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Que faire à Yamoussoukro : un week-end dans la capitale ivoirienne

Le saviez-vous ? Yamoussoukro est la capitale de la Côte d’Ivoire et, à ce titre, a détrôné Abidjan depuis 1983. Terre natale et fief historique de Félix Houphouët-Boigny, le premier Président de la Côte d’Ivoire indépendante a décidé d’en faire la capitale politique du pays et de la consacrer comme telle en y bâtissant des édifices pha.ra.o.ni.ques.

Père de la Nation Yamoussoukro

Félix Houphouët-Boigny, père de la nation ivoirienne

 

Parmi eux, le plus célèbre est évidemment la Basilique Notre-Dame de la Paix, plus grande basilique du monde surclassant ainsi Saint-Pierre de Rome !!!Basilique Yamoussoukro et pagne Baoule

Yamoussoukro incarne surtout le délire d’un Président qui a voulu faire de son petit village le centre du monde et qui a dépensé, sans compter, pour réaliser son rêve. Marbre, granit et béton armé coulent à flots dans cette ville qui n’a de capitale que le nom.

En effet, la décentralisation espérée par « le Vieux » (surnom de FHB) a tourné court et l’administration ivoirienne n’a jamais vraiment pris ses quartiers à Yamoussoukro lui préférant de loin Abidjan et sa lagune. Enfin, il parait que ça va se faire bientôt…

Même si la capitale a raté son rendez-vous avec l’histoire, elle n’en est pas moins une ville surprenante et unique en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest à visiter absolument. Découvrez donc tout ce qu’il y a à voir et à faire à Yamoussoukro !

 

Les bâtiments emblématiques de Yamoussoukro

Les 4 principaux bâtiments de Yamoussoukro sont très impressionnants. Ils ont une valeur hautement symbolique.

Ils sont situés aux 4 points cardinaux de la ville : la Préfecture au nord, la Fondation au sud, l’Hôtel du président à l’est et la Basilique à l’ouest. Les premières lettres de chaque édifice mises bout à bout forment les initiales du Président Félix Houphouët-Boigny. Malin, non ?

1. L’incontournable Basilique Notre-Dame de la Paix

Le but de toute visite à Yamoussoukro : voir la plus grande basilique du monde, la copie presque conforme de Saint-Pierre de Rome au Vatican (mais sans le Pape et la foule !) qu’elle dépasse de 17 mètres en hauteur.

Dès que nous arrivons à Yamoussoukro, nous la cherchons des yeux. Elle est tellement monumentale, nous devrions la voir (et puis à défaut de signalétique, c’est notre seule chance de la trouver). Elle se fait un peu attendre puis soudain, son dôme surgit par dessus les toits et la végétation. Nous ne la quittons plus des yeux, c’est notre GPS. Petit à petit, elle se fait plus imposante et à l’approche, quand plus aucun obstacle ne se dresse entre nous, nous prenons véritablement conscience de sa grandeur. Eblouis par tant de beauté mais aussi surpris de la voir là, plantée au milieu de nul part, dans cette ville tranquille et discrète qui ne semblait pas destinée à devenir un lieu de pèlerinage.

Basilique ND Paix Yamoussoukro

Basilique Yamoussoukro

Passé l’étonnement, il ne reste plus qu’à la visiter et admirer de près cette prouesse architecturale réalisée par Pierre Fakhoury, ivoiro-libanais architecte en chef de Félix Houphouët-Boigny, et Louis-Antoine Césario, directeur des grands travaux de Côte d’Ivoire.

A travers cette œuvre colossale, l’ancien Président dernier voulait réaffirmer sa foi catholique face à la montée de l’Islam dans son pays. La première pierre fut bénie par le Pape Jean-Paul II en 1985. Les travaux commencèrent en juillet 1986 et s’achevèrent en septembre 1989. Au cours de ces 3 années, 1500 ouvriers furent mobilisés travaillant 24h/24. La basilique fut officiellement consacrée par sa Sainteté le Pape en septembre 1990.

Yamoussoukro contre Rome :

  • La calotte supérieure de la coupole culmine à 120 mètres du sol, soit 1 m de plus que celle du Vatican.
  • Son diamètre est de 90 m contre 45 m.
  • Son dôme se hisse à 150 mètres de hauteur contre 136 mètres pour la basilique Saint-Pierre. Il est accessible à pied via 500 marches.
  • Sa façade large de 150 mètres, la plus large au monde pour un édifice religieux, contre 115 mètres pour l’édifice romain.
  • En revanche, la basilique ivoirienne ne peut accueillir que 18 000 personnes à l’intérieur, et 30 000 autres sur son vaste parvis, contre 60 000 pour la Vaticane.

D’autres chiffres totalement fous :

  • La basilique est construite au milieu d’un parc de 37 hectares, planté de 400 000 espèces. Faite de marbre et de granit, elle s’étend sur 14 300 m2.
  • La croix dans l’autel fait 2,5 m de haut pour 1,5 m de large.

Intérieur Basilique ND Paix Yamoussoukro

  • Le sanctuaire est ceinturé de 12 colonnes ioniques de 30 m de hauteur et 3m de largeur, dont 4 abritent un ascenseur, et de 48 plus petites colonnes doriques supportant les 90 000 tonnes du dôme.
  • Le 13e étage, accessible en escalier ou en ascenseur, s’élève à 138 m
  • Son parvis est délimité par 84 colonnes doriques.
  • Une esplanade entourée 128 colonnes de 21 mètres de hauteur et 2,20 mètres de diamètre, avec en son centre, une immense colombe de 7 mètres d’envergure représentée au sol.
  • L’allée en marbre qui mène à l’entrée de la Basilique mesure plus d’un kilomètre. Elle est bordée de 2 Vierges dorées.

Parvis Basilique ND Paix Yamoussoukro

Toujours plus fou : les sièges, en bois rouge d’iroko, contiennent un système de climatisation au sol et d’atténuation sonore. La Piéta en bois d’acajou est l’exacte reproduction de celle de Rome.

Vue depuis la Basilique

Vue depuis la Basilique Notre Dame de la Paix

 

La visite de la Basilique est guidée. Il est (normalement) interdit de prendre des photos à l’intérieur. Depuis la terrasse extérieure (accessible en ascenseur), vous pouvez embrasser Yamoussoukro d’un seul regard et notamment observer les 3 autres monuments remarquables de la ville. Bref un MUST-DO en Côte d’Ivoire ! 

 

2. La majestueuse Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la Paix

Créée en 1973 sous le nom de Fondation Félix Houphouët-Boigny, elle devient en 1997 la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix. Ses clés sont symboliquement remises à Federico Mayor, alors Directeur Général de l’UNESCO.

Elle participe, au niveau international, à la recherche, à la sauvegarde, au maintien et à la promotion de la paix en Afrique et dans le monde.

« La paix, ce n’est pas un mot mais un comportement », Félix Houphouët Boigny.

Fondation FHP Yamoussoukro

Pour rendre hommage à son action, un Prix international pour la Recherche de la Paix portant son nom a été créé par l’UNESCO en 1989. Ce titre honore les personnes, organismes ou institutions ayant contribué de manière significative à la promotion, à la recherche, à la sauvegarde ou au maintien de la paix.

La Fondation abrite amphithéâtres (dont un de deux mille places), salles de réunions, salons et bureaux afin d’accueillir des rencontres officielles et privées. Au rez-de-chaussée, une grande salle abrite une exposition consacrée au Président. Essentiellement des photos d’archives retraçant sa longue vie politique et ses rencontres avec les plus grands dirigeants du monde (De Gaulle, Kennedy, Mandela …).

Fondation HP Paix Yamoussoukro

Sans être particulièrement beau, ce bâtiment frappe surtout par sa majestuosité. Pour en savoir plus sur son architecture, c’est ici. Des visites guidées sont organisées chaque jour.

Lorsque nous l’avons visité, il accueillait un événement réunissant des centaines de personnes. Le brouhaha des participants résonnait dans tout le bâtiment. Mais j’imagine cette Fondation la plupart du temps vide. Et je me demande bien ce que cela doit faire de déambuler seule dans ses couloirs et percer ses arcanes …

 

3. Le surprenant hôtel Président et son Golf Club

Hôtel Président Yamoussoukro

L’hôtel Président est un des hôtels les plus emblématiques de Côte d’Ivoire (avec l’hôtel Ivoire d’Abidjan). C’est le premier bâtiment qu’on aperçoit lorsqu’on arrive à Yamoussoukro. Premier choc en découvrant cette immense bâtisse aux formes futuristes surmontée d’un restaurant panoramique. Comme une soucoupe volante qui se serait échouée sur le toit de l’hôtel !

Hôtel Président Yamoussoukro

Le hall d’entrée impressionne par sa démesure. On pénètre dans un bâtiment historique qui a vu passer les plus grands de ce monde mais qui est désormais un peu délaissé. Et faute de nombreux clients, pas très bien entretenu.

Les chambres ont un charme désuet. Leur décoration nous fait voyager dans le temps et nous emmènent dans les années 70/80. Depuis notre séjour, je crois qu’elles ont été rénovées… Bien pratique : des chambres doubles communicantes permettent d’accueillir des familles de 4/5 personnes.

Il est possible de déjeuner sur place même si les restaurants sont plutôt décevants. Tout en haut, au 14e étage de la tour, le restaurant « Le Panoramique » surplombe Yamoussoukro. La vue est dingue mais pas la carte. Au rez-de-jardin, « L’Allodrome » situé au bord de la piscine, sert une cuisine ivoirienne basique, si tant est que les ingrédients soient disponibles, mais il ne faut pas être pressé. En revanche, le petit-déjeuner servi au restaurant « Le Bandama » est plutôt pas mal. Nous n’avons pas testé le restaurant « Bolooh ni les nombreux bars.

Enfin dernier attrait de cet hôtel mythique : son golf 18 trous ! Il est un des rares Green de Côte d’Ivoire (avec celui d’Abidjan et d’Assinie) et attire les adeptes de la petite balle blanche tous les week-ends. En son centre, un lac de 6 hectares, abrite quelques crocodiles (surnommés les Lacoste par les caddies) qui viennent pondre leurs œufs dans les bunkers.

 

4. La Préfecture  du District de Yamoussoukro

Je l’ai aperçue de très loin lorsque je suis montée sur le toit de la Basilique mais je ne peux pas vous en dire plus si ce n’est qu’il s’agit d’un des édifices phares du projet architectural de Yamoussoukro voulu par le président Félix Houphouët-Boigny.

 

 

Le Palais du Président et son lac aux caïmans sacrés

Ce Palais abrite le caveau familial dans lequel repose Félix Houphouët-Boigny. Officiellement, il ne se visite pas. Officieusement, quelques chanceux, dont moi, ont eu la chance d’y pénétrer … Par respect pour les personnes qui gèrent le palais, je ne partage aucune photo de l’intérieur, juste quelques images de la bâtisse qui s’aperçoit depuis le lac aux caïmans.

 

Il fut construit en 1983 par le Français d’origine tunisienne Olivier-Clément Cacoub dit  » l’architecte du soleil  » à qui l’on doit également la fondation Félix Houphouët-Boigny et l’hôtel Président

Plus qu’un Palais, il s’apparente à une forteresse ceinturée par une muraille de 22 kilomètres de long.

Outre la demeure du Président, ce complexe comprend la maison des hôtes, qui accueillait les chefs d’état étrangers, des maisons destinées aux proches et au personnel de l’ancien président, une chapelle ainsi que 3 lacs artificiels.

Il est toujours question de le restaurer et d’en faire un musée dédié à la mémoire de Félix Houphouët-Boigny mais le projet patine faute de budget.

A défaut de voir le Palais, vous pouvez toujours vous promener le long du célèbre lac pour tenter d’apercevoir les 200 Caïmans Sacrés ayant appartenu au Président.

Lac Caïmans Yamoussoukro

De son vivant, les bêtes étaient nourris par des Dozos (chasseurs traditionnels du nord) venus spécialement du Mali. Dicko Touré fut en charge pendant 36 ans. Chaque jour, il officiait devant les curieux pour nourrir les sauriens et organisait les séances photos. Jusqu’à ce jour tragique de 2012 où, tentant de sortir de la fosse après avoir fait le spectacle, il tomba et glissa devant les reptiles qui, faute d’être suffisamment nourris, décidèrent d’en faire leur repas. Quelle ingratitude …

D’autres victimes suivirent. Depuis, l’accès au lac est censé être plus surveillé et réglementé. Il est officiellement interdit de marcher le long du lac, s’asseoir aux abords du lac, s’accouder à la clôture et pêcher dans le lac. Nous avons néanmoins pu nous en approcher sans problème . Evidement adeptes des selfies débiles et dangereux s’abstenir …

Malgré la tragique disparition de Dicko Touré, le rituel perdure conformément à la tradition. Chaque jour vers 17 heures en effet, les reptiles reçoivent leur offrande : des poulets balancés vivants dans la fosse. Vous pouvez vous-même en apporter un, acheté au marché, si le cœur vous en dit.

Caïman Yamoussoukro

Lac Caîmans Yamoussoukro

Les autres édifices remarquables de Yamoussoukro

Lors de votre week-end à Yamoussoukro, vous pouvez également admirer l’architecture des édifices suivants :

·      La grande Mosquée de la Paix

·      La cathédrale Saint-Augustin

·      L’hôtel des Parlementaires

·      L’Institut Polytechnique

Aux alentours de Yamoussoukro

Le village des tisserands de Bomizambo

Ce village est considéré comme la cité du pagne traditionnel Baoulé dont les Gbomi (devenu Bomi par déformation par les colons) ont fait la marque caractéristique de leur patrimoine culturel.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire mon article consacré à ces artisans et à leur savoir-faire.

Pagne Baoule Bomizambo

Le barrage de Kossou

Le lac de Kossou est situé à 40 kilomètres de la ville de Yamoussoukro. Il a été créé en 1971 à la suite de la construction du barrage hydroélectrique sur le fleuve Bandama à Kossou. La retenue d’eau a conduit à la formation d’un lac de 150 kilomètres de long, recouvrant 1700 kilomètres carrés de terre.

Le site offre un spectacle de toute beauté. Vous pouvez vous promener le long des berges tandis que les lacets argentés du Bandama se perdent dans une végétation luxuriante.

 

La réserve de faune d’Abokouamékro

Cette réserve a été créée en 1986 à l’initiative du Président Houphouët-Boigny mais fut achevée en 1993. Elle est située à environ 50 km au nord-est de Yamoussoukro. Elle couvre une superficie totale d’environ 20 000 ha dont 7000 ha aménagées pour les visites touristiques.

A l’origine, il fut peuplé d’animaux en provenance des parcs de la Comoé et de la Marahoué et même d’Afrique du Sud. Malheureusement, aujourd’hui, il semblerait que la faune ait totalement désertée la réserve. Le dernier rhinocéros qui y vécut a été transféré dans la réserve N’Zi où il est bien plus en sécurité.

La réserve mérite toutefois le détour pour qui souhaite faire une incursion dans la brousse. Pour toute information et recherche de guide, contacter l’OIPR en charge de la gestion du parc.

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES

Pour y aller

  • Yamoussoukro se trouve à 2h30 de route au nord d’Abidjan via l’autoroute du nord. La route est globalement en bon état. Le plus difficile est de sortir d’Abidjan (beaucoup de trafic et beaucoup de camions garés n’importe comment).
  • Il est aussi possible de s’y rendre en bus, par exemple avec la compagnie de transport UTB, puis sur place se déplacer en taxi.

Où dormir

  • L’hôtel Président pour son architecture exceptionnelle, son style rétro et son histoire hors du commun : https://www.hotelpresident.ci/fr/
  • L’hôtel des Parlementaires : une autre construction pharaonique de Yamoussoukro (appartenant au même groupe que l’hôtel Président) perchée sur une petit colline au bout du bout du bout d’une piste en mauvais état. Les chambres ont été rénovées et sont de bonne qualité. Le petit-déjeuner est correct (non inclus dans le prix des chambres). En revanche pour déjeuner ou dîner, mieux vaut aller voir ailleurs ! http://www.hp-resort.ci/
  • L’hôtel Brennus offre un très bon rapport qualité-prix : http://www.lebrennus.com/

Où manger

  • A l’hôtel Président, le restaurant Le Panoramique ou bien L’Allocodrome au bord de la piscine.
  • Chez Mario, un véritable restaurant italien tenu par Mario lui-même qui vient saluer tous les clients et s’assurer que la cuisine est bonne. Les pâtes faites maison sont exquises !!
  • Le Fié, une ferme et un concept-store écologique qui propose des petit ssnacks (gâteaux faits maison et jus de fruits frais) : https://www.facebook.com/lefiestory/

 

Et comme toujours, si vous avez aimé cet article, je vous remercie de l’épingler sur Pinterest 🙂 

Yamoussoukro Pinterest

Yamoussoukro Pinterest

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2 In Abidjan/ Expatriation

S’expatrier à Abidjan : que mettre dans ses valises (et son conteneur)

Vous êtes sur le point de vous expatrier à Abidjan d’ici quelques semaines ? Vous êtes en train de jongler entre ce que vous mettez dans votre conteneur, votre garde-meubles et vos valises ? Vous vous demandez ce que vous devez impérativement emporter ou au contraire laisser au pays ? Cet article est pour vous !

Valises Abidjan

Les personnes s’installant à Abidjan qui ont connu la ville il y a 20 ans ou ont vécu dans une autre métropole d’Afrique de l’Ouest vous le diront : aujourd’hui, on trouve vraiment TOUT à Babi.

Enfin presque tout. Certains produits « de niche » sont difficiles, voire impossibles, à trouver. Si vous avez une passion pour la peinture par exemple, vous aurez du mal à dénicher le matériel dont vous avez besoin. Si vous jouez d’un instrument de musique, vous aurez aussi du mal à trouver des partitions. Même chose pour certains équipements sportifs, matériels de couture, …

Au delà de ces « niches » et de ces quelques produits introuvables, la vie est chère à Abidjan. Les produits manufacturés sont quasiment tous importés donc bien plus onéreux qu’en France ou dans les pays où ils sont produits. Il est donc parfois bien pratique de pouvoir les ramener de France ou d’ailleurs.

Enfin, quelques documents officiels, indispensables pour établir vos formalités administratives, sont compliqués à obtenir une fois en Côte d’Ivoire – notamment car la Poste fonctionne sporadiquement ici (euphémisme signifiant pas du tout).

Fort de tout cela, j’ai tenté de dresser une liste des « indispensables » à se procurer avant de s’expatrier à Abidjan (et j’en profite pour remercier les membres du groupe Facebook Abidjan Les Copines pour leur aide)

 

Avant de commencer, quelques précisions :

 

  • Le but de cette liste n’est pas de vous inciter à sur-acheter avant de partir. Au contraire !! Elle a pour but de vous aider à bien préparer votre départ. Et de vous donner des conseils pratiques afin d’éviter de vous encombrer avec des choses que vous trouverez facilement à Abidjan et à l’inverse de mettre dans vos bagages de vrais « indispensables ». Avant de m’expatrier à Abidjan, j’avais littéralement dévalisé une pharmacie car j’avais eu peur de ne pas pouvoir me soigner en Côte d’Ivoire. Je me suis encombrée de médicaments que je n’ai jamais utilisés et que j’aurais pu acheter sur place. Un beau gâchis 🙁

 

  • Dans cette liste, il n’est aucunement question de « survie ». En dehors des moustiquaires et évidemment des traitements médicaux à prendre régulièrement, les éléments que j’ai recensés relèvent du confort – financier ou matériel. Si certains produits vous manquent, ça fait partie du jeu de l’expatriation et vous vous en passerez. Ou vous trouverez comment les remplacer astucieusement.

 

  • Vivre dans un pays où les produits manufacturés sont chers est une formidable opportunité de changer ses habitudes de consommation : consommer moins de produits industriels et privilégier les produits artisanaux, les produits locaux et le fait-maison ! C’est ce que je vous invite vraiment à faire une fois que vous aurez « atterri » et pris vos marques en Côte d’Ivoire.

 

  • Enfin, dans un monde plus que jamais submergé de plastiques, il devient vital de réduire drastiquement sa production de déchets, en particulier en Afrique où la collecte est imparfaite, le tri et le recyclage quasi inexistants. Cette liste a donc aussi pour objet de mettre en exergue des « incontournables » pour vous aider à faire des économies, une fois sur place, mais aussi produire moins de déchets plastiques. D’une pierre deux coups.

 

 

Documents administratifs 

Je vous recommande de faire faire avant de partir :

  • Un extrait d’acte de naissance pour chaque membre de la famille.
  • Un extrait de casier judiciaire pour les personnes majeures, nécessaire pour obtenir le permis de conduire ivoirien. D’ailleurs, vous pouvez lire le récit de mon aventure pour obtenir ce fameux permis de conduire.
  • Un certificat de groupe sanguin pour les enfants (réclamé par les écoles) et les adultes (pour le permis de conduire également).

Pour préparer votre grand départ et connaître toutes les formalités à mener, je vous invite également à lire mon article « Préparer un voyage en Côte d’Ivoire« .

 

Hygiène, santé et paludisme 

 

Prendre soin de soi

A mettre dans la valise :

  • De la crème solaire respectueuse de l’environnement et qui ne va pas polluer (encore plus) l’océan. Ci-après quelques marques recommandées : EQ Evoa, Alphanova, Laboratoires de Biarritz, Seventyo One Percent, Niu and You. Dans le même ordre idée, des t-shirt anti-UV de bonne qualité car vous serez toute l’année exposés au soleil.
  • Du dentifrice BIO pour enfants.
  • Si vous êtes habitués à certaines marques cosmétiques, votre petit stock de produits de beauté, crèmes de soins et parfums.
  • Des lentilles de contact. Personnellement, je porte des lentilles journalières et je n’en trouve pas à Abidjan. Cela inclut également le produit d’entretien.

Toutes les grandes marques de parapharmacie (Avène, Nuxe, Bioderma, La Roche-Posay…) sont disponibles localement (mais toujours plus chères qu’en France). A noter également qu’il existe à Abidjan de très bons produits naturels fabriqués à partir d’ingrédients locaux (huile de coco, beurre de karité…). Une entreprise organise même des ateliers pour fabriquer ses produits cosmétiques maison. L’occasion peut-être de changer d’habitudes et d’adopter des gestes beautés plus écologiques.

Crème de Soin

Se soigner

  • Médicaments : pas besoin d’arriver avec votre trousse à pharmacie remplie à craquer comme si vous partiez vivre un an dans la brousse. Il y a des pharmacies partout à Abidjan et l’on trouve tous les médicaments de base. Deux choses que je recommande toutefois d’acheter : du Doliprane pour enfant en sirop ainsi que des compléments alimentaires à base de microbiotiques.
  • Si vous suivez un traitement régulier, il est préférable d’arriver avec quelques boîtes d’avance car si vos médicaments ne sont pas disponibles, les délais de commande peuvent être parfois très looooongs.
  • N’oubliez pas de souscrire une assurance santé (si ce n’est pas inclus dans votre contrat de travail) ainsi qu’une assurance rapatriement au cas où …

 

Se protéger du paludisme

  • Des moustiquaires pour vos lits : l’incontournable pour lutter contre le paludisme. On en trouve parfois à Abidjan (chez Orca Déco pour ne pas le citer) mais la qualité n’est pas excellente, et il y a peu de choix en terme de tailles.
  • Des moustiquaires pop-up également pour les voyages.
  • Du répulsif pour bébé.

Tout le reste du « kit anti-palu » est disponible à Abidjan, notamment les répulsifs enfants/adultes, les tests de goutte épaisse et les traitements médicaux. Pour en savoir plus, je vous recommande de suivre la page Facebook de Focus Tropic, une association qui fait de la prévention dans le domaine des maladies tropicales.

 

 

Livres et fournitures scolaires

  • Des livres : il y a quelques librairies à Abidjan mais la sélection est réduite. En même temps, il est difficile de débarquer avec des dizaines de livres dans sa valise (mieux vaut garder de la place pour les bonnes bouteilles de vin, le foie gras et le saucisson). C’est pourquoi je lis désormais exclusivement sur mon Kindle. Et pour les enfants, je trouve mon bonheur entre la FNAC, l’abonnement à l’Ecole des Loisirs et Bayard Afrique. Et j’en ramène quand je rentre pendant l’été.
  • Les manuels scolaires : des bourses aux livres sont organisées dans certaines écoles fin Août pour vendre/acheter d’occasion. Mais la première année, mieux vaut acheter les manuels en France. Sinon il faut passer commande à la Librairie de France et les délais de livraison sont longs, voire incertains …
  • Les fournitures scolaires : on trouve presque tout mais, comme toujours, en plus cher. D’aucuns disent qu’il est difficile de se procurer des copies doubles perforées en cours d’année scolaire. Mes enfants n’en utilisent pas encore donc je ne peux ni confirmer ni infirmer. Je fais juste passer le message ! A vous de voir si vous préférez remplir le cartable avant de partir et faire aussi quelques stocks de stylos, crayons, feutres … ou si vous ferez vos achats localement avant la rentrée. Si vous cherchez des produits écolo, j’ai découvert un site très intéressant fait par des profs pour des profs mais utile aussi pour les parents et qui propose des alternatives aux produits plastiques et toxiques : https://profsentransition.com/wp-content/uploads/2019/05/Cartable_vert_2019.pdf

 

Fournitures scolaires

Ustensiles de cuisine, nourriture et boissons

Les denrées alimentaires ne font pas exception. On trouve quasiment tout à Abidjan, entre Carrefour, Casino, Super U et l’Epicerie (une épicerie fine qui propose des produits français, italiens, grecs,…) mais les prix peuvent être assez prohibitifs. Alors en attendant de faire évoluer vos habitudes alimentaires, il est très utile de posséder :

  • Une yaourtière : les 4 pots de yaourts La Laitière coûtent 9€. Un produit de luxe !! Donc si vous adorez les yaourts, passez au fait-maison.
  • Une cafetière traditionnelle (pour café moulu) et un moulin à grains pour éviter d’acheter des dosettes polluantes, mauvaises pour la santé et de surcroît hyper chères.
  • Une centrifugeuse pour faire des jus de fruits tropicaux. Un vrai délice et moins cher que les jus de fruits industriels.
  • Une machine à pain : même s’il y a beaucoup de boulangeries, il faut parfois faire beaucoup de kilomètres pour juste acheter une baguette. De plus, devinez quoi ? Les produits industriels (pain de mie, brioche) sont très chers!
  • Une machine Sodastream pour fabriquer votre propre eau gazeuse (les recharges de gaz sont en vente à Super U).

 

Tous les produits électro-ménagers se trouvent à Abidjan sauf le cultissime Thermomix. Si vous être accroc à votre robot, pensez à l’amener en prenant soin de l’emballer très très précautionneusement. Si vous y tenez comme à la prunelle de vos yeux, laissez-le chez vous. De notre côté, nous avons emmené notre inséparable appareil à raclettes … je ne vous cache pas qu’on ne s’en sert pas très souvent !

 

Et juste pour le plaisir, vous pouvez aussi glisser dans la valise :

  • Du thé et du café : les « théophiles » vous diront qu’on ne trouve pas de bons thés à Abidjan. Quant au café en grains, c’est la même histoire car le café produit en Côte d’Ivoire est du Robusta au goût fort et amer (personnellement, il me donne la migraine).
  • Quelques bonnes bouteilles de vin même s’il existe plusieurs cavistes sur Abidjan, elles seront toujours utiles.
  • Du foie gras : juste parce que c’est bon.

Thé

 

Divers objets du quotidien

  • Des bottes de pluie : très pratiques en saison des pluies. Il y en a à Abidjan mais quand viennent les fortes pluies, elles partent comme des petits pains.
  • Un Kway : idem, très pratique en mai/juin notamment.
  • Des chaussures pour les enfants (tennis, tongs, Birkenstocks, Crocs) : j’ai deux garçons et j’ai du mal à leur trouver des chaussures sympas à Abidjan, surtout des tennis. Sachant que c’est tout ce qu’ils portent aux pieds, en plus des tongs, je m’approvisionne donc en France. Il n’y a pas non plus un choix dingue en matières de vêtement mais dans la mesure où ils portent short + t-shirt toute l’année, on se débrouille avec Kiabi, Décathlon et quelques petits boutiques indépendantes.
  • Pour les adultes aussi, le choix de vêtements et chaussures est limité. Mais puisqu’il fait chaud toute l’année, une garde-robe légère et basique (t-shirts, shorts, jupes, robes, pantalons et t-shirts manches longues pour se protéger des moustiques) suffit. Ne vous encombrez pas de pulls ou de manteaux, ils ne servent à rien ! Très vite, vous risquez de devenir mordu de pagnes, et comme tout le monde, vous irez acheter vos propres tissus pour faire faire des vêtements personnalisés à des couturiers ivoiriens.
  • Des cartouches d’imprimante : on en trouve à la FNAC mais tous les modèles ne sont pas disponibles.
Bottes de pluie

Des bottes de pluie pour toute la famille, un basique à Abidjan !

 

Tous Zéro Déchet …

En janvier 2019, j’ai co-fondé avec 5 amies « Les Fourmis Vertes de Babi », une association qui promeut le « zéro déchet ». Nous organisons notamment des ateliers ZD pour apprendre à fabriquer des produits ménagers maison. Nos recettes se réalisent essentiellement avec des produits locaux. Néanmoins certains restent encore introuvables à Babi. Alors si vous aussi, vous êtes dans cette démarche – ou voulez vous y mettre – voilà ce que vous devez mettre dans vos bagages :

  • Du véritable savon de Marseille. On trouve de très bons savons artisanaux à Abidjan, également des savons avec ou sans glycérine. Mais pas le vrai de vrai c’est-à-dire celui produit par les 4 savonneries : Marius Fabre, Fer à Cheval, le Sérail et la Savonnerie du Midi !!! Très utile pour fabriquer sa lessive et son liquide vaisselle.
  • Du permanganate de potassium, actif blanchissant utilisé pour fabriquer de la lessive pour le linge blanc.
  • De l’acide citrique (on en trouve de temps en temps mais la filière d’achat n’est pas encore bien claire …) pour fabriquer des dosettes pour lave-vaisselle et toilettes.
  • De la terre de Diatomée pour absorber les mauvaises odeurs et nettoyer les litières des animaux. C’est aussi un insecticide naturel pratique pour chasser les (nombreuses) petites bêtes dans la maison.

 

Produits ménagers fait-maison

 

Notre association fait  également la promotion des alternatives au plastique (car les rues de la ville et de la lagune Ebrié en sont gavés). Malheureusement aussi, certaines de ces alternatives ne sont pas encore trouvables à Abidjan. Vous pouvez donc vous équiper en :

  • Pailles en bambou ou en métal pour remplacer les horribles pailles en plastique !! On en trouve de temps en temps en métal à la Maison des Chefs mais les stocks s’épuisent vite (car les hôtels et restaurants locaux commencent à s’équiper aussi).
  • Des Oriculi pour remplacer les cotons tiges.
  • Des gourdes en inox pour limiter la consommation de bouteilles en plastique. Et vu la chaleur ici, au minimum une gourde par personne n’est pas de trop. Très bel article à ce sujet  ici.
  • Et surtout un filtre à eau pour consommer directement et en toute sécurité l’eau du robinet, et une fois encore éviter d’avoir à acheter des bouteilles ou des bonbonnes en plastique. Vous pouvez aussi utiliser des perles en céramique comme celles des Verts Moutons par exemple : https://www.lesvertsmoutons.com/nos-produits

 

Pour le reste, les Fourmis Vertes et leurs partenaires proposent à la vente de nombreux produits permettant de réduire sa consommation de plastique  (sacs à fruits et légumes, tawashi, beewraps, cotons à démaquiller en tissu, dentifrice et shampoing solide…). Si cela vous intéresse, vous pouvez rejoindre dès maintenant les Fourmis Vertes de Babi (n’oubliez pas de répondre aux questions pour adhérer au groupe!).

 

 

Voilà, ma liste des (presque) indispensables se termine là. Elle n’est pas exhaustive et j’ai sûrement oublié des choses. Le cas échéant, n’hésitez pas à me faire part de vos suggestions en commentaires.

 

Quant à vous, futurs expat’ Abidjanais, j’espère que cette liste vous sera utile !!! En attendant de pouvoir vous souhaiter Akwaba (pour tout savoir sur le « bonne arrivée » ivoirien, c’est ici), et si vous avez d’autres interrogations avant de vous expatrier à Abidjan, écrivez-moi et je me ferai un plaisir de vous aider.

 

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Installation Pinterest

Installation Pinterest 2

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0 In Centre/ Côte d'Ivoire

Tanou Sakassou, le village des potiers fleuron du patrimoine artisanal ivoirien

Tanou Sakassou est un village ivoirien, niché dans la brousse à 10 km de Bouaké, comme il en existe tant en Côte d’Ivoire. Mais ce village est loin d’être comme tous les autres. Il abrite une communauté de potiers qui, depuis des dizaines d’années, sculptent l’argile et façonnent les plus belles poteries du pays.

Village Tanou Sakassou Bouake

Ces poteries sont régulièrement présentées et mises en vente à Abidjan, à l’occasion de marchés et expositions. Mais rien de tel qu’une immersion dans le quotidien de ces artisans pour découvrir leurs techniques et leur savoir-faire.

Le centre artisanal des potiers se situe au cœur du village. Dès votre arrivée, Julien vous accueille chaleureusement (j’avais pris le soin d’appeler avant notre arrivée pour le prévenir). Ensuite, c’est sa fille Edwige qui nous prend sous son aile et nous accompagne pendant cette visite passionnante pour les petits comme pour les grands.

Centre Artisanal Potiers Bouaké

 

De la poudre d’argile au vase en terre cuite

Edwige est une super ambassadrice de son village et de ses potiers ! Elle est très pédagogue, elle nous détaille toutes les étapes et nous fait une démo en temps réel pendant que ses collègues, autour de nous, s’activent afin de finaliser leur chef d’œuvre.

Démo Potiers Bouaké

Les potiers utilisent l’argile qu’ils achètent à proximité, dans la région. Ils la réduisent en poudre dans un mortier puis la transforment en  terre malléable, qu’ils peuvent travailler sur un petit tour actionné manuellement.

Une fois terminée, la poterie sèche au soleil de 9h à 16h. A l’issue d’une première cuisson à 900°, elle sort du four rouge brique. La seconde cuisson se fait sur un feu constitué d’écorces de bois séchés et de nervures de palmiers. La poterie est désormais brun foncé.

Four Potiers Bouaké

Les potiers du village travaillent d’arrache-pied chaque jour pour produire des créations toutes plus splendides les unes que les autres.

Potiers Tanou Sakassou Bouake

 

Atelier poterie pour les enfants

Pour le plus grand bonheur de mes fils, la visite se poursuit par une mise en pratique ! Edwige donne à chacun un morceau d’argile et les laisse mettre en oeuvre les consignes données précédemment. Ils sont très concentrés, très appliqués, très motivés. Edwige fait preuve d’une grande patience pour les guider et rectifier les petits loupés.

Atelier Potiers Bouaké Atelier Potiers Bouaké

A la fin, ils repartent avec leur production et mêmes des outils pour finir la décoration de leur poterie à la maison. Rendez-vous est pris avec Edwige dans quelques semaines pour la retrouver à Abidjan et lui confier les 2 œuvres d’art afin qu’elle les fasse cuire dans le four du village !

Bien qu’un peu râleurs à l’idée de visiter des villages artisanaux, nos enfants sont repartis enthousiastes et enchantés. Cet atelier était d’autant plus sympa qu’il est plutôt rare en Côte d’Ivoire de rencontrer quelqu’un comme Edwige qui prend tout son temps pour donner des explications et faire participer les enfants (je vous parlerai bientôt du village des tisserands de Bomizambo qui est loin d’être aussi « kids-friendly et désintéressé).

 

 

Pour finir : shopping à la salle des expositions

Cette salle fait office de boutique. C’est là que sont entreposées toutes les poteries « en stock » du village.

Salle Expositions Potiers Bouaké

Si vous ne trouvez pas votre bonheur, vous pouvez toujours passer commande. Les potiers travaillent aussi à la carte et se rendent régulièrement à Abidjan pour livrer des clients.

Je trouve les prix tout à fait raisonnables eu égard au savoir-faire des ces artisans et au temps passé pour réaliser ces objets. Comptez entre 3000 et 7000 F pour une petite pièce et 30000F pour un gros vase.

Salle Expositions Potiers Bouaké

Edwige sait évidemment emballer tous vos achats avec soin pour éviter que vos poteries se retrouvent en 1000 morceaux à l’arrivée à Abidjan (et vu l’état de la route entre Bouaké et Yamoussoukro, mieux vaut en effet être prudent !).

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES 

  • Tanou Sakassou se situe à une dizaine de kilomètres de Bouaké en direction de la ville de Brobo.
  • Sur la route, un panneau (à droite) vous indiquera qu’il faut tourner à gauche. Continuez sur environ 500 mètres jusqu’au centre artisanal bleu.

Bienvenue Tanou Sakassou Potiers Bouake

  • La visite est gratuite mais à la fin, vous êtes invité à vous rendre dans la salle des expositions et à acheter une poterie. L’accueil de Julien et Edwige est tellement sympathique et chaleureux que vous ne vous sentirez nullement obligé de le faire, vous aurez simplement envie de le faire. De toute façon, les poteries sont tellement belles qu’il est difficile de ne pas craquer !
  • Vous pouvez contacter Julien (+225 48285788 / 58414850) avant votre arrivée.

 

Vous aimez la poterie, l’artisanat, les artisans, les belles histoires ?

A une heure de route au nord de Bouaké, vous pouvez également partir à la rencontre des potières de la ville de Katiola. Plus au sud en rentrant sur Abidjan en direction de Yamoussoukro, arrêter au village de Bomizambo pour découvrir les tisserands du pagne Baoulé.

Enfin, plus proche d’Abidjan, vous pouvez visiter le Centre de Céramique de Grand-Bassam situé dans le quartier France.

Centre Céramique Bassam

 

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Tanou Sakassou

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0 In Centre/ Côte d'Ivoire/ I love Africa/ Safari

Safari en Côte d’Ivoire au coeur de la réserve Nzi

La réserve Nzi est une aire naturelle protégée située à 45 kilomètres de Bouaké, au centre de la Côte d’Ivoire.

Pourtant, ce pays n’est pas connu pour être un pays de safari, de même que la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest. Dans cette sous-région, la seule réserve digne de ce nom est la Pendjari au Bénin. Pire, la Côte d’Ivoire a vu sa faune disparaître comme peau de chagrin suite à des années de crise (de 2000 à 2011) et de braconnage impuni. Aujourd’hui, le pays des éléphants ne compterait plus que quelques dizaines de pachydermes (les plus optimistes parleraient de centaines). 90% de la population de chimpanzés aurait disparu en l’espace de 20 ans.

Pourtant, quelques zones résistent vaillamment et forcent même l’admiration tant la sauvegarde de la nature et de la biodiversité dans ce pays relève du parcours du combat. La réserve Nzi en fait partie ! 

 

Village Réserve Nzi Côte d'Ivoire

Village au bord de la piste menant à la réserve N’Zi?

 

La réserve NZi, une aire naturelle cachée au cœur de la Côte d’Ivoire

La réserve NZi a été créé en 2000 par un entrepreneur ivoirien. Du haut de ses 19 ans, elle reste relativement méconnue, comme si elle était jalousement gardée dans un lieu tenu secret par quelques initiés. Pourtant, elle existe bel et bien !! Elle s’étend même sur 41 000 ha de savane herbacée. 8000 ha sont privés, le reste appartient aux Eaux et Forêts qui exploitent notamment les forêts de teck alentours.

Savane arborée Nzi Cöte d'Ivoire

Evidemment, la réserve a beaucoup souffert pendant les années de crise et a vu sa fréquentation chuter. Mais désormais, l’heure est au renouveau !!

Un projet de clôture, longue de 35 km, va être lancé très bientôt afin de faciliter la gestion de la réserve et mieux protéger la faune. 11 000 poteaux seront nécessaires (teck fourni par les Eaux et Forêts) ainsi que la participation de toutes les communautés vivant autour du parc. Elle devrait être terminée d’ici la fin de l’année …

Randonnée Nzi Côte dIvoire

Petits rangers en herbe pistant les traces des buffles et des pintades.

 

Un lodge unique en Côte d’Ivoire : le Nzi River Lodge

Comme je l’ai écrit en introduction, la Côte d’Ivoire n’étant pas un pays de safari, les lodges nichés dans la brousse n’y sont pas légion. Le NZi River Lodge est donc un oiseau rare (il existe un lodge dans le parc de la Comoé et un autre dans le parc du Taï dont j’espère vous parler un jour).

Passer un week-end au NZi River Lodge, c’est donc vivre une expérience unique dans la brousse ivoirienne !!!

Calao Lodge Nzi Côte d'Ivoire

Un calao – malheureusement en contre-jour – perché sur le fromager faisant face à la Villa des Rangers

 

Le lodge se répartit sur 2 sites :

  • Le site de la Villa des Rangers, en bordure du fleuve N’Zi, possède 4 chambres climatisées. Pour une expérience chaleureuse et confortable.

Villa Rangers Nzi River Lodge Côte dIvoire

 

  • Le Okassu Camp (qui signifie « au dessus de la colline » en baoulé), situé en plein cœur de la réserve sur une petite colline offrant une vue imprenable sur la chaîne de montagnes Baoulé, propose 2 chalets et 5 tentes. Pour vivre la brousse plus intensément.
Okassu Camp Nzi Côte d'Ivoire

Vue imprenable sur les collines du pays Baoulé.

Okassu Camp Nzi Côte d'Ivoire

 

Un troisième site verra bientôt le jour. Et il s’annonce somptueux ! La construction d’un éco-lodge de type sud-africain est en cours, à quelques centaines de mètres de la Villa des Rangers, niché entre le fleuve et le lac dans le plus grand respect de la nature. Les travaux sont bien avancés et m’ont donné très très envie de revenir début 2020.Nouveau eco-lodge Nzi Côte d'Ivoire

Au delà du confort et de la beauté des lieux, les atouts indéniables de la NZi River Lodge : la qualité de la cuisine et la qualité du staff !!

Rangers Nzi Côte d'Ivoire

Serge et Ladji, les 2 rangers, en charge des game-drive connaissent la réserve, la faune et la flore comme leur poche !

 

A la recherche de la faune de la réserve NZi

Avant de me rendre à la réserve N ‘Zi, une amie m’avait préparée : « Le site est magnifique, dépaysant, déconnectant mais ne t’attend pas à voir des animaux, il n’y en a quasiment pas ». J’étais prévenue et j’avais bien géré les attentes de mes enfants en leur expliquant que peut-être éventuellement si nous avions beaucoup de chance, nous verrions quelques antilopes.

Mais loin d’être déçus, nous avons adoré notre mini-safari ! Nous avons vu :

  • des dizaines de Cobes de Buffon
  • plusieurs troupeaux de buffles des savanes
  • des singes Patas et Vervets
  • des phacochères
  • des écureuils des savanes
  • des perdrix à poids blancs
  • des aigrettes, des touracos, des calaos et un magnifique oiseau dont j’ignore le nom
Buffles Réserve Nzi Côte d'Ivoire

Buffles des savanes ou buffles nains (beaucoup plus petits que ceux d’Afrique de l’est).

Oiseaux Réserve Nzi Côte d'Ivoire

Céphalophe Réserve Nzi Côte d'Ivoire

Une céphalophe qui rode souvent autour de la cuisine du lodge.

 

Vervet Réserve Nzi Côte d'Ivoire

 

Antilopes Réserve Nzi Côte d'Ivoire

Majestueux Cobes de Buffon.

 

Phacochères Réserve Nzi Côte d'Ivoire

Quelques phacochères cachés dans les hautes herbes.

 

La réserve possède aussi des Cobes à croissant, quelques Bubales et Guibs Harnachés, des colobes et des potamochères qui n’ont pas souhaité nous rencontrer.

 

 

Le dernier rhinocéros blanc d’Afrique de l’ouest

La réserve N’Zi abrite un unique rhinocéros blanc, ultime rescapé de la Réserve de Faune d’Abokouamekro (situé au nord de Yamoussoukro désormais désertée par la faune). Sa corne a été coupée pour dissuader les braconniers de le tuer.

Ces derniers jours, il était introuvable par les rangers, probablement exilé aux confins du parc. Nous n’avons donc pas eu la chance de le croiser. Raison de plus pour y retourner l’année prochaine !

Rhinocéros Réserve Nzi Côte d'Ivoire

Crédit photo : @nziriverlodge

 

Un projet de faire venir 2 femelles d’Afrique du Sud est en discussion. Sinon, la mort de cet individu solitaire sonnera la fin des rhinocéros blancs en Afrique de l’ouest.

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES SUR LA RESERVE NZI

 

  • Comment y aller ? 

La réserve NZi se trouve à 45 km de Bouaké (45 minutes de route), accessible via une piste globalement en bon état. Si vous réservez, un membre du staff vous retrouvera à Bouaké pour vous y guider. Bouaké se trouve à 345 km d’Abidjan soit environ 4h30 de route. Des bus au départ d’Abidjan desservent la ville. Vous pouvez aussi vous y rendre en avion avec Air Côte d’Ivoire (mais c’est plus cher et plus polluant).

Cycliste piste Nzi Côte d'Ivoire

Vous pouvez aussi y aller en vélo mais c’est plus long !

  • Quand y aller ?

La réserve NZi est ouverte toute l’année mais il est préférable d’y aller en saison sèche. L’herbe est plus courte et les animaux plus visibles.

 

  • Combien ça coute ?

La nuitée coûte 120 000 F par adulte voyageant seul et 110 000F si la chambre est partagée. Demi-tarif à 60 000 F pour les enfants de 5 à 12 ans. Gratuit en dessous. Alors en effet, le lodge n’est pas accessible à tous. Mais entretenir une telle réserve coûte très cher ! A noter aussi et surtout que ces tarifs sont « all inclusive » ce qui signifie qu’ils incluent 3 repas (petit-déjeuner/déjeuner/dîner) avec boissons non-alcoolisées et alcoolisées ainsi que toutes les activités guidées. Un tarif spécial est proposé pour les accompagnateurs (chauffeur, nounou).

 

  • Où dormir ?

3 options possibles :

– la Villa des Rangers qui dispose de 4 chambres double (dont une avec salle de bain à l’intérieur et une salle de bain commune pour les 3 autres) climatisées tout confort.

– les chalets du campement Okassu sur pilotis pour 3 à 4 personnes (1 lit double et 1 lit simple) avec douche et toilettes en extérieur.

– les tentes (type tentes Décathlon) dans ce même campement pour 2 personnes.

A noter : pas de Wifi ni de téléphone. Les mobiles ne fonctionnent pas, vous êtes coupés du monde et en mode « détox digital » 🙂

 

  • Que faire sur place ?

– Balade en jeep à la découverte de la faune (game-drive)

– Balade à pied à la découverte de la faune et des plantes médicinales

– Ascension du Mont Sika Oka

– Safari nocturne

 

  • Que mettre dans sa valise  ?

Découvrez mon article « Que mettre dans sa valise de safari ?« 

 

 

Plus d’informations sur nziriverlodge.ci ou contact@nziriverlodge.ci ou +225 88 08 88 50.

 

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Nzi Pinterest

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0 In Abidjan/ Expatriation

Merci Facteur, un service pour envoyer tous ses courriers sans se déplacer

En tant qu’expatriés ou voyageurs, nous avons toujours besoin d’envoyer des courriers dans notre pays d’origine. Or, j’espère ne froisser personne en disant que le service postal en Côte d’Ivoire n’est pas des plus fiables du monde … Pour envoyer un courrier en France, nous préférons plutôt faire appel à une personne qui se rend dans le pays et qui le postera lui-même à son arrivée plutôt que d’aller à la Poste locale.

Mais j’ai découvert une solution super pratique qui propose, non pas de faire prendre l’avion à votre courrier, mais de l’imprimer et le poster à votre place (à la Poste française) le jour même. Ca s’appelle Merci Facteur : www.merci-facteur.com.

 

Envoyer, partout dans le monde, du courrier depuis votre ordinateur

Pour ma part, j’ai testé ce service car j’avais besoin d’envoyer en recommandé avec accusé réception un courrier relatif à un compte bancaire. Evidemment l’été dernier, quand je suis rentrée en France, j’avais bien mieux à faire que de me rendre à la Poste et par conséquent je « procrastinais » cette tâche depuis près de deux ans.

Avec Merci Facteur, mon banquier a (enfin) reçu mon petit mot doux. Cela ne m’a pris quelques minutes. Voilà comment ça marche :

  • Vous créez votre compte
  • Vous sélectionnez le produit qui vous intéresse (lettre, carte ou photos)
  • Vous téléchargez votre lettre ou vous utilisez un modèle
  • Vous personnalisez votre enveloppe si vous le souhaitez – pour mon banquier, je n’en ai pas eu besoin !
  • Vous créez le destinataire et l’expéditeur comme si vous remplissiez un bordereau à la Poste
  • Et vous payez en ligne.

 

Autrement dit, pour envoyer votre courrier, il faut juste un ordinateur, une connexion Internet et un moyen de paiement en ligne. Voici d’ailleurs les tarifs.

 

Au choix : lettres, photos et cartes

Merci Facteur poste à votre place :

  • Des lettres officielles telles que lettres de résiliation, de motivation, de changement de domiciliation … Des modèles sont disponibles ou vous téléchargez votre texte. Les courriers sont postés le jour même en France ou à l’étranger, en envoi simple ou recommandé (dans ce cas, une personne de la société se déplace pour vous jusqu’à la Poste).
  • Des cartes de toutes sortes pour célébrer les événements de la vie, naissance, anniversaire, retraite, fêtes, Noël … Des dizaines de modèles sont proposés mais comme pour les lettres, vous pouvez aussi télécharger votre propre création.
  • Des photos car le service dispose aussi d’un éditeur permettant de télécharger des photos, les retoucher, d’y appliquer des filtres ou des effets de style.

 

Et si vous envoyiez une carte pour la Fêtes des Pères ?

Le 16 juin approche …  Vous pouvez en profiter pour envoyer une carte pour la Fête des Pères avec Merci Facteur en témoignage de votre amour à votre cher Papounet ! 60 modèles sont disponibles, il y en a pour tous les goûts.

Et cerise sur le gâteau, jusqu’au 31 août 2019, vous bénéficiez d’une réduction de 20% avec le code « VoyageCalao20 » exclusivement réservé aux lecteurs et lectrices de mon blog !

 

Alors on dit quoi ?

Si vous testez ce service, n’hésitez pas à me laisser un commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé.

 

Merci Facteur m’a contacté pour me présenter son service et le tester. J’ai décidé d’en parler sur mon blog car je trouve ce service vraiment adapté aux besoins des expatriés qui, comme moi, vivent dans un pays sans véritable service postal et qui ont néanmoins parfois besoin d’envoyer des courriers en France ou ailleurs. J’ai donc écrit cet article en toute liberté et sans être rémunérée !

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0 In Côte d'Ivoire

Visiter la Côte d’Ivoire : 10 incontournables

La Côte d’Ivoire, vous connaissez ?

Ce petit pays d’Afrique de l’Ouest est ceinturé par le Liberia et la Guinée à l’ouest, le Burkina Faso et le Mali au nord, le Ghana à l’est et enfin le tumultueux Golfe de Guinée sur son littoral sud.

Quand on pense « voyage en Afrique », on pense rarement à la Côte d’Ivoire… Mais voilà, les hasards de la vie m’ont amenée à y poser mes bagages avec ma famille depuis près de deux ans. Et en lançant ce blog, je me suis fixée un défi ambitieux : faire découvrir les richesses de ce pays magnifique et vous donner envie de le visiter.

Découvrez donc ma sélection des 10 incontournables à visiter en Côte d’Ivoire, le pays des éléphants, de l’attiéké et de Didier Drogba !

 

1. Abidjan, la vibrante capitale économique du pays

 Un passage obligé lorsqu’on arrive en Côte d’Ivoire via l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Et une escale incontournable pour apprécier le dynamisme économique du pays et l’énergie qui s’en dégage.

A LIRE AUSSI : Top 10 des activités à faire à Abidjan

Treichville Abidjan

Marché haut en couleurs de Treichville

Plateau Abidjan

Le quartier d’affaires du Plateau, la BAD et la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan

Et si vous passez plusieurs jours dans la ville, consultez la page Facebook de l’Institut Français qui propose une programmation culturelle éclectique et de qualité. Ou encore le site d’AfroFoodie pour découvrir les meilleures restaurants de la ville.

Au détour de vos déambulations, vous tomberez peut-être aussi sur le BAAB, le magasine Lifestyle gratuit, distribué dans de nombreux commerces et restaurants, qui est une très bonne source d’informations pour connaître les actualités en tout genre de la métropole (exposition, concert, événement, …).

D’ailleurs, ce mois-ci, vous trouverez, dans le BAAB, mon article sur le nouveau Domaine Bini Lagune (page 93)

BAAB

 

 

2. Grand-Bassam, le joyau colonial

Cette charmante station balnéaire fut la première capitale de la Côte d’Ivoire. Elle est située à une quarantaine de kilomètres à l’ouest d’Abidjan, accessible désormais par une autoroute moderne ou par une petite route bordée de maquis et de boutiques artisanales.

Célèbre pour sa douceur de vivre et ses longues plages de sable blanc, elle est surtout fréquentée par les touristes pour son quartier colonial, le Quartier France, et ses vestiges coloniaux témoins du passé tumultueux du pays.

Grand-Bassam

La maison Ganamet envahie par la végétation

Grand-Bassam quartier France

Maison de l’Evêché de Grand-Bassam

 

A LIRE AUSSI : Eternelle Bassam : visite du Quartier France

 

3. Assinie, entre lagune et océan

Assinie la belle, la plus fameuse des stations balnéaires du pays, lieu de tournage du film Les Bronzés dans les années 70 et refuge de tous les Abidjanais aisés et expatriés pendant le week-end. En 1h30 de route depuis Abidjan, vous serez projeté au Paradis !

Une escapade immanquable pour faire l’expérience de la Dolce Vita à l’ivoirienne, sur les splendides plages du Golfe de Guinée ou encore partir à la recherche du très convoité Dollar des Sables.

 

A LIRE AUSSI : Où séjourner à Assinie & 10 activités pour profiter à 100% d’ Assinie la belle

 

4. Grand-Lahou

Grand-Lahou est une ville côtière, située à l’ouest de la Côte d’Ivoire à environ 2 heures de route d’Abidjan. Moins célèbre que Bassam ou Assinie, elle vaut néanmoins le détour pour ses innombrables curiosités et en particulier le petit village de Lahou-Kpanda, aussi appelé « la cité aux 3 eaux », l’embouchure entre le fleuve Bandama, la lagune Tiagba et l’océan Atlantique ou encore le parc d’Azagny, un des 8 parcs nationaux de Côte d’Ivoire.

L’île de Lahou-Kpanda mérite à elle seule une visite : petit village de pêcheurs en sursis, hanté par ses vestiges coloniaux délabrés et rongé par l’érosion maritime.

Grand-Lahou

 

A LIRE AUSSI : Un week-end à Grand-Lahou & Lahou-Plage, les derniers jours de la « Cité aux 3 eaux »

 

5. Grand-Bereby et ses plages paradisiaques

Si Assinie est la plus célèbre des stations balnéaires de Côte d’Ivoire, Grand-Béréby est de loin la plus envoutante. Son éloignement de la capitale et son inaccessibilité la rendant sans doute beaucoup plus attirante !

En effet, Grand-Béréby se situe à près de 400 km de la capitale. S’y rendre relève un peu du parcours du combattant tant la route côtière est en mauvais état (8/9h route depuis Abidjan). Par conséquent, il est plus simple de s’y rendre par avion (jusqu’à San Pedro)mais cela a un coût, financier et écologique.

Qu’à cela ne tienne, cette virée dans ce far-west ivoirien vous laissera des souvenirs impérissables !! Les plages y sont paradisiaques et quasiment désertes. L’eau ni trop froide ni trop chaude. La chaleur toujours au rendez-vous (comme partout en Côte d’Ivoire). Un endroit paradisiaque particulièrement préservé et tranquille comme ils en existent peu.

Grand-Bereby Grand-Bereby

A LIRE AUSSI : La Baie des Sirènes : la Dolce Vita à Grand-Bereby

 

6. Yamoussoukro et sa monumentale basilique

Yamoussoukro est la capitale de la Côte d’Ivoire depuis 1983. Elle se situe à 250 km au nord d’Abidjan (3 heures de route environ). Feu Houphouët-Boigny, premier président du pays après l’indépendance en 1960, avait entrepris une série de travaux pharaoniques pour ériger sa ville natale au rang de capitale nationale. Mais suite à son décès, les services politiques ne s’y sont jamais véritablement installés. Et la décentralisation n’a pas fonctionné.

Aujourd’hui, Yakro ressemble plus à une ville–fantôme, avec ses grandes artères souvent vides, qui a manqué son rendez-vous avec l’histoire. Néanmoins ses bâtiments colossaux méritent largement d’y séjourner 2 jours : le Palais Présidentiel et son lac aux caïmans, la Fondation Houphouët-Boigny, l’Hôtel Président et son golf club et bien sûr la Basilique Notre-Dame-de-la-Paix, plus grande basilique du monde construite sur le modèle de la basilique Saint-Pierre de Rome.

ND Paix Yamoussoukro ND Paix Yamoussoukro

A LIRE AUSSI : Que faire à Yamoussoukro

 

7. Bouaké, la rebelle

Bouaké est la 2e ville du pays, situé au centre, à environ 5 heures de route d’Abidjan. Souvent boudée par les visiteurs, elle regorge pourtant d’une multitude de curiosités.

Bouaké est en effet la capitale du pays Baoulé, une des principales ethnies du groupe Akan, originaires du royaume Ashanti au Ghana. Son pagne du même nom est un tissus traditionnel africain (rien à voir avec le wax !) des peuples Gbomi. Pièce maîtresse du patrimoine culturel ivoirien, il est célébré lors d’un festival au mois d’août.

Bouaké est aussi très réputée pour ses potières, installées dans le village de Tanou-Sakassou. En général, je ne résiste pas à l’envie d’en acquérir quelques unes de leurs créations, ce qui non seulement embellit mon intérieur mais aussi permet à ces artistes de vivre de leur activité.

A ne pas manquer également les forgerons de Djambrou et les teinturières de Dar Es Salam. Une balade dans la ville permet enfin de découvrir la cathédrale Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, la grande Mosquée, le monastère des Bénédictins Sainte Marie.

A venir sur le blog : Un week-end à Bouaké.

8. Korogho, ses villages traditionnels et ses mosquées de style soudanais

Ici c’est le nord, l’Afrique des savanes, du fétichisme et du mysticisme. La région du Poro et de l’ethnie des Sénoufos qui vénère le Calao.

Célèbre également pour ses toiles peintes avec des pigments naturels (indigo, kola) sur des bandelettes de coton cousues les unes aux autres. Le plus souvent, ses créateurs y représentent des animaux et des personnages accompagnés de motifs géométriques. De véritables chefs d’œuvre !

Une escapade dans cette contrée, c’est (comme à Bouaké) l’occasion d’aller à la rencontre des artisans et de découvrir leurs savoir-faire ancestraux, qu’il s’agissent des tisserands de Fakaha, des potiers, des forgerons, des fabricants de bijoux ou de beurre de karité. Egalement de se frotter aux traditions animistes et de découvrir des endroits sacrés comme le Lac Sacré de Samorosoba ou le Rocher Sacré d’adoration et de sacrifices.

Enfin, si vous restez au moins 4 jours dans le coin, éloignez-vous de Korhogo pour visiter les mosquées de style soudanais du 14e au 17e siècles, parmi laquelle la magnifique mosquée de Kong, classée patrimoine national. Dépaysement ET enrichissement garantis. Accessible par avion depuis Abidjan jusqu’à Korhogo ou en voiture ((9h de route).

Toile Korhogo

 

9. Man et ses montagnes mystérieuses

Man est une grande ville de l’ouest ivoirien, chef-lieu de la région du Tonkpi. Elle est surnommée « La ville aux 18 montagnes » car elle est située dans une cuvette entourée d’une chaîne de montagnes.

D’ailleurs au programme d’une escapade 100% nature dans cette région : l’ascension de la Dent de Man, du Mont Tonkpi ou du Mont Nimba, plus haut sommet de la Côte d’Ivoire. Parmi les autres curiosités : la forêt sacrée de Gbapleu peuplée de singes, les vertigineux ponts de lianes, les cascades, le village de tisserands de tissus Yacouba…

3 jours dans cette région sont un minimum pour profiter de cette nature généreuse et de cette culture envoutante. A noter, du 1er au 10 décembre 2019 aura lieu la seconde édition du festival des arts et de la culture Dan à Man.

A venir sur le blog : Un long week-end dans la région de Man.

10. Parc national du Taï

Le parc national de Taï est un parc national situé à l’ouest du pays, à la frontière du Liberia. Avec ses 5 360 km², il est la deuxième forêt primaire d’Afrique.

Inscrit en tant que Réserve de la Biosphère depuis 1978 et classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité en 1981 par l’UNESCO, il est un véritable joyau naturel. Il possède 140 espèces de mammifères dont 12 endémiques. Parmi elles, l’hippopotame pygmée ou les Céphalophes de Jentink et d’Ogilby.

Le parc est aussi particulièrement exceptionnel car il héberge l’une des plus importantes populations de chimpanzés d’Afrique de l’Ouest, ainsi que des Mangabeys et des Colobes Rouges.

Un projet éco-touristique communautaire a été initié dès 2001 par la commune du Taï afin d’appuyer le développement durable de la région et protéger les primates. Les réceptifs situés dans le parc ont été repris, en décembre 2018, par l’équipe de Taï Forest Lodges. Sur leur page Facebook, il est écrit : « A travers l’observation des Chimpanzés, l’ascension du Mont Niénokoué, les marches de découverte en forêt, et les balades en barque sur la rivière Hana, nous vous proposons, une immersion en pleine forêt de Taï. »

Seul hic : le parc est très difficile d’accès … (14 heures de route depuis Abidjan).

 

Evidemment ma sélection est loin d’être exhaustive. Les classements sont toujours très subjectifs et exigent de faire des choix !!

Alors, que pensez-vous de mon Top 10 ?

 

Si j’ai réussi à vous convaincre, n’oubliez pas de lire mes conseils et recommandation pour préparer votre voyage  en Côte d’Ivoire en toute sérénité.

 

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La Baie des Sirènes : la Dolce Vita à Grand-Bereby

Grand-Béréby est une ville côtière de l’ouest de la Côte d’Ivoire, proche du Liberia et située à près de 400km d’Abidjan. Cette petite bourgade est connue pour ses magnifiques plages de sable fin, bien moins fréquentées que celles d’Assinie.

Si j’osais, je dirais que c’est un véritable petit-coin-de-paradis-au-milieu-de-nul-part mais cette expression est tellement galvaudée que je préfère plutôt le décrire comme un endroit sauvage et éblouissant.

Egalement difficile d’accès (la route côtière qui y mène est en très très mauvais état…) pour ne pas dire loin de tout ! Grand-Béréby a donc le charme de ces lieux inaccessibles que peu de personnes ont la chance de connaître. Et au cœur de cet environnement préservé et isolé, un hôtel d’exception : la Baie des Sirènes.

Avec ses petits bungalows blancs parsemés sur une colline qui surplombe l’océan, sa végétation tropicale luxuriante (bougainvilliers, flamboyants, fromagers,…) et son calme absolu, La Baie des Sirènes mériterait presque le titre de « plus bel hôtel de la Côte d’Ivoire ».

Bungalows Baie des Sirènes Grand-Bereby Plage Baie des Sirènes Grand-Bereby

Embarquement immédiat pour une escapade de rêve au bout du monde !

 

Les activités dans l’hôtel

La Baie des Sirènes fait partie de ces hôtels dans lesquels on peut rester des jours sans avoir envie d’en partir. On s’y sent bien tout simplement. Et on ne s’y ennuie pas.

Que faire à La Baie des Sirènes ?

  • Piscine ou mer ? Il y a deux piscines, un grand bassin et une petite pataugeoire. Mais ici, nul besoin de piscine tant la mer est agréable. La baie protège de la barre qui fait rage partout ailleurs sur le Golfe de Guinée. Sans parler de la température de l’eau qui est parfaite.
  • Sports nautiques : le centre nautique met à disposition des bodys, des planches de surf, des kayaks de mer et des paddles. Sorties pêche à la demande.
  • Sports terrestres : tennis, mini-golf, tir à l’arc, pétanque, volley-ball.
  • Aire de jeux pour les petits : juste au bord de la plage, à l’ombre.
  • Et surtout un espace de jeu sublime qui s’appelle la Nature, des balades à pied organisées sur la colline des Civettes et des balades équestres sur la plage. Seuls sur le sable, les yeux dans l’eau, vous pouvez aussi simplement vous promener le long de la plage juste pour le plaisir.

Et sinon, vous avez aussi le droit de ne strictement rien faire 😉

Un service de baby-sitter est disponible pour gérer les bambins.

Plage Baie des Sirènes Grand-Bereby

Le bonheur, si je veux. Vous connaissez ?

Village Grand-Bereby Plage Grand-Bereby

Les activités en dehors de l’hôtel

Il y a toutefois une vie en dehors de la Baie des Sirènes. Et quelle vie !

Voilà les activités disponibles aux alentours de l’hôtel :

  • Faire une balade en pirogue sur la rivère Néro à la recherche des singes nez-blanc : une balade en pirogue comme je les aime, dans une petite embarcation de fortune (qui ne prenait même pas l’eau) qui avance paisiblement à la force des bras de notre guide Léon. Le moyen idéal pour partir à la recherche des petits singes « Nez-Blanc » désormais protégés par la population locale et qui prospèrent dans la majestueuse forêt tropicale qui borde l’océan. En guise d’appâts, quelques bananes sont jetées de-ci de-là et finissent pas attirer les petits primates un peu effrayés par nos yeux inquisiteurs et notre parlotte, et sans doute dérangés par notre intrusion dans leur environnement. Mais tout cela se fait  dans le plus grand respect de leur habitat. L’essentiel est de rester en bordure de la forêt et de ne pas envahir leur espace. Tarif : 6000F/personne.

Pirogue Nero Leon Grand-Bereby

Singes nez-blanc Grand BerebyRivière Nero Grand-Bereby

  • Visiter le village de Néro et ses plantations : en prolongement de la balade nautique, Léon vous mènera dans son village natal pour faire la connaissance des notables et vous initier au rituel de la kola. Au menu : une graine de kola, quelques piments et une rasade de Gin (prononcer « guin ») local (qui ressemble plutôt à du Rhum (fabriqué à base de canne à sucre). Ca nettoie bien !! Evidemment notre arrivée dans le village crée l’animation, les enfants ne nous quittent plus, nous dévisagent, nous sourient beaucoup. Et les garçons entament une partie de foot.

Village Nero Grand-Bereby
Foot Nero Grand-Bereby

  • Se baigner dans les piscines naturelles : à 45 minutes de route de la Baie des Sirènes, dans le petit village de Tabaoulé, des formations rocheuses forment des piscines naturelles où l’on se baigne en toute tranquillité. Le site est d’une grande beauté. Possibilité de passer la journée, déjeuner ou séjourner sur place à l’éco-lodge de Tabaoulé (cf. rubrique Hébergements ci-dessous).

 

  • Visiter la ville de San Pedro : comptoir portugais avant de tomber dans l’escarcelle des français, cet ancien petit village Kroumen (peuple autochtone) est devenu en quelques années le second port en haut profonde et le second pôle économique du pays. Pas grand chose à y faire si ce n’est jeter un œil au premier port cacaoyer du monde, visiter l’une des coopératives de cacao, se balader dans ses petits marchés ou déjeuner en bord de mer.

 

  • Louer une moto pour aller à la plage de Monogaga : cette plage, à 18km de San Pedro vers l’est, est réputée être la plus belle de Côte d’Ivoire ! Fréquentée exclusivement par les villageois locaux, la piste d’accès s’est fortement détériorée et seules les motos peuvent désormais l’emprunter. Il paraît que la virée à deux roues en vaut largement la peine.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

Quand y aller

  • Toute l’année sauf pendant la saison des pluies de mai à juillet.
  • Fin août, il est possible d’observer des baleines au large.
  • En octobre/novembre, c’est la saison de la ponte des tortues (qui sont protégées sur ce littoral) !

 

Accès 

  • Par la route, le plus court chemin (en km) est d’emprunter la Côtière. Malheureusement, cette route est dans un état déplorable (même si apparemment, ça s’améliore) et il faut compter environ 8h30/9h pour parcourir les 378 km qui relient Abidjan à Grand-Bereby. Il est aussi possible de passer par le nord – via Tiassalé, Gagnoa, Soubré, San Pedro. Guère plus rapide mais la route est meilleure.
  • En avion, via Air Côte d’Ivoire, il y a des vols quotidiens entre Abidjan et San Pedro qui dure 45 minutes. L’hôtel assure une navette gratuite depuis l’aéroport. A partir de 120 000 F CFA par adulte.

Air Côte dIvoire

Abidjan vu du ciel

Abidjan vu du ciel. A droite, le canal de Vridi entre océan et lagune.

Tarifs

  • La chambre double est à 70 000 FCFA. La chambre familiale (4 à 5 personnes) est à 140 000 FCFA, petit-déjeuner inclus.
  • Pour les repas, il faut compter entre 5000F (les salades pour petits appétits et les menus-enfants) et 15000F CFA.
  • ATTENTION au Brunch du dimanche particulièrement « salé » : il est facturé 25000F CFA par personne (donc beaucoup plus cher qu’un repas classique) et 17 000 FCFA pour les enfants sans pour autant être dingue (pas de crêpes, pas de fromage, juste quelques langoustes qui rehaussent la qualité du buffet). Et le prix est discrètement affiché, les serveurs ne le mentionnent pas si vous ne demandez rien. Il n’est pas possible de prendre autre chose à la carte, autrement dit, vous n’avez pas le choix et vous devez payer 25000F même si vous ne mangez que des carottes râpées et des pâtes. Ce que j’ai signalé à la direction.
  • Ca serait bien aussi que la direction pense à remplacer les pailles en plastique par des pailles durables et recyclables 😉
  • Sinon, un bon plan consiste à aller déjeuner dans les autres hôtels du coin et en profiter pour découvrir d’autres sites naturels (cf. paragraphe suivant).

Pirogue Grand-Bereby

Autres hébergements 

  • Le Katoum : situé à quelques centaines de mètres de la Baie des Sirènes par la plage. Les chambres doubles sont à 40000F CFA, le petit déjeuner à 4000F/personne. Le restaurant est apparemment meilleur que celui de la Baie des Sirènes mais je ne l’ai pas testé. Il y a une piscine et une plage aménagée qui ne donne pas sur la baie protégée donc la baignade y est plus dangereuse. Mais l’accueil y est très chaleureux et le gérant est réputé pour sa gentillesse !

 

  • Le Kara Krou : cette éco-lodge est située sur la magnifique plage de Ménéké, à 20 minutes de Grand-Béréby vers l’ouest. Le bungalow double, avec 2 chambres et 2 salles de bain pour 4 personnes, est à 45 000 FCFA. Le transfert depuis l’aéroport à 20 000 FCFA (pou 1 à 5 personnes). Possibilité d’installer tente et camping-car sur le site. Le déjeuner « Chez Jojo », les pieds dans le sable, est à ne pas manquer !

 

  • Tabaoulé lodge : une autre éco-lodge au cœur de la nature sauvage qui fait face aux incroyables piscines naturelles. Le bungalow climatisé avec lit double et canapé-lit est à 55 000 FCFA. La restauration de 6500 FCFA à 15000 FCFA.

 

Alors, est-ce que la Côte d’Ivoire commence à vous faire rêver ?

 

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Singes Pinterest

Baie Sirènes Pinterest

 

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2 In Abidjan/ Culture

Exposition « Street Vendors » à Abidjan

Du 18 avril au 30 mai 2019, la galerie Louis-Simone Guirandou expose les Street Vendors de la street artist franco-anglaise Yseult Digan alias « YZ ». Un rendez-vous culturel à ne pas manquer à Abidjan.

Gallerie LSG Abidjan

La femme qui donne à voir les femmes

Si vous vivez à Abidjan, vous avez sans doute déjà aperçues les « Street Vendors » d’Yseult Digan alias YZ (prononcé « Eyes »), ces femmes ornées de mille atours, aux regards fiers et perçants qui s’affichent sur les murs de la ville.

Ces « Street Vendors » sont de jeunes vendeuses ambulantes que l’on croise chaque jour à Abidjan au détour d’un boulevard ou d’un carrefour, qui slaloment entre les véhicules, inhalent des gaz d’échappement du matin au soir, travaillent au péril de leur vie pour gagner 3 francs 6 sous en vendant quelques produits de pacotilles, fruits ou sacs remplis d’eau.

Contrairement à la plupart d’entre nous, YZ ne les a pas simplement croisées. Elle les a vues, regardées dans les yeux, abordées, écoutées. Elle s’est interrogée sur la vie de ces femmes et a décidé de les placer au coeur de son projet artistique Abidjanais. Un projet qui est avant tout l’histoire d’une rencontre : celle d’une artiste, qui a les yeux grands ouverts sur le monde, et la ville d’Abidjan.

treet Vendors Garba dAfrique

Naissance d’un projet artistique

YZ a posé ses valises en septembre 2017 dans la métropole ivoirienne.

Celle qui se définit comme une « artiste peintre qui fait un travail contextuel » s’est immédiatement plongée dans le tumulte de la ville – ses quartiers, son trafic, son organisation, son désordre – afin de la sentir et la comprendre.

Pendant 2 à 3 mois, elle a arpenté les rues des quartiers populaires à la recherche d’un sujet comme elle les affectionne. Un sujet qui mêle l’habitant, son habitat et son histoire.

Contrairement au Sénégal, où elle avait vécu précédemment, elle a vite remarqué que les femmes à Abidjan ne se contentent pas de vendre leurs fruits et légumes dans des stands au bord de la route, assises sur un brinquebalant tabouret en bois, entourées de leur nombreux enfants, mais déambulent toute la journée, au même titre que les hommes, dans les rues crasseuses et polluées pour vendre leurs marchandises.

Expo Street Vendors YZ

« Ces femmes sont des guerrières. De 8h à 20h, elles portent des kilos sur la tête, le bébé dans le dos. Elles sont hors du commun. »

Lorsque pour la première fois, elle a pris en photo la jeune Akissi, une vendeuse d’huile de coco à Assinie, elle savait qu’elle tenait enfin son sujet.

YZ a passé près de 3 mois à trouver des jeunes femmes acceptant d’être photographiées mais aussi capables d’incarner le message porté par « Street Vendors ». A partir de ces photos, elles a réalisé des portraits en encre de chine sur du papier de soie, les a parés de bijoux et d’ornements puis les a marouflés sur les murs des rues d’Abidjan dans les communes de Koumassi, Williamsville, Attecoubé, Adjamé, Cocody Ambassade, Riviera 3, Abobo, …

Street Vendors YZ AbidjanStreet Vendors YZ Abidjan

Mais Yseult n’a pas juste peint leur visage, elle les a sublimés. Les « Street Vendors » d’YZ ne sont pas que des vendeuses de rue : ce sont des Reines, des Amazones.

 

« Je suis admirative de leur résilience. J’éprouve un grand respect à leur égard. Et je ne voulais pas être seule à éprouver ce sentiment. »

 

Nous ouvrir les yeux

Je crois qu’Yseult a brillamment atteint son objectif. A travers sa démarche artistique, elle nous ouvre les yeux sur ce que sont vraiment ces femmes : des femmes courageuses, volontaires, indépendantes, qui quotidiennement se battent pour gagner de l’argent, nourrir leurs enfants, les éduquer, s’occuper de leur foyer.

Expo Street Vendors YZ Abidjan

« Ce qui m’intéresse, c’est de peindre des femmes fortes qui ont leur place dans la société, capables de prendre des décisions pour l’avenir du monde. Je cherche à créer un univers référentiel avec des femmes qui sont valorisées »

 

Les « Street Vendors » sont des inspirations pour toutes les femmes, et surtout les jeunes filles, qui ont tant besoin de modèles positifs pour avancer et prendre leur vie en main.

Expo Street Vendors YZ Abidjan

Photos prises lors du vernissage le 18 avril 2019

 

A Abidjan, depuis plus d’un an, Yseult nous invite à les chercher, les débusquer, nous arrêter pour prendre le temps de les admirer.

Aujourd’hui, ces sublimes portraits s’exposent aussi à la galerie Louis-Simone Guirandou, dans le quartier de Cocody Danga à Abidjan. Dans ce temple de l’art contemporain ivoirien, les visages se déploient sur des plaques de fer ou de tôle ondulée. Plus petits que ceux de la rue, ils sont tout aussi impressionnants. Une fois encore, le regard de ces femmes qui vous toisent, force l’admiration et le respect.

Expo Street Vendors YZ Abidjan

Photos prises lors du vernissage le 18 avril 2019

Pour l’éducation des femmes

Au delà de la création artistique pure, Yseult a voulu aller plus loin et alerter l’opinion et les pouvoirs publics sur l’importance de l’éducation des filles.

En effet, en Côte d’Ivoire, 50% des femmes n’ont jamais été à l’école ce qui les pénalise encore plus sur le marché de l’emploi et les empêche d’obtenir des emplois sûrs et décents.

Les « Street Vendors » sont peu voire pas scolarisées. Dès le plus jeune âge, elles sont dans la rue pour gagner un maigre revenu et le partager avec leur famille.

Yseult s’est donc rapprochée de l’association Empow’her, qui œuvre en faveur du développement de l’entrepreneuriat féminin, afin de financer et déployer un programme de formations pour 20 jeunes filles qui va démarrer en juillet 2019. Ce programme aura pour but de leur apprendre à mieux gérer leur activité commerciale et prendre davantage confiance en elles.

« Ca ne suffit pas de prendre des photos, être engagée, éveiller les consciences. Il faut avoir un impact ».

 

 

INFORMATION PRATIQUES

La galerie Louis-Simone Guirandou est une des plus belles et des plus dynamiques galeries d’art contemporain à Abidjan. Elle est ouverte du mardi au samedi de 10h à 19h. Elle est située dans le quartier de Cocody Danga, juste à côte du Goethe Institute.

En savoir plus sur YZ 

Yseult Digan « YZ » est une des artistes les plus actives de la scène Street Art de notre époque. Depuis 2003, elle expose partout dans le monde, de Paris à New-York, en passant par Londres, Prague, Vienne, Genève, Pékin, Shanghai, Singapour, Dakar et aujourd’hui Abidjan.

En 2017, elle est sélectionnée pour imaginer la Nouvelle Marianne 2018 qui désormais s’affiche sur tous les timbres de la République Française et sur une fresque de 14 mètres de haut à Périgueux. Une Marianne « engagée, déterminée, forte, énergique, résolue » qui, à bien des égards, fait penser aux vendeuses Abidjannaises.

En France, ses oeuvres sont aussi visibles à Paris (au Point Ephémère et dans le 13e arrondissement), et à Marseille sur la nouvelle autoroute L2.

Après avoir vécu quelques mois à Abidjan, en Côte d’Ivoire, elle vit désormais en France.

Son site officiel : https://yzart.fr/

Expo Street Vendors YZ Abidjan

Photo volée lors du vernissage de l’exposition « Street Vendors » alors qu’Yseult me laissait une belle dédicace sur le catalogue de l’exposition.

En savoir plus sur Empow’Her 

Empow’Her est une une organisation Française qui oeuvre depuis 2011 pour l’autonomisation des femmes dans le monde en renforçant leur liberté et leur capacité à entreprendre. Elle développe des programmes de formation, d’accompagnement et de mise en réseau pour faciliter l’accès des femmes au secteur de l’entrepreneuriat.

Elle est présente en Côte d’Ivoire depuis 2016. A travers des programmes de formation, Empow’Her aide des femmes vulnérables à acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour mettre en place des moyens de subsistance, générer des revenus, et sortir leurs familles de la pauvreté. Les programmes contribuent à donner aux femmes l’opportunité de devenir actrices de leur vie en les aidant à faire entendre leurs voix et à renforcer leur pouvoir de décision au sein de leurs communautés locales.

https://empow-her.com/

Empow'Her

 

 

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Que mettre dans sa valise de safari ?

Le safari n’est pas un voyage comme les autres. Il va vous isoler de la « civilisation » pendant quelques jours et vous plonger au cœur de la nature sauvage. Mieux vaut être bien préparé et équipé !

 

Pour observer et immortaliser la savane

  • L’indispensable appareil photo, avec un super zoom, pour immortaliser ce que vous allez voir. Pour ma part, je voyage avec mon Nikon Coolpix P900 que j’avais acheté juste avant de m’installer en Afrique. Le vendeur de la FNAC me l’avait présenté comme « parfait pour les safaris » (il avait vraiment tapé dans le mille). Il a le mérite d’avoir un méga zoom intégré. Comme ça, je ne me charge pas en accessoires photos supplémentaires – car mon sac à dos est en général déjà bien rempli de trucs pour les enfants – et je me fais vraiment plaisir, notamment pour photographier des oiseaux.

Oiseaux Safari

  • 3 batteries de rechange pour parer à toute éventualité. D’autant plus que certaines lodges n’ont l’électricité que quelques heures par jour. Et il n’est pas toujours facile de recharger ses appareils électroniques.

 

  • 2 cartes SD de secours aussi.

 

  • Eventuellement, un disque dur externe pour sauvegarder vos photos au fil de l’eau.

 

  • Des jumelles pour scruter la savane. J’ai acheté des Nikon Prostaff 10×42. Elle sont de très bonne qualité et ont parfaitement convenu pour ce voyage.

 

  • Tout le nécessaire pour recharger appareil photos, téléphones portables, tablettes et lecteur DVD. J’utilise désormais une prise avec plusieurs entrée USB ce qui permet de brancher plusieurs équipements sur une seule et même prise électrique.

 

  • Deux adaptateurs (selon les pays).

 

Pour se soigner en cas de pépins en toute sérénité

  • De la crème solaire pour les safaris à pied, les randonnées et les moments relax au bord de la piscine (sinon dans le véhicule, ça n’est pas très utile). Ca cogne dans la savane !

 

  • Un kit anti-moustique : du répulsif pour le soir notamment et un traitement anti-paludéen type Malarone. Pour ma part, comme j’habite dans une zone impaludée, je ne prend pas de traitement mais en revanche, je voyage toujours avec un kit de goutte épaisse pour pouvoir faire un test de palu et un traitement curatif (Coartem) en case de crise.

 

  • Le nécessaire pour soigner rhumes (Prorhinel), maux de tête et fièvres (Doliprane, Dafalgan, Prontalgine), otites (Oflicet et Solupred) – un grand classique en voyage !

 

  • Des antibiotiques pour parents et enfants.

 

  • Tout pour soigner les petits bobos : un désinfectant, de l’Arnica en crème et en comprimés, de la crème anti-inflammatoire, des compresses et des pansements.

 

  • Une paire de ciseaux, du sérum physiologique et un thermomètre.

 

 

Pour être bien looké en toutes circonstances

Pour faire un safari, pas besoin de sortir la tenue de ranger et le casque de colon (c’est même mieux d’éviter…). Vous pouvez vous habiller normalement en privilégiant toutefois les couleurs claires et neutres. Prévoyez notamment :

 

  • Des vêtements légers (short, jupe, t-shirts) pour la journée.

 

  • Pour les Game Drive matinaux, un pull ou une polaire. Si vous envisagez d’aller voir les gorilles des montagnes en Ouganda ou en Rwanda, emportez une tenue bien chaude et imperméable.

 

  • Des vêtements longs pour faire barrière aux moustiques le soir.

 

  • Un chapeau et des lunettes pour se protéger du soleil.

 

  • Un foulard, hyper pratique et multi-fonctions, pour éviter d’attraper froid dans l’avion avec la clim et pour se protéger de la poussière lorsque vous empruntez des pistes.

 

  • Un maillot de bain et tout le nécessaire de baignade (brassards, lunettes, ballon, éventuellement serviette de bain en micro fibres ou paréo).

 

  • Un k-way ou vêtement de pluie.

 

  • De bonnes chaussures de marche notamment si vous allez faire des safaris à pied. Des chaussures légères, type tongs ou nu-pieds, pour le reste du temps.

 

 

Pour vraiment ne rien oublier

  • L’incontournable guide de voyage !

 

  • Une lampe de poche ou une frontale pour le soir dans les lodges et en cas de coupure de courant (assez fréquentes). En général, les lodges sont peu éclairés et les petites lumières permettent de faire fuir les animaux sauvages qui auraient la bonne idée de rôder autour de votre bungalow.

 

  • Un petit carnet pour prendre des notes sur tout ce que vous voyez et sur ce que votre guide vous raconte. Personnellement, je ne voyage jamais sans  !

 

  • La carte des réserves et parcs nationaux, notamment si vous prévoyez de faire des self-drive.

 

  • Un guide sur les mammifères et les oiseaux d’Afrique.

Livre Mammifères Afrique

J’espèce que cette check-list vous aidera à préparer vos valises en toute décontraction ! Et si jamais vous voyagez avec de jeunes enfants, je vous invite aussi lire mon article  Faire un safari avec de jeunes enfants .

 

Bon voyage !

 

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Faire un safari avec de jeunes enfants

Certaines personnes hésitent à partir en safari avec de jeunes enfants. Craignant que le voyage soit trop fatiguant, que les enfants n’en profitent pas et ne s’en souviennent pas.

Pour ma part, je trouve que le safari n’a de sens (ou presque) qu’avec les enfants. Je n’en avais jamais fait avant de me rendre l’année passée, en famille, dans le parc national de la Pendjari au Bénin. Mes fils avaient alors 6,5 et 3 ans.

Je m’étais toujours dit que je ferais ce type de voyage avec mes enfants sans attendre qu’ils soient ados.

Habitant désormais en Afrique, cela me semble être encore plus une évidence. D’autant que dès son plus jeune âge, mon fils aîné (qui a 7 ans maintenant) a joué avec des animaux (il y a une impressionnante collection d’animaux Papo et Schleich…) et notamment ceux d’Afrique. Vous me direz, rien de bien surprenant à cela, tous les enfants aiment les lions et les éléphants !!! Mais quand nous lui avons annoncé que nous partions vivre en Côte d’Ivoire, pour faire passer la pilule, nous lui avons « vendu » la possibilité d’aller faire des safaris. Promesse tenue donc et sans regret.

Partir en safari avec des jeunes enfants, c’est donc possible et même génial. Je vous explique pourquoi et partage avec vous quelques conseils pour organiser un tel voyage en famille.

 

Un grand moment d’émerveillement à partager en famille

Avoir la chance d’observer des animaux sauvages en liberté, dans leur milieu naturel, c’est absolument féérique. Face à un éléphant, une girafe ou un lion, nous sommes tous des enfants émerveillés.

Pendant un safari, parents et enfants partagent les mêmes émotions (ce qui n’est pas toujours le cas lorsqu’on visite un musée par exemple) et peuvent échanger sur ce qu’ils ont ressenti, aimé, détesté …

Mais il y a bien d’autres raisons pour faire un safari avec de jeunes enfants :

 

  • En Ouganda, les véhicules sont fermés sur les côtes. Seul le toit s’ouvre. Les Game Drive sont donc sans danger. Les enfants peuvent bouger dans la voiture, se mettre debout quand ils veulent, parler sans risque de faire fuir les animaux (sauf quand on aperçoit un félin, mieux vaut être un peu silencieux).

Voiture Safari Ouganda

 

  • Ouvrir grand les yeux, scruter la savane avec des jumelles, essayer de repérer en premier un animal sont autant d’activités ludiques que les enfants apprécient.

 

  • Les safaris sont des activités 100% nature. Pas de ville, pas de boutique, pas de TV pendant toute la durée du voyage. L’occasion de prendre un grand bol d’air et de découvrir des paysages somptueux. Et aussi de sensibiliser les enfants à des sujets comme la biodiversité, la protection de l’environnement, les espèces en danger, la liberté, le braconnage …

 

  • Les véhicules utilisés pour faire les safaris sont très confortables et les enfants peuvent sans problème y faire la sieste, jouer, regarder une tablette …

 

  • Les lodges sont kids-friendly (elles possèdent souvent une aire de jeux, une piscine). Les restaurants sont flexibles et proposent des menus et/ou portions enfants. En Ouganda, le personnel était vraiment adorable et aux petits soins avec les enfants.

 

  • Les enfants vivent cette expérience à 200%. Ils repartent avec des souvenirs pleins les yeux et la tête, ils en parlent à leurs copains à l’école. J’ai bien conscience qu’ils ne réalisent pas la chance qu’ils ont de vivre une telle expérience à leur âge mais je suis sûre qu’elle les marquera à vie !

 

 

Un voyage pas de tout repos, quoi que …

Le rythme d’un voyage safari est assez éprouvant, pour les enfants comme pour les parents. Il faut se réveiller très tôt (entre 5h30 et 6h du matin) soit pour partir en Game Drive (les animaux sont plus visibles quand il fait frais, tôt le matin, et en fin de journée), soit pour rejoindre une autre destination.

Dodo Safari Ouganda

 

Mais la bonne nouvelle, c’est que ce type de voyage implique aussi de passer beaucoup de temps en voiture. En Ouganda, nous avions un mini-van très spacieux pour 4. Les enfants avaient largement la place de s’allonger et se reposer. Notre #2 en a souvent profité pour faire la sieste. A notre grand désespoir, il dormait quand nous avons vu notre première lionne. Et il était impossible de le réveiller !! Heureusement, cette lionne a été plus que conciliante puisqu’elle est restée tranquillement assise sans bouger pendant près de 30 minutes. Notre fils a fini par se réveiller juste avant que nous partions. Il a pu voir la lionne se lever, marcher et même chasser une antilope.

 

Autre point important : pendant un safari, nous vivons au rythme de la nature. Réveil matinal certes mais aussi coucher avec le soleil. Nous allions au lit juste après le dîner donc nous faisions finalement de très bonnes nuits. En journée, entre le Game Drive du matin et celui du soir, nous avons aussi toujours un peu de temps pour nous reposer.

 

Cela étant dit, le safari reste un voyage intense. Je vous recommande de prévoir 2 ou 3 jours pour vous remettre ou de passer quelques jours relax en fin de séjour (au bord du lac Bunyonyi par exemple en Ouganda, sur les plages de l’océan Indien au Kenya, à Zanzibar après un voyage en Tanzanie …).

 

 

Des activités kids-friendly et d’autres un peu moins

Certaines activités proposées lors d’un safari ne sont pas ouvertes aux enfants.

En Ouganda, les «  tracking » pour aller voir les gorilles ou les chimpanzés sont interdits aux moins de 15 ans (c’est pourquoi nous ne l’avons pas fait mais je n’ai pas dit mon dernier mot, ça sera pour une autre fois !!). Avoir la chance de rencontrer ces singes se mérite. Il faut marcher en général plusieurs heures dans la forêt humide et la montagne – dans le froid et sous la pluie parfois – et ensuite respecter les règles se sécurité qui s’imposent non seulement pour ne pas mettre en danger la vie des animaux mais aussi la nôtre. Autant dire que ces conditions ne sont pas faciles à imposer à des enfants en bas âge.

 

Dans certains pays, les Game Drive sont interdit aux enfants de moins de 4 ans ou de 6 ans. Mais ce n’est pas le cas en Ouganda ni au Bénin.

 

Il est en revanche assez délicat d’embarquer de jeunes enfants dans un safari de nuit. Tout d’abord parce cela nécessite de veiller tard (départ vers 22 heures) mais aussi d’être silencieux si on veut réussir à voir des félins. Assurément, ce n’est pas le fort de mes enfants et c’est normal !!

 

Mais de toute façon, comme pour n’importe quel voyage et où qu’on aille, il y a toujours des activités qu’on ne peut pas faire avec les enfants, n’est-ce pas ? Et à l’inverse des choses qu’on fait avec eux et qu’on ne faisait pas quand on voyageait en célibataire ou en couple. Le safari n’échappe pas à la règle, c’est tout !

 

Pensez juste à bien vérifier, avant de choisir une destination ou réserver un lodge que les jeunes enfants sont acceptés et peuvent participer aux activités.

 

A mettre dans la valise pour les enfants

Pour tout savoir sur ce qu’il faut emmener dans votre valise pour faire un safari et ne rien oublier, je vous invite à lire mon article sur Ma valise de safari.

Pour les enfants en particulier, voici quelques suggestions :

  • Un kit de mini-explorateur pour faire comme les grands. Mon fils aîné a des jumelles, il adore les utiliser en toutes circonstances, en particulier pour regarder les animaux qui sont sous son nez. Mon petit #2 a reçu en cadeau de sa super marraine la Valise Explorateur de Natures & Découvertes. Il l’adore, en particulier la lampe de poche dynamo (très pratique dans les lodges), la loupe pour observer les insectes et les petites jumelles.

Kit Explorateur Safari 

  • Un petit appareil photo numérique pour les laisser prendre leurs photos de safari en autonomie (par exemple un vieil appareil photo numérique que vous n’utilisez plus).

 

  • Un guide illustré sur les animaux d’Afrique qui leur permettra d’identifier quels sont ceux qu’ils sont en train d’observer. Je viens de faire l’acquisition du Guide Delachaux sur les « Mammifères d’Afrique » du célèbre Jonathan Kingdon.

Livre Mammifères Afrique

  • Une check-list à cocher des animaux à voir. Ces listes sont parfois proposées par les lodges ou sont en vente à l’aéroport. Sinon vous pouvez la fabriquer vous-même avant de partir.

 

  • Un carnet de voyage, en papier bien sûr (oui je parle bien de l’ancêtre du blog !) pour garder une trace écrite de leurs aventures et lister au fur et à mesure tous les animaux qu’ils voient. Quand les enfants commencent à écrire, c’est génial Et ça permet d’avoir une activité calme avant le repas par exemple.

 

  • Quelques jeux et jouets pour les occuper pendant le voyage en avion, les longs transferts en voiture, les repas ou les pauses entre deux Game Drive. Pour ma part, j’emmène toujours :

– des cahiers de coloriage et des crayons,

– des stickers et autres loisirs créatifs (cartes à gratter, décalcomanies, …),

– quelques livres pour le soir,

– une sélection d’animaux (évidemment, nous avions emmener ceux de la savane en Ouganda),

– des cartes à jouer (mes fils adorent les cartes « Défi Nature » par exemple),

– des petits puzzles magnétiques (j’aime beaucoup la collection Smart Games)

– enfin, un lecteur DVD portable ainsi qu’une pochette pleine de films ainsi que les tablettes avec quelques jeux.

 

  • Des snacks. J’emmène toujours avec moi des Cracottes (mes enfants y sont accrocs), des compotes, des gâteaux et des fruits secs. Et quelques bonbons parce qu’après tout c’est les vacances. Et dès que je peux, j’achète des bananes au bord de la route.

 

  • Des lingettes – même si je n’en utilise plus jamais à la maison car c’est hyper polluant, j’avoue que c’est super pratique en vacances, en particulier en safari lorsqu’on avale chaque jour des kilomètres et des kilomètres de pistes poussiéreuses.

 

  • Un chapeau de ranger et un pantalon de randonnée qui se transforme en short (trouvé chez Décathlon) juste pour le « style ».

 

Alors, vous ai-je convaincu de vivre cette grande aventure en famille ? Si oui et que vous cherchez la destination idéale, je vous invite à découvrir mon article sur les safaris en Ouganda.

 

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Safari Enfants Pinterest

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