir une cohorte de 4×4 à vos trousses.
Dans les parcs, les lodges, sans être très luxueuses, sont élégantes et sobres, le plus souvent eco-friendly. Et le personnel aux petits soins et toujours heureux de bien servir les clients. Une gentillesse typiquement ougandaise que j’ai côtoyée tout au long de mon séjour.
Alors vous comprenez maintenant pourquoi j’ai choisi l’Ouganda ? Si vous n’êtes toujours convaincu, regardez cette vidéo qui dévoile si bien les atouts d’un pays qui a définitivement conquis mon cœur et que je vous invite à découvrir de toute urgence.
Dans cet article, je ne vais pas vous parler de cuisine, et encore moins de pâtisserie, mais de l’Île Flottante, une île artificielle qui, depuis peu, a pris ses quartiers sur la lagune Ebrié, entre les quartiers de Biétry, Port-Bouët et Vridi, à Abidjan.
La particularité de cette île qui vous accueille pour déjeuner, dîner, faire la fête et même passer la nuit : elle repose sur environ 700000 bouteilles en plastique qui lui permettent de flotter et même de se déplacer !! Un projet écologique un peu fou porté par un ingénieux français que rien ne semble arrêter…
Une île flottante écologique surgie des flots
L’Île Flottante a fait son apparition dans le paysage abidjanais l’été dernier, quand des photos aériennes, prises par drone, ont révélé son existence. Une découverte pour le moins étonnante qui a enflammé la toile, attiré l’attention des médias et titillé ma curiosité. Jusqu’alors, je n’avais pas eu l’occasion de m’y rendre. Mais le mal est réparé puisque je viens d’y passer une après-midi et eu la chance d’échanger longuement avec son concepteur.
Cet expert en informatique aura mis près de 6 ans à concrétiser son rêve. Six années pendant lesquelles il a patiemment collecté des bouteilles plastiques partout dans Abidjan, en particulier dans la lagune et en bord de mer, et réalisé de nombreux prototypes avant de réussir à faire flotter son île.
Celle-ci est équipée en panneaux solaires (mais si elle n’est pas encore autonome à 100%) et possède une dizaine d’espèces végétales.
Comment ça marche ?
La recette est tenue secrète (propriété intellectuelle oblige) mais j’ai toutefois appris que :
les bouteilles utilisées sont vides et reposent sur l’eau,
elles sont « emprisonnées » dans des palettes fixées les unes aux autres pour former la structure de l’île,
elles sont couvertes d’une structure en bois et de ciment allégé.
Evidemment, le volume de bouteilles varie selon le poids à supporter. La zone qui porte les batteries des panneaux solaires (soit une tonne) requiert plus de flottaison que celle qui soutient le bar.
Une véritable démarche de « upcycling » (même si comme M. Jourdain, le créateur de l’île faisait du upcycling sans le savoir !!) qui a permis de donner une seconde vie à des milliers de bouteilles plastiques et éviter qu’elles aillent polluer l’océan pendant des centaines d’années.
Faut-il rappeler, en effet, qu’une bouteille plastique met de 100 à 1000 ans pour se décomposer dans la nature et que la ville d’Abidjan en est littéralement jonchée…
Un site écologique et touristique
Au delà du projet écologique, l’île est aussi un site touristique qui peut accueillir jusqu’à 50 personnes assises et 100 debout en mode cocktail !
D’une superficie d’environ 1000 m2, elle est ceinturée par un pont circulaire, de 260 mètres de circonférence, qui permet aux bateaux d’accoster (ceux de l’équipe de l’Île Flottante ou de n’importe quel particulier). Accessoirement, le pont permet aussi de retenir les éventuels objets qui tomberaient à l’eau !
Une fois sur place, vous pouvez prendre un verre ou vous restaurer au « Zanzibar » avant d’aller faire un petit plongeon dans la piscine. Et si vous voulez vivre l’expérience de dormir sur la lagune, vous pouvez louer l’un des deux bungalows. L’un d’eux dispose même d’une petite piscine privée qui, posée sur l’eau, donne l’impression de se baigner dans la lagune (sans risque de se voir pousser un 3e bras … les Abidjanais comprendront!).
Il est également possible d’y organiser des événements privés (after-work, déjeuner d’équipe, anniversaires…).
Le concepteur de l’Île Flottante fourmille d’idées pour faire évoluer son île. Je suis convaincue qu’il nous réserve encore bien des surprises. En attendant, il a d’ors et déjà réalisé une véritable prouesse technique et ouvre, je l’espère, la voie à d’autres projets fondés sur le recyclage du plastique usagé.
INFORMATIONS PRATIQUES
Avant de vous rendre sur l’île, il est impératif de réserver en contactant par Whatsapp (appel ou message) le +225 49121073.
Départ depuis le débarcadère de Biétry, comme si vous alliez Chez Rodrigue à l’île Boulay (débarcadère Rosa Beach sur Waze). C’est en zone 4, sur le boulevard de Marseille, juste après le Wafou à droite puis au bout de la piste (ou à gauche avant le Wafou si vous arrivez du VGE).
L’île flottante propose une formule à 15000F incluant le transport, le déjeuner, une boisson et de l’eau. 10000F pour les enfants. 5000F si vous prenez juste un verre en journée.
La nuit dans un bungalow coûte 50000F.
Plus d’informations sur la page Facebook, notamment les superbes photos de l’île prise par drone et des news sur les événements et offres spéciales !
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Tiassalé est une commune de Côte d’Ivoire située à environ 1h30 de route au nord d’Abidjan. Facilement accessible par l’autoroute du nord, elle est un carrefour commercial dynamique et un terroir agricole particulièrement diversifié.
La ville est traversée par le fleuve Bandama, le plus long fleuve de Côte d’Ivoire, qui prend sa source dans le nord du pays, à l’ouest de Korhogo, pour finir sa course 1050 kilomètres plus au sud dans l’océan Atlantique à Grand-Lahou. Un fleuve de première importance puisqu’il est la demeure, à cet endroit, de plusieurs groupes d’hippopotames. La principale raison pour laquelle je vous invite à passer un week-end à Tiassalé. Mais pas la seule ! Découvrez les activités à faire à Tiassalé et les informations pratiques pour y organiser une escapade.
Observer les hippopotames du fleuve Bandama
La principale activité à Tiassalé consiste à aller à la rencontre des hippopotames à bord d’une petite pirogue traditionnelle. Mais avant de vous en dire plus, quelques mots sur nos amis les hippos…
Les hippopotames communs, ou amphibies, vivent en grands groupes dominés par un mâle polygame et irascible. Ils passent la journée dans l’eau pour se protéger du soleil et se nourrissent d’herbe et de graminées à proximité des berges. La nuit tombée, ils sortent de l’eau pour rejoindre des pâturages, parcourant pour cela jusqu’à 10 km. Ils consomment 40 kg de matières végétales en moyenne chaque nuit. Et bien qu’ils soient herbivores, les hippopotames comptent parmi les animaux les plus dangereux d’Afrique qui protègent férocement leur territoire et attaquent les humains en cas de danger. (source : https://www.larousse.fr/encyclopedie/vie-sauvage/hippopotame/178174)
Vous l’avez compris, derrière le mammifère à l’allure «pépère » passant sa journée à bâiller et à brouter, se cache en réalité un « serial killer » causant près de 300 morts par an. C’est pourquoi nous avons hésité avant de faire cette sortie (surtout avec les enfants dont un ne sachant pas nager !). Certains de nos amis nous ont dit que nous étions tarés, d’autres au contraire nous ont assuré qu’il n’y avait aucun danger et que cela valait vraiment le coup.
Nous avons fait confiance aux seconds et tout s’est bien passé. A l’issue de mes deux sorties sur le fleuve Bandama, j’ai pu constater que :
les piroguiers connaissent bien leur fleuve et maîtrisent parfaitement leur embarcation,
ils savent quand il faut éviter de s’approcher des hippopotames, en particulier lorsqu’il y a eu « palabres » entre plusieurs mâles,
ils restent toujours à distance des bêtes,
ils tiennent à leur vie et ne prennent pas de risque inutile.
Thérèse, la guide qui met en relation touristes et piroguiers, assure par ailleurs qu’en 10 ans de métier, elle n’a déploré aucun accident !! Vous voilà informés. En aucun cas, je ne se souhaite être tenue responsable d’un quelconque accident. Donc si mon article vous donne envie d’aller voir les hippos, soyez juste conscients que ce n’est pas une promenade anodine !
Cela étant dit, la balade sur le fleuve Bandama est une des plus belles que j’ai faites depuis mon arrivée en Côte d’Ivoire. A certains moments de l’année, le cours d’eau est recouvert de jacinthes d’eau, ce qui entrave la circulation des pirogues et surtout asphyxie la faune marine. L‘observation des animaux amphibies est alors rendue plus difficile. Et on se demande toujours si on ne va pas voir poindre une truffe d’hippo au milieu des fleurs sauvages…
A d’autres, le fleuve est totalement immaculé, calme, serein. Seuls le chant des oiseaux, les grognements des hippopotames et les rires des jeunes villageois qui se baignent viennent troubler le silence ambiant. Les piroguiers, à la seule force de leurs bras, rament avec dextérité et jouent avec les courants pour nous mener dans les zones où se regroupent souvent les hippopotames. Ils parlent entre eux en baoulé. Et même si leur conversation est incompréhensible, on arrive à deviner quand ils pensent avoir repéré un hippopotame. Evidemment ils sont toujours les premiers à les apercevoir, leur regard affuté habitué à identifier une tête qui sort de l’eau tel un périscope de sous-marin.
Alors soudain, quand en effet, la bête émerge, c’est la folie sur la pirogue. Les zoom se mettent en action, les jumelles frétillent, les enfants écarquillent leurs mirettes, les grands en prennent pleins les yeux aussi. Les piroguiers ne cherchent pas à trop s’approcher, ils restent vigilants. Ils nous laissent le temps d’observer les animaux, qui nous observent aussi, sortent leur tête, puis plongent sous l’eau, puis à nouveau sortent leur tête et ainsi de suite pendant près de 30 minutes… Après en avoir bien profité, les piroguiers font demi-tour et nous ramènent tranquillement au débarcadère. Que c’est beau !!
Et sachez que même si vous ne croisez pas d’hippopotames (ce qui m’était arrivé l’année dernière), la balade reste magnifique et vaut le détour !
Découvrir les rochers sacrés du parc archéologique d’Ahouakro
A environ 45 minutes de route de Tiassalé se trouve un parc archéologique tout à fait insolite, figurant sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2006 : le parc archéologique d’Ahouakro.
La particularité de ce parc réside dans ses roches naturelles gigantesques et aux formes diverses. Ces imposants mégalithes magmatiques et granitiques dateraient du paléo-protérozoïque moyen (de -2300 à 2150 millions d’années). Le site abriterait également des vestiges préhistoriques datés du néolithique (-9 000 à -3 300 av. J.-C.) : ateliers de polissage comportant des traces d’affûtage d’outils, monuments striés à décor artistique, rochers à parois décorées… Nous avons juste vu quelques roches très polies ayant a priori servi à tanner des peaux d’animaux. (source : Le Petit Futé Côte d’Ivoire).
Au fil du temps, les formations rocheuses se sont érodées pour prendre des formes étonnantes, certaines adoptant des configurations anthropomorphiques, d’autres semblant désormais en apesanteur tant les étais qui les soutiennent sont abimés.
Le but de la balade, avec notre guide Raymond, consiste alors essentiellement à essayer de deviner à quoi ressemble chaque rocher ou encore ce qui le maintient encore en équilibre.
Les roches ont été baptisées d’après leur forme par les populations locales baoulé, riveraines et gestionnaires du parc, comme le » doigt de Nanan Koffi Ahoua » (premier occupant du site qui porte d’ailleurs son nom, Ahouakro, signifiant en baoulé » le village d’Ahoua « ) ou encore le crocodile, la tortue… Selon l’angle d’observation du rocher, sa dénomination change passant, par exemple, du visage d’Alfred Hitchcock à une vague.
Le même rocher vu selon deux points de vue distincts.
Le site est un lieu mystique habité par des entités spirituelles puissantes qu’il convient d’honorer. C’est pourquoi il est interdit d’y pénétrer sans crier gare et sans être accompagné. Faute de quoi, un mauvais sort risquerait de s’abattre sur votre tête !! Et on ne plaisante pas avec les croyances africaines.
Une aire végétale qui a pris la forme de l’Afrique !
Pour entrer dans le parc d’Ahouakro, il faut s’acquitter d’un droit d’entrée particulier constitué d’un poulet et d’une bouteille de gin (prononcez « guin ») qui seront offerts aux génies des rochers. Depuis peu, il n’est plus nécessaire d’amener la volaille vivante mais uniquement de verser 3000F pour son achat. Nous n’assistons pas à la cérémonie, réservée aux initiés. Nous nous contentons de payer notre dû à Raymond.
Se promener dans des plantations de poivriers, de moringa et les rizières
La région de Tiassalé est une grande région agricole. Un week-end dans cette zone est donc l’occasion d’aller à la rencontre des cultivateurs et de découvrir leurs plantations.
Parmi eux, les fondateurs de la marque Kapece, un poivre d’exception produit à Tiassalé, qui cherchent à faire reconnaître la qualité exceptionnelle de cette épice et appuyer les efforts des petits producteurs.
Le poivre est véritablement une spécialité de cette région. Les premiers plants sont arrivés en même temps que la colonisation. En 1960, avec l’indépendance, les plantations furent abandonnées. Des plants furent toutefois rachetés et replantés dans certaines régions du pays, parmi lesquelles celle de Tiassalé qui a su développer sa propre particularité.
La société Kapece commercialise ainsi des produits haut-gamme habillés d’un packaging premium. Elle propose aux paysans de se lancer dans la culture du poivre afin d’être moins dépendants des cultures traditionnelles de cacao, palmiers à huile et hévéa. Et ainsi améliorer leurs conditions de vie. Un projet social qui permet de développer la filière transformation et promouvoir le « made in Côte d’Ivoire ». Plus d’informations sur la page Facebook.
Sur la route entre N’Douci et Tiassalé, vous pouvez aussi apercevoir des rizières sur la gauche. Depuis quelques années en effet, la Côte d’Ivoire s’est lancée dans la culture du riz. Je savais qu’il y avait des rizières dans le nord du pays, il y en a donc aussi dans la région de Tiassalé.
Enfin, vous pouvez aussi prendre contact avec « le suisse » aka Fredy, un cultivateur qui propose aussi de faire visiter ses plantations 100% bio de café, cacao, hévéa et moringa. Pour en savoir plus, c’est ici.
Se recueillir sur la stèle en mémoire des esclaves à Kanga Nianzé
Le village de Kanga Nianzé était une des dernières étapes de la Route des Esclaves en Côte d’Ivoire, à l’instar de Gorée au Sénégal et Cape Coast au Ghana. Les esclaves continuaient ensuite leur route jusqu’à Grand-Lahou d’où ils embarquaient pour l’Amérique.
La stèle, inaugurée en 2018, mesure 5,2 m de hauteur et 1,9 m de largeur avec des chaines qui symbolisent l’esclavage. Il a été construit entièrement par des jeunes Ivoiriens sur une superficie de 255 m². Le site réservé pour la stèle est de six hectares. Il jouxte la rivière Bodo où les esclaves étaient purifiés.
Pour la trouver, arrêter au marché de N’Douci et demandez votre chemin !
INFORMATIONS PRATIQUES
Pour y aller
Il faut emprunter l’autoroute du nord, direction Yamoussoukro, et sortir à la sortie « Tiassalé » (après le premier péage). Les 18 kilomètres restant sont hyper rapides car la route vient d’être (re)faite à neuf.
Pour se rendre à la Villa des Hôtes, qui est aussi le lieu de rendez-vous avec la guide aux hippos, il faut traverser la ville, dépasser l’hôtel « Le Baracuda » (à droite) puis prendre une piste sur la droite. L’hôtel est indiqué sur Waze au nom de Duvick Hotel.
Le pont au-dessus du fleuve Bandama juste à l’entrée de Tiassalé
Hippopotames
La meilleure période pour aller voir les hippopotames est pendant la saison sèche, de janvier à avril, quand le niveau du fleuve est bas.
Pour réserver votre balade, il faut contacter LA guide de Tiassalé, Thérèse. Elle peut également vous mettre en relation avec Raymond, le guide du parc d’Ahouakro.
N’hésitez pas à la recontacter 2/3 jours avant votre arrivée afin lui rappeler l’heure de rendez-vous et le nombre de participants. Thérèse est adorable mais elle a tendance à booker plusieurs groupes en même temps…
Les pirogues peuvent accueillir 2 adultes ou 1 adulte et 2 enfants. Pour les petits ne sachant pas nager, prévoyez un gilet de sauvetage car ils ne sont pas fournis … ainsi que de la crème solaire, un chapeau et de l’eau car ça cogne. Les embarcations prennent toutes un peu l’eau. Mais pas de panique, elles sont équipées d’une écope… Je vous ai dit que c’était l’aventure !
Le tarif est de 15000 F CFA par adulte, 10000F pour les enfants de plus de 10 ans (environ) et gratuit pour les autres.
Parc d’Ahouakro
Pour aller à Ahouakro, il faut prendre l’autoroute du nord, en direction de Yamoussoukro. La sortie se trouve 2000 m après le deuxième péage. Ensuite, c’est tout droit. Une fois arrivé au village, demandez votre chemin aux enfants qui vous indiqueront où se trouve le « parc avec les grosses pierres ».
N’oubliez pas de réserver auprès de Thérèse ou directement auprès de Raymond.
Le tarif est de 10000 F CFA pour le guide + 1000 F CFA par personne + 3000 F CFA pour le poulet + une bouteille de Gin (comptez 4000 F CFA dans un petit commerce de Tiassalé).
Où dormir
Il est tout à fait possible d’observer les hippopotames et de visiter le parc d’Ahouakro sur une journée. Tiassalé se trouvant à 1h30/2h de route d’Abidjan (120 km). Vous pouvez caler une visite le matin et une autre l’après-midi. Vous pouvez même pique-niquer au bord du fleuve Bandama entre les deux.
Si en revanche, vous optez pour un week-end au vert pour prendre votre temps et profiter du charme et de la tranquillité de la « campagne » ivoirienne, je vous recommande de réserver une chambre à La Villa des Hôtes, la meilleure adresse de la ville !
Cet hôtel, un peu enclavé et au charme discret, propose des chambres à 25000F, 35000F, 50000F et 750000F. Les plus chères ont été récemment construites. Elles sont modernes, spacieuses et incluent même une kitchenette (si jamais vous prévoyez d’y séjourner une semaine …). Les plus modestes sont assez basiques, à la fois en termes de déco et d’équipement, mais les matelas sont excellents. Une piscine permet de se détendre et se rafraîchir après les visites en attendant l’apéro. A noter que le restaurant ne sert ni vin (uniquement de la bière et des alcools forts) ni de jus de fruits. Le service est assez lent donc pensez à commander au plus tôt !
Si vous avez d’autres idées d’activités à faire à Tiassalé, n’hésitez pas à m’en faire part en commentaire. Je serais ravie de compléter mon article grâce à vos suggestions.
Et comme toujours, si vous avez aimé cet article, je vous remercie de l’épingler sur Pinterest 🙂
Voici mon premier article-fleuve pour vous raconter tout de notre périple béninois en famille . J’ai vraiment eu un coup de cœur pour ce pays dont je ne cesse depuis de faire la promotion. Si vous vous demandez pourquoi, vous pouvez également lire mon article sur les 10 excellentes raisons de visiter le Bénin (qui est plus court !).
Le Bénin est un pays d’Afrique de l’Ouest niché entre le Togo à l’ouest, le Burkina Faso et le Niger au nord et le Nigéria à l’est. Il est le berceau du vaudou, territoire de l’ancien royaume de Dahomey et terre d’accueil des derniers lions d’Afrique de l’Ouest. De Porto-Novo à l’est à Grand-Popo à l’ouest, de Ouidah au sud à la Pendjari au nord, nous avons quadrillé le pays pendant 12 jours et découvert une nature et une culture fascinante. En route pour 1500 km d’aventures.
J1 : Cotonou et la Route des Pêches
Arrivée à Cotonou en milieu d’après-midi. Nous faisons connaissance avec notre guide Sanny qui nous accueille à l’aéroport avec la voiture de location. En l’espace de 15 minutes, nous passons la sécurité, récupérons nos valises, et quittons l’aéroport. Waouhhhh, ça change d’Abidjan !!!
Nous nous installons dans notre petit hôtel « La Villa Canyela« , dans le quartier de Fidjérossé, qui est proche de l’aéroport et des plages.
A peine le temps de poser les valises, nous partons découvrir la Route des Pêches. Nous faisons un stop au « Coco Beach » pour déguster notre première Béninoise, bière locale au goût mielleux. Le lieu est désert mais est paraît-il bondé durant le week-end lorsque les habitants de Cotonou envahissant les plages. Des plages immenses à perte de vue et des vagues tout aussi déchaînées qu’à Bassam ou Assinie, en Côte d’Ivoire. Nous sommes bien toujours sur le Golfe de Guinée !
Une fois le soleil couché, et les moustiques prêts à attaquer, nous quittons l’océan pour aller dîner au Lieu Unique, un restaurant trendy réputé pour sa cuisine et ses concerts live.
J2 : Cotonou – Ouidah, capitale du Vaudou (1h30 de route)
Nous partons dès le matin pour Ouidah. Il y a deux options pour s’y rendre : la route nationale, bien bitumée, et la Route des Pêches en sable. Nous empruntons la Route des Pêches qui est en soi un lieu à découvrir.Cette route longe l’océan Atlantique de Cotonou jusqu’à la frontière du Togo. Au sud, les déferlantes du Golfe de Guinée, de vastes étendues de sable fin jonchées de pirogues qu’on dirait laissées à l’abandon et des petits villages en enfilade qui grouillent de vie. A l’est, la lagune et sa végétation luxuriante, cocotiers, cactus et autres arbres tropicaux.
Sur les premiers kilomètres, en quittant Cotonou, les paillotes, fabriquées à partir de branches de palme, défilent. Des paillotes apparemment en sursis car le Président Patrice Talon compte les détruire pour les remplacer par de grands hôtels. Le Club Med va paraît-il bientôt s’y installer. En attendant, la route est encore vierge de toute construction verticale en béton. Donc c’est bel et bien encore la route des pêcheurs béninois qui, chaque jour, affrontent la barre avec leur pirogue ou s’épuisent à sortir leurs immenses filets de l’eau, joignant leurs forces, les uns derrière les autres, pour récupérer leur butin. Sur le bord de la route, les chèvres, poules et cochons déambulent en toute décontraction. Les enfants nous font des signes joyeux et les adultes nous regardent avec curiosité. La piste en terre est souvent cabossée mais parfaitement praticable avec des enfants.
Arrivés à Ouidah, nous enchaînons les visites tant il y a à voir : le Temple des Pythons, la basilique de l’Immaculée Conception, le musée d’art contemporain de la Fondation Zinsou (où nous déjeunons) et pour finir le Fort Portugais. Je vous raconte tout cela en détail dans mon article sur les 5 incontournables à visiter à Ouidah.
Les enfants ne sont pas mécontents de rejoindre l’hôtel, la Casa del Papa, situé un peu à l’extérieur de Ouidah en poursuivant vers l’ouest, et de faire une pause ! Détente et baignade closent notre journée.
J3 : Ouidah et la Route des Esclaves – Possotomé – Grand-Popo (2h de route)
Cette 2ème journée à Ouidah est consacrée à la visite de l’incroyable Route des Esclaves présentée en détail dans cet article.
Ensuite, nous prenons la route pour Possotomé, petite bourgade installée sur la rive nord-ouest du lac Ahémé, connue pour sa source d’eau naturelle. Une fontaine publique, ouverte à tous, coule en permanence. Il suffit de venir avec ses bouteilles et bidons pour faire le plein. Un peu plus loin, l’usine d’embouteillage produit l’eau minérale de Possotomé.
Le lac Ahémé est un site phare de la culture vaudou. Des manifestations y sont souvent organisées. Il est aussi possible d’y naviguer pour découvrir les petites plages et les villages de pêcheurs. Pour notre part, pas de navigation ni de cérémonie vaudou mais un déjeuner au-dessus du lac dans les paillotes sur pilotis de Théo. Un endroit paisible pour déguster du poisson fraîchement péché, au son du clapotis des vagues, tout en profitant de la beauté du site.
Après le déjeuner, nous nous dirigeons vers Grand-Popo (ce nom n’est-il pas extraordinaire ?). Installation à l’hôtel Awalé Plage, détente et baignade pendant l’après-midi.
En fin de journée, notre guide nous réserve une sortie surprise … nous nous rendons au Centre de Protection des TortuesMarines qui se trouve sur une bande terre entre lagune et mer, dans l’ancien quartier portugais de Grand-Popo (on peut s’y balader pour voir les vestiges coloniaux). Pendant la saison de la ponte, une équipe de bénévoles se relait 24h/24 pour surveiller la plage, protéger les œufs et les bébés. Lors de notre visite, tous les bébés étaient déjà nés – tortues luth, imbriquées, vertes et olivâtres – et évoluaient dans de grandes bassines en attendant d’être suffisamment robustes pour rejoindre l’océan. Les enfants ont adoré !
La visite est gratuite mais vous pouvez évidemment faire un don à l’association.
J4 : Grand-Popo et le fleuve Mono
Réveil matinal pour partir naviguer sur le fleuve Mono. Notre guide du jour s’appelle Herman. Il a 29 ans, est licencié en tourisme et très professionnel, en plus d’être sympathique et cool avec les enfants. Un guide formé, très prometteur tel qu’on en voit malheureusement assez peu en Côte d’Ivoire. La balade en pirogue dure 4 heures mais on ne voit pas le temps passé car elle est ponctuée de nombreuses escales :
Un site de pêcheurs. 3 jeunes pêcheurs nous montrent leur prise (poissons chats, écrevisses, crabes de terre) et expliquent leurs techniques de pêches ; l’un d’eux grimpe en haut d’une cocotier de plusieurs mètres de haut en quelques secondes pour nous cueillir une coco. Les enfants sont scotchés.
Le village vaudou de Hévé. Herman connaît bien les villageois, et pleins de choses sur leur village. On sent qu’il a préparé sa visite et qu’il ne débarque pas ainsi à l’improviste. Nous ne nous sentons donc pas du tout mal à l’aise même si nous sommes l’attraction du jour pour les enfants du village, en particulier nos deux petits « yovo » (blanc au Bénin) dont la peau blanche étonne. Nous arpentons les ruelles et découvrons au coin de chaque rue des temples vaudous et fétiches un peu inquiétants à nos yeux … Au bord du fleuve, nous apercevons une machine qui récupère du sable au fond de l’eau. Auparavant, les villageois récupéraient le sable directement sur la plage pour fabriquer leurs maisons, ce qui a accentué l’érosion. L’ensablement du fleuve est tel aujourd’hui qu’il ne fait plus que 0,75 mètre de profondeur contre 8 mètres il y a 20 ans. Les hippopotames et les lamantins, qui peuplaient le fleuve autrefois, ont tous disparu.
L’île au sel. Dans ce village dédié à la fabrication du sel, les femmes marchent de 5 à 18 km par jour pour aller chercher du sable riche en sel, de l’autre côté du fleuve, dans les terres. Puis elles le font sécher sous des palmes, le mettent ensuite dans de gros paniers et versent dessus de l’eau saumâtre pour le nettoyer. L’eau, chargée de sel, s’évacue du panier par un robinet. Elle est enfin bouillie pendant 4 heures pour en isoler le sel. Ces mêmes femmes fabriquent également du caramel à partir de l’huile de coco. Miam!
La navigation se termine en apothéose à la Bouche du Roy, le point de jonction entre le fleuve Mono et l’océan Atlantique. Malheureusement, la plage qui borde cette embouchure est très polluée. Au milieu des déchets surgissent néanmoins quelques dollars des sables !! Moi qui croyais qu’on ne les trouvait qu’en Côte d’Ivoire !! Notre guide ne connaît pas ces coquillages, comme quoi ils ne doivent pas être très présents au Bénin et ont juste dû dériver depuis Assinie…
Nous déjeunons à l’Auberge de Grand-Popo, rendons visite à quelques artisans locaux puis terminons la journée tranquillement à la plage.
Une grande journée nous attend demain … En effet alors que nous rentrons à l’hôtel, nous apprenons que notre vol intérieur Cotonou / Natitingou (dans le nord) est annulé. L’appareil est défectueux et la pièce à réparer n’a pas été livrée à cause des grèves Air France en France …
Qu’à cela ne tienne, c’est finalement par la route que nous traverserons le Bénin. Et même si ma tribu râle à l’idée de passer tout ce temps en voiture, moi je suis aux anges. Je ne pensais pas dire cela un jour mais merci les grévistes !!
J5 : Grand-Popo – Natitingou (700km / 10 h de route) via Parakou
Départ à 7h du matin car la route va être longue …. Nous longeons des dizaines de villages, des zones agricoles, des allées de manguiers qui offrent une ombre si salvatrice aux heures les plus chaudes de la journée, des plantations d’ananas et de manioc, des champs de palmiers à huile, des étales en tout genre qui proposent des fruits, de l’huile de palme reconnaissable entre toutes à sa couleur rouge vif, du gari (farine de manioc qui entre dans la composition de nombreux plats d’Afrique de l‘Ouest) mais aussi des bouteilles d’essence frelatée importée directement du Nigeria …
A l’approche de Dassa, le relief est plus escarpé. On aperçoit au loin les « Mamelles de Savé », deux collines en forme de seins de jeune fille. La région de Dassa est célèbre pour ses 41 collines, massifs rocheux au relief accidenté, inhabituels dans cette contrée relativement plate
Nous faisons un stop pour prendre un petit déjeuner à l’Auberge de Dassa. Un endroit modeste mais à l’abri du tumulte de la ville où les quelques poules qui trottinent dans le jardin divertissent mes garçons pendant notre courte pause. Depuis cette auberge, il est possible d’organiser des balades dans les collines, dont certaines sont un sanctuaire vaudou, et trouver un guide qui vous aidera à ne pas profaner de lieu sacré.
En ce qui nous concerne, nous n’avons pas le temps de randonner dans les montagnes. Nous reprenons rapidement la route car il reste encore plus de 200 km jusqu’à Parakou L’objectif étant d’y arriver pour le déjeuner.
Nous avançons vers le nord. Les villages s’espacent, laissant la place à des forêts de tecks. Nous apercevons de nombreux enfants dans les rues. Apparemment, les enseignants sont en grève, ce qui malheureusement arrivent souvent en Afrique (en France aussi vous me direz mais en Afrique, les grèves durent plus longtemps car souvent les enseignants ne sont pas payés). Les maisons qui bordent la route sont faites en terre, leur toit en palme. Eglises et mosquées se côtoient et sont souvent les bâtiments les plus raffinées et colorés des villages.
Nous arrivons à Parakou à 14h passé. Il est trop tard pour faire une longue pause. Nous ne faisons donc que passer et continuons notre route vers notre destination finale, Natitingou (encore 210km), non sans admirer la statue d’Hubert Maga, aka Toutoukoumanga, originaire de Parakou, premier président du Bénin et père de l’indépendance en 1960.
Désormais, les maisons sont en terre rouge et sèche. Il n’a pas plu depuis des mois. Les manguiers se font plus rares. Des termitières trônent sur le bord de la route. Enfin, nous approchons du massif de l’Atakora, une chaîne de montagnes qui culmine à 800 mètres d’altitude et embrasse la ville de Natitingou.
Notre long transfert du sud au nord s’achève à 18h30. Bravo à super Sanny qui a roulé quasiment non stop pendant plus de 10 heures. Nous nous installons à l’Hôtel Tata Somba. Malheureusement la piscine est en panne ☹ LA douche fera l’affaire pour cette fois. Dîner et dodo. Demain est un autre jour !
J6 – Natitingou – Tata Somba – Chutes de Tanguiéta – Pendjari (4h de route)
Nous commençons la journée par la visite du musée régional de Natitingou. Ouvert en 1991, il est situé dans un bâtiment colonial où logeait le commandant du cercle de l’Atacora entre 1913 et 1960 et qui a ensuite abrité la préfecture de l’Atacora jusqu’en 1987.
Ce petit musée a vocation à faire connaître l’histoire et la culture de la région. Il expose environ 360 pièces de collection traitant de l’archéologie, de l’histoire et des arts à Natitingou. Les salles et les objets sont un peu poussiéreux. Le musée ne croule pas sous les visiteurs. Néanmoins la visite est intéressante car elle permet d’appréhender un peu la culture locale et les différents habitats de la région avant de les voir « en vrai ».
Un petit marché artisanal habite la cour du musée. Après un passage furtif parmi les boutiques, nous partons à la rencontre des fameuses Tata Sombas, ces fermes-forteresses à étage. Nous nous rendons précisément dans le village de Tagayé, chez Alphonse. L’entrée de sa maison est si petite qu’il faut nous baisser pour y entrer. Au seuil de l’entrée, on aperçoit quelques petites statues qui font office d’autel. Au rez-de-chaussée, on trouve une cuisine avec un feu pour sécher le bois des poutres et tuer les termites ainsi qu’un abri pour les animaux. Au niveau supérieur, les chambres et les greniers pour stocker les grains et la nourriture. L’étage permet de se protéger des fauves et en même temps de voir « l’ennemi » approcher (enfin jadis …). Chaque pièce est surmontée de tourelles coniques coiffées de paille et reliées par un mur. La terrasse est dallée. Elle dispose d’orifices pour l’aération et l’évacuation.
Ces habitations traditionnelles font partie du patrimoine culturel du Bénin (ainsi que du Togo) mais sont menacées de disparition. Construire une Tata Somba nécessite des moyens matériels et humains basés sur une forte solidarité intra-communautaire qui s’étiole un peu. De plus, les jeunes leur préfèrent souvent des constructions plus modernes. Des programmes de préservation ont été lancés. Des associations comme Eco Benin organisent des missions de valorisation de Tatas Sombas. Il est aussi possible de passer la nuit au sein de l’une de ces maisons typiques afin de soutenir les communautés et financer leur réhabilitation.
Cette visite incontournable terminée, nous prenons la route tant attendue : celle qui va nous mener à la réserve nationale de la Pendjari. L’excitation monte !! Il nous faut 1h30 pour relier Tanguiéta, préfecture de l’Atacora où nous faisons une halte ravitaillement (dernier endroit pour faire des courses avant le parc) puis empruntons une piste jusqu’aux magnifiques cascades de Tanougou.
J’ai oublié de mentionner qu’à ce stade du voyage, nous avons temporairement abandonné notre 4×4 climatisé pour une jeep de safari. Nous avons donc très très très chaud (autour de 40°). Un plongeon dans le petit lac, aux pieds des cascades, constitue donc un des temps forts de notre voyage !! Pour atteindre les cascades, il faut marcher sur un chemin escarpé et glissant mais de jeunes villageois sont là pour nous aider, porter nos sacs et même nos enfants. D’autres font le show en plongeant du haut de la falaise contre quelques pièces. A noter qu’il y a un petit restaurant à l’entrée des chutes qui sert des spaghetti mais pas de boissons fraîches car il n’y a pas d’électricité.
Nous ne nous attardons pas car si nous voulons faire notre premier game drive avant la tomber de la nuit, il faut partir. Encore 30 minutes environ pour atteindre l’entrée du parc et 1h pour atteindre la Mare Bali, notre premier rencontre avec la savane et la faune africaine.
J7 : Safari dans le Pendjari National Park
Je ne rentrerai pas ici dans le détail de notre safari puisque j’ai déjà raconté nos 2 jours de rêve dans la Pendjari. Je rappelle juste que pour profiter pleinement de notre premier safari, nous sommes restés 2 nuits sur place, ce qui nous a permis de faire 4 game drives. Notre guide Sanny était notre ranger car il dispose de l’accréditation pour circuler et guider des touristes dans la réserve. Sinon il est possible de louer un véhicule à la Pendjari Safari Lodge avec guide mais c’est plus onéreux. Mieux vaut trouver la voiture et le guide en dehors de la réserve.
Mise à jour du 13 mai 2019 : Suite au événements événements récents qui se sont déroulés dans le parc de la Pendjari, il est plus que jamais essentiel de consulter le site Conseils aux Voyageurs du Ministère des Affaires Etrangères français avant d’entreprendre toute visite de la Pendjari https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/benin
J8 – Pendjari – Natitingou – Dassa (10h de route)
Après un réveil très matinal et un dernier game drive, nous quittons à regret la Pendjari. Et nous nous apprêtons à nous enfiler une nouvelle grosse journée de voiture.
Nous faisons une longue étape à Natintingou, ville natale de Sanny, qui nous accueille avec la plus généreuse des hospitalités dans son Hôtel Le Bélier pour un déjeuner typiquement africain : pintade à la sauce arachide et fruits frais.
Nous récupérons – enfin – notre 4×4 climatisé et partons en direction de Dassa où nous passerons la nuit. Cette fois, nous n’empruntons pas la route qui passe par Parakou mais traçons directement vers Dassa. La distance est plus courte mais la route en très mauvais état. Au final, ce n’est pas plus rapide mais cela nous permet de faire une boucle et de voir un autre paysage, plus arboré.
J9 : Dassa – Abomey et ses palais royaux – Ganvié – Porto-Novo (4h de route)
Nous ne voyons rien de Dassa qui ne présente aucun intérêt. Sans parler de notre hôtel vraiment pas top. Notre objectif est d’aller à Abomey, la capitale du royaume du Dahomey (ancien nom du Bénin jusqu’en 1974).
Nous arrivons vers 10h à Abomey, le territoire du célèbre roi Béhanzin (roi de 1890 à 1894), héros béninois et courageux résistant face aux colons. Son imposante statue domine la place Goho, place principale de la ville. Aux premiers abords, cette ville royale nous frappe plus par son austérité que par son faste. Elle cache bien son jeu…
Nous nous dirigeons donc vers le musée et les palais royaux. Le royaume d’Abomey a connu 12 souverains. Chaque nouveau souverain devait se construire un palais à proximité de celui de son père. Abomey est donc devenu une vaste cité royale de 40 ha. Mais le temps, les pluies et les guerres ont détruit la plupart d’entre eux. Aujourd’hui, il ne reste plus que 2 palais – celui du roi Ghézo (1818-1858) et celui du roi Glélé (1858-1889), le père de Béhanzin – qui accueillent le musée.
Les photos sont officiellement interdites à l’intérieur du musée – qui est un espace extérieur – mais le guide nous encourage quand même à en prendre discrètement.
Ces palais sont particulièrement fascinants car ils ont plus de 150 ans et il n’est pas si fréquent de voir d’aussi vieux bâtiments, aussi bien conservés, en Afrique de l’Ouest. Ils sont notamment remarquables pour leur magnifique bas-relief qui décrivent la vie des rois et présentent leur animal totem (le lion pour Glélé et le buffle pour Ghézo). Ils abritent une collection d’objets ayant appartenus aux rois. A noter toutefois que le véritable trône du roi Ghezo, datant du début du XIXe siècle, se trouve actuellement au musée du quai Branly. Pour combien de temps encore ?
Sur le site du musée également, le tombeau du roi dans lequel ont aussi été enterrées vivantes 41 de ses épouses (il pouvait en avoir jusqu’à 400 …). Ces tombeaux continuent d’être honorés tous les 5 jours. A ces moments là, il n’est pas possible d’y accéder.
Actualité ! Il y a quelques jours à peine, le 13 janvier 2018, le nouveau roi d’Abomey a été désigné par un collège de dignitaires, six mois après le décès de son prédécesseur. Le nouveau roi, Kêfa Sagbadjou Glèlè, octogénaire dont on ignore en fait l’âge exact, est descendant d’une longue lignée royale, fils et petit-fils de souverains. Son nom en fon (principale langue véhiculaire au Bénin) est Kêfa, qui signifie « un monde apaisé ». Détenteur de pouvoir mystique et dépositaire de l’autorité religieuse et coutumière, il reste très influent même si la constitution béninoise ne lui reconnaît aucun pouvoir politique
Nous repartons après le déjeuner pour Ganvié, la célèbre cité lacustre du lac Nokoué, au nord de Cotonou. Sanny nous dépose à l’embarcadère où nous embarquons à bord d‘une pirogue à moteur avec un guide. Surnommé la Venise africaine, ce village n’est pas le seul construit sur pilotis mais de loin le plus grand et le plus célèbre. Comme un village terrestre, il est structuré en rues et quartiers. On y trouve des bâtiments administratifs, des écoles, des églises et mosquées, des boutiques, des habitations et un grand marché. Les habitats traditionnels en bambous et chaume laissent petit à petit la place à des constructions plus hétéroclites en toit de tôle et murs en bétons. Quelques îlots artificiels émergent de l’eau : ils permettent aux enfants d’apprendre à marcher. Auparavant, les « Toffinou » ou « habitants de l’eau » se trouvaient diminuer dès qu’ils allaient sur le continent sachant mal tenir debout et étaient stigmatisés. Dès le plus jeune âge, en revanche, les enfants de Ganvié savent nager et piloter seuls leur embarcation. Les habitants vivent principalement de la pêche. Partout sur le lac, on aperçoit des « akadja » : de vastes enclos formés à partir de branchages et de pieux où sont pris aux pièges les poissons. Une technique de pisciculture infaillible mais qui malheureusement contribue au comblement du lac dès lors que les branchages pourrissent et s’entassent au fond de l’eau.
Après avoir traversé Ganvié, nous poursuivons notre balade en bateau et admirons les pêcheurs à l’épervier (autre technique de pêche courante dans la région) qui lancent avec dextérité leur filet lesté. Nous traversons le lac en pirogue jusqu’à Cotonou. L’arrivée dans la capitale économique n’est pas des plus réjouissantes car les abords du lac sont une décharge à ciel ouvert. Nous longeons des quartiers d’une extrême pauvreté où l’odeur des poissons se dispute à celle des ordures. Nous accostons au niveau du marché Dantokpa, le plus grand marché de la ville et un de plus grands d’Afrique de l’Ouest. On y trouve de tout. Les enfants ne s’y sentent pas très à l’aise donc nous traçons et retrouvons Sanny qui nous attend avec la voiture, trop pratique !
Direction Porto-Novo, la capitale administrative du Bénin. Nous nous installons au Centre Songhaï, une ferme biologique modèle qui propose quelques hébergements. Ce centre est en fait un établissement d’expérimentation et de formation à l’agriculture, l’élevage et la pisciculture intégrés. Que vous y dormiez ou pas, vous pouvez le visiter du lundi au samedi (500F/entrée). Nous y arrivons un samedi soir donc ce n’est pas possible pour nous.
J10 – Porto-Novo – Cotonou (1h de route)
Cette journée est consacrée à la visite de Porto-Novo, la « Cité Rouge ». Et une journée entière est bien nécessaire tant la capitale administrative regorge de sites remarquables à visiter.
Tout d’abord, Porto-Novo est incontournable pour son riche patrimonial architectural colonial construit par les « Brésiliens », descendants d’esclaves qui ont quitté le Brésil pour revenir en Afrique. Malheureusement la plupart de ces constructions ont été détruites ou sont délabrées. Et l’argent fait défaut pour les rénover. Celles qui tiennent encore debout sont désormais étiquetées « site classé » et sont inscrites au patrimoine historique (mais pas encore sur la liste de l’UNESCO). Une balade à pied dans les rues de la ville permet d’admirer ces splendides bâtisses de style afro-brésilien, aux couleurs chaudes, qui donnent parfois l’impression d’être en Amérique Latine. Nous nous arrêtons devant une maison qui héberge la plus vieille boulangerie de la ville, fondée par le descendant de l’actuel propriétaire, à son retour du Brésil. Il prend plaisir à nous raconter l’histoire de sa famille et nous vanter la qualité de sa baguette !
Le clou du spectacle est la Grande Mosquée, site baroque aux façades colorées, dont le style architectural est inspiré de la cathédrale de San Salvador de Bahia. Un édifice particulièrement insolite qui ressemble à une église surmontée de deux minarets et du croissant de lune à la place de la croix.
Cette mosquée est implantée au cœur du grand marché Ahouangbo, récemment rénové. Le marché surprend (par rapport à d’autres marchés africains grouillant de monde et envahis de marchandises) par son calme et son ordre. Il a l’air propre comme un sou neuf ! Une des rues principales semblent sponsorisées par Maggi, ces bouillons Kub carrés dont les africains sont si friands. Des maisonnettes en dur sont alignées sur plusieurs dizaines de mètres flanquées d’un fronton aux couleurs de la célèbre marque.
Au cours de notre promenade, nous découvrons également :
La cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception, érigée en 1854.
Juste en face, la place Bayol (du nom du premier gouverneur français de la colonie) et la statue du roi To-fa 1er, dernier roi de Porto-Novo.
Le temple Te-Do et siège mondial des Zangbeto, une société secrète interdite aux non-initiés.
Le musée Honmé, ancien palais royal, qui raconte la vie des rois de Porto-Novo. Avec la colonisation, les rois ont été dépossédés de leur pouvoir politique. On ne parle désormais plus de rois mais de « chefs supérieurs » qui disposent encore d’un espace réservé au sein de cet ancien palais.
Le jardin des plantes et de la nature, créé en 1895 sur le site d’une forêt sacrée. Alors là, gare aux moustiques, pensez à vous enduire de répulsif avant d’entrée dans le parc. Des arbres gigantesques comme l’iroko, le caïlcedrat ou le kapokier sont très impressionnants. Des cercopithèques, des petits singes gris à ventre blanc, se baladent en liberté dans le jardin, à l’affût de nourriture que pourraient leur donner les visiteurs. On a prévu quelques bananes que mes fils leur donnent pour la plus grande joie des singes … et des enfants.
Le musée ethnographique Adandé qui dispose d’une belle collection de masques Guélédé, cette société Yoruba qui pratique des danses rituelles à la fin des récoltes et lors d’événements importants
Les Masques Gélédé Le patrimoine oral Gélèdé a été inscrit en 2008 par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Ces masques somptueux sont sculptés par des artistes à partir d’un morceau de bois cylindrique et peints en polychromie. Ils ont des caractéristiques communes aux œuvres Yoruba : les yeux en amande ou encore les trois courtes scarifications sur les joues ou le front. Ils sont constitués de deux parties. La partie inférieure représente un visage de femme. La partie supérieure est liée à la créativité de l’artiste. Des figures d’animaux sont souvent utilisées.
(source : Wikipedia)
Nous avons eu la chance d’en voir à la Fondation Zinsou (dont je vous parle plus loin) ainsi que dans notre hôtel de Cotonou la Maison Rouge (en vente à 300000F pièce). Je n’en ai pas ramené bien qu’ils fassent partie, à mes yeux, des plus beaux masques que j’ai pu voir depuis mon arrivée en Afrique.
Comme je vous l’ai écrit plus haut, une étape à Porto-Novo vaut largement le détour tant il y a à voir. Nous prolongeons l’escapade jusqu’à Adjara, petit village à 10km au nord de Porto-Novo, réputé pour son marché artisanal et notamment ses instruments de musique et ses tams-tams en bois d’iroko. Il est possible de voir les artisans fabriqués ces tams-tams, ce que nous manquons car ils sont tous à la messe le dimanche matin ☹ A la place, nous allons visiter le petit musée ethnologique de la ville, assez modeste, mais proposant quelques belles statuaires d’Afrique de l’Ouest que le conservateur nous présente avec beaucoup d’enthousiasme et de passion !
En fin de journée, nous retournons sur Cotonou et prenons nos quartiers, pour finir en beauté, à la magnifique Maison Rouge, un hôtel de luxe à taille humaine. Le road-trip est définitivement fini. Grand soulagement pour mon mari qui en a bien bavé … Nous allons passer 2 jours tranquilles avant de repartir pour Abidjan.
J11 : Cotonou
Entre deux ploufs dans la piscine, nous partons nous promener quelques heures dans Cotonou. Comme beaucoup de métropoles africaines, pas grand chose à se mettre sous la dent. Sanny nous fait faire le tour de la ville pour que nous puissions voir les monuments remarquables notamment les places symboliques de la période de la révolution (le Bénin a connu un régime marxiste-léniniste de de 1974 à 1990 sous Mathieu Kérékou) : la place de l’Etoile-Rouge, la place de Bulgarie et la place Lénine. Le long du boulevard de la Marina s’élèvent plutôt des constructions modernes comme le Centre de Conférences Internationales, une structure conique en aluminium inaugurée par Jacques Chirac en 1995, et le Palais des Congrès, cadeau de la Chine.
Mais pour moi, l’incontournable de Cotonou est la Fondation Zinsou, l’unique musée d’Afrique occidentale consacré à l’art moderne. Ouverte en 2005, sous l’impulsion de la famille Zinsou (dont nombre des membres se sont illustrés en politique et en affaires, dont Lionel Zinsou candidat malheureux à la dernière présidentielle face à Patrice Talon), cette fondation est un lieu extrêmement dynamique qui organise plusieurs expositions par an et met en lumière des artistes africains contemporains. Peintures, photos, sculptures, installations … oeuvres multiples et diverses issues de la collection privée des Zinsou ou pas. Elle accueille régulièrement des élèves pour éveiller la jeunesse à l’art. Au coeur de l’actualité, elle prend évidemment part au débat qui secoue actuellement le monde des arts premiers suite à la publication du rapport Savoy-Sarr sur la restitution du patrimoine africain par les musées européens (notamment le Quai-Branly en France). A ne rater sous aucun prétexte à Cotonou.
Pour finir, nous allons faire un petit tour au centre de promotion de l’artisanat, marché artisanal de Cotonou, pour ramener quelques souvenirs. Pendant que je fais du shopping, le reste de la famille s’attable à la terrasse d’un petit maquis situé dans le centre (bon à savoir pour les maris qui n’aiment pas le shopping …). Je n’y ai malheureusement pas trouvé de masques Gélélé mais de belles pièces en bronze, statues de calao, papeterie et poteries.
J12 : Cotonou – Abidjan
Dernier jour à Cotonou. Journée repos et détente à l’hôtel. Nous repartons en fin de journée, totalement épuisés mais absolument enchantés par notre voyage.
REMERCIEMENTS
Ce voyage n’aurait pas été possible sans notre exceptionnel guide Sanny qui a conçu cet itinéraire, géré les imprévus, s’est adapté à toutes nos demandes – toujours avec le sourire – s‘est occupé de nos enfants lors de certaines visites qui ne les intéressaient pas, a pris le temps de nous parler son pays, a cherché sans relâche les lions de la Pendjari et j’en passe! Un immense MERCI à lui et son équipe pour nous avoir fait découvrir le Bénin dans les meilleures des conditions.
Pour le contacter : https://lebelierhotel.wixsite.com/lebelier.
A noter enfin que j’ai eu la chance de rencontrer Sanny grâce à l’agence Evaneos qui est une plateforme de mise en relation de voyageurs et d’agents de voyage locaux, experts de leur pays, et qui conçoivent des itinéraires 100% sur mesure. Cette expérience a été tellement positive que j’ai refait appel à Evaneos pour notre prochain voyage en Ouganda en février !
Tous les hôtels, auberges et restaurant cités dans cet article sont décrits plus largement dans l’article Itinéraires et bonnes adresses.
Avec tout cela, j’espère vous avoir convaincu d’inscrire le Bénin sur votre wish-list !!! Bon voyage aux futurs visiteurs de ce pays ! Et comme toujours, si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager sur Pinterest en cliquant sur l’une des deux images ci-dessous !
Nous sommes partis 12 jours au Bénin, en avril 2018, au départ d’Abidjan. Pour nous un saut de puce (1h20 de vol) sans décalage horaire. J’avais choisi cette destination pour sa proximité avec notre nouveau lieu de vie. Mais pas seulement. Désormais résidente de Côte d’Ivoire, j’avais bien l’intention d’en profiter pour découvrir l’Afrique de l’ouest. Et j’avais aussi promis à mes enfants qu’une fois installés en Afrique, nous ferions des safaris. Le Bénin était donc la destination idéale répondant à toutes les attentes de la famille.
Dans cet article, je vous présente l’itinéraire que nous avons suivi lors de notre road-trip et vous livre toutes les informations pratiques et bonnes adresses pour organiser votre voyage au Bénin.
Quant aux détails de nos visites, elles sont présentées dans un autre article ici !
Itinéraires au Bénin
Voici l’itinéraire de notre road-trip :
J1 : Abidjan – Cotonou avec une arrivée en milieu d’après-midi, nous laissant le temps d’aller nous balader le long de la route des pêches.
J2 : Cotonou – Ouidah (1h30 de route via la route des pêches)
J3 : Ouidah – Possotomé – Grand-Popo (2h de route)
J4 : Grand-Popo
J5 : Grand-Popo – Natitingou (10h de route)
J6 : Natitingou –Pays Somba – Cascades de Tanougou – Pendjari (4h de route)
Cet itinéraire n’est pas du tout pas optimal. En fait, nous avions prévu de nous rendre à Natitingou, depuis Cotonou, en avion (mon mari ne voulait absolument pas faire autant de route!). Or notre vol intérieur a été annulé la veille du départ. Nous avons changé nos plans à la dernière minute et décidé de partir en voiture De toute façon, nous n’avions pas d’autre choix, nos réservations nous attendaient à la Pendjari Safari Lodge et il était hors de question d’annuler notre safari !
En conséquence, nous avons passé 2 jours pleins sur la route avec les enfants, ce qui n’était pas idéal. Si cela avait été planifié avant, nous aurions repensé l’itinéraire, avec une plus longue halte à Dassa pour randonner dans les 41 collines, visiter le village souterrain d’Agongointo-Zoungodo près d’Abomey ou encore traverser et le site des éléphants d’Alfakoara près de Parakou.
Je vous propose donc 2 autres itinéraires, plus optimisés, pour un séjour d’1 ou 2 semaines au Bénin.
Une semaine au Bénin
En une semaine, compte tenu des distances et de l’état des routes, mieux vaut vous concentrer sur le sud du pays.
J1 : arrivée à Cotonou
J2 : Cotonou – Ganvié – Porto-Novo
J3 : Porto-Novo – Abomey
J4 : Abomey – Grand-Popo
J5 : Grand-Popo – Ouidah
J6 : Ouidah
J7 : Ouidah – Cotonou
2 semaines au Bénin
En 2 semaines, il est possible de traverser le pays du nord au sud.
J1 : arrivée à Cotonou
J2 : Cotonou – Ganvié – Ouidah
J3 : Ouidah – Grand-Popo
J4 : Grand-Popo – Possotomé
J5 : Possotomé – Abomey
J6 : Abomey – Dassa – Parakou
J7 : Parakou – Alfakoara (éléphants)
J8 : Alfakoara – Natitingou
J9 : Natitingou – Pays Somba – Cascades de Tanougou – Pendjari
J10 : Pendjari
J11 : Pendjari – Natitingou – Djougou
J12 : Djougou – Porto-Novo
J13 : Porto-Novo – Cotonou
J14 : Cotonou
Informations pratiques sur le Bénin
Quand partir
Idéalement pendant la saison sèche de mi-décembre à mi-mai. A noter que la réserve nationale de la Pendjari est fermée d’août à novembre pendant la saison des pluies.
Transport
Plusieurs vols quotidiens relient Abidjan-Cotonou avec Air Côte d’Ivoire ou Rwandair.
Un vol quotidien Paris-Cotonou est assuré par Air France.
Sur place, dans les villes, le meilleur moyen de se déplacer est d’utiliser les Zemidjan (ou Zem), les motos-taxis béninoises. Les conducteurs de ces engins sont reconnaissables à leur t-shirt (et non pas gilet) jaune. Pour le prix, tout dépendra de votre capacité à négocier, de préférence avant la course. Compter entre 500 et 2000 F CFA (75 cts à 3€) selon la distance de la course. Pour de plus longues distances, préférer le taxi-brousse. En mode famille, la meilleur option, mais aussi la plus couteuse, reste la location d’une voiture, avec ou sans chauffeur.
Formalités
Un passeport en cours de validité et un visa. 30000 F CFA pour 30 jours à l’Ambassade du Bénin d’Abidjan (délivré en 1 journée). 50€ depuis la France. Un e-visa est désormais accessible https://evisa.gouv.bj/fr/
Argent
La monnaie est le Franc CFA (comme en Côte d’Ivoire). 1€ = 655 F CFA.
Santé
Le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire. Il faut aussi prévoir de se protéger contre le paludisme.
Sécurité
Le Bénin est un pays stable politiquement. Néanmoins, comme dans tous les pays de la région, la prudence est de mise : ne pas exhiber vos bijoux et biens de valeur, éviter de circuler la nuit et de participer à de grands rassemblements.
Adresses et coups de coeur
Cotonou
La Maison Rouge : hôtel de luxe situé à 5 minutes de l’aéroport, véritable havre de paix où nous avons passé 2 jours pour nous (re)poser à la fin de notre road-trip. Des chambres familiales ultra spacieuses et design, une piscine, un restaurant. Inclus un petit-déjeuner buffet à tomber. Il s’agit d’une boutique-hôtel donc si le cœur (et le porte-monnaie) vous en dit, vous pouvez acheter les œuvres d’art exposées dans les pièces communes et les chambres. Et cerise sur le gâteau, c’est un dépôt-vente de tisane d’Artemisia (3000F le sachet de 40g, ce qui correspond à une cure d’Artemisia en cas de crise de paludisme). Chambres à partir de 96000F/nuit. http://hotel-benin-maison-rouge-cotonou.com/
La Maison de Canelya : une petite maison d’hôte au coeur du quartier de Fidjérossé, où il fait bon vivre. Située dans un quartier calme, proche de la plage et des boutiques branchées de Cotonou. Tout le confort, et la convivialité, pour un tarif très abordable (à partir de 13000F/nuit). Petit-déjeuner en supplément, servi sur le toit-terrasse de la maison. Restaurant-bar dans le jardin qui propose des animations en soirée. http://www.lamaisondecanelia.com/
Le Lieu Unique : un restaurant tendance, également dans le quartier de Fidjérossé, servant de la cuisine africaine et européenne. Musique live les soirs de week-end. https://www.facebook.com/LeLieuUniquecotonou/
Les bars et maquis le long de la Route des Pêches
Porto-Novo
Le centre Songhaï : ce n’est pas le plus joli des logements mais un endroit passionnant à découvrir. Ce centre étant en fait une ferme biologique modèle, « une institution qui vise le développement de l’Afrique à travers la création des villes rurales vertes avec la pratique d’une agriculture intégrée. Il est possible de visiter le centre (tous les jours sauf dimanche) et d’acheter des produits issus de la ferme. Les chambres climatisées sont à 12500F et 45500F/nuit. Une piscine, un cyber-centre et un restaurant sont ses autres atouts. http://www.songhai.org/index.php/fr/
Ouidah
La Casa del Papa : un hôtel super kids-friendly au bord de l’océan. Des bungalows colorés avec vue mer ou lagune. Un restaurant, 2 grandes piscines. Et de nombreuses activités : kayak, paddle, mini-golf. Un endroit confortable et chaleureux où vous pouvez aisément passer quelques jours « au vert » pour des vacances familiales tranquilles. Chambres à partir de 42000F/nuit. https://casadelpapa.com/fr/accueil/?v=3ba0f40775d6
Le café du musée Zinsou : au sein du musée du même nom, un café-boutique trendy qui sert une cuisine élaborée et originale. Idéal pour faire une pause avant de continuer d’explorer la troublante ville de Ouidah. http://fondationzinsou.org/cafe-boutique/
Possotomé
Chez Théo : un hôtel-restaurant qui borde le lac Ahémé. Bungalows sur terre pour dormir et sur pilotis pour manger. Bonne cuisine et vue somptueuse sur le lac. Nous n’y avons pas dormi mais j’ai néanmoins pu jeter un œil aux chambres qui avaient l’air tout à fait correct. Une bonne étape pour qui souhaite explorer plus avant les alentours du lac et assister à une cérémonie vaudou. http://www.chez-theo.com/main.php?page=0
Grand-Popo
Hôtel Awale Plage : de charmants bungalows (ventilés à 20000F ou climatisés à 27000F/nuit) éparpillés au milieu d’une nature luxuriante, une petite piscine pour se rafraîchir après la journée de visite. Et un super « Jungle Beach Bar en surplomb de la plage pour siroter un cocktail ou un jus de fruits frais face à l’océan. https://www.hotel-benin-awaleplage.com/
Auberge de Grand-Popo : l’autre adresse sympa de Grand-Popo, située à proximité du centre de protection des tortues. Le bâtiment principal est une ancienne bâtisse coloniale restaurée. A côté, une paillotte abrite un restaurant qui sert une bonne cuisine (même si le service est un peu long). Chambres de 17000F à 32000F/nuit. https://www.voyageurbenin.com/auberge-de-grand-popo-hotels-benin
Réserve de la Pendjari
Pendjari Safari Lodge : une splendide éco-lodge au coeur de la réserve, gérée par African Parks, qui propose 5 tentes avec salle de bains, douche, WC individuels, terrasse privative, WIFI et ayant vue sur une mare où viennent se désaltérer les animaux. Chambre simple à 50000F et double à 70000F. Petit-déjeuner (4000F) servi au restaurant panoramique, en face de la mare. Restaurant (menu à 8500F) pour se régaler le midi entre deux game drives. https://www.pendjari-lodge.com/
Hôtel Pendjari : l’autre hébergement de la réserve, désormais aussi géré par African Parks et récemment rénové. Nouvelles chambres avec portes en verre et vue sur la savane à 50000F la nuitée et nouvelle piscine. Chambre standard à 30000F.
Natitingou
Hôtel Tata Somba : petit hôtel sans prétention, doté d’une piscine (mais qui était en panne pendant notre séjour) et d’un restaurant. Rien d’extraordinaire mais accueil très chaleureux Chambre double à 31000F. https://hoteltatasomba.5web5.com/
Hôtel le Bélier : charmant petit hôtel de 6 chambres, à l’écart des grands axes, détenu par notre guide Sanny. Il a construit lui même cet endroit pour pouvoir accueillir les touristes qu’il accompagne à travers le pays, les bénévoles qui viennent travailler pour son association l’EDeCT … Bref un hôtel modeste mais où vous serez accueilli comme des rois et où vous pourrez bénéficier des services de Sanny pour construire votre circuit ou louer un véhicule. https://lebelierhotel.wixsite.com/lebelier
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En ce début d’année 2019, à défaut de (bonnes) résolutions, je me suis amusée à dresser un Best Of de l’année écoulée. La première passée intégralement en Côte d’Ivoire. Retour en mots et en images sur 12 mois intenses entre découvertes, surprises et enchantements.
Janvier : Ghana
Première escapade en dehors des frontières ivoiriennes. Direction le Ghana, pays frontalier de la Côte d’Ivoire et premier pays d’Afrique à avoir obtenu son indépendance en 1957 sous la houlette de Kwame Nkrumah. Et pour la première fois, un voyage au cœur de l’histoire de l’esclavagisme le long l’ancienne Côte de l’Or. Une grande « claque » prise lors de la visite des forts de Cape Coast et d’Elmina. Et une sensationnelle immersion, à 90 mètre de haut, dans la forêt tropicale du Kakum National Parc.
Février : Tiassalé, Côte d’Ivoire
Après Yamoussoukro fin 2017, nous poursuivons notre découverte du centre de la Côte d’Ivoire avec une escapade à Tiassalé. Cette bourgade, située à 120 kilomètres au nord d’Abidjan, est réputée pour ses hippopotames qui promènent leur croupe massive (le mâle pouvant peser jusqu’à 4,5 tonnes) dans le fleuve Bandama. A bord d’une chaloupe pour le moins de fortune (heureusement nous étions parti en équipe et disposions d’une écope pour 2 embarcations !!), nous sommes partis à l’aventure pour tenter d’observer l’un des mammifères les plus gros et dangereux de la planète. Bilan : 2 hippopotames vaguement aperçus au loin. Ce jour-là, Gloria et ses comparses avaient décidé de rester cachés sous un épais tapis de jacinthes d’eau. Une balade au cœur de la nature verdoyante et sauvage qui reste néanmoins splendide avec ou sans hippo.
Mars : Abidjan, Côte d’Ivoire
Pas de visite extravagante ce mois-ci. Juste prendre le temps de casser la routine du quotidien pour aller à la rencontre de la cité qui m’accueille depuis 1 an et demi maintenant. Une galerie d’art contemporain qui met à l’honneur de grands artistes africains, le maquis qui sert les meilleures langoustes de la ville, le musée des civilisations de Côte d’Ivoire ou encore le marché de Treichville. A la conquête d’Abidjan !
Avril : Bénin
Un road-trip de 12 jours qui restera inoubliable. Une plongée au cœur de l’Afrique de l’Ouest, de sa culture, de ses paysages, de ses habitats traditionnels. Et aussi notre premier safari en famille au sein du Pendjari National Park. Magique !!!
Mai : Grand-Lahou, Côte d’Ivoire
En route vers l’ouest de la Côte d’Ivoire, toujours dans la région des lagunes, à 200 km d’Abidjan. Une contrée moins plébiscitée que Bassam ou Assinie, ce qui la rend encore plus attirante. Une escapade comme je les aime, plutôt improvisée et donc pleine de surprises !! Parmi elle, la rencontre avec Ponso, le chimpanzé solitaire, et la balade sur l’île de Lahou-Plage, une cité en sursis ravagée par les flots et l’érosion.
Juin : Bingerville, Côte d’Ivoire
A quelques kilomètres d’Abidjan, autant dire à domicile, une commune qui mérite vraiment le détour et qui permet d’échapper au tumulte abidjanais. Au programme : une incursion dans le Musée Combes pour admirer les majestueuses têtes en bois sculptées par Combes et ses élèves, une pause à la brasserie « Chez François » pour déjeuner à la bonne franquette, un une promenade – à pied – dans le Jardin Botanique pour digérer et prendre une grande bouffée d’air pur et enfin, en repartant, un arrêt au jardin de Bonafos pour acheter une magnifique orchidée.
Juillet / Août : France
Retour au bercail pour vivre pleinement la Coupe de Monde de Football et savourer la victoire des Bleus avec famille et amis !!! Cet été, le premier depuis mon installation en Côte d’Ivoire, est l’occasion de renouer avec mes autres « chez moi » : Marseille – mon port d’attache – et la Provence où vit ma belle-famille, Vannes et la Bretagne où vit ma maman, Toulouse ma ville de cœur où j’ai vécu quelques mois et pour finir Paris afin de passer un peu de temps avec quelques amies qui me manquent.
Le Port d’Auray (Morbihan) – Mon fils le jour de la finale de la Coupe du Monde de football – Le Jardin des Plantes (Paris) – Le Capitole (Toulouse) – Les îles du Frioul et la grande bleue (Marseille)
Septembre : Grand-Bassam, Côte d’Ivoire
Bien heureuse de rentrer à la maison après 8 semaines de nomadisme et de retrouver ma chère en Côte d’Ivoire !! Pour reprendre les bonnes habitudes, direction Grand-Bassam. Et cette fois, j’ai vraiment envie de me plonger dans son histoire. C’est donc aux côtés d’un guide professionnel – travaillant pour le Musée National du Costume – que nous arpentons les ruelles de l’ancien quartier France pour en apprendre davantage sur le passé tumultueux de l’ancienne capitale ivoirienne. Et tenter de mettre à jour les secrets si bien gardés par les bâtisses coloniales abandonnées.
Bonus : envol du Calao et lancement officiel de mon blog ☺
Octobre : Sénégal
Embarquement pour un voyage 100% plaisir entre la Petite Côte et Dakar. Un gros coup de cœur pour le pays le plus touristique d’Afrique de l’ouest très facile à visiter mais qui reste néanmoins sauvage et tranquille. Entre la faune de la Somone, du Sine Saloum et de la réserve de Bandia, l’émerveillement est au rendez-vous tout au long de ce petit road-trip. Et cerise sur le gâteau, quelques jours à Dakar, dans le village de N’Gor face à la mer. Et évidemment une escale émouvante sur l’île de Gorée. Définitivement LE voyage à faire en famille en Afrique !!
Novembre : Assinie et les îles Ehotilés, Côte d’Ivoire
Retour à Assinie la belle et ses plages de rêves. Entre deux baignades, nous en profitons pour naviguer sur la lagune Aby et découvrir, au fil de l’eau, l’archipel des îles Ehotilés : son avifaune exceptionnelle, sa nature luxuriante et ses vestiges du passé.
Décembre : Jacqueville, Côte d’Ivoire
Nouvelle excursion vers l’ouest d’Abidjan. Jacqueville est l’endroit idéal pour passer une journée au vert et se retrouver face à l’océan sans trop s’éloigner de la capitale. Un autre joyau colonial ivoirien, même si les vestiges y sont moins nombreux et moins bien conservés qu’à Bassam. Et une alternative à Assinie pour passer une journée au bord de la mer et surfer sur des vagues déchaînées !
Indéniablement une des plus belles choses de la vie d’expat : avoir cette chance inouïe (à mes yeux) de pouvoir découvrir un pays en profondeur et se retrouver dans des endroits « exotiques », c’est-à-dire inconnus et déroutants, en un claquement de doigt. Faire de chaque escapade, au coin de la rue ou ailleurs, une aventure – surtout en Côte d’Ivoire où l’improvisation est souvent de mise !! Tout simplement avoir le temps d’observer, d’apprendre, de comprendre et d’aimer ce qui est devenu, par le hasard de la vie, mon nouveau « chez moi ».
A ce titre, mon année 2018 a donc été particulièrement riche et dense. Mais à n’en pas douter, 2019 le sera aussi !!!
Les projets ne manquent pas :
Evidemment continuer à faire vivre ce blog, écrire des récits de voyage et vous donner envie de découvrir, à votre tour, la Côte d’Ivoire et l’Afrique.
Poursuivre ma découverte de la Côte d’Ivoire – que j’ai finalement peu explorée en 2018 – et notamment visiter Grand-Béréby et ses magnifiques plages, la région de Korogo au nord et aussi Bouaké au centre (la 2ème ville du pays).
Repartir en safari car certes l’Afrique ce n’est pas QUE des animaux sauvages mais c’est aussi cela !! Départ d’ors et déjà programmé le 14 février, vers « la Perle de l’Afrique » : l’Ouganda.
Faire un voyage de ouf avec mon mari pour célébrer nos 15 ans de mariage !!! J’essaye de lui « vendre » un trip au Rwanda pour aller observer les gorilles dans la brume mais pour l’instant, il n’est pas convaincu …
Me laisser porter, saisir les opportunités, qui sait ce que l’avenir me/nous réserve n’est ce pas ???
Je vous souhaite également de vivre pleinement cette nouvelle année, avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses peines, ses réjouissances et ses désillusions. Ce qui compte à la fin, c’est de profiter de ce qui nous entoure et de prendre soin de ceux qui nous sont proches.
Et vous, quels sont vos projets pour cette nouvelle année ? Avez-vous planifié le voyage de vos rêves ?