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Où faire ses cadeaux de Noël à Abidjan ?

Les fêtes de fin d’année approchent doucement (trop doucement pour mes enfants) mais sûrement. Le sapin de Noël trône fièrement dans le salon depuis le 1er décembre, le Best Of de Michaël Bubblé (« Christmas songs ») tourne en boucle, les petits sablés de Noël et les papillotes ont pris la place des Granola et des Cracottes dans le goûter, la crèche attend l’arrivée du petit Jésus. Mes enfants se lèvent le matin comme des flèches afin d’aller ouvrir leur calendrier de l’Avent. Tout est en place … ou presque. Il reste encore un petit détail à régler : les cadeaux de Noël. Avec un challenge, pour ma part, cette année : ne rien acheter sur Amazon !

Depuis que je vis à Abidjan, ce challenge me semble plus facile à relever tant on trouve ici de belles choses fabriquées localement (et sans plastique). Alors à J-14 avant l’événement de l’année, je vous partage mes bonnes adresses et coups de coeur pour faire vos cadeaux de Noël et remplir votre hotte de manière originale, éthique et sans vous ruiner

Remarque : je cite de nombreuses marques dans cet article. Je précise toutefois qu’il n’est pas sponsorisé. Il s’agit juste d’une sélection très personnelle et totalement subjective des produits et marques que j’aime à recommande à Abidjan.

Le marché de Noël de l’AIFCI

Je commence par ce marché car c’est vraiment l’endroit où je fais 80% de mes achats de Noël chaque année. Plus de 100 exposants seront présents samedi 14 décembre à l’ancienne patinoire de l’hôtel Sofitel Ivoire. Non seulement vos achats permettent de soutenir des entreprises locales, pour la plupart artisanales, mais également les actions de l’Association Internationale des Femmes de Côte d’Ivoire. Doublé gagnant !!

 

Voici une sélection de stands que je vous invite à visiter samedi prochain :

Mes Chouchous : les potiers de Tanou-Sakassou

Ils se déplacent depuis Bouaké pour vendre leurs créations. Pour l’occasion, ils présentent une large sélection de leur travail, en particulier de petits objets faciles à transporter comme le vase fesse ou la coupelle à apéro (dont je n’ai pas de photos …).

Potiers Abidjan Noël

Flash Abidjan 

Cette association de photographes hyper talentueux vend des photos d’Abidjan ainsi qu’un recueil des meilleures photos prises au cours des sorties photos organisées depuis 2014 (il y a même une de miennes dedans).

Flash Abidjan Noël

Instagram : @flashabidjan

 

Des marques de cosmétiques ivoiriennes : Organic Muse, Origines et Coco Shop

D’excellents produits fabriqués essentiellement à base d’ingrédients disponibles en Côte d’ivoire, et notamment des savons sans emballage plastique. Mes préférés : savons au chocolat, beurre de karité, shampoing solide et crème à raser (pour promouvoir le Zéro Déchet …) et huile de coco.

Cosmétiques Abidjan Noël

Instagram : @organicmuseofficiel @originesabidjan @cocoshop.ci

A noter que ces 3 marques, très engagées en matière de protection de l’environnement, ont mis en place des consignes pour leurs contenants : Coco Shop avec ses bouteilles d’huiles de coco, Organic Muse avec les pots de déodorants et Origines avec les pots de Chantilly Corporelle. Pensez donc à les ramener si vous en avez ! 

 

Des luminaires uniques avec Kanya Atelier

Sa fondatrice, Sabine, ne fabrique pas seulement des lampes. C’est une artisane dans le sens le plus noble du terme, une véritable artiste. Quand elle ne vend pas ses créations sur les marchés, elle vous reçoit dans son atelier comme à la maison. Vous laisse fouiner dans sa pile de tissus afin de trouver la matière parfaite pour relooker vos anciens luminaires ou en créer de nouveaux. Ses réalisations sont de toutes les tailles, inclus des petits modèles tout à fait transportables dans une valise.

Kanya Abidjan Noël

Instagram : @kanya_atelier

 

Pagne en foly avec Cocody Factory

Cette petite usine, aka « Chez Céline », est comme son nom l’indique située au coeur de Cocody. Le maître mot de sa créatrice : la convivialité. Que vous soyez fidèles clients ou simples curieux, l’accueil est toujours chaleureux, un peu comme dans un café où on retrouve ses copines. Céline aime les tissus, les couleurs, les matières et elle en joue merveilleusement bien. Elle propose la plus grande et la plus jolie collection de coussins en pagne d’Abidjan (avec une finition impeccable et des « passe-poils » canons, mot que j’ai donc découvert grâce à elle). Elle n’a pas son pareil (enfin si peut-être Sabine de Kanya Atelier …) pour dénicher le pagne qui fait mouche et que personne n’a. Elle s’adapte à vos besoins et vos envies. Elle peut vous concocter sur-mesure toute ce qu’elle a en catalogue, voire plus ! Une adresse incontournable pour trouver des cadeaux typiquement africains mais qui sauront se marier avec n’importe quel intérieur.

Cocody Factory Abidjan Noël

Instagram : @cocodyfactory

Le monde des enfants avec Obabi deco

Une petite marque qui monte et qui se renouvelle sans cesse en proposant de nouvelles créations originales à chaque collection. Du bois naturel, du rotin, du wax, du lin.. bref de belles matières pour habiller la chambre des enfants, et plus si affinités ! Pour les fêtes, coup de projecteur sur les petits sacs personnalisés au prénom d’un enfant, les paniers réversibles, les trousses à barrettes, les pochettes, les serre-têtes ou encore les nœuds papillons en wax (so chic).

Obabi Abidjan Noël

Instagram : @obabideco

Du Wax à gogo : il y en a pour tous les goûts

Sacs, pochettes, éventails, lacets, vêtements, objets de déco, … Profitez-en puisque le wax est à la mode en France aussi. A ne pas manquer : en plus des stands de Cocody Factory, Kanya Atelier et Obabi Deco, ceux d’Ama Créations, Bizeti, Aya de Cauville, LE Créations, Pagna Magnia ou encore Zouglou. A noter aussi que l’association Perles de Femmes ainsi que le CAMA (Centre d’Accueil des Mamans d’Anani) proposent aussi une sélection d’objets en pagnes confectionnés par des femmes ivoiriennes en situation précaire.

Pagnes Abidjan Noël

Instagram : @ama_creations_abj @l.e.creations @virginiederoquefeuilzouglou @pagna_mania

Des puzzles sur la Côte d’Ivoire avec Ivonomad

Ivonomad est un blog voyage que je suis avec plaisir depuis que j’ai créé le mien (je vous invite vraiment à découvrir si vous ne le connaissez pas déjà!). En plus de raconter de belles histoires sur les pays qu’ils visitent, Frédéric et Lisette ont eu la super idée de lancer une marque de jeux éducatifs africains baptisée « Connais-tu mon beau pays ». Pour commencer, ils proposent une collection de 3 puzzles pour découvrir la Côte d’Ivoire : la toile Senoufo (100 pièces), le costume traditionnel (200 pièces) et la carte de la Côte d’Ivoire (300 pièces). J’adore tellement leur idée et leurs créations que j’ai déjà acheté 2 puzzles pour les mettre au pied du sapin ! 

Ivonomad Abidjan Noël

Des bijoux ethniques et ethiques avec Callia

Cette société solidaire achète des matières premières naturelles auprès de femmes africaines dans les villages et forment d’autres femmes, en ville, au design et à la fabrication de bijoux. Un projet de femmes pour des femmes. Pour un résultat magnifique (je suis personnellement fan de leurs boucles d’oreille).

Callia Abidjan Noël

Instagram : @calliajewelry

 

En matière de bijoux, je vous recommande aussi Kilala qui propose, entre autres, des petits bracelets personnalisables (vous choisissez le mot que vous voulez) ou avec des cauris à prix doux.

Kilala Abidjan Noël

Instagram : @kilala.kilala

Des cabosses de cacao en céramique de La Boutiquette

Une belle idée de cadeau que ces cabosses en céramique, symbole de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao au monde. Il existe une version avec un « trou » pour y glisser téléphone portable ou cartes de visite. La Boutiquette propose aussi pleins d’autres objets très raffinés comme des plats, des planches à tapas, des mugs, des vides poches …  Et cerise sur le gâteau, ses créateurs reversent 50% de leur chiffre d’affaires à l’orphelinat d’Adiaké. Générosité quand tu nous tiens ! 

La Boutiquette Abidjan Noël

Instagram : @laboutiquette.ceramistes

Des friandises à déguster lors des fêtes ou à offrir

– Freeandiz : pâtes de fruits et fruits séchés (les mangues séchées, trop bonnes…).
– Kapece : gâteaux apéritifs au poivre de Tiassalé.
– Mon Choco : chocolat cru ivoirien confectionné à Abidjan.
– Carol’s : confitures et épices.
– Cacaoté : fèves de cacao caramélisées enrobées de chocolat (un délice !).

Gourmandises Abidjan Noël

Instagram : @carolshomemade @kapecepoivre @monchoco_artisanchocolatier @freeandiz_confiserie

Des produits Zéro Déchets avec les Fourmis Vertes de Babi

J’avoue, je prêche pour ma paroisse puisque j’ai cofondé cette association. Mais bon, je crois sincèrement que nos produits Zéro Déchet peuvent faire de très bons cadeaux de Noël (en tout ca, moi je vais en offrir …) ! Alors pourquoi ne pas offrir aussi à vos proches un kit Zéro Déchet (des tawashis, des charlottes, des sacs de course en voile, des sopalins en tissu) afin de les inciter à moins consommer de plastique et réduire leurs déchets ?
Si ça vous tente, les Fourmis Vertes seront présentes au marché de l’AIFCI stand #82. Facebook : Les Fourmis Vertes de Babi.

Callia Abidjan Noël

Le Centre Artisanal de la Ville d’Abidjan (CAVA)

Le plus grand marché artisanal d’Abidjan est une véritable caverne d’Ali Baba mais aussi un centre commercial 100% made in Africa où vous pouvez dénicher pleins de jolis petits cadeaux pour petits et grands.

Quelques idées :
• des peluches en pagne pour les tous petits
• des fruits tropicaux en bois
• des animaux en bois colorés (j’aime particulièrement ceux de Fredi)
• des produits cosmétiques
• des bijoux
• des juju-hat (un must-have en matière de déco en France aussi)
• des saladiers en bois bété
• des petites statues
• des miroirs …

CAVA Abidjan Noël

CAVA Abidjan Noël 2

La liste n’est pas exhaustive car le choix est immense !! Certains artisans du CAVA seront présents au marché de l’AIFCI si vous n’avez pas le temps de vous rendre directement au centre artisanal.

 

Des concept-stores trendy-chic

Nota Bene

Une institution à Abidjan pour trouver des objets en pagnes, des meubles en métal ou en bois, de l’épicerie fine, des produits cosmétiques naturels et j’en passe … La boutique se situe dans une charmante petite villa de la zone 4 et regorge de trésors.
Adresse : rue Louis-Lumière, zone 4. Facebook : Nota Bene créations

Nota Bene Abidjan Noël

Instagram : @notabenecreations

Magharibi

Un concept-store multi marques qui s’est installé dans une grande villa de Marcory. Beaucoup de sacs, pochettes, bijoux, bougies, mugs, tuniques en pagne, chaussures…  Adresse : boulevard Achalme à Marcory Résidentiel. Facebook : Magharibi.

Magharibi Abidjan Noël

Instagram : @magharibi.abj

 

Comptoir des Artisans

Un autre concept-store qui se démarque des autres adresses en référençant des designers africains. C’est ainsi que j’y ai découvert récemment une marque de boucles d’oreilles sublime nommée Ray Joyce.
Adresse : rue du lycée Technique à Cocody Danga. Facebook : Comptoir des Artisans

Comptoir des artisans Abidjan Noël

Instagram : @comptoirartisans

Yemaya Design, le e-concept store d’Abidjan

La seule et unique place de marché en ligne qui propose une très large sélection d’objets d’art et d’artisanat africains, de Côte d’Ivoire et d’ailleurs. Déco, art de la table, linge de maison, mode, bijoux, beauté, tableaux, jouets pour enfants…, Personnellement j’adore les juju-hats et les poupées Namji. Livraison gratuite sous 48h partout dans Abidjan. Possibilité d’envoi (payant) à l’étranger.
Adresse : https://yemayadesign.com/

Juju-Hat Yemaya Abidjan Noël

 

D’autres idées de boutiques cadeaux (produits importés)

  • L’Appartement et Mikado : 2 concepts stores situés en zone 4 (respectivement rue du Dr Blanchard et rue Paul Langevin) avec un peu tout et n’importe quoi à l’intérieur certes mais surtout des objets raffinés et élégants (avec des prix qui vont aussi du coup …). Facebook : L’Appartement Concept Store Abidjan et Mikado Store.
  • AC by AC, THE bijouterie abidjanaise : ça c’est juste un message pas du tout subliminal pour mon mari …
  • La FNAC (Cap Sud / Cap Nord) : le meilleur endroit pour acheter des livres, des BD, des puzzles, des jeux éducatifs ainsi que des jouets en bois ou en carton (autrement dit, pas en plastique).
  • Caramel : nouvelle boutique pour enfants proposant des marques haut de gamme de prêt à porter, mobilier, décoration et jouets (Bonton, Comète, Les Petits Dorés, So…) située rue Fleming en zone 4. Facebook : Caramelabidjan
  • Orca Déco (VGE ou Abidjan Mall) et La Grand Récré (Playce Marcory) : jouets en tout genre (c’est quand même Noël !!).

 

Et sinon, pour un Noël plus eco-responsable, vous pouvez aussi offrir de beaux moments à partager (un restau en amoureux, un spectacle en famille, une nuit dans une cabane dans les arbres, …) voire même fabriquer vos cadeaux vous-même !! Bon personnellement, je n’en suis pas encore là …

Quant à vos emballages cadeaux, laissez tomber le papier classique avec des petites étoiles ou des Pères Noël dessus. Mettez-vous plutôt au Furoshiki, cet art japonais d’emballage de cadeaux avec du tissu. Non seulement c’est joli mais en plus les tissus sont réutilisables presque à l’infini. Voici un petit tuto, en bonus, pour savoir comment faire. C’est hyper simple ! 

 

Sur ce, je vous remercie d’avoir pris le temps de lire mon article jusqu’au bout. Et vous souhaite un très Joyeux Noël ainsi que de belles fêtes de fin d’année en Afrique ou ailleurs !

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S’installer à Abidjan : guide de survie pour nouveaux arrivants

S’installer dans une nouvelle ville, un nouveau pays n’est jamais simple. S’installer à Abidjan encore moins !!! Et encore moins moins quand on n’a jamais vécu en Afrique subsaharienne auparavant.

Au début, tout semble compliqué et confus. Vous êtes face à une montagne. Vous avez 1000 questions auxquelles vous ne savez pas répondre. Vous vous demandez parfois comment vous allez vous en sortir. Où acheter les fournitures scolaires qui manquent ? Comment faire pour récupérer le frigo acheté d’occasion à l’autre bout de la ville ? Qui connait un bon dentiste ? Que faire ce week-end ? 

Il y a 2 ans à la même époque, j’étais dans la même situation et je n’en menais pas large (comme je l’ai raconté ici). Mes 4 principales préoccupations étaient :

  • Pouvoir me déplacer librement et simplement
  • Avoir un numéro de téléphone et une connexion Internet
  • M’équiper a minima en attendant mon conteneur
  • Trouver un pédiatre (au cas où)
  • Et accessoirement faire des rencontres !!!  

Après vous avoir briefé sur ce qu’il fallait mettre dans votre conteneur en partance pour Abidjan, c’est encore riche de ma petite expérience que je vous livre quelques astuces et tuyaux afin de survivre aux premières semaines de vie à Abidjan.

Respirez, c’est parti, ça va bien se passer ! 

Etre fort à Abidjan

Pour être en forme, vous êtes plutôt régime de bananes ou pilules Bomba ?

  

S’installer à Abidjan : se déplacer

Vous allez vite vous en rendre compte, si ce n’est pas déjà fait. Les transports en commun sont plutôt limités à Abidjan. Oubliez aussi les sympathiques balades à pied pour aller acheter votre baguette (à part si vous habitez en zone 4 en face de chez Kayser). Et je ne parle même pas du vélo : si vous tenez à la vie, gardez plutôt votre deux-roues pour arpenter les sentiers de la forêt du Banco ou du jardin botanique de Bingerville !

Autrement dit, je vous conseille vivement d’avoir votre propre véhicule à Abidjan (et donc d’exploser votre empreinte carbone…).

Mais une voiture coûte cher. A défaut, vous pouvez circuler en taxi. Des sociétés comme Taxi Ivoire, Taxi Jet ou Yango ont un service de réservation. Les véhicules sont confortables et en bon état. Sinon ça sera l’aventure à bord des taxis rouges qu’on croise partout dans la ville (vous savez, ceux qui ne mettent jamais leur clignotants et prennent souvent les routes à contre-sens). Dans ceux-là, il n’y a pas de compteur; il faut négocier et payer en cash.

 

Taxis rouges Abidjan

Les chauffeurs de taxis rouges Abidjannais aiment personnaliser leur véhicule en l’honneur de leur Dieu … ou de leur maman.

 

Il existe aussi des sociétés qui louent des voitures avec chauffeur. C’est une bonne option pour se familiariser avec la ville et le mode de conduite local avant d’acheter son propre véhicule. Des agences comme Locapic ou Loc-Hops proposent ces services.

Concernant l’achat d’une voiture, je vais m’abstenir de vous donner tout conseil car ce n’est vraiment pas mon truc ! La plupart des concessionnaires se trouvent en zone 3 ou 4 (entre la rue Pierre et Marie Curie et le boulevard de Marseille). CFAO dispose d’une branche véhicules d’occasion. C’est tout ce que je peux vous dire !

 

 

S’installer à Abidjan : se reconnecter au monde

Etant un peu accroc à mon iphone et mon Mac, il m’était vital, dès mon arrivée, d’être connectée au plus vite, de pouvoir téléphoner et être joignable. C’est donc la première chose que j’ai faite en arrivant à Abidjan (à vrai dire, la seconde après avoir trouvé les uniformes scolaires de mes enfants).

Il y a 3 opérateurs télécoms : Orange, MTN et Moov. En matière de téléphonie mobile, les 3 proposent des forfaits mensuels ou des offres en prépayées. Si vous optez pour une formule avec abonnement, il faut présenter un justificatif de domicile type facture CIE ou SODECI. Sinon, seule une pièce d’identité suffit. Les crédits s’achètent un peu partout dans la rue auprès des revendeurs, c’est très simple.

Pour Internet, vous avez le choix entre des Box 4G, des forfaits ADSL classiques ou la Fibre Optique. Evidemment toutes les zones ne sont pas fibrées mais si votre quartier l’est, sans hésitation, opter pour le Très Haut Débit. Je suis cliente Orange. Le service est correct, dans l’ensemble, même s’il y a plus de coupures qu’en France. Et surtout, en cas de problème technique, ça peut durer plusieurs jours 🙁 Mon arme secrète dans ce cas-là : passer par la page Facebook de l’opérateur pour échanger avec le service client.

 

 

S’installer à Abidjan : se meubler

Certains nouveaux arrivants se déplacent avec leur maison sur le dos. D’autres débarquent avec le strict minimum et ont besoin de s’équiper rapidement. Voilà quelques pistes !

 

Magasins d’ameublement neuf ou d’occasion

  • Orca Tendances et Orca Déco, vos deux nouveaux meilleurs amis. Avant de découvrir les concept stores à la mode, les boutiques de déco avec du pagne en veux-tu-en-voilà ou encore un menuisier digne de confiance, il va bien falloir trouver une solution rapidement. Alors en attendant qu’Ikea ouvre ses portes à Abidjan, Orca est là. La bonne nouvelle : tout est à -35% en septembre (livraison et montage inclus). Adresse : boulevard Valéry Giscard d’Estaing (VGE) en zone 4 ou Abidjan Mall à Riviera.

 

  • Phenicia et Trigone. Personnellement je ne suis pas fan mais les goûts et les couleurs ne se discutant pas, je vous signale l’existence de ces 2 boutiques également situées sur le boulevard VGE.
  • Pour les meubles de jardin, si vous aimez le rotin, vous trouverez un large choix de créations artisanales à l’angle du boulevard de Marseille et du boulevard du Canal ou, un peu plus loin, sur la route de Bassam.
  • Maketa Dergam : un dépôt vente qui parfois offre de belles surprises. Il faut passer voir. Adresse : boulevard de Marseille après Chez Paul.
  • Dans le même genre, le groupe Facebook Expat Marketplace Abidjan : la place de marché où se rencontrent anciens et nouveaux Abidjannais. Ceux qui partent vendent leurs biens, ceux qui arrivent trouvent leur bonheur à des prix attractifs. Tout le monde est content.

 

Se meubler Abidjan

 

Boutiques design contemporaines

  • Cecil’Home Abidjan : une petite boutique qui importe du mobilier d’Europe et propose aussi des objets de déco raffinés. Une de mes adresses préférées à Babi. Rue du Canal en zone 4.
  • Spiral Home : un vaste magasin qui propose du mobilier et des accessoires contemporains et référencent des grands noms du design comme Kartell. Rue de l’industrie en zone 3.
  • Natuzzi / Cattelan Italia : 2 enseignes réputées avec une belle sélection de mobilier contemporain. Boulevard VGE à côte d’Orca Tendances en zone 4.
  • Roche Bobois qu’on ne présente plus. Boulevard VGE au niveau du rond-point Solibra.
  • B Home : une boutique de luxe nichée dans une villa aux II Plateaux et qui importe des meubles d’Afrique du Sud. Juste sublime.
  • Couleur Bois : du mobilier et de la déco typiquement africaine et du moibilier en bois précieux (notamment du teck). Boulevard de Marseille à Bietry.
  • Urban Concept : cette marque a ouvert récemment un petit show-room à Marcory. Sinon elle est une des rares enseignes (ou même la seule) qui disposent d’un site Internet et livre en 24h : urban-concept.ci
  • Galeries Peyrissac : un peu l’équivalent de nos galeries Lafayette en France. On y trouve un peu de tout, notamment une belle sélection d’ustensiles de cuisine, de l’électro-ménager et des meubles. Rue du commerce au Plateau et désormais à Riviera 3 en face de Cap Nord (magasin beaucoup plus petit).

 

Boutiques d’électroménager

Pour finir, quelques références pour acheter de l’éléctroménager :

  • Orca Déco (toujours eux !)
  • SONOCO au Plateau
  • SOCOCE à II Plateaux
  • DISTRIMAX dans l’enceinte du centre commercial Prima en zone 4
  • SOCIAM à Abidjan Mall
  • En ligne sur le site de JUMIA www.jumia.ci

 

Plus tard, je vous parlerai des petites boutiques de déco et autres concept stores qui se multiplient comme des petits pains à Abidjan !

 

S’installer : se soigner (au cas où)

Se soigner Abidjan

Si vous ne voulez pas vous soigner à l’argile ou consulter un marabout, il est urgent de trouver un médecin traitant !

 

L’Ambassade de France a établi une liste de médecins (également de notaires, avocats, assureurs …). C’est un bon début. Mais je ne suis pas sûre que tous les contacts soient à jour.

Le mieux est de faire appel à votre réseau (aussi petit soit-il au début) et au bouche-à-oreille. C’est comme ça que j’ai trouvé le mien. Je consulte pour moi et mes enfants le Dr Khalife à Marcory. Il ne fait pas l’unanimité mais me convient parfaitement. Il a un laboratoire dans son cabinet. En cas de doute sur un paludisme ou une dengue, il fait la prise de sang et obtient les résultats en 10 minutes. De nombreux médecins font la même chose. Ce qui est plutôt indispensable en Côte d’Ivoire !

 

Bonus : trouver un logement

Si vous êtes déjà sur Abidjan, il est fort probable que vous ayez déjà trouvé où habitez. Mais si vous êtes encore dans un logement provisoire, en transition d’une vie à l’autre, vous êtes peut-être encore à la recherche de votre home sweet home. 

La première chose à déterminer est : dans quel quartier voulez-vous vivre. Le facteur trafic/embouteillage est un critère très important à prendre en considération car Abidjan est une ville très congestionnée. Souhaitez-vous vivre prêt de votre lieu de travail, de l’école de vos enfants, des spots pour sortir ?

Une fois que vous avez répondu à cette question, vous pouvez commencer à chercher la perle rare. Il semblerait qu’actuellement, le marché immobilier soit plus favorable aux loueurs qu’il y a deux ans. Tant mieux pour vous ! Les nouveaux logements fleurissent un peu partout, l’offre sans être pléthorique, est forte ce qui devrait vous offrir plus de choix.  

Pour autant les loyers sont toujours élevés d’où la nécessité d’être clair sur son budget pour chercher efficacement. Voici quelques noms d’agences immobilières que j’avais sollicitées il y a deux ans :

Les groupes Facebook Abidjan Expats et Expat Abidjan Côte d’Ivoire sont aussi de bonnes plateformes pour trouver des biens en location (les expats qui partent et libèrent leur maison et les agences y publient des annonces…).

Bonne recherche ! 

 

Sans oublier les formalités administratives

 

Pour les Français : s’inscrire sur le registre des Français de l’étranger

Si vous vous installez durablement en Côte d’Ivoire, cette inscription est importante. Elle vous permet d’être identifié par l’Ambassade, de réaliser diverses formalités administratives, de recevoir les informations officielles, notamment sécuritaires, et de prévenir vos proches en cas d’urgence.

L’inscription peut se faire en ligne ou en prenant rendez-vous au Consulat (rue Lecoeur au Plateau).

 

Faire faire sa carte de résident

Un visa de tourisme est valable 3 mois. Au delà, il faut soit le renouveler, soit obtenir une carte de résident valable 5 ans. Les démarches se font auprès de l’Office National d’Immigration (ONI) : www.carteresident.ci. Il y a deux ans, la procédure venait juste de changer et les démarches étaient plutôt ubuesques. Aujourd’hui, je crois que tout roule et que les cartes se font rapidement

 

Faire faire son permis de conduire ivoirien

Si vous conduisez et êtes résident, vous devez obligatoirement disposer d’un permis de conduire ivoirien. Le récit de mes aventures pour obtenir le mien ici.

Déclarer ses employés à la CNPS

La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale est un peu l’équivalent de notre Sécurité Sociale. Il y a plusieurs agences dans Abidjan. De préférence, il faut aller dans celle de son quartier pour déposer un dossier. Les formulaires sont téléchargeables en ligne : http://www.cnps.ci/employeur/

 

 

Trouver des bons plans en tout genre

Une fois vos besoins primaires satisfaits, vous pourrez passer au superflu ! C’est-à-dire trouver des activités pour vous et vos enfants, de bons artisans pour faire faire des moustiquaires, des rideaux ou des meubles, un jardinier pour entretenir votre jardin, une société pour désinsectiser et diffuser des traitements anti-serpent (!), un bon coiffeur, un guide pour visiter la capitale, un prof d’anglais … et que sais-je encore !!!

Et pour cela, vous devez IMPERATIVEMENT téléchargez Whatsapp sur votre smartphone (s ce n’est pas déjà fait) !!  Toutes les informations circulent par ce biais. Et c’est l’outil de prédilection pour communiquer.

N’hésitez pas à demander aux personnes que vous rencontrez de vous intégrer dans des groupes de Bons Plans. C’est hyper pratique pour trouver des contacts divers et variés, testés et approuvés, et rencontrer du monde.

Facebook est également très utilisé car la plupart des entreprises, marques, organismes n’ont pas de site Internet. Il suffit alors de s’abonner aux pages qui vous intéressent pour rester informé (évidement cela suppose aussi que vous soyez inscrit sur Facebook…).

En ce qui concerne les loisirs, le BAAB, magazine gratuit édité chaque mois, est une très bonne source d’information pour connaître les bars et restaurants, les événements culturels et festifs, les lieux à visiter … Le site Abidjan4You recense aussi pas mal de news notamment à travers son calendrier événementiel (le site est en anglais mais une version française doit bientôt voir le jour).

Abidjan Accueil est une association qui aide les nouveaux arrivants à s’installer, organise des activités, des cafés-rencontres… Le café de rentrée est d’ailleurs prévu mardi 17 septembre. Pour s’inscrire, il faut envoyer un email à secretaire@abidjanaccueil.com avant le 15 septembre. Inclus dans la cotisation, un guide ultra complet pour tout savoir sur Abidjan et la Côte d’Ivoire.

Last but not least, mon blog « Le Voyage du Calao« , à enregistrer dans vos favoris, pour tout savoir sur ce qu’il y a à faire et à visiter en Côte d’Ivoire et ailleurs en Afrique ! Vous pouvez également me suivre sur Facebook, Instagram et Twitter.

 Comptes sociaux Calao

Rester Green en toutes circonstances

Je continue mon auto-promo 😉 En début d’année, j’ai créé avec 5 autres amies une association Zéro Déchet nommée « Les fourmis vertes de Babi ». Notre objectif est de promouvoir cette démarche à Abidjan et d’accompagner toutes les personnes qui souhaitent réduire leur production de déchets.

Si cela vous intéresse, rejoignez-nous sur Facebook : https://www.facebook.com/groups/lesfourmisvertesdebabi/ (attention, pour rejoindre le groupe fermé, il faut répondre à 3 petites questions)

Nous sommes en contact avec de nombreuses autres associations et acteurs du développement durable qui oeuvrent pour la protection de l’environnement ou des entreprises qui produisent des produits locaux et/ou sans emballage plastique. Contactez-nous afin d’obtenir de plus amples informations à propos de la « scène écolo d’Abidjan ».

 

 

J’espère que ce guide va vous aider à trouver vos repères et vous installer sereinement à Abidjan. Il n’est certes pas exhaustif mais utile pour démarrer ! Si vous souhaitez le compléter, me faire part de vos découvertes et bonnes adresses, écrivez-moi et j’enrichirai avec grand plaisir mon article. Et si vous avez la moindre interrogation, écrivez-moi, je ferai mon max pour vous aider ! 

 

D’ici là, bonne installation !

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S’expatrier à Abidjan : que mettre dans ses valises (et son conteneur)

Vous êtes sur le point de vous expatrier à Abidjan d’ici quelques semaines ? Vous êtes en train de jongler entre ce que vous mettez dans votre conteneur, votre garde-meubles et vos valises ? Vous vous demandez ce que vous devez impérativement emporter ou au contraire laisser au pays ? Cet article est pour vous !

Valises Abidjan

Les personnes s’installant à Abidjan qui ont connu la ville il y a 20 ans ou ont vécu dans une autre métropole d’Afrique de l’Ouest vous le diront : aujourd’hui, on trouve vraiment TOUT à Babi.

Enfin presque tout. Certains produits « de niche » sont difficiles, voire impossibles, à trouver. Si vous avez une passion pour la peinture par exemple, vous aurez du mal à dénicher le matériel dont vous avez besoin. Si vous jouez d’un instrument de musique, vous aurez aussi du mal à trouver des partitions. Même chose pour certains équipements sportifs, matériels de couture, …

Au delà de ces « niches » et de ces quelques produits introuvables, la vie est chère à Abidjan. Les produits manufacturés sont quasiment tous importés donc bien plus onéreux qu’en France ou dans les pays où ils sont produits. Il est donc parfois bien pratique de pouvoir les ramener de France ou d’ailleurs.

Enfin, quelques documents officiels, indispensables pour établir vos formalités administratives, sont compliqués à obtenir une fois en Côte d’Ivoire – notamment car la Poste fonctionne sporadiquement ici (euphémisme signifiant pas du tout).

Fort de tout cela, j’ai tenté de dresser une liste des « indispensables » à se procurer avant de s’expatrier à Abidjan (et j’en profite pour remercier les membres du groupe Facebook Abidjan Les Copines pour leur aide)

 

Avant de commencer, quelques précisions :

 

  • Le but de cette liste n’est pas de vous inciter à sur-acheter avant de partir. Au contraire !! Elle a pour but de vous aider à bien préparer votre départ. Et de vous donner des conseils pratiques afin d’éviter de vous encombrer avec des choses que vous trouverez facilement à Abidjan et à l’inverse de mettre dans vos bagages de vrais « indispensables ». Avant de m’expatrier à Abidjan, j’avais littéralement dévalisé une pharmacie car j’avais eu peur de ne pas pouvoir me soigner en Côte d’Ivoire. Je me suis encombrée de médicaments que je n’ai jamais utilisés et que j’aurais pu acheter sur place. Un beau gâchis 🙁

 

  • Dans cette liste, il n’est aucunement question de « survie ». En dehors des moustiquaires et évidemment des traitements médicaux à prendre régulièrement, les éléments que j’ai recensés relèvent du confort – financier ou matériel. Si certains produits vous manquent, ça fait partie du jeu de l’expatriation et vous vous en passerez. Ou vous trouverez comment les remplacer astucieusement.

 

  • Vivre dans un pays où les produits manufacturés sont chers est une formidable opportunité de changer ses habitudes de consommation : consommer moins de produits industriels et privilégier les produits artisanaux, les produits locaux et le fait-maison ! C’est ce que je vous invite vraiment à faire une fois que vous aurez « atterri » et pris vos marques en Côte d’Ivoire.

 

  • Enfin, dans un monde plus que jamais submergé de plastiques, il devient vital de réduire drastiquement sa production de déchets, en particulier en Afrique où la collecte est imparfaite, le tri et le recyclage quasi inexistants. Cette liste a donc aussi pour objet de mettre en exergue des « incontournables » pour vous aider à faire des économies, une fois sur place, mais aussi produire moins de déchets plastiques. D’une pierre deux coups.

 

 

Documents administratifs 

Je vous recommande de faire faire avant de partir :

  • Un extrait d’acte de naissance pour chaque membre de la famille.
  • Un extrait de casier judiciaire pour les personnes majeures, nécessaire pour obtenir le permis de conduire ivoirien. D’ailleurs, vous pouvez lire le récit de mon aventure pour obtenir ce fameux permis de conduire.
  • Un certificat de groupe sanguin pour les enfants (réclamé par les écoles) et les adultes (pour le permis de conduire également).

Pour préparer votre grand départ et connaître toutes les formalités à mener, je vous invite également à lire mon article « Préparer un voyage en Côte d’Ivoire« .

 

Hygiène, santé et paludisme 

 

Prendre soin de soi

A mettre dans la valise :

  • De la crème solaire respectueuse de l’environnement et qui ne va pas polluer (encore plus) l’océan. Ci-après quelques marques recommandées : EQ Evoa, Alphanova, Laboratoires de Biarritz, Seventyo One Percent, Niu and You. Dans le même ordre idée, des t-shirt anti-UV de bonne qualité car vous serez toute l’année exposés au soleil.
  • Du dentifrice BIO pour enfants.
  • Si vous êtes habitués à certaines marques cosmétiques, votre petit stock de produits de beauté, crèmes de soins et parfums.
  • Des lentilles de contact. Personnellement, je porte des lentilles journalières et je n’en trouve pas à Abidjan. Cela inclut également le produit d’entretien.

Toutes les grandes marques de parapharmacie (Avène, Nuxe, Bioderma, La Roche-Posay…) sont disponibles localement (mais toujours plus chères qu’en France). A noter également qu’il existe à Abidjan de très bons produits naturels fabriqués à partir d’ingrédients locaux (huile de coco, beurre de karité…). Une entreprise organise même des ateliers pour fabriquer ses produits cosmétiques maison. L’occasion peut-être de changer d’habitudes et d’adopter des gestes beautés plus écologiques.

Crème de Soin

Se soigner

  • Médicaments : pas besoin d’arriver avec votre trousse à pharmacie remplie à craquer comme si vous partiez vivre un an dans la brousse. Il y a des pharmacies partout à Abidjan et l’on trouve tous les médicaments de base. Deux choses que je recommande toutefois d’acheter : du Doliprane pour enfant en sirop ainsi que des compléments alimentaires à base de microbiotiques.
  • Si vous suivez un traitement régulier, il est préférable d’arriver avec quelques boîtes d’avance car si vos médicaments ne sont pas disponibles, les délais de commande peuvent être parfois très looooongs.
  • N’oubliez pas de souscrire une assurance santé (si ce n’est pas inclus dans votre contrat de travail) ainsi qu’une assurance rapatriement au cas où …

 

Se protéger du paludisme

  • Des moustiquaires pour vos lits : l’incontournable pour lutter contre le paludisme. On en trouve parfois à Abidjan (chez Orca Déco pour ne pas le citer) mais la qualité n’est pas excellente, et il y a peu de choix en terme de tailles.
  • Des moustiquaires pop-up également pour les voyages.
  • Du répulsif pour bébé.

Tout le reste du « kit anti-palu » est disponible à Abidjan, notamment les répulsifs enfants/adultes, les tests de goutte épaisse et les traitements médicaux. Pour en savoir plus, je vous recommande de suivre la page Facebook de Focus Tropic, une association qui fait de la prévention dans le domaine des maladies tropicales.

 

 

Livres et fournitures scolaires

  • Des livres : il y a quelques librairies à Abidjan mais la sélection est réduite. En même temps, il est difficile de débarquer avec des dizaines de livres dans sa valise (mieux vaut garder de la place pour les bonnes bouteilles de vin, le foie gras et le saucisson). C’est pourquoi je lis désormais exclusivement sur mon Kindle. Et pour les enfants, je trouve mon bonheur entre la FNAC, l’abonnement à l’Ecole des Loisirs et Bayard Afrique. Et j’en ramène quand je rentre pendant l’été.
  • Les manuels scolaires : des bourses aux livres sont organisées dans certaines écoles fin Août pour vendre/acheter d’occasion. Mais la première année, mieux vaut acheter les manuels en France. Sinon il faut passer commande à la Librairie de France et les délais de livraison sont longs, voire incertains …
  • Les fournitures scolaires : on trouve presque tout mais, comme toujours, en plus cher. D’aucuns disent qu’il est difficile de se procurer des copies doubles perforées en cours d’année scolaire. Mes enfants n’en utilisent pas encore donc je ne peux ni confirmer ni infirmer. Je fais juste passer le message ! A vous de voir si vous préférez remplir le cartable avant de partir et faire aussi quelques stocks de stylos, crayons, feutres … ou si vous ferez vos achats localement avant la rentrée. Si vous cherchez des produits écolo, j’ai découvert un site très intéressant fait par des profs pour des profs mais utile aussi pour les parents et qui propose des alternatives aux produits plastiques et toxiques : https://profsentransition.com/wp-content/uploads/2019/05/Cartable_vert_2019.pdf

 

Fournitures scolaires

Ustensiles de cuisine, nourriture et boissons

Les denrées alimentaires ne font pas exception. On trouve quasiment tout à Abidjan, entre Carrefour, Casino, Super U et l’Epicerie (une épicerie fine qui propose des produits français, italiens, grecs,…) mais les prix peuvent être assez prohibitifs. Alors en attendant de faire évoluer vos habitudes alimentaires, il est très utile de posséder :

  • Une yaourtière : les 4 pots de yaourts La Laitière coûtent 9€. Un produit de luxe !! Donc si vous adorez les yaourts, passez au fait-maison.
  • Une cafetière traditionnelle (pour café moulu) et un moulin à grains pour éviter d’acheter des dosettes polluantes, mauvaises pour la santé et de surcroît hyper chères.
  • Une centrifugeuse pour faire des jus de fruits tropicaux. Un vrai délice et moins cher que les jus de fruits industriels.
  • Une machine à pain : même s’il y a beaucoup de boulangeries, il faut parfois faire beaucoup de kilomètres pour juste acheter une baguette. De plus, devinez quoi ? Les produits industriels (pain de mie, brioche) sont très chers!
  • Une machine Sodastream pour fabriquer votre propre eau gazeuse (les recharges de gaz sont en vente à Super U).

 

Tous les produits électro-ménagers se trouvent à Abidjan sauf le cultissime Thermomix. Si vous être accroc à votre robot, pensez à l’amener en prenant soin de l’emballer très très précautionneusement. Si vous y tenez comme à la prunelle de vos yeux, laissez-le chez vous. De notre côté, nous avons emmené notre inséparable appareil à raclettes … je ne vous cache pas qu’on ne s’en sert pas très souvent !

 

Et juste pour le plaisir, vous pouvez aussi glisser dans la valise :

  • Du thé et du café : les « théophiles » vous diront qu’on ne trouve pas de bons thés à Abidjan. Quant au café en grains, c’est la même histoire car le café produit en Côte d’Ivoire est du Robusta au goût fort et amer (personnellement, il me donne la migraine).
  • Quelques bonnes bouteilles de vin même s’il existe plusieurs cavistes sur Abidjan, elles seront toujours utiles.
  • Du foie gras : juste parce que c’est bon.

Thé

 

Divers objets du quotidien

  • Des bottes de pluie : très pratiques en saison des pluies. Il y en a à Abidjan mais quand viennent les fortes pluies, elles partent comme des petits pains.
  • Un Kway : idem, très pratique en mai/juin notamment.
  • Des chaussures pour les enfants (tennis, tongs, Birkenstocks, Crocs) : j’ai deux garçons et j’ai du mal à leur trouver des chaussures sympas à Abidjan, surtout des tennis. Sachant que c’est tout ce qu’ils portent aux pieds, en plus des tongs, je m’approvisionne donc en France. Il n’y a pas non plus un choix dingue en matières de vêtement mais dans la mesure où ils portent short + t-shirt toute l’année, on se débrouille avec Kiabi, Décathlon et quelques petits boutiques indépendantes.
  • Pour les adultes aussi, le choix de vêtements et chaussures est limité. Mais puisqu’il fait chaud toute l’année, une garde-robe légère et basique (t-shirts, shorts, jupes, robes, pantalons et t-shirts manches longues pour se protéger des moustiques) suffit. Ne vous encombrez pas de pulls ou de manteaux, ils ne servent à rien ! Très vite, vous risquez de devenir mordu de pagnes, et comme tout le monde, vous irez acheter vos propres tissus pour faire faire des vêtements personnalisés à des couturiers ivoiriens.
  • Des cartouches d’imprimante : on en trouve à la FNAC mais tous les modèles ne sont pas disponibles.
Bottes de pluie

Des bottes de pluie pour toute la famille, un basique à Abidjan !

 

Tous Zéro Déchet …

En janvier 2019, j’ai co-fondé avec 5 amies « Les Fourmis Vertes de Babi », une association qui promeut le « zéro déchet ». Nous organisons notamment des ateliers ZD pour apprendre à fabriquer des produits ménagers maison. Nos recettes se réalisent essentiellement avec des produits locaux. Néanmoins certains restent encore introuvables à Babi. Alors si vous aussi, vous êtes dans cette démarche – ou voulez vous y mettre – voilà ce que vous devez mettre dans vos bagages :

  • Du véritable savon de Marseille. On trouve de très bons savons artisanaux à Abidjan, également des savons avec ou sans glycérine. Mais pas le vrai de vrai c’est-à-dire celui produit par les 4 savonneries : Marius Fabre, Fer à Cheval, le Sérail et la Savonnerie du Midi !!! Très utile pour fabriquer sa lessive et son liquide vaisselle.
  • Du permanganate de potassium, actif blanchissant utilisé pour fabriquer de la lessive pour le linge blanc.
  • De l’acide citrique (on en trouve de temps en temps mais la filière d’achat n’est pas encore bien claire …) pour fabriquer des dosettes pour lave-vaisselle et toilettes.
  • De la terre de Diatomée pour absorber les mauvaises odeurs et nettoyer les litières des animaux. C’est aussi un insecticide naturel pratique pour chasser les (nombreuses) petites bêtes dans la maison.

 

Produits ménagers fait-maison

 

Notre association fait  également la promotion des alternatives au plastique (car les rues de la ville et de la lagune Ebrié en sont gavés). Malheureusement aussi, certaines de ces alternatives ne sont pas encore trouvables à Abidjan. Vous pouvez donc vous équiper en :

  • Pailles en bambou ou en métal pour remplacer les horribles pailles en plastique !! On en trouve de temps en temps en métal à la Maison des Chefs mais les stocks s’épuisent vite (car les hôtels et restaurants locaux commencent à s’équiper aussi).
  • Des Oriculi pour remplacer les cotons tiges.
  • Des gourdes en inox pour limiter la consommation de bouteilles en plastique. Et vu la chaleur ici, au minimum une gourde par personne n’est pas de trop. Très bel article à ce sujet  ici.
  • Et surtout un filtre à eau pour consommer directement et en toute sécurité l’eau du robinet, et une fois encore éviter d’avoir à acheter des bouteilles ou des bonbonnes en plastique. Vous pouvez aussi utiliser des perles en céramique comme celles des Verts Moutons par exemple : https://www.lesvertsmoutons.com/nos-produits

 

Pour le reste, les Fourmis Vertes et leurs partenaires proposent à la vente de nombreux produits permettant de réduire sa consommation de plastique  (sacs à fruits et légumes, tawashi, beewraps, cotons à démaquiller en tissu, dentifrice et shampoing solide…). Si cela vous intéresse, vous pouvez rejoindre dès maintenant les Fourmis Vertes de Babi (n’oubliez pas de répondre aux questions pour adhérer au groupe!).

 

 

Voilà, ma liste des (presque) indispensables se termine là. Elle n’est pas exhaustive et j’ai sûrement oublié des choses. Le cas échéant, n’hésitez pas à me faire part de vos suggestions en commentaires.

 

Quant à vous, futurs expat’ Abidjanais, j’espère que cette liste vous sera utile !!! En attendant de pouvoir vous souhaiter Akwaba (pour tout savoir sur le « bonne arrivée » ivoirien, c’est ici), et si vous avez d’autres interrogations avant de vous expatrier à Abidjan, écrivez-moi et je me ferai un plaisir de vous aider.

 

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Installation Pinterest

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0 In Abidjan/ Expatriation

Merci Facteur, un service pour envoyer tous ses courriers sans se déplacer

En tant qu’expatriés ou voyageurs, nous avons toujours besoin d’envoyer des courriers dans notre pays d’origine. Or, j’espère ne froisser personne en disant que le service postal en Côte d’Ivoire n’est pas des plus fiables du monde … Pour envoyer un courrier en France, nous préférons plutôt faire appel à une personne qui se rend dans le pays et qui le postera lui-même à son arrivée plutôt que d’aller à la Poste locale.

Mais j’ai découvert une solution super pratique qui propose, non pas de faire prendre l’avion à votre courrier, mais de l’imprimer et le poster à votre place (à la Poste française) le jour même. Ca s’appelle Merci Facteur : www.merci-facteur.com.

 

Envoyer, partout dans le monde, du courrier depuis votre ordinateur

Pour ma part, j’ai testé ce service car j’avais besoin d’envoyer en recommandé avec accusé réception un courrier relatif à un compte bancaire. Evidemment l’été dernier, quand je suis rentrée en France, j’avais bien mieux à faire que de me rendre à la Poste et par conséquent je « procrastinais » cette tâche depuis près de deux ans.

Avec Merci Facteur, mon banquier a (enfin) reçu mon petit mot doux. Cela ne m’a pris quelques minutes. Voilà comment ça marche :

  • Vous créez votre compte
  • Vous sélectionnez le produit qui vous intéresse (lettre, carte ou photos)
  • Vous téléchargez votre lettre ou vous utilisez un modèle
  • Vous personnalisez votre enveloppe si vous le souhaitez – pour mon banquier, je n’en ai pas eu besoin !
  • Vous créez le destinataire et l’expéditeur comme si vous remplissiez un bordereau à la Poste
  • Et vous payez en ligne.

 

Autrement dit, pour envoyer votre courrier, il faut juste un ordinateur, une connexion Internet et un moyen de paiement en ligne. Voici d’ailleurs les tarifs.

 

Au choix : lettres, photos et cartes

Merci Facteur poste à votre place :

  • Des lettres officielles telles que lettres de résiliation, de motivation, de changement de domiciliation … Des modèles sont disponibles ou vous téléchargez votre texte. Les courriers sont postés le jour même en France ou à l’étranger, en envoi simple ou recommandé (dans ce cas, une personne de la société se déplace pour vous jusqu’à la Poste).
  • Des cartes de toutes sortes pour célébrer les événements de la vie, naissance, anniversaire, retraite, fêtes, Noël … Des dizaines de modèles sont proposés mais comme pour les lettres, vous pouvez aussi télécharger votre propre création.
  • Des photos car le service dispose aussi d’un éditeur permettant de télécharger des photos, les retoucher, d’y appliquer des filtres ou des effets de style.

 

Et si vous envoyiez une carte pour la Fêtes des Pères ?

Le 16 juin approche …  Vous pouvez en profiter pour envoyer une carte pour la Fête des Pères avec Merci Facteur en témoignage de votre amour à votre cher Papounet ! 60 modèles sont disponibles, il y en a pour tous les goûts.

Et cerise sur le gâteau, jusqu’au 31 août 2019, vous bénéficiez d’une réduction de 20% avec le code « VoyageCalao20 » exclusivement réservé aux lecteurs et lectrices de mon blog !

 

Alors on dit quoi ?

Si vous testez ce service, n’hésitez pas à me laisser un commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé.

 

Merci Facteur m’a contacté pour me présenter son service et le tester. J’ai décidé d’en parler sur mon blog car je trouve ce service vraiment adapté aux besoins des expatriés qui, comme moi, vivent dans un pays sans véritable service postal et qui ont néanmoins parfois besoin d’envoyer des courriers en France ou ailleurs. J’ai donc écrit cet article en toute liberté et sans être rémunérée !

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8 In Abidjan/ Expatriation/ Green Africa/ I love Africa

Comment je suis devenue une Fourmi Verte de Babi …

Ceci est un article assez personnel dans lequel il ne sera, pour une fois, pas question de voyage. Enfin si, un peu quand même, d’une sorte de voyage intérieur que j’ai entrepris il y a longtemps sans m’en rendre vraiment compte et qui m’amène aujourd’hui à être une écolo un peu plus consciente et engagée. Il était temps …

Je vais donc vous parler d’environnement, de planète, de bio, de recyclage mais aussi de déchets plastiques, de pollution, de déforestation et enfin surtout de petits gestes, de rencontres, d’idées, de travail en équipe et d’actions collectives.

Autrement dit, je vais vous expliquer comment et pourquoi je suis devenue une Fourmi Verte de Babi et surtout faire la promotion de cette géniale association ☺

Pour commencer, petit retour en arrière dans ma vie d’avant Abidjan. A cette époque pas si lointaine (environ 2 ans), je ne dirais pas que je me fichais totalement de l’environnement mais presque.

Comme presque tout le monde en France, ma petite conscience écolo m’amenait à :

  • trier consciencieusement mes déchets (même si à Marseille, cela relevait vraiment du parcours du combattant de trouver des poubelles de tri),
  • donner ou vendre les objets que je n’utilisais plus,
  • acheter de temps en temps en seconde main (merci eBay, mon cher ancien employeur, qui m’a ouvert à ce « mode de consommation »),
  • acheter de temps en temps dans l’épicerie vrac du quartier,
  • manger local et de saison.

J’avais aussi acheté le livre « Famille Zéro Déchet » pour essayer de produire moins de déchets. Je l’avais feuilleté quelques minutes avant de le ranger dans la bibliothèque en me disant que tout cela avait l’air bien compliqué à mettre en œuvre …

Famille_zero_dechet

Bref, pas de quoi casser 3 pattes à un canard. J’avais la flemme de changer mes habitudes de consommation et la trouille à l’idée de consommer moins.

Et puis en septembre 2017, je me suis installée à Abidjan. Ma prise de conscience ne s’est pas opérée tout de suite. Quoi que. La première fois que j’ai traversé la lagune en bateau pour me rendre sur l’île Boulay, j’ai flippé.

Quand vous vivez dans une grande métropole africaine, difficile de fermer les yeux et de rester les bras croisés sans rien faire. Les déchets sont partout, devant votre maison, dans la rue, dans les caniveaux, dans la lagune, sur la plage, dans l’océan. Ils ne sont pas collectés et encore moins recyclés (ou très peu). Je reconnais, c’est un peu l’envers du décor, ce que je ne vous montre pas sur mon compte Instagram …

Déchets Abidjan

Source : page Facebook de OJSP ONG

 

Alors, il n’est plus possible de se cacher derrière les jolies poubelles de tri jaunes, vertes et bleues pour se dédouaner d’avoir produit 20kg de déchets en une semaine. « Bah c’est pas grave, tout cela va être recyclé et réutilisé … » ne fonctionne plus.

A Abidjan, au mieux vos déchets vont se retrouver dans la décharge d’Akouédo. Au pire, ils vont aller nourrir les poissons de la lagune Ebrié puis de l’océan Atlantique.

Petit à petit je me suis dis qu’il fallait que je commence réellement à produire moins de déchets, trouver des filières de recyclage (parce qu’évidemment, pas de tri à Abidjan), pourquoi pas m’investir dans une association en faveur de l’environnement.

Finalement, la magie de l’expatriation a opéré. J’ai fait de belles rencontres qui en ont entrainé d’autres et un beau jour, une amie m’a proposé de me joindre à un déjeuner pour parler environnement. Alors que je pensais participer à une réunion sur le recyclage des bouteilles plastiques, je me suis retrouvée embarquée dans une toute autre aventure !

En l’espace de deux heures, 4 filles qui se connaissaient à peine, ont décidé de créer une association qui allait devenir « Les Fourmis Vertes de Babi » et de mettre en place des ateliers Zéro Déchet. Très vite rejointes par deux autres super professionnelles du ZD. Notre projet a démarré rapidement et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, nous avions déjà 200 abonnés sur notre groupe Facebook. Ce n’est qu’un début mais c’est encourageant et très enthousiasmant d’échanger avec autant de personnes soucieuses de moins consommer, mieux consommer et de s’engager pour la planète.

A titre personnel, les Fourmis Vertes de Babi m’ont dors et déjà transformée. Désormais, je fabrique ma lessive, mon adoucissant, mon liquide vaisselle et mes tawashi. J’ai banni le film plastique, les pailles en plastique, les gels douches, les cotons tiges et les cotons à démaquiller jetables. J’ai acheté des brosses à dent en bambou pour toute la famille et des lingettes démaquillantes en tissus lavable. J’achète des savons et de l’huile de coco produits localement. J’ai troqué mes vieux Tupperware contre des contenants en verre (je ne les ai pas jetés pour autant mais ils ne servent plus pour l’alimentaire). Et je garde désormais tous mes bocaux vides (j’ai une super collection qui fait halluciner mon mari). J’emballe mes cadeaux avec du pagne selon la méthode japonaise du « furoshiki ». J’essaye, autant que possible, de remplacer les gâteaux industriels par des gâteaux fait maison et de manger moins de viande. Je réfléchis à deux voire trois fois avant d’acheter quelque chose (est-ce vraiment vraiment utile ?). Et je fuis le plastique, surtout celui à usage unique. Bientôt, je vais acheter un filtre à eau afin de me débarrasser de mes bidons d’eau filtrée…

Ateliers ZD

Parfois, je l’avoue, mon cher et tendre me prend un peu pour une cinglée mais j’assume !!! J’assume aussi d’être totalement imparfaite dans ma démarche. Je circule en voiture à Abidjan (ceci dit, je n’ai pas d’autres alternatives ici), j’utilise la clim’ à la maison (il fait si chaud ici …), j’achète des produits bio importés, je prend l’avion plusieurs fois par an et j’en passe …

Donc loin de moi l’idée de tirer une quelconque fierté de tout ce que je fais. Bien au contraire. J’avais juste envie de raconter mon début de métamorphose …

Ma motivation dans tout cela : mes enfants bien sûr. Ils sont dès leur plus jeune âge confrontés à cette nécessité de changer radicalement de mode de vie. Je me dois de les préparer progressivement à ce changement et de leur transmettre un autre modèle.

De plus, je vis dans un pays en développement vulnérable aux conséquences du réchauffement climatique. Alors que les pays riches sont responsables de 90% des émissions de gaz à effet de serre (voire plus ?), ce sont les pays les plus pauvres qui vont en subir les conséquences. Regardez ce qu’il s’est passé récemment au Mozambique suite au passage du cyclone Idai… Alors je ne compte pas changer le monde avec mes petites pattes de fourmis mais je peux bien faire un effort pour réduire mon empreinte écologique dans mon pays d’accueil. Et si en plus, je peux inspirer et convertir d’autres personnes, c’est encore mieux.

Concernant la Côte d’Ivoire, pour ne citer que 3 fléaux, ce pays est particulièrement touchée par l’érosion de son littoral qui met en péril les populations côtières (cf mon article sur Grand-Lahou ici), la déforestation et le recul de la biodiversité. Et bien sûr la pollution en tout genre.

Les Fourmis Vertes de Babi ne vont pas régler tous ces problèmes, loin de là. Et fort heureusement, bien d’autres associations et institutions sont impliquées sur ces différents sujets. Notre impact est même encore très très limité. Notre objectif est de « créer une communauté éco-responsable d’hommes et femmes soucieux de produire moins de déchets ». Avec nos ateliers Zéro Déchet, nous invitons cette communauté à changer ses habitudes de consommation. Certes, il ne s’agit que de « petits gestes » du quotidien mais pour moi, ces gestes sont essentiels.

Si vous pensez que vous êtes trop petit pour changer quoique ce soit, essayez donc de dormir avec un moustique dans votre chambre.

Ce n’est pas de moi mais de Betty Reese ?!!

Et si en plus ce moustique est ivoirien, imaginez un peu ce que ça peut donner …

Notre projet se construit et se développe pas à pas, au fil de nos « réunions du lundi ». Parfois ça part dans tous les sens, ça s’emballe, ça s’enflamme. Et même si, en tant que « chef de projet » et « maître du temps », je suis souvent l’empêcheuse de tourner en rond qui recentre les discussions, je trouve ça génial. Car les Fourmis, c’est avant tout une aventure humaine comme dirait l’autre …

Cette aventure est d’autant plus passionnante qu’elle est universelle. Dans l’absolu, elle transcende les genres, les ethnies, les nationalités, les couleurs de peau. Elle nous mobilise en tant que « terriens » et non pas en tant qu’ «expatrié » ou « local ». Même si à ce stade, elle n’est pas totalement inclusive, j’espère qu’elle le deviendra.

Mes cinq autres comparses, à l’origine de ce projet, fourmillent d’idées. De la vente de produits en vrac aux projets sociaux pour fabriquer des objets durables en passant par les opérations de sensibilisation, on ne s’ennuie pas. On ne se sait pas toujours trop où on va mais on y va.

Je n’aurais jamais été capable de me lancer seule alors je profite aussi de cette petite tribune pour remercier ces super fourmis que sont Zineb, Barbara, Clémence, Noreen et Angela.

Mais ne vous fiez pas aux apparences, notre groupe n’est pas réservé aux femmes. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues 😉

Merci également à l’Afrique qui m’a ouvert les yeux et a bouleversé ma vie.

(Imaginez le jour où je vais gagner une vraie récompense, je vais me surpasser pour les remerciements, les Oscar à côté, ça sera de la rigolade !!!).

Bon allez, je crois qu’il est temps que je trouve une conclusion à cet article. Et en toute modestie, je vais laisser le soin à Victor Hugo de la faire :

« Rien ne résiste à un acharnement de fourmi », Victor Hugo dans Les Travailleurs de la mer.

 

Si les Fourmis Vertes de Babi vous intéressent et si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez :

 

A bientôt !

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0 In Abidjan/ Expatriation

2018 en voyages et en images

En ce début d’année 2019, à défaut de (bonnes) résolutions, je me suis amusée à dresser un Best Of de l’année écoulée. La première passée intégralement en Côte d’Ivoire. Retour en mots et en images sur 12 mois intenses entre découvertes, surprises et enchantements.

Janvier : Ghana

Première escapade en dehors des frontières ivoiriennes. Direction le Ghana, pays frontalier de la Côte d’Ivoire et premier pays d’Afrique à avoir obtenu son indépendance en 1957 sous la houlette de Kwame Nkrumah. Et pour la première fois, un voyage au cœur de l’histoire de l’esclavagisme le long l’ancienne Côte de l’Or. Une grande « claque » prise lors de la visite des forts de Cape Coast et d’Elmina. Et une sensationnelle immersion, à 90 mètre de haut, dans la forêt tropicale du Kakum National Parc.

Cape Coast Ghana

Kakum Ghana

 

Février : Tiassalé, Côte d’Ivoire

Après Yamoussoukro fin 2017, nous poursuivons notre découverte du centre de la Côte d’Ivoire avec une escapade à Tiassalé. Cette bourgade, située à 120 kilomètres au nord d’Abidjan, est réputée pour ses hippopotames qui promènent leur croupe massive (le mâle pouvant peser jusqu’à 4,5 tonnes) dans le fleuve Bandama. A bord d’une chaloupe pour le moins de fortune (heureusement nous étions parti en équipe et disposions d’une écope pour 2 embarcations !!), nous sommes partis à l’aventure pour tenter d’observer l’un des mammifères les plus gros et dangereux de la planète. Bilan : 2 hippopotames vaguement aperçus au loin. Ce jour-là, Gloria et ses comparses avaient décidé de rester cachés sous un épais tapis de jacinthes d’eau. Une balade au cœur de la nature verdoyante et sauvage qui reste néanmoins splendide avec ou sans hippo.

Tiassalé

Tiassalé

 

Mars : Abidjan, Côte d’Ivoire

Pas de visite extravagante ce mois-ci. Juste prendre le temps de casser la routine du quotidien pour aller à la rencontre de la cité qui m’accueille depuis 1 an et demi maintenant. Une galerie d’art contemporain qui met à l’honneur de grands artistes africains, le maquis qui sert les meilleures langoustes de la ville, le musée des civilisations de Côte d’Ivoire ou encore le marché de Treichville. A la conquête d’Abidjan !

 

Avril : Bénin

Un road-trip de 12 jours qui restera inoubliable. Une plongée au cœur de l’Afrique de l’Ouest, de sa culture, de ses paysages, de ses habitats traditionnels. Et aussi notre premier safari en famille au sein du Pendjari National Park. Magique !!!

Ganvié Bénin

 

Mai : Grand-Lahou, Côte d’Ivoire

En route vers l’ouest de la Côte d’Ivoire, toujours dans la région des lagunes, à 200 km d’Abidjan. Une contrée moins plébiscitée que Bassam ou Assinie, ce qui la rend encore plus attirante. Une escapade comme je les aime, plutôt improvisée et donc pleine de surprises !! Parmi elle, la rencontre avec Ponso, le chimpanzé solitaire, et la balade sur l’île de Lahou-Plage, une cité en sursis ravagée par les flots et l’érosion.

Grand-Lahou CIV

 

Juin : Bingerville, Côte d’Ivoire

A quelques kilomètres d’Abidjan, autant dire à domicile, une commune qui mérite vraiment le détour et qui permet d’échapper au tumulte abidjanais. Au programme : une incursion dans le Musée Combes pour admirer les majestueuses têtes en bois sculptées par Combes et ses élèves, une pause à la brasserie « Chez François » pour déjeuner à la bonne franquette,  un une promenade – à pied – dans le Jardin Botanique pour digérer et prendre une grande bouffée d’air pur et enfin, en repartant, un arrêt au jardin de Bonafos pour acheter une magnifique orchidée.Jardin botanique Abidjan

 

Juillet / Août : France

Retour au bercail pour vivre pleinement la Coupe de Monde de Football et savourer la victoire des Bleus avec famille et amis !!! Cet été, le premier depuis mon installation en Côte d’Ivoire, est l’occasion de renouer avec mes autres « chez moi » : Marseille – mon port d’attache – et la Provence où vit ma belle-famille, Vannes et la Bretagne où vit ma maman, Toulouse ma ville de cœur où j’ai vécu quelques mois et pour finir Paris afin de passer un peu de temps avec quelques amies qui me manquent.

Ete 2018 France

Le Port d’Auray (Morbihan) – Mon fils le jour de la finale de la Coupe du Monde de football – Le Jardin des Plantes (Paris) – Le Capitole (Toulouse) – Les îles du Frioul et la grande bleue (Marseille)

 

Septembre : Grand-Bassam, Côte d’Ivoire

Bien heureuse de rentrer à la maison après 8 semaines de nomadisme et de retrouver ma chère en Côte d’Ivoire !! Pour reprendre les bonnes habitudes, direction Grand-Bassam. Et cette fois, j’ai vraiment envie de me plonger dans son histoire. C’est donc aux côtés d’un guide professionnel – travaillant pour le Musée National du Costume – que nous arpentons les ruelles de l’ancien quartier France pour en apprendre davantage sur le passé tumultueux de l’ancienne capitale ivoirienne. Et tenter de mettre à jour les secrets si bien gardés par les bâtisses coloniales abandonnées.

Musée Bassam

Bonus : envol du Calao et lancement officiel de mon blog ☺

 

Octobre : Sénégal

Embarquement pour un voyage 100% plaisir entre la Petite Côte et Dakar. Un gros coup de cœur pour le pays le plus touristique d’Afrique de l’ouest très facile à visiter mais qui reste néanmoins sauvage et tranquille. Entre la faune de la Somone, du Sine Saloum et de la réserve de Bandia, l’émerveillement est au rendez-vous tout au long de ce petit road-trip. Et cerise sur le gâteau, quelques jours à Dakar, dans le village de N’Gor face à la mer. Et évidemment une escale émouvante sur l’île de Gorée. Définitivement LE voyage à faire en famille en Afrique !!

Renaissance Dakar Sénégal

Bandia Senegal

Novembre : Assinie et les îles Ehotilés, Côte d’Ivoire

Retour à Assinie la belle et ses plages de rêves. Entre deux baignades, nous en profitons pour naviguer sur la lagune Aby et découvrir, au fil de l’eau, l’archipel des îles Ehotilés : son avifaune exceptionnelle, sa nature luxuriante et ses vestiges du passé.

Iles Ehotilé Assinie

 

Décembre : Jacqueville, Côte d’Ivoire

Nouvelle excursion vers l’ouest d’Abidjan. Jacqueville est l’endroit idéal pour passer une journée au vert et se retrouver face à l’océan sans trop s’éloigner de la capitale. Un autre joyau colonial ivoirien, même si les vestiges y sont moins nombreux et moins bien conservés qu’à Bassam. Et une alternative à Assinie pour passer une journée au bord de la mer et surfer sur des vagues déchaînées !

Jacqueville CIV

 

Indéniablement une des plus belles choses de la vie d’expat : avoir cette chance inouïe (à mes yeux) de pouvoir découvrir un pays en profondeur et se retrouver dans des endroits « exotiques », c’est-à-dire inconnus et déroutants, en un claquement de doigt. Faire de chaque escapade, au coin de la rue ou ailleurs, une aventure – surtout en Côte d’Ivoire où l’improvisation est souvent de mise !! Tout simplement avoir le temps d’observer, d’apprendre, de comprendre et d’aimer ce qui est devenu, par le hasard de la vie, mon nouveau « chez moi ».

A ce titre, mon année 2018 a donc été particulièrement riche et dense. Mais à n’en pas douter, 2019 le sera aussi !!!

Les projets ne manquent pas :

  • Evidemment continuer à faire vivre ce blog, écrire des récits de voyage et vous donner envie de découvrir, à votre tour, la Côte d’Ivoire et l’Afrique.
  • Poursuivre ma découverte de la Côte d’Ivoire – que j’ai finalement peu explorée en 2018 – et notamment visiter Grand-Béréby et ses magnifiques plages, la région de Korogo au nord et aussi Bouaké au centre (la 2ème ville du pays).
  • Repartir en safari car certes l’Afrique ce n’est pas QUE des animaux sauvages mais c’est aussi cela !! Départ d’ors et déjà programmé le 14 février, vers « la Perle de l’Afrique » : l’Ouganda.
  • Faire un voyage de ouf avec mon mari pour célébrer nos 15 ans de mariage !!! J’essaye de lui « vendre » un trip au Rwanda pour aller observer les gorilles dans la brume mais pour l’instant, il n’est pas convaincu …
  • Me laisser porter, saisir les opportunités, qui sait ce que l’avenir me/nous réserve n’est ce pas ???

 

Je vous souhaite également de vivre pleinement cette nouvelle année, avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses peines, ses réjouissances et ses désillusions. Ce qui compte à la fin, c’est de profiter de ce qui nous entoure et de prendre soin de ceux qui nous sont proches.

Et vous, quels sont vos projets pour cette nouvelle année ? Avez-vous planifié le voyage de vos rêves ?

Excellente année 2019 à tous !

 

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A la conquête du permis de conduire ivoirien !

Quand vous êtes résident étranger en Côte d’Ivoire, vous devez détenir un permis de conduire ivoirien pour avoir le droit de conduire. Après avoir obtenu ma carte de résident, non sans mal d’ailleurs, je me suis donc attaquée à ce 2ème monument de la formalité administrative.

A Abidjan, il y a presque autant de stratégie pour obtenir ce permis que d’expat. Chacun a un « plan » ou un « contact » pour contourner la procédure officielle. Pour ma part, faute de super combine, j’ai scrupuleusement suivi la démarche décrite par l’Ambassade de France.

Voici le récit de mon aventure dans les dédales de l’administration ivoirienne …

 

Étape 1 : faire authentifier le permis de conduire français

J’ai rempli la demande de Relevé d’Information Restreint (RIR), téléchargeable sur le site de l’Ambassade de France. Je l’ai envoyée à la préfecture de Marseille, mon précédent lieu de résidence, accompagnée de la copie de ma pièce d’identité, la copie recto-verso de mon permis et une preuve de résidence en Côte d’Ivoire. J’ai reçu le RIR quelques semaines après à mon domicile (via le consulat). Mon mari, qui a fait la demande en même temps que moi il y a 6 mois, n’a toujours rien reçu.

Coût : gratuit.

 

Étape 2 : obtenir une autorisation d’échange de permis

Une belle occasion de découvrir de près l’architecture de la Cité Administrative du Plateau donc je vous parle ici. La procédure disait de me présenter à la Direction Générale des Transports Terrestres et de la Circulation (DGTTC) à la Tour C, étage 3, bureau 25. C’est précis.
Une fois au 3e étage, le bureau 25 étant fermé, c’est le bureau 27 qui a traité ma demandé. Un monsieur sympathique et souriant m’a reçue et m’a délivré, en l’espace de 15 minutes à peine, l’autorisation signée et tamponnée.
Je suis ressortie de la cité fière comme Artaban !

Coût : gratuit.

 Cité Administrative Abidjan

Étape 3 : réaliser le contrôle ophtalmique

C’est là que les choses ont commencé à se corser …
Je devais me rendre dans un Centre de Gestion Intégré (CGI). Le CGI est le lieu incontournable en Côte d’Ivoire dès lors qu’il est question de voiture (achat, vente, permis…).

Ma première rencontre avec un CGI ivoirien s’était déroulée de la meilleur des façons lors de l’achat de mon véhicule. Le vendeur, bien rodé à tout cet imbroglio administratif, avait géré de main de maître le deal en choisissant d’aller au CGI VIP de Vallon II plateaux. En 1h30, tout était réglé.

Mais cette fois, je m’attaquais à un tout autre adversaire en me rendant au CGI « de base » situé sur le boulevard Valery Giscard d’Estaing (appelé ici le VGE), près d’IVOSEP.
En plus de passer le contrôle ophtalmique, je devais convaincre les autorités que ma carte de groupe sanguin, établie en France il y a 30 ans, était bien valide. Faute de quoi, il fallait aussi que je fasse une prise de sang pour déterminer mon groupe sanguin (inscrit sur le permis ivoirien), ce qui est largement déconseillé eu égard aux règles d’hygiène en vigueur dans le pseudo laboratoire du CGI.

Me voilà donc fraîchement arrivée au centre, croyant fermement à la réussite de mon entreprise. Je fus de suite chaleureusement accueilli par un « guide » portant une chemise en pagne aux couleurs de l’entreprise et dont la fonction consistait à orienter les usagers dans cet antre de la bureaucratie française … euh ivoirienne … enfin, peu ou prou, c’est la même chose.
Il m’indiquait que je devais d’abord m’inscrire au guichet d’accueil pour obtenir un ticket puis me rendre au second guichet pour créer ma demande puis payer puis aller faire mon examen médical puis revenir au guichet puis repayer puis attendre. En gros, c’était le programme.

 

  1. Obtenir un ticket

Première étape réussie haut la main en 2 min chrono. J’obtiens le numéro T081
En arrivant dans le centre principal, je découvre qu’on en est au T04. Mais c’était sans compter le zèle des fonctionnaires ivoiriens pour faire passer certaines personnes en premier…

 

  1. Faire enregistrer sa demande

Je me présente donc immédiatement au guichet #7, accueillie par la patronne des agents.
Premier revers : avant d’être enregistrée, je dois « faire viser » mon permis français par le Ministère des Transports… Ministère où je me suis donc rendue quelques jours plus tôt pour faire authentifier mon permis de conduire français (cf. étape 2).
Très vite, sans même avoir le temps de défaillir, je découvre derrière moi LE bureau du Ministère. En son sein, un charmant monsieur qui vise toute la journée … Ni une ni deux, il signe la copie de mon permis de conduire français

Permis visé

Le précieux document en poche, je retourne sagement m’asseoir pour patienter comme tout le monde. Nous en étions à T042. Au bout de quelques minutes, juste le temps de commencer à écrire cet article, la même jeune femme m’appelle à nouveau pour traiter mon dossier. Après 4 tentatives pour me tirer le portrait les yeux ouverts et les oreilles bien visibles et un cliché de mon index droit, elle me délivre un papier qui me donne le droit de me rendre à la caisse et de payer la somme de 3600F. Petite mise en jambe avant la douloureuse !

 

  1. Réaliser un contrôle ophtalmique

Armée de mon reçu tamponné « payé », je me dirige vers le bureau bio-médical. En chemin, mon guide m’interpelle à nouveau et m’informe que je dois d’abord photocopier le reçu de paiement et mon permis de conduire français – car la copie visée par le Ministère, si difficilement obtenue, ne suffit pas.

Ah, le business de la photocopie. Quelque soit la formalité à accomplir ici, les photocopies que vous amènerez ne suffiront jamais. Heureusement, il y a toujours un « bureau des photocopies » à disposition pour pallier vos manquements. Pour la modique somme de 50F la page (7,5 centimes d’euros), mon dossier est complet … enfin presque car finalement, ce n’est pas la photocopie du permis qui est requise mais celle de l’autorisation du Ministère.
Retour au bureau des photocopies. Puis retour au bureau bio-médical.
J’ai enfin les bonnes copies. En revanche, ma vieille carte de groupe sanguin, datée de 1987, pose comme prévu problème… épineux problème même qui requiert une escalade auprès de la supérieure hiérarchique qui, d’un simple hochement de tête, valide finalement ma carte. Ouf, pas de prise de sang !

Je passe ensuite, haut-la-main, le test ophtalmique, puis obtiens un nouveau papier intitulé « Certificat d’aptitude visuelle, auditive, mentale et de coordination motrice ». Seule la vision a été testée mais vraisemblablement pour l’état ivoirien, je suis aussi apte sur le plan auditif, physique et mental. Bonne nouvelle !

 

Etape 4 : demander un permis de conduire ivoirien

De retour dans le hall principal, nous en sommes maintenant à T069. La même jeune femme me reçoit à nouveau pour l’étape finale. Je sens que j’approche du but … Mais coup de théâtre, elle refuse de me délivrer le document car je n’ai pas de certificat de mariage. Quoi ??!!!!?!?!
J’ai obtenu mon permis à l’âge de 19 ans, je n’étais pas mariée. Et sur mon passeport apparait mon nom de jeune fille et d’épouse. Je dois donc prouver que je suis bien mariée et que mon nom est correct … la moutarde me monte légèrement au nez mais rien n’y fait, je dois capituler. Je repars donc bredouille – et bien énervée.

Quelques jours plus tard, me voilà de retour dès 8h30 au CGI. Le centre est déjà bien rempli. Je retrouve mon guide qui me redemande à nouveau de faire la queue au premier guichet pour obtenir un ticket : j’obtiens le numéro T052. Nous en sommes au T035 quand je m’assois. C’est tout à fait correct. D’autant plus que les numéros défilent de 2 en 2 et que 10 minutes plus tard, nous en sommes déjà à T042.
Aujourd’hui, j’attends comme tout le monde. Et c’est aussi bien ainsi.

A 8h53, mon numéro s’affiche. Direction le guichet #7. Une stagiaire vérifie mon dossier. Il est complet, victoire !!!
Je gagne donc le droit d’aller payer les frais de 85 100 F. Evidemment c’est compliqué car je n’ai pas la monnaie… et la caissière non plus! On finit par trouver un terrain d’entente, je récupère mon reçu de paiement et n’ai plus qu’à attendre que mon permis soit prêt.

Coût : 88700 F CFA.

 

Étape 5 : récupérer le permis ivoirien

Il est 9h45. Au guichet, la dame me dit de revenir dans 3h soit à 11h … je fais remarquer que si je reviens à 11h, je n’aurais attendu qu’1h30. Qu’à cela tienne, la dame me suggère donc de revenir à 11h30.
En sortant, je tombe sur mon guide qui me dit de revenir dans 3h car lui sait comment on fait les permis et connaît la vraie procédure….
Sans trop y croire, je tente ma chance à 11h30. Cette fois-ci, rendez-vous dans le bâtiment du fond à gauche (là où se trouve aussi le bureau bio-médical).
La fonctionnaire, qui me reçoit, me rit au nez quand elle découvre que j’ai procédé au paiement à 9h41. « Mais Madame, ça prend au moins 3 heures ». En plus, j’ai des circonstances aggravantes. Je suis née dans une petite ville française, Senlis qui sans doute n’existe pas encore dans la base de données. « Ça prend du temps de créer une nouvelle ville » ajoute-t-elle.
Ok pas de souci, je reste zen et décide de revenir le lendemain.

Le lendemain, j’arrive à la fraîche dès 7h45. Je me présente directement au guichet de la délivrance. Sans avoir le temps de m’assoir pour patienter, une dame se saisit de mon reçu et cherche mon permis. Je feins de l’ignorer mais ne peux m’empêcher de dissimuler un soupire de soulagement lorsqu’elle trouve mon permis et le tend à son collègue.
Ultime formalité pour la route – remplir le registre à 4 mains avec mon numéro de passeport et mon numéro de téléphone – et l’affaire est dans le sac.

Permis ivoirien

 

Je pense que cette aventure m’aura occupée 3 bonnes heures auxquelles s’ajoutent les trajets au Plateau et en zone 4 … donc au total, une petite journée. Mais au moins, je n’ai pas eu à repasser le code de la route ni la conduite. Et si j’avais su que l’acte de mariage était obligatoire, j’aurais gagné du temps.

Je recommande cette procédure qui n’est finalement pas si complexe si on a la chance d’avoir les bonnes informations !!

 

RECAPITULATIF DES PIECES A FOURNIR

  • A la Préfecture en France : demande de RIR dûment remplie, copie de la pièce d’identité, copie recto-verso du permis de conduire français.
  • A la DGTTC C : attestation d’authenticité (RIR), original et copie du permis de conduire français, original et copie de la pièce d’identité.
  • Au Centre de Gestion Intégré : autorisation d’échange délivrée par la DGTTC, original et copie du permis de conduire français, original et copie de la pièce d’identité, carte de groupe sanguin ou copie des déterminations (2 prises de sang), certificat d’aptitude visuelle, acte de mariage pour les femmes dont le nom de jeune fille seul apparaît sur le permis.

 

J’espère donc que cet article vous aidera à y voir clair dans la procédure et à obtenir votre permis plus rapidement que moi. Dans tous les cas, BONNE CHANCE !

 

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Akwaba ! Bonne arrivée en Côte d’Ivoire !

Chaises Wax africain

Akwaba signifie « bienvenue » ou plutôt « bonne arrivée » en langue Akan (peuple de Côte d’Ivoire). Il symbolise l’hospitalité légendaire des ivoiriens. Un mot incontournable que j’ai découvert dès mon arrivée à Abidjan.

Il y a un peu plus d’un an, je débarquais pour la première fois dans cette grande métropole avec mon mari et mes deux enfants. La boule au ventre, ne sachant pas trop à quelle sauce j’allais être mangée. Ne connaissant rien à l’Afrique en général et à la Côte d’Ivoire en particulier. Juste avec mon Petit Futé sous le bras (seul guide de voyage disponible pour cette destination) et quelques conseils généreusement distillés par mon amie Zineb, installée un an plus tôt à Abidjan.

Ce que j’avais le plus souvent entendu avant de partir,  c’était : « Enfin, tu verras, c’est l’Afrique ». Je reviendrai un jour sur le charme mystérieux de cette phrase qui veut à la fois tout et rien dire. Mais qui, au mois d’août dernier, me donnait surtout des palpitations.

Certes, j’étais totalement excitée à l’idée d’entamer ce nouveau chapitre de ma vie. Et en même temps (cette expression est-elle toujours libre de droit ?), je n’en menais pas large. Et je me demandais bien ce qui m’avait pris de dire à mon mari « Vivre à Abidjan, en Côte d’Ivoire, mais je signe tout de suite ! ».

Voilà à peu près où j’en étais quand je suis sortie de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny après avoir attendu mes valises pendant près de 3 heures. Soudain, j’entendis pour la première fois les 2 mots magiques : «Bonne arrivée » ou « Akwaba » selon l’humeur.

A ce moment précis, c’était la chose la plus gentille qu’on ne m’avait jamais dite. Tout à coup, mes angoisses se dissipèrent. J’avais l’impression qu’on m’attendait vraiment et qu’on me disait tout simplement : vous êtes arrivée chez vous, ça va aller (expression chère aux ivoiriens !).

Souhaiter une « bonne arrivée », ce n’est pas juste dire « bienvenue ». C’est bien plus que cela. Cela signifie «J’espère que vous avez fait bon voyage et que vous vous sentirez bien ici ». Deux mots qui soulignent l’hospitalité légendaire des ivoiriens, chantée dans leur hymne national dès le premier couplet : « Salut Ô terre d’espérance!
 Pays de l’hospitalité. » et  symbolisée par la monumentale statue Akwaba, réalisée en 1989 par Koffi Donkor, qui se dresse fièrement au milieu du carrefour à la sortie de l’aéroport.

Statue Akwaba Abidjan

Deux mots qui font désormais partie de mon quotidien et que je me surprends même à prononcer quand quelqu’un arrive chez moi.

Deux mots que vous ne manquerez pas d’entendre si vous vous rendez à Abidjan !

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