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Où séjourner à Assinie ?

Article mis à jour le 21 janvier 2019.

Vous souhaitez passer une journée, un week-end ou un long séjour à Assinie ? Excellente idée car comme vous le savez maintenant, les activités ne manquent pas dans ce paradis tropical. Mais quel hôtel ou quel lodge choisir pour régaler vos papilles et poser vos valises ?

Découvrez mes adresses testées et approuvées pour déjeuner, dîner et dormir à Assinie

 

Le Zion Hotel, un havre de paix en bord de lagune

Un des plus jolis endroits d’Assinie à mon goût … Surplombant la lagune, des petits bungalows peuplent un jardin luxuriant élégamment aménagé. Au cœur de cet eden, un espace bar/restaurant aéré, des fauteuils lounge confortables, une déco ethno-chic, une ambiance cosy. Le cocktail parfait pour tout oublier. Et si l’odeur des embruns vous titille les narines, la traversée de la lagune en pirogue est gratuite pour les résidents de l’hôtel. En l’espace de quelques minutes, vous rejoignez « La Plage », un restaurant les pieds dans le sable (où vous pouvez aussi loger) et faites face au splendide Golfe de Guinée.

La Plage Assinie

La Plage

 

Les + :

  • 2 piscines, 2 ambiances (une piscine famille et une piscine à débordement réservée aux adultes!!)
  • Une aire de jeux pour les enfants et un terrain de foot.
  • Une cuisine raffinée, et cerise sur le gâteau, un service rapide.
  • Des chambres double communicantes pour les grandes familles.
  • NOUVEAU : Une suite avec piscine privée pour les week-end en amoureux.
  • Un cadre paradisiaque, moderne et élégant.

Assinie-Mafia PK 7,5 côté lagune. Facebook : hotel.zion.1

Le Bahia, la perle d’Assinie-Terminal

Une fois arrivée à destination, pas besoin d’attendre la pirogue pour traverser la lagune et apercevoir l’océan, vous y êtes déjà. Pendant votre séjour, votre plus gros souci consistera donc à décider si vous allez vous baigner dans la piscine ou dans la mer ! Ouvert il y a à peine plus d’un an, l’équipe du Bahia a su conquérir le cœur des amoureux d’Assinie en un rien de temps grâce à sa gentillesse et son hospitalité. Sans oublier la beauté majestueuse du site – du côté du village d’Assouindé – sur lequel s’est implanté cet hôtel simple et chaleureux.

Les + :

  • La vue mer à couper le souffle quand on ouvre les rideaux au réveil.
  • Des tarifs raisonnables (75000F pour une chambre pour 4)
  • La piscine ET la plage sur un même site.
  • Une aire de jeux pour les enfants
  • La proximité du parc Accro Coco et de deux écoles de surf.

Assinie Terminal, juste avant le Kame Surf Camp. Facebook : lebahiaassinie.

 

Les Marines de Babihana

Comme le Zion, les Marines de Babihana propose un cadre enchanteur et tropical pour passer un we « assinie-j-oublie-tout » en famille. De charmants bungalows sont répartis dans un parc luxuriant et très bien entretenu, faisant tous face à la lagune. La lumière au réveil le matin est juste sublime ! L’hôtel met gratuitement à disposition un bateau pour traverser la lagune et se rendre côte mer. Le restaurant est bon – je recommande la salade aux langoustes – et le petit-déjeuner succulent : charcuterie, omelettes, crêpes, viennoiserie… il y en a pour tous les goûts! Il ne reste plus qu’aux nouveaux et sympathiques gérants d’aménager le coin plage et cet endroit sera proche de la perfection !!

Les + :

  • Une magnifique piscine à débordement avec un petit bain pour les enfants
  • Un espace restaurant au bord de l’eau et un autre qui surplombe la lagune, avec une bonne carte (et des menus enfants).
  • Un copieux et délicieux petit-déjeuner (inclus dans le prix).
  • Des coins jeux pour les enfants (trampoline, balançoires et toboggans, terrain de volley, table de ping-pong…)
  • Des chambres familiales, avec lit double et lits superposés, spacieuses et agréables pour 105000F CFA.
  • Bonus : pour changer, possibilité de se rendre à pied à l’hôtel Cocoué mitoyen pour déjeuner ou dîner.

Assinie-Mafia PK 8 côté lagune. Facebook : les Marines de Babihana

La Villa Tiba, au bout du bout du bout

Un endroit véritablement unique à Assinie puisqu’il s’agit d’une maison d’hôte qui se niche en marge du petit village d’Etuessika, face à l’archipel des îles Ehotilé, à 9 kilomètres d’Assinie-Mafia par la piste. Pol y a acheté un bout de terrain et construit sa maison petit à petit. 2 chambres, 2 bungalows sur pilotis et une piscine complètent le panorama. La villa fait aussi table d’hôte pour le petit-déjeuner et le dîner. Un lieu particulièrement adéquat pour les artistes en mal d’inspiration ou les travailleurs épuisés en quête de calme et tranquillité.

Les + :

  • L’accueil et la disponibilité de Pol.
  • La splendide vue sur la lagune Aby
  • Le silence, le coucher de soleil et les étoiles.
  • La possibilité de faire une visite guidée de l’archipel des îles Ehotilé au départ même de la Villa.

Etuessika, prendre à droite au PK 22. Facebook : Villa Tiba 

 

Les Jardins d’Assinie Surf Camp, comme sur une île déserte

Fraîchement débarqués de la pirogue qui traverse la lagune à quelques kilomètres de la Passe, enfoncez-vous dans la jungle à la recherche de ces mystérieux jardins … mais méfiez-vous de la faune sauvage qui paraît-il hantent les lieux ! Sur 200 mètres environ, vous cheminez au sein d’une magnifique cocoteraie pour découvrir enfin une plage paradisiaque, isolée de tout, qui vous donnera des allures de Robinson.

Les + :

  • La nature sauvage qui borde le camp.
  • Les 2 perroquets et le petit singe qui habitent les lieux pour le plus grand bonheur des enfants.
  • L’apatam sur pilotis pour admirer la beauté des lieux « vue d’en haut ».
  • La carte des cocktails et des plats.
  • La possibilité d’apprendre et pratiquer le surf.

 Assinie-Mafia PK 18,5 côté mer. Facebook : Les Jardins d’Assinie.

Ehotilé Lodge

Cet hôtel familial fait partie des « happy few » à Assinie-Mafia qui dispose d’une piscine et qui borde directement l’océan. L’emplacement est donc idéal car vous pouvez à la fois profiter des sports nautiques sur la lagune et de la plage.

Les + :

  • La piscine et la plage en un seul et même endroit.
  • Des chambres familiales avec vue côté lagune ou côte mer.
  • Un super espace de jeux pour les enfants : baby-foot, trampoline, mini-golf et tyrolienne.

Assinie-Mafia PK 9 (au niveau du parking de Crocodile Dipi) côté mer. Facebook : Ehotilé Lodge.

 

 

 

BONUS : louer un cabanon !

A Assinie, les maisons situées en bord de plage s’appellent des cabanons. C’est dire ma surprise lorsque j’ai découvert qu’il s’agissait en fait de somptueuses villas. Chez moi, à Marseille, le cabanon est une habitation de pêcheur « pas plus grande qu’un mouchoir de poche » niché dans une calanque. Seul point commun avec celui d’Assinie : c’est le refuge dominical qui permet de fuir la ville et d’être proche de la nature.

Alors 2 options pour votre séjour à Assinie : soit vous vous faites des amis qui en possèdent un et qui ont la gentillesse de vous y inviter Soit vous en louez un. Il n’existe aucun annuaire des cabanons à louer. Pour trouver la perle rare, faites confiance au bouche-à-oreille …

Et vous, avez-vous testé d’autres hôtels à Assinie ?

N’hésitez pas à partager vos recommandations en commentaires !

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10 activités pour profiter à 100% d’Assinie la belle

Assinie est la plus célèbre et la plus fréquentée des stations balnéaires de Côte d’Ivoire. Saviez-vous que le cultissime film « Les Bronzés » y fut tourné à dans les années 70 dans un village vacances italien situé juste à côté de celui du Club Med ? Aujourd’hui, tout a changé ou presque. Le Club Med, comme la plupart des touristes, a déserté les lieux depuis belle lurette. Mais les plages y sont toujours aussi paradisiaques. Les hôtels, lodges et villas de luxe se succèdent en bord de lagune, comme en bord de mer, et attirent la population locale en mal de nature, de calme et d’air marin. Assinie est le lieu de villégiature favori des Abidjanais aisés qui y possèdent un « cabanon » et des expatriés qui vont s’y détendre le week-end.

Située à une petite centaine de kilomètres d’Abidjan, au-delà de Grand-Bassam, elle abrite 2 villages : Assouindé (ou Assinie-Terminal) à l’ouest et Assinie-Mafia à l’est. Le premier borde l’océan Atlantique et est facilement accessible par la route et la piste. Le second est séparé du littoral par une presqu’île de 20 kilomètres environ qui s’étend jusqu’à la Passe, l’embouchure entre la lagune et l’océan.

Village pêcheurs Assinie

 

Que faire à Assinie ? Découvrez ma sélection de 10 activités pour profiter pleinement de ce petit paradis terrestre.

1. Se balader en pirogue sur la lagune jusqu’à la Passe

La Passe d’Assinie est le lieu où se rejoignent la lagune Aby et l’océan Atlantique, créant par endroit une piscine naturelle géante idéale pour la baignade. Un site naturel éblouissant qui se découvre à bord d’une pirogue au départ du village d’Assinie-Mafia ou de certains hôtels bordant la lagune.

 

2. Naviguer sur la lagune Aby à la découverte des îles Éhotilés

Le parc des îles Ehotilé est un sublime archipel de 6 îles posées au cœur de la lagune Aby, à quelques kilomètres de la Passe d’Assinie. Erigé en Parc National en 1974, il est désormais géré par l’Office Ivoirien des Parcs et des Réserves (OIPR) qui organise des visites guidées à la demande. Les îles sont accessibles à partie d’Assinie-Mafia. Au kilomètre 16,5, prendre le chemin de terre à gauche et se diriger vers le village d’Etuessika où se trouve le bureau de l’OIPR. Pour en savoir plus, découvrez mon article sur les trésors cachés des îles Ehotilé.

 

3. Rencontrer les reptiles de Crocodile Dipi

Le parc zoologique d’Assinie est en fait une ferme aux crocodiles, située en bordure de lagune, au niveau du kilomètre 9 à Assinie-Mafia. Pour éviter une quelconque rencontre incongrue avec un saurien, la visite est encadrée par un guide dont les commentaires croustillants vous passeront toute envie d’aller fricoter avec les crocodiles, caïmans, alligators et autres gavials. Des serpents, des tortues géantes et quelques oiseaux tropicaux complètent le tableau de ce parc animalier instructif mais un peu vieillissant.

 

4. Jouer à Tarzan dans les cocotiers d’Accro Coco

Au cœur d’une ancienne plantation de cocotiers, Accro Coco est un parc d’accro-branches qui propose deux parcours : 1 premier pour les petits de 3 à 5 ans et 1 second pour les plus grands à partir de 6 ans. En face du Kame Surf Camp, au kilomètre 3,5 côté Assinie-Terminal.

 

5. S’initier au surf et pratiquer des sports nautiques

Les rugissantes vagues du Golfe de Guinée font d’Assinie un véritable spot de surf. Plusieurs réceptifs proposent des cours et locations de planche : Les Jardins d’Assinie (Assinie Mafia PK 18), Kame Surf Camp (Assinie Terminal PK 3,5) ou encore Rip Curl Camp (Assinie Terminal PK 3,5 km, à côté du Kame).

Pour les moins téméraires, une planche de body fera aussi le bonheur des petits et grands. De quoi glisser sur les vagues et s’amuser sans être un surfer professionnel. La lagune quant à elle se prête à la pratique du jet-ski (pour qui est fan des moteurs vrombissants crachant du dioxyde de carbone, au milieu d’un havre de tranquillité), du ski-nautique ou du paddle (sous réserve de ne pas croiser de jet-ski …) et du canoë.

Jardins d'Assinie Surf Camp

 

6. Aller taquiner les green

L’Assinie Golf Club se trouve juste en face du Cocoué Lodge (Assinie-Mafia, Kilomètre 8). Il dispose d’un practice ainsi que d’un parcours 9 trous.

 

7. Découvrir les villages d’Assinie-Mafia et d’Assouindé

Assouindé et Assinie-Mafia sont des villages traditionnels de pêcheurs. L’envers du décor d’Assinie, loin des villas et hôtels de luxe, qui donne à voir le quotidien des peuples lagunaires.

 

8. Visiter le musée Aniaba

L’information est un peu confidentielle mais oui, il existe un petit musée à Assinie-Mafia ! Le Musée Aniaba été créé en 2012 sous l’impulsion d’une ONG désireuse de partager l’histoire d’Assinie et d’en faire connaître ses traditions et ses richesses culturelles. Il présente une collection liée au patrimoine d’Assinie et plus particulièrement du peuple Essouma.

Le musée est ouvert tous les jours de 9h à 12h et de 15h à 18h. Entrée gratuite.

 

9. Chercher des dollars des sables, symbole d’Assinie

Mon activité préférée entre tous !! Et pour cause, le « dollar des sables » est un trésor que seule la nature sait créer. J’irai même jusqu’à lui décerner le titre de « plus beau coquillage du monde » ! Cousin de l’étoile de mer, cet oursin plat est recouvert de fines et courtes épines mobiles, comme un duvet, qui lui permettent de s’enfouir sous le sable. Morte, sa coquille aplatie et circulaire s’orne d’une étoile à 5 branches et d’une couronne ressemblant à des algues fossilisées. Elle dérive au gré des courant et finit sa course sur la plage pour le plus grand bonheur des collectionneurs éblouis par une telle perfection !!

Quelques précautions à prendre toutefois : évitez de ramasser un dollar des sables enfoui dans le sable, cela signifie qu’il est sans doute encore vivant et qu’il se protège juste des prédateurs. Lorsque vous en ramassez un, regardez les deux faces. Si vous trouvez des petits poils sur une des faces, effleurez-les. Si elles s’animent, c’est qu’il est encore vivant. Dans ce cas, posez-le délicatement sur le sable. Si les poils ne bougent pas, vous pouvez le prendre. Et si vous avez un doute, remettez-le à l’eau !

Source : https://fr.wikihow.com/nettoyer-et-préserver-des-dollars-des-sables

 Dollar Sables Assinie

 

10. Ne rien faire !!!

C’est bien beau tout cela mais un séjour à Assinie, c’est avant tout une invitation au farniente et à la décompression. LE meilleur endroit pour profiter de la vie en Côte d’Ivoire, se reposer à l’ombre d’un cocotier, barboter dans une piscine pour se rafraîchir, sauter dans les vagues avec ses enfants, siroter un jus de bissap et refaire le monde avec ses amis !

Hamac Assinie

 

Assinie est indéniablement un des meilleurs atouts de la Côte d’Ivoire pour faire valoir son patrimoine naturel exceptionnel et (re)devenir une véritable destination touristique.

 

INFORMATIONS PRATIQUES :

  • Accès : via l’autoroute de Grand Bassam, à l’est d’Abidjan direction Bonoua puis à droite au grand carrefour de Bonoua. Une fois à Assinie, si vous continuez tout droit, vous arrivez à Assouindé (côte mer) et si vous tournez à gauche vous partez vers Assinie-Mafia (côté lagune). Possible aussi de d’y rendre par une piste qui démarre sur l’ancienne route de Bassam. Bon il faut connaître …
  • Hébergement : consultez mes meilleures adresses ici.

 

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Assinie Pinterest

 

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Que faire à Grand-Lahou

Grand-Lahou n’est pas la première destination qui vient à l’esprit quand on cherche à s’évader d’Abidjan. Face à Bassam, le joyau colonial du patrimoine ivoirien, et les plages de sable fin d’Assinie, le choix est souvent vite fait. Pourtant une escapade à Grand-Lahou, le temps d’un week-end, vous réservera bien des surprises.Route de Grand-Lahou

Que faire à Grand-Lahou ? Voici toutes les informations pour passer un week-end dépaysant et original et 7 idées d’activités pour découvrir tous les charmes de Grand-Lahou.

 

Faire une randonnée dans le parc national d’Azagny 

Le parc d’Azagny est un des 8 parcs nationaux de Côte d’Ivoire. Il se trouve à 100 km d’Abidjan et 25km de Grand-Lahou. On y accède par voie terrestre, depuis la route côtière à partir du village d’Irobo, ou par voie fluviale via le fleuve Bandama. Nous avons opté pour la route. Une piste de quelques kilomètres, bordée de plantations de palmiers à huile et d’hévéas, mène à l’entrée du parc. Ici nul point d’information ni accueil présentant les randonnées à faire. Et pour cause, pour entrer dans le parc, il faut obligatoirement être accompagné par un guide de l’OIPR (Office Ivoirien des Parcs et Réserves).

Parc Azagny Grand-Lahou

Notre hôtel « Le Ravin » nous a recommandé les services de Chef Do qui nous a guidé sur un sentier de 4km menant à un ancien hôtel, abandonné au début des années 2000 mais apparemment en cours rénovation, situé au bord de la lagune. Mais avec nos deux randonneurs en herbe, qui aiment autant la marche que les légumes verts cuits à la vapeur, la balade de 8 km a vite tourné court. Nous n’avons jamais atteint l’ancien complexe hôtelier ni pu observer l’état d’avancement des travaux de réhabilitation.

Pour autant, la randonnée fut agréable. La végétation est très dense. La forêt d’Azagny est réputée pour sa biodiversité, notamment sa riche population de lépidoptères … autrement dit de papillons ! D’après notre guide, elle abrite aussi beaucoup d’oiseaux, des singes, des potamochères, des buffles, même des éléphants … sous réserve que ces espèces n’aient pas été exterminées par le braconnage. Le mystère reste entier, nous n’avons croisé aucun de ces animaux. Il faut dire qu’avec nos 2 mini-râleurs, difficile de progresser en toute discrétion …

Si vous vous rendez au parc d’Azagny, je ne peux que vous conseiller de faire la randonnée de 4 km jusqu’à l’hôtel en ruine – et d’emporter avec vous de l’eau et un pique-nique. Un peu plus loin, il existerait un promontoire offrant une vue spectaculaire sur la partie méridionale du parc. Un mirador, dominant deux clairières surnommées « petites savanes », permettrait aussi d’observer au loin et, qui sait, d’avoir la chance d’apercevoir le mystérieux troupeau d’éléphants !

 

Arpenter les ruelles de l’ancienne cité coloniale de Lahou-Kpanda

J’ai déjà partagé, dans un long article ici, mon coup de cœur pour la cité aux 3 eaux, ancien bastion colonial en sursis, ravagée par les flots et l’érosion. C’est vraiment LA visite à faire à Grand-Lahou. Avant qu’il ne soit trop tard, avant que Lahou-Kpanda n’ait complètement disparue, engloutie par l’océan. C’est aussi l’occasion de découvrir un village de pêcheurs typique du Golfe de Guinée, des habitats, des techniques pêche et de fumage du poisson, d’aller à la rencontre de ces hommes et ces femmes qui, envers et contre tout, se battent pour continuer vivre sur leur petit bout de sable.

Lahou-Plage

Apercevoir Ponso sur l’île aux chimpanzés

Si les guides touristiques évoquent l’île aux chimpanzés, il est plus juste de parler de l’île au chimpanzé. En effet, Ponso est l’unique survivant d’une colonie de 20 chimpanzés abandonnés sur une île déserte en Côte d’Ivoire après avoir servis, pendant des dizaines d’années, de cobayes en laboratoire au Liberia. Si vous vous baladez en pirogue sur la lagune Tiagba, vous aurez peut être une chance de l’apercevoir mais attention il est évidemment strictement INTERDIT d’approcher de l’île, d’accoster et de nourrir le chimpanzé.

Ponso Grand-Lahou

 

Découvrez toute l’histoire de Ponso ici. 

 

Faire une balade en pirogue jusqu’à la rencontre des 3 eaux

Une superbe promenade, en pinasse, au départ du village de Braffedon, vous conduira à l’embouchure des 3 eaux, là où se rencontrent la lagune Tiagba, le fleuve Bandama et l’océan Atlantique. Vous pouvez aussi décider de prolonger votre balade côté lagune ou côté fleuve et d’aller vous perdre au coeur de la mangrove.

 Pinasse Grand-Lahou

Lagune Grand-Lahou

Pique-niquer sur la plage face aux déferlantes de l’océan Atlantique

Toujours au départ de Braffedon, la pinasse peut vous déposer sur la plage qui fait face à l’embarcadère, au delà de l’embouchure des 3 eaux. Embarquez un pique-nique avec vous – car il n’y a pas vraiment de restaurant ni de maquis dans le coin – et profitez d’une plage immaculée et déserte.

Plage Grand-Lahou

Aller pêcher en haute mer

Sur le banc de sable coincé entre lagune et océan se trouve un campement dénommé Cap Lahou qui organise des sorties pêches en haute mer. Pour les passionnés ou les curieux. Contact : +225 07636109.

 

Visiter le centre ville du nouveau Grand-Lahou

 Ce n’est pas la visite du siècle mais quitte à traverser la ville, vous pouvez prêter attention à :

  • la statue de Félix Houphouët-Boigny, père de la nation, premier président de a République de Côte d’Ivoire qui a dirigé le pays de 1960 à 1993. Il vous accueille à l’entrée de la ville, sur l’artère principale, une daba (outil agricole africain) et une houe dans les mains.

Statue Houphouët Grand-Lahou

  • l’ancienne demeure d’Usher Assouan, enfant du pays, maire de Grand-Lahou de 1990 à 2007, ministre des affaires étrangères sous Houphouët-Boigny et grande personnalité politique africaine. Je n’ai pas eu le temps de la visiter mais sa villa surplombe une partie de la ville et donne sur un jardin luxuriant. Malheureusement, l’état général de la maison se dégraderait faute d’entretien.
  • les bâtiments phares de la ville qui jalonnent l’artère principale : la mairie, l’hôpital général, la sous-préfecture et le stade Henri Konan Bédié.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

  • Comment s’y rendre : Grand-Lahou est située en bordure de la route côtière à 2h d’Abidjan (direction Jacqueville/Dabou). Malgré de nombreux trous, voire quelques cratères, la route est en assez bon état sur ce tronçon. Une gare routière se trouve à l’entrée de la ville. Il est donc aussi possible de s’y rendre par bus depuis Abidjan.
  • Ile au chimpanzé : la maison de Germain se trouve à environ 5 kilomètre de l’hôtel « Le Ravin » direction Braffedon. Il y a un petit panneau qui indique à quel niveau tourner à gauche.
  • Braffedon : le village se trouve à 18 kilomètres de Grand-Lahou. Il suffit de suivre la route principale qui traverse la ville, toujours tout droit, et vous finirez par tomber sur l’embarcadère qui jouxte un maquis bien animé. Nicolas est un excellent guide!
  • Où dormir : hôtel « Le Ravin », le meilleur hôtel de la ville ! Il est situé un peu à l’écart de l’artère principal peu après le stade Henri Konan Bédié. 8 bungalows jumeaux, de style traditionnel, plantés au milieu d’un jardin luxuriant et bien entretenu. La piscine surplombe une impressionnante vallée qui a donné son nom à l’hôtel. Tarif : 65000F/nuit. Attention : il n’est pas possible de payer en CB et il n’y a aucun distributeur dans la ville donc prévoyez du cash !

 

 

  • Où manger : le restaurant du Ravin est tout à fait correct. Il sert des plats typiques ivoiriens et aussi de quoi survivre avec de jeunes enfants (pâtes, frites, …). La salle de restaurant se trouve sous un apatam bordé de bâches en plastique sans charme. Alors n’hésitez pas à vous attabler autour de la piscine pour déjeuner ou dîner. Le maquis « La Terrasse » semble également être une très bonne adresse mais je ne l’ai pas testée.

 

Bonus : un week-end sur l’île des « Robinson de Lahou »

Le temps d’un week-end, ou plus si affinités, vous pouvez louer une maison entre potes sur l’île des «  Robinsons de Lahou ». Le confort est basique (pas de clim, pas d’eau courant) mais l’expérience est garantie 100% dépaysement et déconnexion. Les bungalows peuvent accueillir jusqu’à 10 personnes. Possibilité de randonnées en VTT et de balades en pirogue sur le fleuve et la lagune, jusqu’au parc d’Azagny. L’île se trouve juste en face du village historique de Lahou-Kpanda.

Plus d’informations sur Facebook ou via Whatsapp +225 01 20 65 37.

 

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Grand-Lahou Pinterest

 

 

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Ponso, dernier survivant de l’île aux chimpanzés

MISE A JOUR LE 3 JUIN 2019

Un touriste s’était physiquement rendu sur l’île de Ponso avec un guide il y a quelques jours. Il a débarqué de sa pirogue, a accosté sur l’île, touché Ponso, l’a même pris par la main et bien sûr s’est pris en photo avec le chimpanzé. L’association des Amis de Ponso a été bouleversée d’apprendre cela. Car ce comportement met évidemment la vie de l’animal en danger (risque de lui transmettre des maladies, c’est pourquoi son soigneur porte toujours un masque) mais aussi celle du touriste. Ponso reste un animal sauvage et ses réactions sont imprévisibles. Je profite donc de cet événement pour rappeler qu’il est STRICTEMENT INTERDIT de mettre les pieds sur l’île et de nourrir le singe.  Si jamais un guide touristique vous le propose, s’il vous plait, RFUSEZ !!  Et si jamais vous faites une balade sur la lagune Tiagba pour apercevoir le chimpanzé, faites en sorte de ne pas trop approcher de l’île car Ponso est de plus en plus perturbé par les visiteurs et bruits extérieurs.

***

L’île aux chimpanzés est située sur la lagune Tiagba, au sein de la commune de Grand-Lahou. Elle est le refuge de Ponso, dernier survivant d’une colonie de chimpanzés transférés, par un laboratoire médical, sur une île déserte en Côte d’Ivoire, dans les années 80. Voici son histoire.

La tragique histoire de Ponso

Ponso est un chimpanzé mâle, âgé de 45 ans (environ), qui vit sur un petit bout d’île sur la lagune Tiagba, dans la commune de Grand-Lahou. Il est le dernier survivant d’une communauté de 20 chimpanzés achetés par le New York Blood Center et utilisés pour des recherches médicales au Liberia.

En 1983, le groupe de primates a quitté le laboratoire pour être relocalisé sur une île en Côte d’Ivoire. Très rapidement, 6 moururent et 5 disparurent. Les 9 survivants furent à nouveau déplacés sur une autre île. Peu de temps après, 5 autres moururent à leur tour.

Pendant plusieurs années, Ponso a vécu avec sa compagne et ses deux petits qui eux aussi ont fini par être soudainement emportés par la maladie en 2013. Depuis, il vit seul. Son unique compagnie : Germain Djenemaya, son soigneur et maître qui prend soin de lui, corps et âme, depuis son arrivée sur l’île. Et désormais aussi avec son fils Junior.

Son histoire en image :

Ponso et Germain, une amitié hors du commun

Ponso est un magnifique primate. Dans la force de l’âge. Sa petite île n’est qu’à une centaine de mètres de la terre ferme. En quelques coups de rame, Germain s’en approche et accoste sur l’île. Installés dans la barque de fortune, loin de la berge, nous observons et attendons dans le plus grand silence. Ponso va t-t-il se montrer ? Germain l’appelle, le siffle, rien n’y fait, l’animal semble vexé, il se cache. Quand soudain, les branches frémissent, les feuilles tremblent : le voilà qui sort du bois.

Evidemment, seul Germain est autorisé à débarquer et à mettre les pieds sur l’île. En portant toujours un masque pour ne pas transmettre ses microbes à Ponso. Chargé de fruits et d’une ration quotidienne de vitamines prescrites par son vétérinaire, le Dr Estelle Raballand, fondatrice du Centre de Conservation pour Chimpanzés en Guinée.

Il lui livre, à domicile, ses repas deux fois par jour.

Germain est aussi le garant du bien-être et de la santé du chimpanzé. Et surtout son seul et unique compagnon. Pendant ces quelques minutes que nous passons aux côtés de cet étrange couple, nous sommes témoins de l’incroyable complicité qui les unit. Ponso déguste quelques bananes, joue, s’amuse avec Germain, fait le pitre. Puis quand il en a assez, il disparaît, aussi gracieusement qu’il était apparu, et se retranche dans sa solitude. Il a peur de l’eau et ne s’aventurera donc jamais dans la lagune.

 

Les Amis de Ponso

L’association « Les Amis de Ponso », créée par Alexandra Gazel en 2015, oeuvre pour prendre soin de Ponso quotidiennement mais aussi pour trouver une solution afin de le sortir de son isolement. Grâce aux fonds récoltés, elle finance un salaire pour Germain ainsi que la nourriture (80 000 FCFA/mois soit environ 120€) et les soins de Ponso. Récemment, elle a organisé une collecte de fonds en ligne afin d’offrir une maison pour Germain et sa famille. La construction de la maison vient de commencer !

Pour briser la solitude de Ponso, elle a tenté d’introduire une chimpanzé nommée Nikla sur l’île en décembre 2017. Mais le grand solitaire a immédiatement fait comprendre qu’il ne souhaitait ni partager son habitat ni son maître. Il s’est montré violent et dangereux envers la femelle qui fut donc rapidement évacuée. Elle vit désormais, je crois, au zoo d’Abidjan.

Le « repeuplement de l’île » n’étant plus une option, l’association milite en faveur d’un transfert du primate dans un sanctuaire de chimpanzés (comme par exemple, the Chimfunshi Wildlife Orphanage en Zambie) ou la création d’un sanctuaire en Côte d’Ivoire.

En attendant, Germain et Junior sont aux petits soins.

Si vous voulez en savoir plus sur Ponso, voici une plus longue vidéo qui raconte son parcours et les actions menées par « Les amis de Ponso » :

 

En Côté d’Ivoire, la population de chimpanzés a chuté de 90% en deux décennies. Les dernières colonies se trouvent à l’ouest de la Côte d’Ivoire, dans le parc national du Taï. Quelques spécimen vivent dans le parc national du Banco à Abidjan.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

  • L’île aux chimpanzés se trouve à 5km de l’hôtel « Le Ravin » en direction de Braffedon, sur la lagune Tiagba.
  • Vous pouvez suivre l’actualité des Amis de Ponso sur leur page Facebook.
  • Et sinon, pour faire un don, ça se passe ici : https://www.gofundme.com/sosponso.

 

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Ponso Pinterest

 

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Escapade à Jacqueville, de l’autre côté d’Abidjan

[Mise à jour de l’article : 31 janvier 2020]

Paisible station balnéaire située à 60 kilomètres à l’ouest d’Abidjan, Jacqueville est une ville au charme discret. Tellement discret qu’elle est plutôt « boudée » par les Abidjanais et touristes qui lui préfèrent les rivages de Grand-Bassam et d’Assinie.

Pendant longtemps, le seul moyen de rejoindre cette commune-presqu’île était de prendre le bac qui traversait la lagune Ébrié depuis Songon (après Yopougon) jusqu’à N’Djem, premier village de la commune. Aller à Jacqueville relevait de l’expédition, d’autant que le bac tombait souvent en panne.

Mais cette époque est bien révolue ! Jacqueville est désormais à un « saut de puce » d’Abidjan (1h15 de route) depuis l’inauguration, en mars 2015, du pont Philippe-Grégoire Yacé.

Pont Philippe-Grégoire Yacé

A deux pas d’Abidjan

Lovée entre les eaux de la lagune au nord et celles de l’Atlantique au sud, Jacqueville peut s’enorgueillir de nombreux atouts, en particulier des plages paradisiaques et presque désertes. Ici pas de vendeurs qui vous harcèlent pour vendre quelques objets de pacotille, pas de cavaliers qui proposent des balades à cheval au rabais, pas de quads ou buggys qui déboulent à toute vitesse alors que vos enfants font des pâtés dans le sable (comme à Assinie ….).

Juste les cocotiers, le sable blanc et le spectacle terrifiant des vagues en furie du Golfe de Guinée.

Plage Jacqueville

Vagues Jacqueville

Un passé colonial

Jacqueville est un ancien comptoir colonial successivement sous domination hollandaise, portugaise, anglaise et enfin française. Son nom viendrait de l’Union Jack, drapeau du Royaume-Uni qui fut pour la première fois planté à cet endroit pendant la présence des Britanniques.

On trouve encore aujourd’hui en bord de mer, plus précisément dans le quartier de Matrala, des vestiges de bâtisses coloniales. Certaines sont habitées par des locaux. L’une d’elles a même été investie par un maquis, celui de de Papa John…La plupart sont en ruine, et ne sont pas prêtes d’être restaurées, mais ont su conserver une certaine prestance, totalement hors du temps.

Maison coloniale Jacqueville Maison coloniale Jacqueville

Maison coloniale Jacqueville

Maison coloniale Jacqueville

Une économie en plein développement

Jacqueville s’est tout d’abord développée comme port négrier colonial français. Maintenant, elle est un port de pêche mais aussi une zone agricole prospère et un site touristique à fort potentiel.

Des plantations de palmiers s’étendent sur des kilomètres de part et d’autre de la route qui mène, depuis le pont, aux différents villages de la commune. L’exploitation et le séchage des noix de coprah constituent l’activité principale des populations de la localité. Il paraît même que chaque famille possède une parcelle de cocoteraie.

Cocoteraie Jacqueville

Avec les plateformes des compagnies pétrolières et gazières, situées au large de ses côtes, la ville est aussi connue pour être le cœur de la production d’hydrocarbures du pays.

Fort de toutes ces richesses, il était crucial de désenclaver Jacqueville afin de mettre en valeur ses atouts. Et c’est le cas aujourd’hui avec le pont mais aussi des routes en très bon état et de plus en plus de nouvelles infrastructures hôtelières.

Le nouveau pont rend hommage à une personnalité phare de la commune : Philippe Grégoire Yacé, homme politique né à Jacqueville en 1920, proche collaborateur de Félix Houphouët-Boigny et premier président de l’Assemblée Nationale ivoirienne. Sur sa propriété privée, qui borde le lac sacré, se dresse un caveau familial où lui et certains membres de sa famille reposent en paix.

Tombeau Philippe-Grégoire Yacé

Une journée à la Terrasse de Jacqueville

D’une vingtaine avant l’inauguration du pont, les maquis seraient plus de 200 aujourd’hui, répartis sur un front de mer d’une quinzaine de kilomètres. Le dimanche, la musique résonne à fond, les ivoiriens s’enjaillent dans ces bars-restaurants à ciel ouvert au rythme du zouglou pendant que les enfants jouent sur la plage.

Côté mer aussi, un nouveau restaurant se fait remarquer depuis quelques mois : la Terrasse de Jacqueville. MON SUPER COUP DE CŒUR !!

La Terrasse de Jacqueville

La Terrasse de Jacqueville

Situé en face du lycée municipal, sur la piste qui mène au village d’Ahua, ce restaurant est The Place To Go. Le parfait endroit pour passer une journée au grand air et profiter d’une vue à couper le souffle sur l’océan.

Tout y délicieux : le cadre, l’accueil, la cuisine. Un premier grand espace couvert, tout en bois à la déco ethno-chic, abrite le bar, une quinzaine de tables ainsi qu’un espace lounge pour chiller et siroter des cocktails. En contrebas, d’autres tables et banquettes sont éparpillées dans le sable, à l’ombre des cocotiers. Le restaurant sert une cuisine africaine et quelques plats européens (comme des pâtes aux fruits de mer ou des frites pour les plus récalcitrants à l’atiéké et à l’alloco!!). Les plats oscillent entre 7000 à 9000 Francs CFA. Le service est relativement rapide (nous avons attendu 25/30 minutes pour être servis).

 

La plage de Jacqueville

La plage, devant le restaurant, est propre – même si elle est cernée de déchets et si du plastique est sans cesse ramené sur le sable par la mer. Mais attention aux vagues et au courant particulièrement forts sur cette partie du Golfe. Cela n’empêche pas la baignade mais avec la plus grande prudence. Pour ma part, je me contente de rester au bord et de sauter dans les vagues avec mes enfants ! On s’amuse comme des fous et on ne prend pas de risque. Des douches sont à disposition pour se rincer après le bain de mer.

Kids plage Jacqueville

 

Le propriétaire des lieux, un ivoirien originaire de Korhogo, discrètement présent pour s’assurer que tout se passe bien, mise à fond sur la qualité. Ses serveurs, aux petits soins, ont d’ailleurs pour consigne de demander aux clients leurs avis, à la fin du repas, afin de continuer d’améliorer la qualité du service. Une démarche totalement insolite en Côte d’Ivoire !!!

La partie hôtel faisant face au restaurant, de l’autre côte de la route, est désormais ouverte : l’African Sands Lodge. Je n’ai pas eu l’occasion de le tester mais il a l’air très agréable. Des packs sont proposés pour la Saint-Valentin (nuit + dîner). Je vous laisse consulter leur page Facebook pour en savoir plus …

 

En bonus, la VIDEO (réalisée par l’équipe de la Terrasse) qui vous donnera définitivement envie de découvrir cet endroit merveilleux !

 

Autre idée pour passer un week-end à Jacqueville : la Presqu’île du Christ, coté lagune, semble valoir le détour avec ses petits airs de bout du monde … A tester lors d’une prochaine escapade !

 

Alors convaincu ? Prêt pour une escapade à Jacqueville ???

 

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Jacqueville Pinterest

Jacqueville Pinterest 

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Préparer un voyage en Côte d’Ivoire

Préparer voyage Côte d'Ivoire

Vous planifiez un voyage en Côte d’Ivoire ? Félicitations, vous avez fait le bon choix ! Ce pays a vocation à devenir une destination touristique incontournable en Afrique. L’organisation gouvernementale Côte d’Ivoire Tourisme ne ménage pas ses efforts pour la promouvoir en participant notamment à de nombreux salons du tourisme en Europe.

Cela dit, l’organisation d’un tel voyage reste encore complexe. Billets d’avion, visa, vaccins, traitement anti-palu, sécurité … je vous dévoile tout ce qu’il faut savoir pour préparer ce voyage en toute sérénité.

 

La Côte d’Ivoire en (très) bref

La Côte d’Ivoire est un pays d’Afrique de l’Ouest qui borde l’océan Atlantique au niveau du Golfe de Guinée. Il partage ses frontières avec le Libéria et la Guinée à l’ouest, le Mali et le Burkina Faso au nord et le Ghana à l’est. Ce pays est indépendant depuis le 7 août (jour de la Fête Nationale) 1960.

Carte Afrique Côte d'Ivoire

Il s’agit d’une république présidentielle. Son premier président, Félix Houphouët-Boigny, a dirigé le pays de 1960 jusqu’à son décès en 1993. L’actuel président s’appelle Alassane Ouattara. Il a été élu en 2010 puis réélu pour un second mandat en 2015. Les prochaines élections présidentielles auront lieu en novembre 2020.

Le pays occupe une superficie de 322 463 km2 soit environ la moitié de la France. Il est peuplé de 23 millions d’habitants répartis en 70 ethnies différentes, elles-mêmes divisées. en 4 groupes : les Akans (originaires du Ghana), les Krou, les Gours et les Mandés. Près de 70 langues vernaculaires sont parlées mais le français est la langue officielle.

Depuis 1983, la capitale est Yamoussoukro, ville natale de Félix Houphouët-Boigny. Elle est située à 240 km au nord d’Abidjan. Elle est notamment célèbre pour sa basilique Notre-Dame de la Paix, construit sur le modèle de la Basilique Saint-Pierre de Rome, qui est le plus grand édifice religieux du monde.

 

Quand partir

Le climat tropical de la Côte d’Ivoire se caractérise par des températures élevées (entre 25° et 35° environ) et un fort taux d’humidité toute l’année. La grande saison des pluies sévit en juin/juillet (juin étant le mois le plus humide, souvent marqué par de grosses inondations) ; la petite saison des pluies en octobre/novembre. En décembre, c’est la période de l’Harmattan, ce vent originaire du Sahara qui envahit l’atmosphère et voile le soleil.

La meilleure période pour voyager en Côte d’Ivoire se situe donc entre janvier et mai. Il y fait très chaud et sec.

 

Santé

Le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire. Il faut présenter son carnet de vaccination international juste avant le contrôle des passeports à l’aéroport. Si vous ne l’avez pas, vous serez piqué sur place … à éviter !

Il est aussi préférable d’être à jour de ses rappels DTP. Si vous comptez rester longtemps en Côte d’Ivoire, les vaccins contre l’hépatite A, l’hépatite B et la Typhoïde sont conseillés.

Concernant le paludisme, il est très fortement recommandé de prendre un traitement anti-paludéen. Pour rappel, le moustique est l’animal le plus meurtrier au monde. Celui qui est porteur de la malaria tue environ 500 000 personnes par an dont 90% en Afrique. En plus du traitement, prévoyez du répulsif et des vêtements longs pour le soir.  Pour ceux qui s’installent dans le pays, pensez à équiper vos fenêtres et vos lits de moustiquaires.

Carte Paludisme Dengue

Dans tous les cas, prenez rendez-vous dans un centre de vaccination international et demandez conseil à un médecin spécialiste des maladies tropicales.

A noter qu’il y a de bons médecins à Abidjan, notamment pour traiter le paludisme et la dengue. L’Ambassade de France dispose d’une liste de médecins référencés si besoin.

Sécurité

Une partie de la zone frontalière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso est formellement déconseillée,

D’autres zones à l’ouest (zone frontalière avec le Libéria) et au nord (zone frontalière avec le Burkina Faso et le Mali) sont déconseillés. Dans tous les cas, pensez à consulter la rubrique Conseils aux Voyageurs du Ministère es Affaires Etrangères.

En dehors de ces zones, la vigilance reste de mise.

Quelques conseils pratiques :

  • Ne pas exhiber d’objets de valeurs, laisser bijoux et sacs de marque à la maison.
  • Eviter de transporter de grosses sommes d’argent.
  • Verrouiller les portes de voiture, de jour comme de nuit.
  • Ne circuler pas la nuit.
  • Rester à l’écart des rassemblements, mouvements de foule et axes de manifestions.
  • Conserver en lieu sûr les documents de voyage et ne circuler qu’avec des photocopies de ces documents.

Autres sujets à risques :

  • La conduite : les ivoiriens conduisent mal, les voitures sont en mauvais état, souvent les lumières et clignotants font défaut donc soyez très vigilants si vous prenez le volant. Et éviter de conduire la nuit, en particulier sur les grands axes routiers.
  • L’océan : à Bassam comme à Assinie, l’océan Atlantique est extrêmement dangereux en raison de la barre présente sur le Golfe de Guinée. Des noyades ont lieu chaque année, même d’excellents nageurs.

 

Formalités

Pour entrer en Côte d’Ivoire, il faut disposer d’un passeport valide 6 mois après la date de retour et d’un visa biométrique. Pour l’obtenir, vous pouvez déposer un dossier à l’Ambassade de Côte d’Ivoire à Paris ou dans un Consulat (Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Toulouse) – tarif : entre 50€ et 60€.

Ou bien faire une demande de e-visa sur le site officiel du SNEDAI – tarif : 73€. Si votre demande est acceptée, vous recevrez par email un document intitulé « Pré-enrôlement approuvé » qui sera à imprimer et à présenter à l’espace « Visa aéroport » à votre arrivée à Abidjan. 

e-visa Côte d'Ivoire

Transport

Abidjan se situe à 4911 kilomètre de Paris. Le temps de vol moyen est de 6h25.

2 compagnies aériennes desservent directement Abidjan depuis Paris : Air France (1 vol quotidien au départ de Roissy) et Corsair (4 vols par semaine depuis Orly). Si vous vous y prenez en avance, vous pouvez trouver un vol AF à environ 450€. Mais sur certaines périodes chargées (vacances scolaires notamment), les prix s’envolent…

De nombreuses autres compagnies assurent des vols avec escale à des prix souvent plus intéressants : Brussels Airlines, Royal Air Maroc, Tunis Air. Depuis quelques temps, la TAP (compagnie portugaise) s’est bien positionnée sur cette destination – via Lisbonne – avec des tarifs très attractifs. Même si le confort y est plus basique que sur Air France (pas d’écran notamment), ça vaut le coup de considérer cette option. Et a fortiori si vous voyagez depuis la province.

 

Argent

La monnaie ivoirienne est le Franc CFA (Communauté Financière Africaine). 1€ = 656 XOF. Il existe des billets de 500, 1000, 2000, 5000, 10000 et 20000 Francs CFA. Et des pièces de 10, 20, 50, 10, 200 et 500 Francs.

Attention : la petite monnaie est une denrée rare en Côte d’Ivoire ! Si vous payez en cash, on vous demandera toujours l’appoint en monnaie. Faute de quoi, vous risquez de récupérer un bonbon ou de la poudre à laver en guise de compensation !

A Abidjan, il y a beaucoup de guichets bancaires mais ils ne fonctionnent pas toujours. Il faut parfois se rendre dans 3 ou 4 banques pour réussir à tirer de l’argent. Vous voilà prévenu ! A noter qu’il y a un guichet à l’aéroport dans le hall des arrivées.

Dans la plupart des restaurants et grandes surfaces, vous pouvez aussi payer en carte bancaire … enfin si la connexion fonctionne, ce qui n’est pas toujours le cas. Bref, ayez toujours des espèces sur vous, notamment pour payer dans les petites boutiques et les marchés et partout en dehors de la capitale.

Autre moyen de paiement très utile : Orange Money ou MTN Money, un service de paiement via le téléphone mobile. Pour en bénéficier, il suffit d’abord d’acheter une carte SIM auprès d’un des deux opérateurs (10 000F), souscrire au service Orange/MTN Money (gratuit) et ensuite charger votre compte soit en agence soit dans la rue auprès des distributeurs agréés. Ainsi vous pouvez payer vos réservations d’hôtels, achats … sans avoir trop de cash sur vous !

 

Budget

Tout est possible bien sûr ! Sachez toutefois que les produits importés sont extrêmement chers (car les taxes douanières sont élevées) alors que les produits locaux sont bon marché. Vous pouvez déjeuner pour moins de 5000F (7,50€) dans un maquis (restaurant ivoirien) ou 40000F (60€) dans un restaurant de cuisine française. Sur les petits marchés de rue vous pouvez acheter un panier de fruits et légumes pour moins de 5000F. Côté hôtel, vous pouvez trouver un logement à partir de 20000F la nuit. Mais si vous cherchez un endroit avec un peu de charme et confortable, comptez au moins 40000F (en dehors d’Abidjan). Les hôtels à Abidjan et Assinie sont plus chers.

 

Se déplacer

  • Taxi : il y a des taxis partout dans la ville. Mais seuls les taxis rouges orangés peuvent circuler dans toute la ville (les autres – les bleus, les jaunes, les verts,… – sont affectés à un quartier précis). Ils sont collectifs mais vous pouvez demander à être seul dedans, si vous payez un peu plus. En général il n’y a pas de compteur. A vous de négocier (comptez entre 1000 et 3000F pour une course).

Taxi Abidjan

  • Il existe aussi plusieurs compagnies de taxi type Uber : Taxi Jet, Taxi Ivoire et Yango nouvel arrivant sur le marché ivoirien. Vous devez disposer de leur application sur votre smartphone pour commander.
  • Bus : clairement le moyen le plus économique pour voyager dans le pays. Toutes les villes sont desservies depuis Abidjan au départ de la gare d’Adjamé. Les deux principales compagnies s’appellent l’Union des Transports de Bouaké (UTB) et la STIF. Préférez toujours les voyages de jour.
  • Location de voitures : vous pouvez louer une voiture et conduire, juste avec votre permis de conduire français dès lors que vous avez un visa de tourisme valide. Vous pouvez aussi louer une voiture avec chauffeur – option définitivement la plus sûre et la plus facile (pour s’orienter notamment), de préférence un 4X4 si vous prévoyez de sortir d’Abidjan. Une bonne agence : LOCAPIC rue Pierre et Marie Curie en zone 4.
  • Avion : Air Côte d’Ivoire dessert les principales villes du pays (San Pedro, Man, Bouaké, Korogho, Odienné) à environ 80000F/billet aller-retour.

 

A mettre dans la valise

Les indispensables à emporter en Côte d’Ivoire

  • Votre passeport valide, avec visa de tourisme, et votre carnet de vaccination internationale.
  • Du répulsif anti-moustique pour la peau (vous pouvez imprégner vos vêtements avant de partir, ça tient plusieurs semaines), un traitement anti-paludéen et une moustiquaire pop-up si vous prévoyez de dormir dans la brousse.
  • Des vêtements légers en coton qui supportent bien l’humidité pour la journée.
  • Des vêtements longs (t-shirt/pantalon) pour le soir.
  • Des tongs pour la plage, des chaussures fermées lavables pour les balades en pirogues et de bonnes chaussures pour les promenades en brousse.
  • De la crème solaire, un chapeau et des lunettes de soleil.
  • Une lotion désinfectante pour les mains, à utiliser sans modération notamment dès que vous manipulez des billets.
  • Une trousse à pharmacie de base si vous vous éloignez d’Abidjan.
  • Un parapluie ou un k-way et des bottes de pluie selon la saison.
  • Des cahiers et des crayons à offrir aux enfants si vous vous rendez dans une école ou un village.
  • Un sac vide pour ramener des souvenirs, et notamment de l’artisanat traditionnel, c’est tellement beau !

 

Idées lecture

    • « Aya de Yopougon » de Margaret ABOUE, une BD haute en couleur qui raconte le quotidien d’une jeune femme ivoirienne vivant dans le quartier populaire de Yopougon. Du même auteur, « Akissi », une série destinée aux plus jeunes.
    • Les romans de Ahmadou KOUROUMA, sans doute le plus célèbre des écrivains ivoiriens qui a reçu le Prix du Livre Inter en 1994 pour « En attendant le vote des bêtes sauvages » et le Prix Renaudot ainsi que le Prix Goncourt des lycéens en 2001 pour « Allah n’est pas obligé »
    • « Reine Pokou » de Véronique TADJO couronné du Grand Prix d’Afrique Noire en 2005 et traduit en plusieurs langues. Il existe aussi un film d’animation « Pokou, princesse Ashanti » qui raconte une légende fondatrice du peuple Baoulé (ethnie de Côte d’Ivoire)

  • « Matin de couvre-feu » de Tanella BONI, Prix Ahmadou-Kourouma en 2005.
  • « Nouvelles de Côte d’Ivoire » de plusieurs auteurs ivoiriens (Tanella Boni,Henri NKoumo, Venance Konan, Muriel Diallo…).
  • « Les marigots enchantés : nouvelles de Côte d’Ivoire » de Françoise AKOUA.

 

Divers

  • Décalage horaire : 2 heures en été et 1 heure en hiver (en moins par rapport à la France).
  • Electricité : 220V comme en France.
  • Pourboire : il est d’usage de laisser un pourboire aux personnes qui gardent votre voiture sur les parkings, vous aident à vous garer, à porter vos courses… Ces personnes n’ont pas forcément de salaire et ne sont rémunérées que grâce à ces pourboires (quelques centaines de francs).
  • Téléphone : pour appeler la France, il faut composer le 00 33 + le numéro sans le 0. Et pour appeler la Côte d’Ivoire depuis la France 00 225 + le numéro à 8 chiffres. Vous pouvez aisément acheter une carte SIM auprès d’un opérateur local (Orange ou MTN par exemple) pour 10000F et ensuite acheter des unités auprès d’un vendeur de rue (il y en a partout !).

 

Contacts utiles

  • Ambassade de Côte d’Ivoire en France : 102 avenue Raymond Poincaré – 75166 Paris / +33 1 53 64 62 62 / www.france.diplomatie.gouv.ci/
  • Ambassade de France en Côte d’Ivoire : 17 rue Lecoeur – Plateau – Abidjan / Standard Ambassade : (+225) 20.20.74.00 / Standard Consulat : (+225) 20.20.75.00 / https://ci.ambafrance.org/

 

 

N’hésitez pas à m’envoyer un message si vous avez des questions à propos de l’organisation de votre voyage.

Très bon voyage en Côte d’Ivoire !

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A la découverte des trésors cachés des îles Ehotilé

Ile Meha Ehotilé

C’est à l’occasion d’un week-end à Assinie-Mafia que je suis allée visiter les îles Ehotilé. Cet archipel de 6 îles se niche au cœur de la lagune Aby, sur le littoral est de la Côte d’Ivoire, à quelques kilomètres de la Passe d’Assinie. Il a été érigé en Parc National en 1974. Il est désormais géré par l’OIPR (Office Ivoirien des Parcs et Réserves) qui réglemente son accès et organise des visites guidées. J’ai donc embarqué, avec ma tribu, aux côtés des sergents Silué et Kolé, pour une balade de 3 heures à la découverte des trésors de l’archipel.

 

Un patrimoine naturel, culturel et religieux

Le parc des îles Ehotilé s’étend sur une superficie de 550 ha, sans compter les chenaux et bras de lagunes qui l’encerclent. Il est constitué à 40% de mangrove à palétuviers rouges en bordure d’îles et de forêts au centre.

Iles Ehotilé mangrove

Il est composé de 6 îles :

  • Bosson Assoun, l’île sacrée des génies protecteurs,
  • Nyamouan, l’île du cimetière des rois,
  • Elouamin, l’île des champs de coco,
  • Meha, l’île aux oiseaux,
  • Assokomonobaha, l’île des sentiers botaniques,
  • Balouté, l’île aux chauves-souris.

Inestimables pour leur biodiversité, les îles Ehotilé le sont aussi pour leur dimension spirituelle et historique. On comprend donc pourquoi ce sont les populations locales qui ont pris l’initiative d’en faire un parc naturel protégé – fait unique en Côte d’Ivoire et même en Afrique de l’Ouest !

 

Une faune exceptionnelle

Depuis 2005, le parc national des îles Ehotilé est classé site Ramsar, ce qui signifie qu’il est considéré comme une zone humide d’importance internationale, particulièrement comme habitat d’oiseaux. Il abrite une avifaune exceptionnelle avec 128 espèces répertoriées, essentiellement des espèces aquatiques et migratrices.
Des mammifères terrestres y vivent également : des céphalophes (sorte de petites antilopes), des potamochères, des civettes et autres rongeurs. Enfin, 2 espèces confèrent au parc son originalité :

  • des lamantins, très présents dans les lagunes ivoiriennes mais aujourd’hui menacés de distinction,
  • des chauve-souris, de la famille des roussettes des palmiers, qui sont signes de la présence de parents disparus pour les peuples riverains des îles.

Le parc est sur la liste indicative de l’UNESCO

Ile Meha Ehotilé oiseaux

Seules 3 îles se visitent à pied : Meha, Assoko et Balouaté. Les 3 autres sont interdites aux visiteurs.

 

Meha, l’île aux oiseaux

D’une surface de 45 ha, cette île est un sanctuaire avifaune. Elle est peuplée d’une multitude d’oiseaux parmi lesquels des cigognes, des aigrettes, des martins-pêcheurs, des oedicmènes, des hérons, des milans, des guêpiers (il faudra me croire sur parole car c’est à ce moment précis que la carte mémoire de mon appareil photo – avec mon super zoom parfait pour les safaris ornithologiques – a décidé de me lâcher).

Ile Meha Ehotilé oiseaux

Pour approcher ces oiseaux, nous avons traversé une vaste prairie herbacée totalement immergée … saison des pluies oblige. Les pieds dans l’eau, nous avons ainsi barboté pendant près de 45 minutes entre les fougères dorées, les griffes de léopards, et autres plantes au nom bizarre. Les enfants n’étaient pas très à l’aise au début (et si un serpent me piquait ? et si un crabe me pinçait) mais ont finalement adoré cette escapade insolite.

Balade île Meha Ehotilé

Assokomonobaha, le sentier botanique

Cette grande île de 327 ha donne à voir un très bel échantillon de la végétation tropicale. Nos guides étaient particulièrement fiers de nous révéler les noms scientifiques (en latin bien sûr) des arbres et expliquer leur rôle et vertus médicinales.

Saviez-vous par exemple que le palmier à huile avait 5 usages différents ? A partir de son fruit, on fabrique de l’huile culinaire (l’huile rouge vendue en bord de route), des cosmétiques, du Bangui (le fameux vin africain) et de la liqueur de Koutoukou. Son bois sert à faire du charbon et une fois pourri, il donne un champignon blanc comestible, très apprécié des populations locales.

 

 

Ficus étrangleur Ehotilé

Ficus étrangleur

 

Ananas Comasus

Ananas Comasus

 

Sacoglottis Gabonensis

Flamboyant Sacoglottis Gabonensis

Balouaté, l’île aux chauves-souris

La visite de cette île de 75 ha a tourné court car elle était totalement submergée. Les deux canons, datant du XVIIe siècle, étaient recouverts d’eau. Quant aux chauves-souris, nous n’avons pas pu les atteindre faute de terrain praticable.

Ile Balouaté immergée

Promis, nous reviendrons donc à la saison sèche en janvier/février !

 

Un grand MERCI à nos deux guides, Silué et Kolé, qui ont su partager avec nous leurs savoirs et leur passion pour les îles Ehotilé. Ils ont tous deux vraiment à cœur de protéger ce patrimoine et de le faire découvrir aux touristes !

Guides îles Ehotilé

 

INFORMATIONS PRATIQUES

  • Les îles Ehotilé sont accessibles à partie d’Assinie-Mafia. Au kilomètre 16,5, il faut prendre le chemin de terre à gauche et se diriger vers le village d’Etuessika, où se situe le bureau de l’OIPR.
  • Si vous logez à la Villa Tiba, une charmante maison d’hôtes située dans ce même village avec une vue à couper le souffle sur la lagune Aby, les guides peuvent venir vous chercher directement au ponton de la villa.

Villa Tiba Assinie

  • Les tarifs sont … variables. L’accès au parc est à 1000F/personne pour les ivoiriens, 5000F pour les étrangers et 1000F pour les enfants. A cela s’ajoutent les frais de location du hors-bord et l’essence qui s’élèvent à environ 40000F. A négocier … Ne pas oubliez le pourboire pour le guide (à votre discrétion).
  • Pour réserver votre balade, vous pouvez contacter le Commandant Fon au +225 67343117.
  • Si vous y allez en saison humide notamment, prévoyez des bottes de pluie ou des chaussures fermées qui ne craignent pas l’eau. Emportez également des jumelles pour l’observation les oiseaux.

 

 

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Eternelle Grand-Bassam : visite du quartier France

Rue de Bassam

Grand-Bassam, surnommée tout simplement Bassam, ne préside plus – et depuis bien longtemps – la destinée de la Côte d’Ivoire. Mais elle garde les traces de sa grandeur d’antan et sera, pour toujours, la première capitale du pays (de 1893 à 1900).

Cette station balnéaire se situe à une quarantaine de kilomètres à l’ouest d’Abidjan, le long de la façade Atlantique. Elle est particulièrement prisée pour sa douceur de vivre et son interminable plage bordée de palmiers. Mais pas seulement !

Plage Bassam

 

Un patrimoine colonial exceptionnel à Grand-Bassam

Grand-Bassam dispose d’un incroyable patrimoine culturel, notamment au sein du Quartier France, la ville coloniale construite sur une étroite bande de terre entre l’océan et la lagune. Véritable musée à ciel ouvert, il abrite des vestiges de la fin du XIXe et du début du XXe siècle : un remarquable exemple d’architecture coloniale avec des maisons fonctionnelles dotées de galeries extérieures, de vérandas et de jardins qui témoignent des relations entre Européens et Africains et même du mouvement en faveur de l’indépendance.

Maison coloniale Bassam

Le Quartier France est inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis juin 2012. Une promenade dans ses ruelles est l’occasion de découvrir un morceau de l’histoire tourmentée du pays.

Le plus ancien bâtiment du quartier est la Maison du Gouverneur qui héberge désormais le Musée National du Costume. Il fut construit en 1893 alors que Grand-Bassam devenait la première capitale de la colonie de la Côte d’Ivoire et désignait son premier gouverneur Français : le capitaine Binger (qui a donné son nom à Bingerville).

Musée Bassam

En face se trouve l’ancien Palais de Justice, construit en 1911. Il est particulièrement ravagé par le temps et les embruns et est donc censé être le premier bâtiment rénové grâce aux financements de l’UNESCO et de l’état ivoirien – d’où les échafaudages en place sans qui la maison ne serait plus qu’un amas de pierres. Les travaux ont commencé en 2014 et le moins qu’on puisse dire est qu’ils n’ont pas beaucoup avancé … En attendant sa réhabilitation, le Tribunal se situe à l’entrée du quartier, dans une maison autrefois habitée par les fonctionnaires coloniaux, juste en face de la Préfecture.

Palais de Justice Bassam

En poursuivant le chemin, on découvre la Maison des Artistes, un bâtiment au charme tout particulier puisqu’il a été investi par un collectif d’artistes qui ont décoré les murs décrépis de la bâtisse avec leur portrait. Construit en 1905, il fut le premier entrepôt utilisé par les Français pour stocker des marchandises et commercer.

Maison des Artistes Bassam

Une grande maison blanche et verte est particulièrement représentative de l’architecture coloniale, adaptée au climat tropical, avec ses persiennes ajourées laissant passer la lumière mais pas les rayons de soleil. Il s’agissait des bureaux des Postes et des Douanes (les fameuses PTT), autrement dit la première Poste ivoirienne. Deux bâtisses à l’époque distincte mais désormais réunies qui accueillent des expositions de photos, notamment d’anciens clichés racontant l’histoire de la ville.

PTT Bassam

La maison coloniale mitoyenne héberge l’entité qui gère le patrimoine, pilote les travaux de rénovation et s’assure que les actions menées sont bien conforme aux critères d’exigence de l’UNESCO … un vaste chantier à tous les niveaux car faute d’éducation sur le sujet, les grands propriétaires des maisons coloniales refusent de se plier aux cahiers des charges et préfèrent faire ce qu’ils veulent dès lors qu’il est question de rénover ou aménager leur maison.

 

Grand-Bassam, une terre de missionnaires et d’évangélisation

En face se trouve la première école fondée à Bassam par les Sœurs Missionnaires de Notre-Dame des Apôtres. Elles se sont installées en 1898 à Grand-Bassam et y vivent encore. Leur école, toujours active, était exclusivement réservée aux métisses, enfants des colons. Une autre école, située quelques mètres plus loin dans la même rue, était elle réservée aux enfants des employés des colons.

Ecole des Soeurs Bassam

Avant les sœurs, ce sont deux pères des Missions Africaines de Lyon, Alexandre Hamard et Emile Bonhomme, qui arrivèrent en 1895 pour évangéliser Grand-Bassam. Un monument leur rend hommage. De cet endroit, on peut apercevoir, dans une petite rue perpendiculaire à l’artère principale du quartier, la première église de Côte d’Ivoire, consacrée en 1896. Celle-ci fut détruite lors de la grande épidémie de fièvre jaune en 1899 mais reconstruite depuis et est toujours en fonction. La maison (jaune) est aujourd’hui celle de l’Evêché de Grand-Bassam.

Maison Jaune Evéché Bassam

 

La grande épidémie de fière jaune et la fin de l’ère bassamoise

Arrivés au bout de la rue, au niveau du restaurant la Commanderie, est érigé le Monument aux Morts français qui rend hommage aux victimes de l’épidémie de fièvre jaune ayant emporté 2/3 des colons présents à Bassam en 1899. Ce monument, sculpté par Alfred Lenoir, fut inauguré en 1914. Il est surmonté d’une Marianne portant un bouquet de fleurs dans ses bras.

Monument Morts Bassam

L’épidémie dura jusqu’en 1903, ce qui explique pourquoi Grand-Bassam perdit son statut de capitale au profil de Bingerville en 1900. Dès lors, Grand-Bassam continua de jouer un rôle important au sein de la colonie, notamment avec la mise en service de son wharf maritime (177 m de long) et de son phare en 1901. Mais le centre névralgique de la colonie de la Côte d’Ivoire se déplaça durablement vers l’ouest, d’abord à Bingerville puis à Abidjan qui en devint la capitale en 1933.

 

Un comptoir commercial très actif à Grand-Bassam

Juste après ce monument se trouve le Centre de Céramique qui réunit les potiers et céramistes de la ville. Nous n’avons pas pris le temps de le visiter mais il fera évidemment l’objet d’une prochaine visite à Bassam ! Lors de l’époque coloniale, bien avant de devenir un centre artistique dans les années 1980, il abritait les Cercle de l’Union Européenne, haut-lieu de retrouvailles des colons entre eux.

Centre Céramique Bassam

 

Nous poursuivons notre chemin jusqu’à la lagune, à l’endroit qui accueillait autrefois le marché aux poissons ainsi que le marché aux légumes construit en 1934. Sur la droite se trouve le quartier de la communauté N’zima (peuple du groupe des Akans) qui célèbre la Nouvelle Année fin octobre/début novembre lors de la fête de l’Abissa. J’espère pouvoir y assister cette année … Et sur la gauche, une bibliothèque ainsi que le centre culturel Jean-Baptise Mockey, du nom du premier Maire de Grand-Bassam, qui possède, sur la façade latérale, de magnifiques portes en bois sculpté.

La balade se déroule désormais le long de la lagune Ouladine, sur une route bordée de magnifiques manguiers qui furent plantés par Henri-Charles Roberdeau, 4ème gouverneur de Côte d’Ivoire et dernier de Grand-Bassam (1898-1902).

Manguiers Bassam

L’emplacement stratégique de cette artère, au bord de l’eau et proche du wharf, suscita le développement du trafic maritime et l’installation de grandes maisons de commerce, dont la CFAO (Compagnie Française d’Afrique de l’Ouest) qui fut fondée en 1888.

CFAO Bassam

 

Les premiers mouvements en faveur de l’indépendance

Juste à côté se trouve le premier supermarché de Côte d’Ivoire : un vestige particulièrement remarquable pour sa fresque extérieure qui dépeint la Marche des Femmes de 1949. Ces femmes se sont soulevées contre la puissance coloniale pour demander la libération de leurs époux, frères ou fils, militants anti-colonialistes, qui croupissaient en prison sans aucune forme de procès. Elles marchèrent, le 24 décembre 1949, d’Abidjan à Bassam, jusqu’à la prison pour réclamer justice. Nombres d’entre elles furent blessées par les autorités françaises. Même si elles n’obtinrent pas immédiatement gain de cause, elles devinrent des pionnières de la lutte pour l’indépendance du pays.

 

 

Premier supermarché Bassam

Fresque Marche Femmes BassamLa statue située au centre de la place de la Paix célèbre aussi leur courage. Elle représente 3 de ces femmes qui marchaient en tête du regroupement : Anne-Marie Raggi, Marie Sery Koré et Odette Ekra.

Le pont qui relie le quartier France à la ville, qu’on aperçoit depuis le bâtiment CFAO, a été rebaptisé Pont de la Victoire également en leur mémoire. Cet ouvrage métallique de 150 mètre de long et 10 mètres de large est aussi un vestige colonial intéressant. Il a été ouvert en 1928 et reliait donc le quartier France au quartier de Petit Paris, haut-lieu de la prostitution où les colons se rendaient plus souvent, en toute discrétion, en pirogue.

 

 

Marcel Treich-Laplène, fondateur de la Côte d’Ivoire

Juste avant d’atteindre le pont, se trouve un obélisque dédié à Marcel Treich-Laplène, aventurier français qui mena des missions d’exploration à l‘intérieur des terres de Côte d’Ivoire et signa de nombreux traités avec des chefs traditionnels. Il mourut à l’âge de 30 ans, épuisé par la maria et la fièvre, et fut enterré dans l’ancien cimetière des Européens de Bassam. Son corps fut ensuite exhumé et rapatriée en France en 1922. Rarement cité dans les manuels d’histoire, Treich-Laplène est pourtant celui qui a donné à la Côte d’Ivoire ses frontières actuelles et est donc à ce titre, considéré comme le fondateur du pays. Il a donné son nom à la commune de Treichville à Abidjan.

Treich-Laplène Bassam

Alors que nous laissons le pont sur notre droite, notre promenade s’achève avec 3 derniers bâtiments remarquables : la Mairie de Grand-Bassam, la pharmacie qui fut aussi la première limonaderie du pays en 1921 et la Préfecture du département de Sud-Comoé.

Limonaderie Bassam

Nous avons fait une boucle d’1h30 en partant du musée du Costume. Sans problème avec les enfants qui ont super bien marché et ont même adoré se faire prendre en photo devant les vestiges.

 

Découvrez également un autre coin du quartier France : le quartier N’Zima situé autour du Palais Royal de Grand-Bassam.

 

Vous l’avez compris, j’ai vraiment un faible pour Bassam et son histoire. J’adore arpenter ses ruelles à la recherche des merveilles architecturales coloniales. Mais force est de constater que le patrimoine bassamois est en piteux état. Et bien qu’il soit inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, sa réhabilitation semble au point mort. Espérons que ces joyaux ne soient finalement pas condamnés à disparaître …

Homme de dos Bassam

 

INFORMATIONS PRATIQUES :

  • Grand-Bassam se trouve à 43km d’Abidjan vers l’est. Pour s’y rendre en voiture, on peut soit emprunter la nouvelle autoroute à la sortie de Gonzagueville, soit continuer par la route nationale qui longe l’océan et traverse le marché artisanal de Bassam. Personnellement, je préfère cette 2e solution, plus longue mais plus charmante.
  • Avant de vous promener dans le quartier France, je vous recommande de visiter le Musée National du Costume qui a été très bien restauré et possède une belle collection de costumes traditionnels du pays. C’est aussi là que vous pourrez trouver un guide pour vous accompagner dans la vieille ville.
  • En dehors des maisons coloniales et de la plage, il y a bien d’autres choses à voir à Bassam :
    • le centre de céramique,
    • le marché artisanal et notamment le tisserands de kita, les sculpteurs et les bronziers,
    • le vieux phare,
    • la place de la paix et le marché,
    • le palais royal de Grand-Bassam ou encore celui de Mossou.
  • Après le sport, le réconfort. Vous pouvez prolonger votre séjour à Bassam en déjeunant dans l’un des nombreux restaurants/hôtels qui se succèdent sur la route d’Azuretti le long de l’océan : Assoyam Beach, la Madrague, l’Etoile du Sud, le Koral Beach Hotel, la Maison de la Lagune ….

 

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Lahou-Plage, les derniers jours de la « cité aux 3 eaux »

Pirogue plage Lahou-Plage

Située à 120 kilomètres à l’ouest d’Abidjan, Grand-Lahou est une petite bourgade sympathique qui s’étire paisiblement entre mer et lagune, ville-étape pour tous les randonneurs et amoureux de la nature qui veulent arpenter les 20 000 ha du parc national d’Azagny. Au premier regard, rien de particulièrement séduisant à cet endroit si ce n’est le calme et la sérénité qui tranche (et fait du bien !) avec la frénésie abidjanaise. Mais Grand-Lahou cache bien son jeu car derrière la ville nouvelle sans charme se dissimule un petit joyau en péril : l’ancienne cité coloniale, désormais connue sous le nom de Lahou-Plage.

 Pirogues plage Lahou-Plage

La cité aux 3 eaux

Grand-Lahou est un ancien comptoir colonial qui a vu le jour au début du 20ème siècle et fut la première capitale économique de la Côte d’Ivoire. Il est peuplé par l’ethnie des Avikams qui appartient au groupe des Akans.

Il a été construit sur une bande de terre située entre l’océan Atlantique et la lagune Tiagba et à l’embouchure du fleuve Bandama. D’où son surnom de « Cité des 3 eaux ».

Balade en pirogue Lahou-Plage

Le village de Braffedon est le point de départ des balades lagunaires qui permettent de rejoindre, en pirogue, le point de rencontre de ces 3 eaux. Mais aussi de naviguer parmi les nombreuses îles qui parsèment la lagune, contempler des forêts de mangrove, admirer les pêcheurs et leur impressionnante technique de « pêche à l’épervier » ou encore passer quelques heures sur la plage au bord de l’océan.

Pêcheurs Bandama

Un village en sursis ravagé par les flots

La bande de terre sur laquelle Grand-Lahou s’est développé s’étendait sur 2 kilomètres il y a un siècle et seulement 200 mètres en 2014. La mer avance de 2 mètres chaque année.

Petit à petit, l’ancienne cité, qu’on appelle maintenant Lahou-Kpanda ou Lahou-Plage, est grignotée par l’érosion marine et menacée par la montée des eaux. Le fleuve Bandama, qui jadis repoussait les assauts de l’océan, ne joue plus son rôle, faute de débit, depuis la construction du barrage de Kossou en amont. D’autres phénomènes liés à la destruction de la mangrove et au réchauffement climatique accélèrent aussi le phénomène.

Pour anticiper un désastre prévisible, la plupart des habitants ont abandonné le village dans les années 70. Bâtiments administratifs, hôpitaux, écoles et habitations ont été reconstruits plus loin, à 18 kilomètres à l’intérieur des terres pour former ce qui est aujourd’hui la ville nouvelle de Grand-Lahou.

La prospère cité coloniale n’est donc plus que l’ombre d’elle-même. Telle la cité perdue de l’Atlantide, les somptueuses demeures, bâtiments et églises ont été engloutis par l’océan. Seuls quelques pans de murs continuent de lutter encore contre les vagues mais finiront inexorablement par disparaître.

Rue village Lahou-Plage

Rue village Lahou-Plage

Lahou-Plage a été cité en exemple des lieux victimes du réchauffement climatique lors de la COP21 de Paris en décembre 2015. Il est désormais site pilote dans le cadre du programme Waca de la Banque mondiale, un programme de gestion de littoral ouest-africain. Mais il semblerait qu’à ce jour, aucune action concrète n’ait été prise.

Alors, si la disparition de Lahou-Plage est inéluctable, les villageois résistent, reconstruisent leurs maisons au rythme des ensevelissements, s’accrochent à la terre de leurs ancêtres … et font de leur village un endroit particulièrement attachant.

 

Un village cosmopolite de pêcheurs…

Lahou-Plage est un village de pêcheurs de 6000 âmes où il fait bon vivre. Les maisons sont construites en bambou et feuilles de palmiers afin d’être déplacées facilement. 5 églises, 1 mosquée, plusieurs écoles et des terrains de foot à tous les coins de rue s’ajoutent aux 7000 habitations encore sur pied.

Village Lahou-Plage

L’artère principale traverse les 16 quartiers du village. En guise de pavés, des coquillages jonchent harmonieusement le sol.

Rue Coquillages

Le village est peuplé d’ivoiriens mais aussi de togolais, ghanéens et béninois, attirés par la richesse des eaux poissonneuses ivoiriennes.

… et de footballeurs 

Particularité des embarcations de Lahou-Plage : elles ne sont pas juste colorées, comme toutes les pirogues qui sillonnent le Golfe de Guinée, elles sont décorées aux couleurs des plus grands clubs de football ! Chaque équipage a son club de prédilection et quand la pêche est bonne, les pêcheurs enfilent le t-shirt de leur équipe préféré avant de rentrer au port.

Pirogue PSM 23 Lahou-Plage

Pirogue Etoile Lahou-Plage

Pirogue CBF Lahou-Plage

Pendant la saison des pluies, les hommes mettent leur activité entre parenthèse (jusqu’en août) et en profitent pour réparer leurs pirogues et filets, en construire de nouvelles et les décorer. Et bien sûr jouer au foot ! Lors de notre visite au mois de mai, les bateaux étaient donc à terre et nous avons pu admirer leurs couleurs chatoyantes et leurs étendards footballistiques.

Réparation pirogue

Les femmes, quant à elle, s’occupent de fumer le poisson qui se garde ainsi 3 à 4 mois. Il est consommé sur place ou vendu, de l’autre côte de la lagune, au nouveau point de débarquement financé par le Maroc.

Fumerie poisson

Enfin, les enfants courent, sautent dans les vagues, observent les visiteurs avec curiosité, posent avec grand plaisir sur les photos des touristes et évidemment jouent au foot. Impossible d’échapper au sport-roi à Lahou-Plage.

Petit garçon Lahou-Plage

Le mythique Grand-Lahou n’existe plus certes. Mais celui qui l’a remplacé, loin d’être un village fantôme, est joyeux, vivant. Et ses habitants – futurs réfugiés climatiques – continuent de vivre, envers et contre, sur ce petit banc de sable qui se réduit chaque jour davantage à peau de chagrin.

Les jours de Lahou-Plage sont comptés. Alors n’attendez pas pour aller le visiter et aller à la rencontre de ses résiliants habitants.

 

Si vous voulez en savoir plus sur les menaces qui pèsent sur le littoral ouest africain, je vous invite à lire cet article du blog Africa Can.

 

INFORMATIONS PRATIQUES 

  • Accès Grand-Lahou : par la route côtière à 2h d’Abidjan (direction Jacqueville/Dabou). Malgré de nombreux trous, voire cratères, la route est en bon état. Une gare routière se trouve à l’entrée de la ville. Il est donc aussi possible de s’y rendre en bus depuis Abidjan.
  • Accès Lahou-Plage : suivre l’artère principale vers l’ouest jusqu’à l’embarcadère du village de Braffedon puis trouver un piroguier pour se rendre au village, de l’autre côté de la rive. Si vous cherchez un guide, demandez Nicolas, il est excellent !

 

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